Frédéric Dard - Au bal des rombières

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Au bal des rombières: краткое содержание, описание и аннотация

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Il s'en passe de sévères à l'institut de thalassothérapie de Riquebon-sur-Mer. On est obligé de planquer les cadavres dans les tiroirs car les croque-morts arriveraient pas à tous les croquer ! Ça tombe à qui mieux mieux : les vieillards en premier, ce qui est justice, mais aussi les femmes, y compris les très jolies, ce qui est dégueulasse ! Dans ce très gros book, l'Antonio se surpasse, tu verras. Jamais il s'est montré si farfadingue ni si tringleur ! On lime à toutes les pages, à toute heure et en tous lieux !
Pour couronner le chef-d'œuvre, t'as droit au premier chapitre des mémoires du Gros, écrits de sa main et intitulés : Pas triste ! J'aime autant te parler franchement : si tu rates ce livre, tu rates ta vie !
Bérurier. Son vit, son œuvre.

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Tu vois : tout de suite dans le gras !

Ce con d’Alexis revient déjà avec sa boutanche de Cheval Blanc et je me mets à le haïr éperdument, avec une espèce d’indicible ferveur.

Dire que tout à l’heure, ce veau de talonneur sera dans un lit au côté de MA merveille, avec son bide naissant, sa tête rentrée dans les épaules, ses oreilles un tantisoit chou-fleur. Il la prendra dans ses bras velus, l’horrible primate. Elle, si arachnéenne, si douce, avec ses seins qui redressent, son ventre si plat, ses cheveux d’or pâle. Il lui fera une mouillette, tu paries ? avant de la grimper ! T’imagines son gros cul velu, Alex, dandinant la gigue entre les merveilleuses jambes de MON amour ? Idée intolérable. Je voudrais lui remplir la gueule de sa boue verdâtre. Oh ! comme tu deviens vite Caïn quand une créature de rêve traverse ton espace vital !

— Tu parais songeur, Antoine ? remarque le bœuf gros sel.

— Je le suis.

Il me virgule un clin d’œil malin (croit-il) :

— Ça marche, l’import-export ?

Enfoiré ! Il se ridiculise aux yeux de sa bergère puisqu’elle sait la vérité. Bon à prendre. Le ridicule tue. S’il pouvait ne pas s’en remettre.

— A mort, réponds-je : j’ai vendu, pas plus tard que la semaine dernière, douze contre-torpilleurs, cinq cents mixers, mille tonnes de haricots secs, un Rembrandt à l’huile d’olive et la moitié du Puy-de-Dôme à des Japonais.

Là, il s’arrête de déboucher son saint-émilion de gala pour me regarder avec stupéfaction. Il pige pas ce qu’il m’arrive. Pourquoi cette brusque déconne sur ce ton hargneux ? Je perds la tronche ou quoi ?

Et moi, féroce :

— A dix pour cent de commission, tu juges ?

Je me retire très vite, ayant éclusé un verre à peine de son nectar. J’ai honte de moi et, cependant, je ne parviens pas à me ressaisir. J’ai été biché de plein fouet par Lucette. Il ne m’était encore jamais arrivé pareille mésaventure. C’est pathologique, non ? Faudrait que je consulte un psy, bien lui raconter l’impétuosité de ce que je ressens, si brutalement, si brusquement. Te dire : en prenant congé de la belle, j’ai des larmes plein les châsses. Mais je suis donc fumier à ce point ? Je lui convoite sa souris au bon Alex. La veux d’urgence, toute crue ! Elle me dirait : « Je viens », aussi sec je l’enquillerais dans ma chignole et boliderais vers d’autres horizons. Où ça ? Je l’ignore.

Ailleurs, simplement. Plus loin, quoi ! Hors d’atteinte. Ça me tourmente de penser à ma Mercedes 500 SL qui somnole dans le parking de l’institut [3] J’ai largué ma Maserati. Mais ma 500 est blanche, elle aussi. Je suis nuptial avec mes tires. San-A. . J’ai envie d’y installer Lucette. Je bouclerais moi-même sa ceinture, lui réglerais son siège. Et ce serait la décarrade de nuit, dans le crachin breton.

Ces larmes qui scintillaient dans mes lotos, j’ai pu les dérober à Alexis, mais pas à sa bergère. Là, elle a accusé le coup. S’est dit que je devais être bougrement comédien, ou alors sincère, pour en arriver là.

Une fois dehors, je décide de marcher un peu dans l’humidité en suivant la ligne basse des lampadaires cernant l’établissement. L’immense navire commence déjà à roupiller. Le vent secoue les arbrisseaux. Je me chantonne du Trenet. Chaque fois que j’ai le « blouse », il me vient des airs du Génial : Douce France, L’Ame des poètes, Que reste-t-il de nos amours , bien d’autres. Source purificatrice à laquelle il faut boire sans hésiter. Ça te nettoie l’âme. Trenet lave plus blanc. C’est le « Monsieur Propre » du cœur.

Au bout de quelques minutes, je sens que ça s’arrange quelque peu dans « mes » esprits. Me reste juste une mélanco teintée de désabusance. Alors je regagne l’hôtel. En réclamant ma clé au concierge de nuit, je m’informe du numéro de chambre de la signora Morituri. Le mec n’est pas surpris. Il me répond qu’elle est au 202.

Le même étage que ma pomme. A vrai dire, elle gît à trois chambres de la mienne, cette pauvre vieille Ritale si bassement trucidée.

Ce qui me pousse à toquer léger à sa lourde ? L’instinct, bien sûr. Ce qui peut arriver de mieux aux hommes, c’est d’agir sans réfléchir. S’ils réfléchissent, ils sont prisonniers d’eux-mêmes ; sous dépendance de leur propre volonté ; se tiennent par la barbichette. Quand, au contraire, ils agissent sans réfléchir, c’est « l’autre » qui les assume, celui qui n’a pas de nom parce qu’il croule sous les pseudonymes.

La lourde s’entrouvre à peine. Un quart de la dame de compagnie (dans le sens de la longueur) s’inscrit. Elle porte une robe de chambre de conception transalpine molletonnée, dans les rose bonbon, à revers et parements pourpres.

— Oui ? fait-elle, surprise.

— Puis-je entrer un instant ?

Elle s’écarte pour me laisser pénétrer dans la pièce. Alors là, pas joyce ! Insolite ! Fellini a jamais songé à tourner une scène de ce style.

Un grand lit, tu vois ? Dedans, la signora Morituri, cireuse, concentrée par le trépas, le nez et le menton casse-noisette. Elle porte une robe noire à col de dentelle blanche. Ses mains sont croisées sur le drap qui la recouvre plus haut que les hanches. Le regard clos est bombé comme deux noix dans deux trous. Sur chacune des tables de nuit encadrant le lit, une bougie brûle, fichée dans un verre d’eau. Un chapelet à gros grains est entortillé à ses doigts.

L’éclairage de la pièce est réduit (outre les deux chandelles) à une lampe posée sur une table basse. La dame de compagnie a tendu un drap devant la vaste glace décorant l’un des murs. Tu mords la qualité de l’ambiance ? Vachetement funèbre ! Tu te crois au bon vieux Grand-Guignol d’autrefois où ruisselait l’hémoglobine et où des squelettes chutaient des placards lorsque tu les ouvrais.

Elle est debout dans la pièce, la brune, bras croisés, attendant mes explications à propos de cette visite tardive.

— Pardonnez-moi, lui dis-je, mais la perspective que vous dussiez passer la nuit seule avec une morte m’est intolérable. Je sais bien que la tradition l’exige encore en Italie, cependant elle est inhumaine et, si vous vouliez bien me le permettre, je vous tiendrais volontiers compagnie. Nous deviserions et, ensuite, vous pourriez aller prendre un peu de repos dans votre chambre pendant que je veillerais.

Elle est passablement décontenancée par ma propose si bien formulée que j’en suis impressionné moi-même.

— Mais, monsieur, murmure-t-elle, nous ne nous connaissons pas.

— Nous lierions connaissance par la force des choses, dis-je avec cette pertinence qui, autant que mon impertinence, contribue tant à mon charme.

— Ce ne serait pas correct ! s’obstine-t-elle.

Elle parle à voix feutrée, because la défunte, comme si un ton normal pouvait déranger celle-ci !

Mon beau visage mâle exprime l’amabilité la plus complète. Je dois ressembler au démarcheur d’assurances vie baratinant une nonagénaire.

— Veiller un mort à deux est incorrect ? m’esclamé-je à voix basse, ce qui n’est pas donné à tout le monde.

Elle hésite.

— Vous êtes jeune, ajouté-je, et la nuit est longue.

C’est tout. Ça ne veut strictement rien dire, mais ça fait sérieux, moi je trouve. Le genre de remarque qui pousse à la réflexion.

Elle hausse les épaules.

Je me hâte de considérer la chose comme un acquiescement et amène deux fauteuils près de la lampe basse, le plus loin possible du lit mortuaire.

— Asseyons-nous, mademoiselle. Mon nom est San-Antonio, avec un tiret ; mon prénom : Antoine. Mais, contrairement à ce qu’on pourrait en conclure, je ne suis pas d’origine ibérique. Dans ma famille, nous sommes français de père en fils depuis que votre grand César a flanqué la pâtée à notre sympathique Vercingétorix. Puis-je connaître votre petit nom ?

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