Frédéric Dard - Maman, la dame fait rien qu'à me faire des choses !

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Maman, la dame fait rien qu'à me faire des choses !: краткое содержание, описание и аннотация

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C'est beau, un bordel.
C'est confortable.
On y passe généralement de bons moments.
Sauf quand il y vient des gens bizarres.
Alors il arrive que les choses se gâtent et qu'on se mette à y mourir à qui mieux mieux.
Un conseil : ne jamais ouvrir la fenêtre donnant sur la rue, sinon t'es obligé d'appeler les pompiers. Et les pompiers dans un bordel, quoi que tu en penses, ça la fout mal !

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— Monsieur a des questions à te poser ; réponds-lui clairement si tu en es capable.

La femme de chambre riposte, avec une distinction qui n’échappera à personne :

— Tes vannes, je me les fous au fion, grosse vache !

— Elle est nature ! me glisse Madame dans le conduit auditif.

— C’est ce que je crois comprendre, dis-je.

La demoiselle Cannelle sent la place du village au lendemain du cirque Bouglione. Elle a une expression matoise qui lui vient de son regard insolent et rusé. Me le darde en pleine poire d’un air provocant.

— C’t’à quel propos ? me demande-t-elle.

— Si je vous disais que je fais une enquête sur la vie des Africains de Paris, vous auriez des doutes, dis-je-t-il.

Elle ne cille pas. Un air bonasse s’épanouit sur son visage d’ébène. Je poursuis :

— Il s’agit du champagne bidon que vous avez servi au diplomate de la chambre…

— Louis XIII ! souffle la bordelière.

— Louis XIII, répété-je avec un ineffable sourire qui flanquerait la chiasse verte à un crocodile constipé.

Mais la grosse Noire ne s’émeut pas.

— Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? fait-elle avec, tu l’auras remarqué, une insolence caractérisée.

Tu connais ma patience ?

— Écoutez, mon petit, murmuré-je, peut-être que vos airs blasés en imposent aux radasses qui viennent s’expliquer dans ce claque, et aussi — pourquoi pas ? — aux vieux kroums en chaleur qu’elles épongent ; en ce qui me concerne, ma brave amie, ils me font seulement chier, chier et encore chier ! La récré est finie. Ou bien vous redevenez simple, ou bien je vais vous interroger à la Maison Parapluie qui est moins confortable que ce boxif. On sait quand on y rentre, mais on ignore quand on en sort.

Je pense que ce parler direct a raison de son impertinence naturelle. Son regard d’un beau jaune se met à errer sur le sobre décor qui nous environne, s’accrochant aux tentures, aux fanfreluches, aux gravures « légères », aux « objets d’art » (desquels j’extrais pour mention spéciale : un grand éventail andalou et un petit Sèvres représentant une marquise en robe à panier en train de se caresser sur un sofa).

Son mutisme révélant la soumission la plus performante qui soit, je reprends :

— Je veux tous les détails concernant la bouteille de champagne de la chambre Louis XIII.

Elle offre à présent un visage d’humilité teintée d’affabilité.

— Franchement, articule la grosse fille, y a rien de particulier à en dire. Je l’ai prise dans le frigo où l’on en met toujours à refroidir. Je l’ai enfoncée dans un seau empli de glace pilée et l’ai posée sur un plateau avec deux flûtes.

— Ensuite ?

— Ben, j’ai porté le tout dans la chambre.

— A quel moment ?

— Avant l’arrivée de ces « messieurs-dames ».

— Son Excellence était l’exactitude même ! souligne la taulière.

— Combien de temps avant la venue du couple ? insisté-je.

La propriétaire du dégorgeoir à membranes réfléchit.

— Qu’est-ce qu’il faut vous répondre ? murmure-t-elle.

— La vérité, dis-je, je m’en contenterai.

— Peut-être vingt minutes ? propose-t-elle.

— O.K., on dit vingt minutes. Quelqu’un a pu entrer dans la chambre entre le moment où on y a déposé le faux champagne et l’arrivée de Son Excellence, je suppose ?

— Sûrement, mais qui ?

— Bonne question, à laquelle j’aimerais que vous trouviez réponse.

Elle gonfle ses joues pour une imitation de pet à laquelle elle surseoit au dernier moment.

— En dehors de nous autres de la maison, je n'avais que deux clients à ce moment-là.

— J’aimerais avoir leurs coordonnées.

Son indignation spontanée prime son désir de coopération.

— Voyons ! Voyons ! fait-elle. Nous sommes astreints au secret professionnel !

Je lui souris tendrement.

— Ma chère amie, dis-je, vous n’êtes que je sache, ni prêtre ni médecin. Il s’agit d’une affaire criminelle très importante à côté de laquelle votre boxon n’a pas plus d’intérêt qu’une merde de chien sur un trottoir. Et il risque grandement de sombrer dans l’aventure, la mère ! Si vous ne le comprenez pas et ne faites pas tout ce qui est en votre pouvoir pour nous aider, votre maison close le sera tellement que personne ne pourra y entrer avant le troisième millénaire !

« Voilà de quoi écrire, notez-moi tout ce que vous pouvez comme renseignements à propos des deux clilles en question. Et n’essayez pas de louvoyer, sinon je fous la vérole dans votre taule de merde où d’ailleurs elle doit être endémique. Vous me recevez cinq sur cinq ou dois-je faire appel à nos services de décryptage ? »

— Seigneur ! Ne vous fâchez pas, monsieur le directeur. Je vous disais cela par souci de discrétion.

Désignant le papier vierge (il n’y a que lui qui le soit encore dans cette turne à la con), j’ordonne :

— Écrivez ! Tout et vite. Si vous ne sentez pas que votre quiétude bourgeoise tient à un fil, c’est que vous avez les narines obstruées avec du mastic de vitrier !

Elle acquiesce si véhémentement qu’elle en paume l’une de ses boucles d’oreilles.

Heureusement, elle la retrouve sur le tapis. Une telle perte eût été irréparable, le demi-bijou représentant un petit lutin d’or jouant de la trompette de diamants.

Tandis qu’elle entremêle des voyelles et des consonnes selon des règles qui lui furent enseignées à la communale de Marches-sur-l’Etron, son village natal, j’enjoins à la Noiraude de m’emporter jusqu’à la cuisine.

A la vétusté d’icelle, on devine que ce vaste appartement ne sert qu’à baiser et que ceux qui le fréquentent s’alimentent ailleurs. Les murs sont peints couleur chiasse d’hépatique, les tuyaux du gaz et de l’eau sont descellés, les carreaux s’enfoncent sous les pas telles les lamelles d’un xylophone, et des cartons s’empilent, qui contiennent le matériel inhérent aux occupations des dames de félicité chargées de prodiguer leurs soins éclairés aux pauvres découilleurs en mal de jouissance rendus là pour s’essorer les pulsions (la phrase est d’autant plus longue que peu ponctuée).

L’élément clé de cette cuisine délabrée est le réfrigérateur. Puissant comme un coffre de banque (il ferme également à clé), il fait songer à une banquise.

Je prie Miss Cannelle de le déponner.

Le meuble est empli de bouteilles, de roteuses pour la majorité. Je demande à la grosse ancillaire où se tient le Rougon-Macquart.

— Il n’en reste que deux bouteilles, fait-elle ; il est plus cher que le Dom Pérignon, vous pensez ! Généralement, nous servons du Couillard Grand Siècle.

Elle sort de l’armoire réfrigérante deux flacons qui ressemblent à des quilles de bowling et dont le capuchonnage est de couleur épiscopale.

Je les regarde par transparence. Elles contiennent un liquide ambré qui ressemble tellement à du champagne que ce doit en être.

L’autre bouteille était-elle pareille à celles-ci ?

Je le demande à Miss Cannelle qui me répond par un :

— Ben, évidemment ! bougon.

Une boutanche à chaque main, je vais rejoindre le flic en faction dans le vesticule (qu’on peut appeler également testibule).

— Portez-les au labo, vous les remettrez en main propre à M. Mathias, de ma part.

— Tout de suite, monsieur le directeur.

— C’est vous qui détenez la clé de la chambre « en question » ?

— La voici.

Je vais enfin ouvrir la « pièce mortuaire ». M meMina me coupe le chemin pour me remettre les deux noms des clients qui se faisaient battre les blancs en neige pendant qu’avait lieu le drame. Je glisse son faf dans ma poche, remettant à plus tard de le consulter. Ce préambule a suffisamment duré, il est grand temps d’entrer, non seulement dans la piaule « fatale », mais aussi et surtout dans le vif du sujet. C’est à dessein, parfois, que je diffère les instants culminants, ce pour mieux m’y préparer.

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