Frédéric Dard - Têtes et sacs de nœuds

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Dard - Têtes et sacs de nœuds» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1991, ISBN: 1991, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Иронический детектив, Шпионский детектив, Полицейский детектив, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Têtes et sacs de nœuds: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Têtes et sacs de nœuds»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Et voilà que M. Félix (tu sais, le vieux prof qui possède un sexe d'enfer) a la fermeture Eclair de sa braguette coincée. Avec diligence, Berthe veut le dépanner en s'aidant d'un coutelas. Hélas ! La lame ripe et se plante dans le zob du siècle !
Tu te rends compte ? Le Félix allait à Bruxelles pour épouser une de ses collègues belges : la gentille Irma Ladousse !
Heureusement que Béru et moi sommes là pour faire prendre patience à la future mariée !
Nous voilà tous partis pour le cap Nord, à tringler comme des sauvages.
Cela dit, on y va en mission.
Et quelle !
Une affaire inouïe pendant laquelle on vit du poignant. Heureusement qu'on lime à tout-va : ça nous repose un peu d'exister ! Toujours se faire tuer, c'est pas une vie !

Têtes et sacs de nœuds — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Têtes et sacs de nœuds», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Nous parvînmes à Bruxelles dans l’après-midi.

AU BON ACCUEIL

Le professeur Ladousse est une femme délicieuse. Des heures de vol, certes, mais un charme qui n’appartient qu’à celles qui ne sauront jamais qu’elles en possèdent. Un côté un tantisoit passé : flacon de parfum éventé pour vitrine qu’on n’ouvre plus. Intelligence, cordialité, simplicité, plus une beauté qu’aucun miroir, jamais, ne lui a révélée. Elle est « d’ailleurs » ; comme moi, en somme.

Parfois, j’arrive dans une contrée que je trouve engageante, belle à vivre. Je me dis que « et si je m’y fixais ? » Mais, aussitôt, quelque chose bat en retraite en moi, regimbe. Non, non, ce ne sera pas pour ici ! Mais pour où, alors ? Le phénomène de rejet s’opère même quand je regagne notre pavillon de Saint-Cloud. Bien sûr, je suis heureux de retrouver ma Félicie et quelques objets auxquels je crois tenir ; pourtant je m’y sens confusément étranger. Etranger dans ma maison ! Une sensation de précarité, d’insatisfaction. A la longue, j’ai fini par piger qu’il n’existe pas de lieu sur la Terre où je pourrais m’ancrer pour de bon. Peut-être se trouve-t-il sur une autre planète ? Faudrait y aller voir…

Mais je sais bien que je serais marron. La vérité c’est que l’homme est trop « de passage » pour pouvoir « s’installer vraiment ». Quand tu l’as compris, que c’est sans solution réelle de continuité, qu’il est seulement question de « moment », qu’as-tu à branler d’une « Villa Sam’ Suffit » ? D’un lopin de terre ? D’une maison « les pieds dans l’eau » ? Les pieds dans le cul, oui ! Lorsque t’es parfaitement conscient de cette réalité, t’acceptes de passer, de passer simplement, en rasant les murs. Trimardeur de la vie ! Bonjour, m’sieurs-dames, bonsoir, m’sieurs-dames ! A bientôt ! A jamais !

Ma seule maison résidentielle, c’est maman. Mes résidences secondaires, c’est les culs de gonzesses qui me font l’honneur de m’héberger. J’habite la tendresse et la fornication. C’est un peu précaire, mais je m’en accommode. Je repose mon cœur, je tire ma crampe ! Et puis je marche ; la Terre étant ronde, je reviens à mon point de départ, fatal. En chemin, je trouve du vin, des fleurs, des oiseaux ; faut pas se plaindre. Et puis se plaindre à qui ?

Ben tu vois, Irma Ladousse, docteur honoris caudal de la faculté de Boston, elle a dans le regard cette même résignation désenchantée que tu devrais apercevoir dans le mien, si t’es pas trop miraud.

Ça lui donne un air gentiment surpris. On a envie de tout lui apprendre, à cette érudite. Je comprends que le père Félix soit prêt à lui accorder sa bite, sa main, son reste de vie. Voilà une bonne compagne de route. Tu peux cheminer à son côté, l’âme sereine.

Félix nous a présentés et elle nous a accueillis chaleureusement dans sa grande demeure en briques roses posée sur une pelouse vert pomme. Elle nous propose de rester dîner. Accepté à l’unanimité ! Et même, nous pouvons dormir ici, la demeure comportant moult chambres. D’accord, d’accord ! Irma est servie par un couple chenu qui déjà travaillait pour ses parents. Son père a été ministre, jadis. Il y a des portraits de lui impressionnants dans la crèche. Un mec pas rigolard le moindre, trogne rougeaude et glaciale malgré tout ; calvitie cabossée, regard teigneux et pâle, lèvres minces comme des escalopes italiennes, oreilles pointues de goret.

La savante nous fait servir du vin du Rhin très frappé : ça ressemble à de l’Alsace, ça a le goût de l’Alsace, mais c’est pas du Canada Dry.

— Tendre ami, je vous trouve plus que songeur : maussade ! dit la professeuse au professeur.

— J’ai des raisons d’être plus que maussade, avoue M. Félix. Si vous pouviez m’accorder un bref tête-à-tête, je vous mettrais au courant d’une fâcheuse mésaventure qui vient de m’arriver alors que je manipulais un couteau de camping.

La bonne hôtesse examine son futur époux et, ne lui trouvant aucune plaie apparente, se met à supposer hors de la vérité.

— Auriez-vous blessé quelqu’un ?

— Quelqu’un de bien ! ricane Félix.

Ils sortent. Je gage qu’il entraîne sa consœur dans une chambre pour lui exhiber la nature du désastre. Quand ils reviennent, un quart d’heure après, la dame paraît soucieuse. Elle nous annonce qu’elle vient de mander le docteur Van Démiaire afin qu’il donne son avis sur la singulière blessure.

Il arrive en voisin puisqu’il a son cabinet dans la maison d’à côté. C’est un grand type aux cheveux gris-blonds avec un fort strabisme convergent, mal corrigé par des hublots de bathyscaphe. Il aboie avec l’accent belge au lieu de parler ; mais la caravane passe.

Examen dans la pièce contiguë.

Un grand cri à modulation de fréquence :

— Ayouyou allez !

La stupeur du praticien qui se trouve nez à nœud avec la plus grosse biroute de sa carrière. Commentaire !

— Mais je n’ai jamais vu un pénis d’une telle ampleur ! Je croyais que, seuls, quelques nègres en étaient dotés ! C’est tout à fait inouï ! Mon cher ami, il faut absolument léguer votre sexe à la science.

— Je n’envisage pas la survie de ma queue dans une solution aqueuse d’aldéhyde formique, docteur, proteste Félix. J’ai vécu avec ce membre surdimensionné, je me ferai incinérer avec lui. Laisser un tel tronçon de ma personne derrière moi me semblerait ignominieux.

— Mais c’est votre devoir, mon ami ! Je suis convaincu que Pascal aurait été d’accord pour qu’on prélève son cerveau qui était double, m’a-t-on dit !

Ça lui bassine les couilles, Félix, ces considérations. Il grommelle :

— Ecoutez, docteur. On vous a demandé de venir pour le soigner, non pour en faire l’ablation !

L’homme de l’art remise sa convoitise scientifique dans sa trousse et entreprend d’étudier la blessure.

— Mais c’est une très mauvaise coupure, savez-vous ! A trois millimètres près, vous aviez la veine sectionnée ! Il faut que je vous fasse des points de suture !

— Dans combien de temps estimez-vous que mon sexe redeviendra opérationnel ?

— Eh là ! Il faudra bien compter une dizaine de jours. Peut-être davantage si vous cicatrisez mal !

— Le sort vient de me jouer un mauvais tour, soupire le pauvre phénomène.

— Venez jusqu’à mon cabinet, car cela va être une véritable petite intervention chirurgicale. Dites-moi, mon cher, me permettriez-vous de la photographier ? C’est pour montrer à mes confrères…

— Si cela peut vous faire plaisir, consent Félix.

Faut dire qu’il a l’habitude de se laisser flasher, le chéri ! Tous les privilégiés qui ont l’occasion de rencontrer son super-paf veulent conserver une preuve du phénomène.

Les deux hommes partent. Irma Ladousse nous propose de nous guider jusqu’à nos chambres pour des ablutions d’avant dîner. Les Bérurier acceptent sans joie, mais leur chieur réclame popot, ce petit bandit. Béru murmure que s’il pouvait avoir sur sa table de chevet une bouteille de ce vin exquis, ça faciliterait la prise de certains médicaments qu’il a à absorber. Menteur !

Je suis le dernier à être conduit dans ma piaule de célibataire, une exquise chambrette qui ressemble à celle que j’occupe à Saint-Cloud : papier et rideaux cretonne, lit et meubles de famille, donc louis-philippards.

Elle va ouvrir les volets. Moi je trouve sa croupe drôlement excitante. Pourtant j’aime point trop tirer les intellos. Trop bêcheuses. Elles se regardent baiser et te parlent de Kant au moment où tu vas floconner du lance-flammes. Mais moi, une femme dont le ventre est comprimé par un appui de fenêtre et qui, donc, a le joufflu dans une posture optimale (au petit mâle), ça m’électrise tout l’hémisphère sud. Me voilà en état second, pour ainsi dire. D’autant qu’elle n’arrive pas à débloquer la butée du volet.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Têtes et sacs de nœuds»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Têtes et sacs de nœuds» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Têtes et sacs de nœuds»

Обсуждение, отзывы о книге «Têtes et sacs de nœuds» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x