Frédéric Dard - Poison d’avril ou la vie sexuelle de Lili Pute

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Poison d’avril ou la vie sexuelle de Lili Pute: краткое содержание, описание и аннотация

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Elle était chinoise et s'appelait Li Pût, ce qui dans l'argot pékinois signifie Poison d'Avril. Ses parents l'avaient ainsi baptisée parce qu'elle était née au mois de janvier et que donc, Dû Cû, le papa de Li Pût, avait fécondé sa mère en avril et par inadvertance, un soir qu'il s'était pété à l'alcool de riz à 90°. Le père de Li Pût, Dû Cû, était docker à Pékin. Comment ? Qu'est-ce que tu dis ? Ah ! Y a pas la mer à Pékin ? Bon, alors il était tresseur de nattes ; ça te va ?
Quand Li Pût naquit, c'était l'année de la Morue. Tout le monde te dira, depuis Saint-André-le-Gaz (38) jusqu'à Nankin, que naître sous le signe de la Morue, hein ? Tu m'as compris ! Et c'est ce qui se passa, dix-sept ans plus tard, montre en main !

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J’ai toujours des doutes avec toi. Quand je te regarde et que je croise tes yeux, j’ai chaque fois l’impression de visionner un morceau de gruyère en train de couler. Ça m’angoisse, tu comprends. J’ai les boules, de noires inquiétudes. Je tente de déterminer l’à quel point t’es glandu ; le jusqu’où elle va, ta sottise. Des fois, j’ai espoir ; je reprends courage. Je me dis, bon, il est pas aussi courageux qu’un toréador ou qu’Alain Prost, mais enfin, il va pas jusqu’à la diarrhée verte ! Il lui reste du bon, quelque part. Ses relents, c’est de type congénital ; lui, le pauvret, il est comme ma pomme, il fait ce qu’il peut ! Je suis moins impitoyable que tu crois, tu sais. J’ai des élans, des mansuétudes, de bonnes bouffées. Je t’avale pas tout cru, mais te garde en bouche un moment comme les tasteurs de vin. Goulougou. Eux, y recrachent. Je t’ai jamais recraché. Dégueulé, parfois, quand trop c’est trop, mais recraché, jamais. La dégueulanche est involontaire, c’est question de spasme. Recraché, c’est délibéré. Tu me suis ? Je t’aime à ma façon. Elle en vaut une autre ; et même elle est préférable à une autre car elle est en connaissance de cause.

Et ma Li Pût au regard étrange, en code mais brûlant, ne me lâche pas. Elle est à quatre mètres du Président, lequel palabre comme un cow-boy chez les shérifs au milieu d’un cercle d’invités.

Il raconte pas l’histoire de la diligence attaquée par les Sioux au Premier ministre chinois, mais toutes les vilaines ogives qu’il va braquer sur les Russkoffs, bien les faire chier, qu’attention ! calmos ! T’en lâches une, j’en lâche deux. Concours de pets !

J’analyse posément (mais en quatre secondes deux dixièmes) la situasse. Critique, telle est ma conclusion intestinale, je veux dire mon occlusion intime.

Une crispation de mâchoire et il en est fait de moi, ou bien du Président, voire des deux à la suite. Tac, tac ! Fini. Le temps de la confusion, du brouhaha, et la superbe se débarrassera de son fume-cigarette. Pas de cicatrices apparentes. Pas de traces ! Certes, deux morts à la fois, ça fait bizarre, bizarre, mais rien ne sera prouvable. Je suis certain qu’elle a déjà songé à la manière d’évacuer son fume-cigarette. Peut-être l’enfoncera-t-elle dans la terre de cette plante en pot, près de la baie ? Ou bien le dévissera-t-elle pour le glisser dans sa tasse de café ? Elle sait ! Je ne fais que subodorer.

Maintenant que j’ai récupéré mes esprits, mon énergie, ma volonté, mon sens du devoir et tout le bordel à cul qui fait d’un homme un flic, je suis décidé à m’interposer. A empêcher cela. Comment ? Si je crie la vérité, je serai clamsé avant d’avoir achevé le premier mot. Impossible de risquer un geste. Alors ? Vite ! Vite, ça urge ! Mais quoi ? T’es devenu sec comme des amandes grillées, Tonio ? Elle t’a épongé toute la moelle en même temps que le foutre, cette exceptionnelle ? Il te reste que dalle ! T’as plus de phosphore, Théodore, cherche des allumettes !

Pour lors, vaut mieux ne plus penser, s’abandonner à des instincts incontrôlés ; laisser faire mon corps puisque mon esprit affiche « relâche pour répétitions ».

Et tu sais quoi ?

Je murmure :

— Je t’aime, Li Pût.

Regard noyé. Je dois être plus bouleversant que M. Jules Eglise quand c’est qu’il chante avec sa voix de velours et l’accent espanche : Vous, les gerces .

On s’imagine que le regard d’un Asiatique est impénétrable parce qu’il est très étroit et oblique. En fait, ce qu’on en capte est d’une intensité beaucoup plus forte que le regard d’un commis charcutier allemand, par exemple. Ou que celui de M. Fouchetrifouchetra, qui tient un bistrot-charbon à Montrouge.

Le sien réagit à ma déclaration. Elle m’aime intensément. Il faut que je la captive ainsi. Y aller à la flûte de Pan et de turlupanpan !

— Tu es l’extase en vie, ma chérie. Rien n’est plus doux que la peau de ton ventre. Quand je regarde ta bouche, j’ai l’impression de plonger dans l’infini.

Elle reste immobile.

L’oiseau devant le serpent.

— Ce que nous avons vécu est plus sublime que le lever du soleil sur un paysage d’île des mers du Sud. Vos griseries furent ensorcelantes. Nous avons, toi et moi, chérie, dépassé de très loin les limites du plaisir. Aucun chant d’oiseau ne fut aussi mélodieux que le chant de notre silence quand, épuisés, nous restions plaqués l’un à l’autre après l’amour. Tu peux me tuer, chère miraculeuse créature, la mort, reçue de toi, sera un dernier délice.

Toujours cette langueur dans ses yeux qui ressemblent à des pépins noirs.

Rien qu’à te parler, l’envie de toi me reprend, plus impétueusement que jamais. Si tu en doutes, regarde ma partie australe, tu y découvriras une protubérance qui t’appartient. Elle constitue un adieu, Li Pût. Je meurs dans l’émoi de toi ! Merci. Tiens, je te propose un adieu original. Je vais aller dans l’embrasure de cette fenêtre, là-bas. C’est le coin désert du salon. Je me mettrai derrière le rideau et je te dédierai pour la dernière fois ce fruit de ma passion.

Ai-je su créer « l’enchantement » ? Ne va-t-elle pas me flécher séance tenante pendant que je suis de dos ? Dans ces grands dîners super-heurff, tout le monde entoure les « vedettes » de la soirée. Les convives se mettent en essaim comme pour une mêlée de rugby. Ils veulent tellement « en être », approcher l’élu pour capter un peu de sa gloire !

Je m’embusque donc dans le renfoncement. Li Pût n’a pas changé de place. Tournée dans ma direction, elle continue de me fixer. Alors, mézigue, le cosaque de l’exploit, y va de sa séance de gala. Je dénoue ma ceinture de soie, je glisse ma main droite à l’intérieur de mon bénouze. De la gauche j’abaisse la menue tirette de mon décolleté en continuant de fixer Lili Pute, toujours immobile à cinq mètres de moi. Personne dans le secteur, heureusement ! T’imagines la frite des serveurs s’ils me voyaient comporter ainsi ? La môme, elle, est glandulaire aux extrêmes ! L’amour n’est pas simplement sa profession, mais aussi sa profession de foi. Elle suit mes mouvements, impassible en apparence, mais fascinée.

Et il va faire quoi, l’Antonio retrouvé ? Pleinement soi-même enfin après cette longue période de semi-léthargie ! Hein, il va faire quoi, notre bel Antoine inexténuable ? Le martyriseur de matelas, le délabreur de sommiers ! Celui qu’on a surnommé la Baratte dans les milieux bien informés, et bien formés ! Il va sauver deux vies, tout simplement, mister commissaire. La sienne, ce qui est terriblement important, et celle du Président U.S., ce qui n’est pas négligeable non plus. D’autant qu’ils l’ont remis à neuf y a pas huit jours, le chéri. Pacemaker dernier cri, Pampers à long rayon d’action, dentier vérifié au marbre, cheveux en polyester implanté, visage déridé au Sanantonio suractivé, le tout laqué selon la méthode des ébénistes de Louis XIV après avoir été retouché par les peintres qui ont rafraîchi le plafond de Saint-Pierre de Rome ! Autant dire qu’il ne s’agit pas seulement d’un homme d’Etat, mais également d’une œuvre d’art, quoi, merde !

Et comment t’est-ce qu’il va-t-il sauver ces deux superproductions du genre humain, notre héros ? T’en as pas la moindre idée, hein ?

Là, je te vote des circonstances exténuantes (c.d.B.), biscotte il te manque un élément important, une chose que je voulais pas te causer avant le moment propice, de crainte de te mettre sur la voie comme un simple cheminot. Tout à l’heure, lorsque je suis entré après être passé sous l’arc de détection, un gusman de la sécurité s’est occupé de moi, je te le rappelle. Comme il était en spencer, il avait logé son flingue extra-plat dans la poche intérieure du veston court. Au moment de me servir un plateau, au petit salon, comme ce n’est pas son job, il a fait preuve d’une gaucherie qui a justifié mon intervention. J’ai profité d’icelle pour calotter son feu. Du gâteau ! Il doit sûrement être prompt à dégainer, l’artiste, mais il peut aller encore suivre des cours du soir pour apprendre à ne pas se laisser soulager comme un plouc à la foire aux bestiaux. Donc, son riboustin est devenu le mien. Comme il est peu encombrant, j’ai prié mes testicules de lui faire un peu de place et l’ai logé dans l’aumônière de mon Eminence.

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