Frédéric Dard - La matrone des sleepinges

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Dard - La matrone des sleepinges» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1993, ISBN: 1993, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Иронический детектив, Шпионский детектив, Полицейский детектив, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

La matrone des sleepinges: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «La matrone des sleepinges»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

T'as déjà pris l'Orient-Express, toi ?
Jamais ?
Alors t'as tout raté !
Tu sais qu'il s'en passe des choses dans ce train de rêve ?
Et pas seulement celles que tu crois.
Des choses que t'en reviendras pas.
Je connais des tas de mecs qui n'en sont pas revenus.
Qui n'en reviendront jamais ! Cela dit, la baronne Van Trickhül ne le prend pas à chacun de ses trajets.
En voilà une, je te la recommande !
La Matrone des Sleepinges, je l'appelle.
Au retour, j'ai essayé de compter les macchabées jalonnant sa route ; comme j'avais pas de calculette, j'y ai renoncé.
Mais lorsque t'auras terminé la lecture de cette épopée ferroviaire, tu pourras t'y coller, si ça t'amuse.
Si on te filait dix balles par tête de pipe, t'aurais de quoi prendre l'Orient-Express à ton tour.
Auquel cas tu devrais faire poinçonner ton bifton plutôt que ta tronche !

La matrone des sleepinges — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «La matrone des sleepinges», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— C’est pas le premier gonzier que tu biffes, Blanche-Neige !

— De cette manière-là, si !

— Et quoi, la manière ! Clamser d’un cancer du pylore est autrement douloureux. Là, il n’aura jamais su qu’il mourait ! S’il était resté devant son Dubonnet au lieu de s’engager dans les troupes assassines, il serait toujours sur ses deux pattes !

Il hoche la tête, pas convaincu.

— Bon, déballe-moi la suite ! enjoins-je de mon ton de chef suprême.

— J’ai traîné son cadavre dans la cour, puis je me suis chargé de la mémé. En plein cirage ! Elle débigoche, raconte n’importe quoi et se met à chanter à tout propos. J’ai contourné une partie du village pour ne pas risquer de tomber sur les gredins et rejoint ma bagnole. Je venais de décider que la vieille avait priorité absolue. Tu avais à charge de veiller sur elle, je reprenais le flambeau !

— Bravo ! dis-je en lui tendant la main.

On s’en malaxe dix, vite fait, bien fait.

— Où est-elle ? questionné-je.

— Dans notre cabine.

— Ici, à bord ?

Yes, Sir . Nous avons fini la nuit dans la bagnole, au cœur d’un bois. Au matin je l’ai drivée à Budapest où on a pris une piaule dans un hôtel d’avant-dernière catégorie. Là, j’ai examiné la situation. Il fallait que nous quittions la Hongrie discrétos, sans essuyer l’examen des postes frontières. Un dépliant qui se trouvait dans notre chambre m’a fourni la solution.

Il prend son godet où un glaçon se débanquise à toute vibure, fait tinter ce volume en péril dans le breuvage et me porte un toast.

— A toi de raconter, grand !

Je raconte.

LUNDI

Sur le Danube, 0 h 10

Les Allemands continuent de battre leur plein et nous d’écluser (Jérémie des Bacardis, et moi des Bloody-mary sans tomate), lorsqu’une femme lugubre vient s’accouder auprès de notre double ivresse. C’est Mina, la chanteuse-pianiste. Pas joyce de mon lâchage. Courroucée comme la mère Elisabeth Il quand on lui montre les photos de la môme Fergusson en train de s’en faire mettre une de vingt-quatre centimètres par son homme d’affaires, en présence de ses chiares, larbins et gardes du corps (tu parles comme ils le gardaient, son corps, à cette pétroleuse !).

— Je ne vous espérais plus ! fait la musicienne.

Elle a le ton un brin mégère sur les bords et je me mets à me demander si, dans son divorce d’avec le clafoutiaux-fraises, les torts ne seraient pas réciproques. Parler avec ce ton à un homme qui vient de vous tirer pour la première fois, laisse présager un futur cahotique. Pas fastoche, la nénette ; avec elle, le rouleau à pâte chargé d’accueillir les époux retardataires doit demeurer à portée de main.

— Votre croque- Herr ! dis-je en lui montrant une double semelle enveloppée de papier satiné.

— Il est froid ! proteste la roucouleuse.

— L’essentiel est que vous, vous ne le soyez pas ! riposté-je-t-il.

— Curieuse plaisanterie, ricane-t-elle.

— C’est l’heure du calembour facile, objecté-je. Je vous présente un ami à moi.

Elle n’accorde pas le moindre regard à mon pote.

— Vous avez peur qu’il déteigne ? je lui fais.

— Pourquoi ?

— Vous ne prenez pas la main qu’il vous tend.

Elle ne répond rien et dit au barman :

— Jef ! un croque- Herr et une coupe de champagne !

— Tu as sauté cette haridelle ? me demande M. Blanc.

— Il fallait bien que je passe la nuit quelque part ; je t’ai dit dans quelles conditions je suis monté à bord.

— Tu auras pu trouver mieux. Elle ressemble à Fernandel déguisé en gonzesse.

— Elle a une voix superbe et le coup de reins généreux, plaidé-je.

— C’est sa physionomie qui ne me revient pas : elle a une gueule de Kapo pour camp de concentration nazi.

De fait, vue de profil, elle n’est pas engageante, Mina. Anguleuse, avec une expression dure.

Quand le loubard lui apporte sa commande, je cigle le total de la fiesta et nous nous navalons, le négus et moi, sans prendre congé de la Marlène du pauvre.

Alors, franchement, une qui me paraît hors circuit, c’est bien la baronne. La pure gâtoche, mon drôle ! La lèvre inférieure pendouillante, le regard comme deux boulettes de papier d’étain, l’air d’être la grand-mère de Jeanne d’Arc essayant de capter la voix de l’ange machin en train d’exhorter la Pucelle. Ça lui est venu d’un coup, Léocadia. En apprenant la mort de son jeune amant. Traumatisme cérébral. J’aurais dû la ménager ; mais cette bonne femme, tu ne vas pas me dire qu’elle mène une vie blanc-bleu ! C’est pas une héroïne de Nous Deux pour avoir une telle meute d’assassins aux miches ! Je pressens des choses, moi ! Tout ce circus, cette hécatombe, ça laisse présager, non ? Je la jugeais plus forte. Sinon je lui aurais tu le décès du peintre-chérubin. Lui qui peignait des fantômes ! Eh bien, il en est un, maintenant.

La daronne est écroulée dans un fauteuil. Sa cabine double est vaste, comporte deux lits, une salle de bains, un chiotte indépendant.

— Je suis obligé de la nourrir, me dit Jéjé. Je lui file la becquée comme à un moutard, et aussi je l’emmène aux chiches ! La corvée, je te recommande. Me voici infirmière. J’ai hâte de la refiler à une clinique. C’est curieux de la voir dans cet état, car enfin, elle n’est pas si vioque que ça ! Quel âge tu lui donnes ? Soixante et mèche, non ?

— Regarde sur son passeport !

Le Noirpiot s’écarquille les stores.

— Bonté divine ! s’exclame-t-il, son passeport !

— Eh bien ?

— Elle n’en a pas ; comment allons-nous faire pour débarquer en Slovaquie ?

Je gamberge un moment, ce qui est duraille because mes douze mary sans bloody. Puis, j’amorce un mouvement désinvolte.

— J’arrangerai ça pendant le déjeuner de demain.

— En quoi faisant ?

— En visitant les cabines des passagers, grâce à mon sésame, je finirai bien par dégauchir un passeport susceptible de convenir à cette vieille tarderie !

Il ricane :

— T’es chié, toi ! Vraiment chié ! J’en ai rencontré des types chiés, mais qui soient aussi chiés que toi, jamais ! Il y a longtemps qu’il ne m’avait récité sa petite poésie.

On fait roupiller la mère-grand dans le fauteuil après lui avoir allongé les flûtes sur une chaise ; on l’emmitoufle d’une berlue et on se vote à chacun un plumard.

Je suis exténué, ivre mort, déboulonné. Une vie pareille, quand t’es davantage Rimbaud que Rambo, ça te défonce l’organisme. Faudrait vraiment qu’on se prenne des vacances, Félicie et moi.

Je l’emmènerais dans un coinceteau peinard, au soleil de préférence. On emporterait notre Scrabble de voyage et boufferait de la langouste grillée arrosée de beurre citronné à tous les repas. On ne parlerait pas beaucoup, juste pour se dire qu’on s’aime et que Dieu existe puisque la mer est bleue.

LUNDI

Bratislava, 15 h

Pas qu’elle soit fringante, la baronne, mais on lui a ravalé le plus pressant : la frite. J’ai acheté des fards au drug’s du bord pour qu’on puisse lui aménager un minois qui fasse pas trop sorcière et, sans passer pour un mannequin de Saint-Laurent, elle a un aspect à peu près normal.

Manière qu’on ait l’air purement touristes, j’ai également fait les frais d’un appareil photo et, sans vouloir mettre un pied dans le futur proche, je peux déjà t’annoncer que ce Nikon va avoir une importance imprévisible.

Or donc, on largue le Mozart sous l’œil acidulé de Mina qui ne me pardonne toujours pas mon lâchage de la nuit.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «La matrone des sleepinges»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «La matrone des sleepinges» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «La matrone des sleepinges»

Обсуждение, отзывы о книге «La matrone des sleepinges» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x