Frédéric Dard - Al Capote

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Le mystère de l'assassinat de Kennedy ? Tiens, fume !
Accompagne-nous dans notre virée U.S. et tu verras ce qu'on en fait du mystère Kennedy, Béru, Mathias et moi.
Ah ! évidemment, ça ne s'est pas toujours bien passé, mais contrairement à ce qu'assurait le père Coubertin, l'essentiel, c'est pas de participer ; c'est de gagner.
Si tu veux mon avis, ce présent bouquin, dans cent ans on le fera lire encore dans les écoles.
« Al Capote » fait partie du patrimoine, désormais. D'autant qu'il est plein d'histoires de cul.
Je n'y peux rien si l'Histoire s'écrit avec du sang et des braquemards

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Ainsi ce bon Robin Bolanski, dur parmi les durs, féroce et jouissant (nous venons d’en avoir la preuve) de l’estime policière du cru est soudain frêle comme un agnelet, heureux de répondre à notre curiosité et soucieux de nous satisfaire.

On lui aborde le passé par des questions passe-partout :

— Dis voir, Rob, ç’a été dur, Alcatraz ?

— Au début, oui. Chienne de vie, là-bas. On te foutait au mitard pour rien !

— Vraiment ?

J’ai oublié de te dire que le prévoyant Mathias a enclenché son minuscule magnétophone de fouille afin que nous puissions conserver toutes les déclarations faites par l’ancien bagnard.

— Oui, vraiment, enchaîne Robin. Dans « l'île », les cellules de haute sécurité étaient sans lumière. De quoi devenir dingue. Un de mes potes avait une recette : en y arrivant, il arrachait un bouton de sa veste et l’envoyait en l’air d’une pichenette. Après quoi, il se foutait à quatre pattes et se mettait à le chercher à tâtons jusqu’à ce qu’il l’ait retrouvé. Puis il recommençait ! Ça l’empêchait de devenir fou. Un autre prétendait qu’il fallait fermer les yeux et penser fort à la lumière, paraît qu’elle finissait par se faire dans son crâne. Alors il imaginait toutes sortes de beaux paysages, des femmes, tout ça…

— Tu as dit que la vie a été dure « au début », Rob. Par la suite ça s’est arrangé ?

Sa physionomie brigande s’éclaire. Il éclate d’un grand rire fumier.

— J’en ai roté pendant plus d’une année tout de même, d’autant que je faisais pas partie des détenus faciles. Et puis un jour, ça a été la bonne aubaine.

— Raconte !

Il se pourléche à l’avance de ce qu’il va nous dire. Ça doit lui humecter le slip autant que les lèvres.

— Un après-midi, pendant la promenade, un gardien est venu me chercher pour me conduire chez le directeur. Habituellement, on m’y menait quand j’avais fait une connerie, mais là, c’était une période où je me tenais à peu près peinard, aussi j’étais curieux d’apprendre ce qu’il me voulait. Avec lui, dans le bureau, se tenait un grand costaud avec un costume clair, un large chapeau de feutre qu’il gardait sur la tête et un regard qui vous attaquait d’emblée comme la flamme d’un chalumeau. Il m’a fixé sans broncher, puis a fait un signe de tête affirmatif au directeur. Alors celui-ci m’a présenté :

« — Voici Robin Bolanski, lieutenant Quinn, une sacrée charognerie de forte tête. »

« Le type a murmuré :

« — Hello, Robin ! »

« Il avait une voix de gonzesse à laquelle on ne s’attendait pas étant donné sa gueule et son gabarit.

« — Je vous laisse ! » a fait vivement le directeur.

« Et il est sorti précipitamment. Le gars s’est assis sur le coin du bureau, une de ses jambes se balançait et le bureau couinait. Moi je me tenais devant lui sans trop savoir quelle gueule faire, ni s’il fallait poser des questions ou quoi. Je sentais que du pas banal se préparait. A la fin, le lieutenant a dit de sa drôle de voix haut perchée :

« — Vous ne seriez pas contre un petit marché, Robin ? »

« — Je suis pour tout ce qui pourrait m’arracher à cet établissement de merde, lieutenant. »

« — Justement, il a répondu. Je crois savoir qu’il vous reste encore près d’une dizaine d’années à y tirer, non ? »

« — Dans ces eaux-là, oui. »

« — Si vous acceptez ma proposition, dans moins d’un an vous serez sur la rive d’en face, à bouffer de la langouste dans un restaurant de Fisherman ! »

« — Et il faut faire quoi, pour ça ? Démolir l’Empire State Building avec une pioche ? »

« Il a sorti un paquet de Camel de sa poche, en a pris une et m’a lancé le paquet :

« — Vous pouvez le garder. Que pensez-vous d’un de vos compagnons qui se nomme Tom Garden, dit “ le Doc ” ? »

« — Un sale crâneur qui se prend pour le nombril de cette taule ! »

« — Ça vous ferait du chagrin s’il mourait tragiquement ? »

« — Vous rigolez ! Si j’avais la foi, je prierais pour ça tous les soirs avant de m’endormir. »

« — Eh bien d’autres que vous prient aussi pour la fin de ce type, Robin. »

« — Ah oui ? »

« — Si fort, même, que je vous laisse carte blanche pour réaliser leur vœu. »

« On s’est regardés bien fort. Il a allumé sa Camel qu’il n’en finissait pas de rouler entre ses doigts [10] Je dis une Camel, mais ça peut être une Gauloise, une Marlboro ou toute autre source cancérigène du genre ! Je ne fais aucune pub payante. .

« — Si je vous comprends bien… » ai-je commencé.

« Il m’a coupé :

« — Vous m’avez parfaitement compris. Il faut que votre crâneur aille crâner sous terre. Si l’opération est menée à bien, vous serez libéré dans moins d’un an ! »

« Malgré son regard terrifiant, je crois que je me suis marré.

« — Vous pensez tout de même pas, lieutenant, que je vais couper dans vos promesses. Si je refroidissais le Doc, je serais condamné à perpète, pour le moins, et j’irais me faire bronzer en haute sécu ! »

« — Non ! Ma promesse sera tenue. »

« — Qu’est-ce qui me le prouve ? »

« — Rien. »

« Il s’est levé, est venu poser ses deux mains sur mes épaules et m’a dit :

« — Vous êtes un homme, Robin, un vrai dur. Vous devez bien comprendre que, maintenant que je vous ai fait cette proposition, si vous ne butez pas Garden, c’est vous qui serez buté.

« — Si je le bute, également, j’ai soupiré. Vous êtes venu m’annoncer ma mort, somme toute ! »

« Il a grommelé un juron.

« — Une vraie tête de bois ! a-t-il poursuivi. Je vous dis qu’il s’agit d’un marché ; pas d’un marché de dupe : d’un vrai ! »

« Curieux, j’ai subitement cru à sa sincérité. Je lui ai dit :

« — Lieutenant Quinn, vous avez toujours votre mère ? »

« — Non, elle est morte la semaine passée ! Pourquoi ? »

« — Jurez-moi sur sa mémoire que ce que vous me proposez là n’est pas du bidon. Jurez-moi qui si je refroidis l’autre pomme on ne me condamnera pas mais, qu’au contraire, je serai élargi l’an prochain. »

« Il a eu un air très grave et sa voix s’est raffermie, il a levé la main et a déclaré solennellement, comme s’il s’était trouvé devant un tribunal :

« — Je jure que le marché que je viens de vous proposer sera respecté. »

On entend gueuler la mère Bella sous les rudes assauts du Gros. Il y va du guiseau, l’artiste ! C’est le grand démantèlement de printemps ! Je sais pas si le Robin est également fané du chauve à col roulé, ce qui laisserait sa radasse en panne d’émotions glandulaires, en ce cas, dis-toi que messire Queue-d’âne lui compense ses années de frustration physique !

— C’est Bella qui crie comme ça ? s’inquiète tout à coup le forban.

— Non, non, le rassuré-je : c’est la chauffeuse de limousine qui se fait avoiner par notre gros pote parce qu’elle a prévenu les draupers d’ici qu’il voulait la violer.

Mathias, qui continue de brandir son charmant enregistrement de gousset, revient à l’interrogatoire :

— Et donc, vous avez refroidi le Doc, Mister Bolanski ?

— Je me le suis payé au couteau à désosser. Vingt centimètres entre les côtelettes, au bon endroit, croyez-le. Je m’y connaissais en anatomie autant que lui !

— Et les conséquences ?

Il tapote les roues de son engin avec jubilation.

— Zéro ! Quinn avait dit vrai. Tout s’est déroulé ensuite comme prévu au « contrat ». Quelques mois plus tard, le pénitencier a été fermé, on m’a libéré officiellement peu après.

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