Frédéric Dard - Tango chinetoque

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Dard - Tango chinetoque» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1965, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Иронический детектив, Шпионский детектив, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Tango chinetoque: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Tango chinetoque»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Moi, vous me connaissez ?
J'ai pas l'habitude de vous mener en bateau, et quand ça m'arrive, c'est moi qui rame !
Alors si je vous affirme que vous n'avez pas encore jamais lu un bouquin comme celui-ci, vous pouvez me croire !
Dans le TANGO CHINETOQUE, vous allez trouver des trucs qui vous feront dresser les poils des bras sur la tronche ! Vous y verrez comment, en Chine, on fabrique mille kilomètres d'autoroute par jour ! Comment un mouton tombe amoureux de Béru ! Comment Béru opère de l'appendicite un zig qui n'en a pas besoin ! Vous y verrez comment le Gros et moi on se paye une virouze dans le cosmos ! Parfaitement ! Et puis, l'amour à la chinoise, ça ne vous dit rien ?
Cette extraordinaire aventure se passe en Chine, mais on ne rit pas jaune pour autant. Et si le coq gaulois se fait déplumasser le dargif par moments, ça ne l'empêche pas de chanter fort !
Non, franchement, je plains Louis XVI qui est mort trop tôt pour avoir pu lire ça ! SAN-ANTONIO

Tango chinetoque — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Tango chinetoque», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

À travers mon sommeil j’ai conscience du froid qui rôde et des décombres calcinés de notre matériel, mais cela m’indiffère. Tout m’indiffère : le Vieux, la Chine, la Base, et même la mort.

Un rire pâmé me réveille. Des gloussements plutôt qu’un véritable rire. C’est le Béru qui les émet. Il se tortille sur les cailloux comme une anguille dans de la friture.

— Arrête ! pouffe-t-il. Arrête, je peux plus !

Je me soulève. Il fait jour. Un soleil rouge comme sur le drapeau japonais monte de l’horizon pelé. Je découvre alors un petit bélier à tête noire couché à nos pieds. Il lèche d’une langue aussi râpeuse que voluptueuse un pied du Gros. Faut vraiment venir au Tibet pour voir ça, les gars ! Je ne pensais pas que ça soit réalisable un tel exploit. Ils sont d’une forte constitution les moutons chinois, ou alors vicieux à bloc ! Le Gravos continue de se trémousser, de glousser, de se pâmer. Il récupère enfin ses targettes et se rechausse, privant ainsi le bélier de sa friandise.

— Oh ! le fripon, halète-t-il en s’apaisant. Tu parles d’un réveil ! Dans mon rêve je croyais que c’était Berthe qui jouait les mutines.

— Je me demande d’où sort cet animal, réfléchis-je en me levant. De jour, le désert est encore plus angoissant qu’à la lumière de la lune. À perte de vue, ce n’est que roches grises et plaques d’herbe galeuse, sauf au Sud où se dresse, formidable, la chaîne du Tibet.

Le mouton pousse un bêlement nostalgique et hume les souliers du Mastar avec obstination. Puis, comprenant qu’on lui a, pour un temps du moins, dérobé ce nectar, il regarde Bérurier de ses grands yeux verdâtres à la pupille rectangulaire.

— Tu trouves pas qu’il ressemble à Pinaud ? demande l’Affreux. Les yeux surtout ! Et puis il a sa voix !

— J’espère en tout cas qu’il est plus comestible que la vieillasse !

— Pourquoi tu dis ça ?

— Parce que j’adore le mouton et que nous n’avons rien à nous mettre sous la dent en dehors de lui. C’est la Providence qui nous l’envoie ; tu devrais le caresser pendant que je vais chercher de quoi lui faire sa fête !

Je m’approche de la jeep calcinée. Rien n’est plus triste qu’un lendemain d’incendie. Tout est noir, défiguré, perdu, hostile. Le feu a réellement tout ravagé. Il a fait perdre aux objets leur destination. Il les a restitués à l’inemployable matière. Les débris sont encore tièdes. Je les écarte avec le pied et je finis par dénicher un couteau de chasse. Le manche de corne a brûlé, mais la lame est restée à peu près intacte.

— On va le saigner avec ça ! dis-je à mon ami.

Lors, Béru lève jusqu’à moi un regard globuleux, lourd de reproches.

— Qui ça « on » ? fait-il.

J’en reste baba.

— Ben, toi, pardine. La boucherie ne serait-elle plus ton violon d’Ingres ?

Il flatte la barbiche du bélier et secoue la tète.

— Compte pas sur moi pour suriner cette bête, San-A. J’aurais pas le courage après sa gentillesse à mon égard.

— Tu n’as donc pas faim ? m’étonné-je.

— Si, reconnaît gravement le naufragé du désert, j’ai faim. Et je boufferais un carré de mouton à moi tout seul si tu veux le savoir, mais pas le carré d’un mouton aussi gentil.

Il regarde l’animal docile et ajoute en lui tapotant les cornes en connaisseur :

— Il est sympa. Être venu en plein désert pour me lécher les salsifis, avoue que c’est délicat comme attention ! T’en trouverais beaucoup des gens qui feraient ça ?

— Je ne le pense pas, conviens-je avec un maximum de sincérité.

— Tu vois !

Il réfléchit un moment et déclare :

— Il vient d’un endroit où qu’il y en a d’autres, fatalement. Ces animaux vivent en troupeau. Suffit donc de le renvoyer dans ses foyers et de lui filer le train pour qu’il nous conduise jusqu’à ses frangins. Alors là, pour le coup, je dis pas que je m’offrirais pas un petit méchoui…

Il pourlèche laborieusement ses lèvres craquelées.

— Non, je dis pas, ajoute-t-il.

Je mets la main sur l’épaule du Gravos.

— Ce que tu es déconcertant, Bonhomme-la-Lune. Tantôt tu commets la plus monstrueuse des bévues, et tantôt tu raisonnes comme un tambour. En effet, c’est ce digne mouton qui va nous guider vers la bectance.

— Le hic, c’est qu’il veut plus me larguer ! déplore Bérurier, flatté néanmoins par cette passion qu’il inspire.

— Je vais lui savater les noix !

Un coup de pompe bien appliqué fait bêler notre gentil compagnon. Il se tourne vers moi et, brusquement, me charge. Je prends son coup de boule en plein baquet. Je culbute dans la poussière, le souffle coupé.

— Allons, allons Cyprien ! morigène le Gros, laisse mon ami.

Mais il n’y a pas plus teigneux que ce mouton Ti bê bê tin. Le v’là qui remet ça avec vigueur.

C’est la présence d’esprit de Béru qui me sauve la mise. Promptement il pose sa godasse gauche, réoffrant son panard non désodorisé aux facultés olfactives et gustatives du mouton. L’animal oublie sa rancœur pour s’abandonner à des délices que je suis loin de pouvoir lui assurer. Tout rentre dans l’ordre.

— Écoute, décide Béru, après s’être payé une nouvelle séance de rifouille chatouilleuse, il me vient une idée…

— Encore ! m’émerveillé-je.

— Yes, monsieur. Cyprien n’a pas traversé le désert pour venir me grumer les arpions. Donc son cantonnement ne doit pas être éloigné.

— En effet.

— Pour le moment, il est tellement envapé par mes pinceaux que si je mets en marche il me suivra…

— Les yeux fermés, renchéris-je.

— Ce qu’il faut, c’est attendre qu’il ait les crocs. À ce moment-là, il retournera d’où il vient et on n’aura qu’à le suivre, yes ou non ?

— En effet, j’espère toutefois qu’il n’a pas une autonomie de plusieurs jours.

— Tu le prends pour un chameau !

Nous nous asseyons en tailleur. Le soleil prend de l’altitude et se met à nous cogner sur la cocarde. Avec des lambeaux de nos bardes nous nous confectionnons de sommaires couvre-buts et nous attendons.

— Si au moins ce mouton était une brebis on pourrait la traire, regrette le Gros. Mais avec cette paire de cornes en coquille d’escargot c’est même pas la peine de lui explorer le sous-sol !

Le quartz des roches scintille dans la dure lumière. La poussière devient plus blanche, le ciel plus bleu, plus aveuglant.

— Quand tu me racontais que la Chine est le patelin le plus peuplé du monde, j’ai idée que tu me chambrais un peu, murmure Béru en contemplant la désespérante solitude ambiante.

« À part Cyprien et les loups de cette nuit on n’a pas rencontré grand monde, reconnais !

Sa réflexion déclenche mon petit mécanisme intérieur. C’est tout de même bizarre de trouver au même endroit des loups affamés et des moutons perdus, vous ne pensez pas, mes petites chéries, vous qui avez de la jugeote, plein les tiroirs de vos slips ? Y a que dans les fables de La Fontaine qu’on trouve les loups et les agneaux réunis. Ce bélier n’a pas pu parcourir des dizaines de kilomètres dans une région désertique infestée de loups. Or j’ai beau regarder autour de moi, en me grimpant sur les épaules pour y voir plus loin, je n’aperçois que des roches, des roches et encore des roches. Alors ?

Cyprien (puisque ainsi il a été spontanément baptisé par Béru) demeure immobile sur ses quatre pattes (ça n’est pas un mouton à cinq pattes, il est resté simple). Son regard est à la fois morne et sardonique. Il fixe le Gros d’une façon gênante, avec parfois un léger frémissement d’oreilles.

Du temps passe. J’ai chaud. Je suis abasourdi comme l’été sur une plage, à l’heure de la sieste. Je songe à l’incohérence de tout cela. La folle mission, le parachutage mouvementé, les loups, la jeep en flammes et nous deux presque nus avec notre mouton dans le désert de Sin-K’iang ! C’est du pas banal, hein ? Ah ! je sens que je n’ai pas fini de vous étonner. Avec San-A., faut vous attendre à tout, mes trésors. Bien se laisser aller surtout. Si trop cartésiens s’abstenir !

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Tango chinetoque»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Tango chinetoque» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Tango chinetoque»

Обсуждение, отзывы о книге «Tango chinetoque» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x