Frédéric Dard - Buffalo Bide

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Buffalo Bide: краткое содержание, описание и аннотация

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Chanson de salle de garde :
Non, non, non, Bérurier n'est pas mort Non, non, non, Bérurier n'est pas mort Car il bande encore Car il bande encore. Et pourtant ! Oui, pourtant !
Il a bel et bien trépassé à l'ombre
des montagnes Rocheuses, notre
héroique Buffalo Bide.
Il aura donné sa vie à la France.
Et son vit à Cupidon.
Qu'il repose en pets.
Amen.

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— T’es chié, dans ton genre, lui dis-je en embrayant.

Le père Citizen et le vieux Ben : même combat. Ils se ressemblent comme deux frelots poivrots. Le palefrenier de médème, en plus, il est sourdingue à ne plus pouvoir lire les manchettes des journaux. Il pue le cheval, la merde, l’alcool, le chien, le rance, la pisse froide, le pet renouvelé, le vieux, le cuir, la paille, la harde, la soupe au lard et l’embrocation Smith and Lee contre les fluxions de poitrine. Il a passé son existence dans les courtines d’Amérique et il a dû être centaure dans sa vie antérieure car le bourrin est son complément direct.

Il a la voix tellement cassée qu’on ne se donne même pas la peine d’en ramasser les miettes. Barbara, c’est sa fée Marjolaine. Faut voir comme ses yeux glaireux s’animent quand il les pose sur elle.

On se tape une boîte de corned-beef pendant qu’il selle les chevaux. Notre « hôtesse » semble avoir pris son parti de l’aventure. On la surveille de très près pour l’empêcher de donner l’alerte d’une façon quelconque ; pas qu’elle confie la vérité au vieux kroumir en loucedé. Remarque que cézigus, pour se faire entendre de lui, faut un entonnoir et de la vaseline. La maigre collation expédiée, on s’affuble des tenues équestres que recèle la cambuse et, peu après, nous voici partis à chevaucher, tels des mousquetaires du roi, à travers le Colorado.

T’as vu bien sûr La vache et le prisonnier ? Le film où Fernandel s’évade d’Allemagne en traînant une vache au bout d’une ficelle ?

Les astuces rassurantes constituent une belle recette de psychologie appliquée. Un prisonnier escorté d’une vache n’est pas soupçonné de s’évader, de même, trois personnes galopant à cheval en rase campagne ne sauraient intéresser des policiers courant après deux bandits.

Moi, je suis pas un fana de l’équitation ; je préfère traîner mon couloir à lentilles sur le cuir d’une Mercedes 500 SL plutôt que sur celui d’un gail. La partie de tape-cul, merci bien, ça te meurtrit les montgolfières et t’écrase les légumes. Et puis, un canasson, faut le tenir en main, y tirer sur les babines pour l’avoir à sa botte, pas qu’il t’emporte vers des frénésies galopantes. Un rien le chancetique, le bourrin. Y a pas plus trouillard ni capricieux.

J’ai dégauchi une carte routière dans la guinde de la meurtrière et je la consulte de temps en temps pour m’assurer que nous sommes dans la bonne direction. Si tu veux tout savoir, sans payer davantage que le prix dérisoire de ce chef-d’œuvre, je retourne à Cracket Springs, là que se trouve l’asile du pauvre Standley (que j’écris avec un « d » pour le différencier du Stanley sans « d »).

Ce que je compte y faire, tu le sauras en son temps ; pour l’heure, la question de notre sécurité momentanée étant à peu près réglée, je me turluqueute à me demander ce que je vais bien pouvoir fiche de la Barbara quand je n’aurai plus besoin d’elle. C’est encombrant, les vivants. Les morts également, note bien, mais eux, au moins, ont le grand mérite de ne plus parler.

Enfin, il ne sert à rien de se ronger le sang à l’avance, étant donné que le Seigneur veille sur nous et Se manifeste lorsque vraiment on ne peut plus faire sans Lui. Alors : à dada ! Hop ! Hop ! Piquons des deux comme les trois lanciers du Bengale !

Elle est croquignolette, Barbara, avec sa bombe noire et ses jodhpurs blancs. Elle a le dos violoncelle, la chérie. Contrairement aux intentions déclarées de Jérémie, elle ne lui a pas taillé une baveuse dans la tire pour l’excellente raison qu’il n’a pas osé le lui demander. Il fait le mariolle, Bébé-Lion-Noir, mais dans le fond, il continue de macérer dans ses timidités africaines.

Question assiette, il laisse à désirer, le Noirpiot, sur sa belle monture (noire également), mais il est si souple qu’il s’en tire vaille que vaille. N’empêche que je le vois pas fixe au franchissement d’un ruisseau. Il n’a pas su conditionner son bidet et celui-ci s’est cabré devant l’obstacle, alors mon pote a été désarçonné et le voilà qui gît les quatre fers en l’air dans des nénuphars (à iode). Sa bête brusquement libérée en profite pour s’emballer.

Ma pomme éperonne les flancs de la mienne afin de la rattraper. Mais je ne suis pas Buffalo Bill. L’autre bourrin de chiasse, tu croirais une antilope, la manière qu’il flèche à mort dans un champ de maïs. Il prend de la vitesse, donc de la distance et me sème du poivre. Putain d’Adèle, est-ce qu’on serait dans la scoume jusqu’aux prémolaires ?

Je perçois un sifflement aigu. Me retourne au plus fort de ma fantasia. C’est Blanc qui me hèle en désignant un point de l’horizon, rigoureusement opposé au mien, où Barbara développe une fuite éperdue. Salope ! Tout à mon souci de ramener la monture de Jérémie, je l’avais oubliée, celle-là.

Comme quoi, quand t’as du lait sur le feu, c’est pas le moment d’aller regarder Télé Foot.

Abandonnant le cheval de désarçon du Négus, j’attaque la randonnée infernale pour rattraper Barbara.

Elle a plusieurs centaines de mètres d’avance sur ma pomme et monte comme une amazone de cirque !

Mais bordavel de maverdave, c’est donc la vraie calamité désastratrice ! La pommade noire ! La tartine de dégueulis ! Qu’ai-je fait pour connaître un pareil bannissement !

Je galope, galope, galope, lope !

Mais Barbara davantage encore. J’avise, au loin, une immense construction, genre ferme ricaine. C’est vers elle qu’elle fonce.

Salope ! Salope ! Salope !

Si ce crétin de Négro n’était pas tombé de son canasson !

Si, si, si…

Je pousse des cris de rage qui ressemblent à des sanglots. Elle va me biter, la gueuse ! Je vois bien que sa monture est plus véloce que la mienne et qu’elle la pilote avec beaucoup plus de maestria que moi mon cheval.

Je bourre mon bourrin de coups d’éperons et ron, petit patapon…

Fonce, Dunœud ! Mais fonce donc ! T’as quatre pattes, faut que tu t’en serves ! T’es juste bon à travailler dans les mines. A faire des remplacements sur les manèges de la foire du Trône ! Défonce-toi, haridelle ! Et il pète, ce con ! Oh ! Seigneur, reprenez cette rossinante et donnez-moi une jeep, par pitié.

C’est alors qu’il se passe un truc du Ciel. Moi, je dis le Ciel parce que c’est la solution de facilité, mais franchement, oui, franchement, j’en vois pas d’autre !

Magine-toi que, brusquement (tiens, voilà un adverbe qui nous aide dans notre métier d’écrivailleur populaire ! « Brusquement », c’est un coup de gong dans notre prose de pisseurs de lignes. Ça réveille, ça fait sursauter) le cheval (blanc comme celui d’Henri IV) et sa passagère disparaissent. Pourtant nous sommes dans une morne plaine et il n’y a pas de bosquets à la ronde. Qu’est-ce à dire ? Caisse à savon ?

Je continue d’avancer, mais plus prudemment. Parviens à la zone de disparition de la cavalière. Et je pige.

Que ne pigeré-je, puisque je vois !

Le champ de maïs produit une cassure avec une brusque dénivellation d’au moins quinze à vingt mètres. Cette dénivellation a été aménagée, l’homme étant ingénieux, en une voie rurale, plus large qu’il n’est habituel d’en pratiquer pour desservir les zones agricoles.

A cause des hautes tiges de maïs et de leurs épis, cavalier et monture ne se sont aperçu de l’accident géologique qu’au tout dernier moment. Le bourrin s’est alors arc-bouté de toutes ses forces. Mais il a malgré tout glissé car c’était trop tard ; sa cavalière, désarçonnée, a piqué un valdingue épique. Et tu vas voir combien le mot « épique » est judicieux : Barbara a terminé son plongeon dans la combe en s’embrochant sur les fourches nombreuses d’une vieille moissonneuse rouillée abandonnée là.

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