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Frédéric Dard: Béru contre San-Antonio

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Frédéric Dard Béru contre San-Antonio

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Fallait bien que ça arrive un jour ! À force de cavaler côte à côte, Béru et moi, on a fini par se retrouver face à face. Et quand le Gros se met à faire du zèle au point de nous valoir une nouvelle guerre contre l’Allemagne, croyez-moi, c’est duraille d’arranger les bidons. Aller à l’autre bout du monde pour se tirer la bourre, c’est un comble, non ? En tout cas, j’en connais un qui nous a bien eus, tous les deux. Je vous dis pas son blaze, il est dans le bouquin !

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— Pardonnez-moi, monsieur le directeur, pour mon indiscrétion, mais cette photographie que je voyais à l’envers m’attirait.

Il ne paraît pas choqué de mon audace. Il fait même un truc qu’il n’a jamais fait, le Surglacé de la rotonde, il s’assoit dans le fauteuil du visiteur :

— L’avez-vous reconnu ? insiste-t-il.

— Voyons, patron, souris-je, Martial Vosgien pourrait se peindre en noir, se faire modifier le nez et retailler les lèvres que je le reconnaîtrais encore !

— À la bonne heure ! Asseyez-vous, San-Antonio.

Me voilà paniqué. Comprenez-moi ! il n’y a que deux sièges dans le bureau. Or, comme il s’est assis dans celui que je devrais occuper, force m’est donc de prendre place dans le sien. Pourtant, j’hésite. Dans le fond, ma témérité a des limites, vous le voyez, mes petites loutes. Le fracassant commissaire, celui qui renverse les obstacles, les jolies filles et les arguments n’ose pas poser son dargif sur le coussin de son patron ! Risible, non ?

Il voit mon effarement et s’en amuse.

— Et alors, cher ami, c’est mon fauteuil qui vous effraie ? Dites-vous bien que vous l’occuperez probablement un jour !

— Ça m’étonnerait ! m’exclamé-je en m’asseyant.

— Pourquoi ?

Je ne lui dis pas, à mon dirlo, que je m’en voudrais de finir ma carrière dans un bureau. Je fais partie à tout jamais du personnel navigant, moi. Quand j’aurai pris du carat (en admettant qu’un petit malin ne m’éteigne pas en m’allumant avant), je demanderai ma retraite peut-être, mais jamais je ne viendrai prendre des durillons au derche dans ce monumental trône de cuir.

— Parce que jamais je n’aurai vos capacités, d’une part, léché-je et parce que, surtout, malgré notre différence d’âge, il est fort probable que vous prononcerez mon éloge funèbre, avec les travaux dont vous me chargez !

— Et votre bonne étoile, qu’en faites-vous répond le Boss en se fendant d’un sourire mince comme une tranche de salami.

— Rien, dis-je, je la laisse briller ! Mais supposez qu’elle se ternisse un jour ou l’autre…

Le sourire du Vieux s’évanouit. Ce n’est pas la pénible perspective de mon destin escamoté qui lui redonne son sérieux, mais seulement le sentiment qu’il perd son temps. Il se racle la gorge et déclare en me montrant la photo :

— Cet homme est une écharde dans le pied du gouvernement !

J’approuve la beauté de l’image d’un hochement de tête et la fixité de mon regard l’incite à poursuivre.

— Martial Vosgien est un homme qui a de l’énergie, des idées, des amis et des moyens.

— Toutes les qualités requises pour faire un ennemi d’envergure, souligné-je.

— En effet. À cause de lui, en haut lieu, on ne dort pas toutes les nuits sur ses deux oreilles. Vous savez où il se trouve ?

— Au Brésil, selon la presse.

— Parfaitement : au Brésil, tout comme un autre exilé nommé Georges Bidault.

— Je ne vois pas pourquoi, s’il habite si loin, il s’est cru obligé de modifier son aspect.

— Moi, je croie comprendre, assure le Dabe, et vous allez comprendre également : Martial Vosgien a disparu !

— Du Brésil ?

— Oui.

Je cherche où est la calamité, mais ne la voie pas.

— Et alors ? insisté-je.

Le Daron fronce ses beaux sourcils qui constituent l’unique système pileux de sa tronche (j’espère pour son confort personnel, qu’il a des poils ailleurs).

— Voyons, San-Antonio, quand un homme comme Vosgien change de tête et se volatilise, c’est qu’il mijote un grand coup ; ça paraît pourtant clair !

— Comment êtes-vous sûr qu’il a disparu ? interrogé-je, histoire de passer outre à son sarcasme désobligeant.

— Vous pensez bien qu’au Brésil des agents français le surveillaient étroitement.

— Et il leur a échappé ?

— En plein Rio de Janeiro ! Ils étaient quatre qui se relayaient pour ne pas le perdre de vue. Et tout à coup : pffrout ! Il n’a plus été là.

— Il avait changé d’aspect longtemps avant de se volatiliser ?

— Huit jours plus tôt.

— Il se savait filé ?

— Les agents français prétendent que non ; mais c’est vantardise de leur part, car je suis persuadé qu’un homme aux abois ne peut pas ne pas remarquer les anges gardiens attachés à ses talons.

— Je partage votre avis, monsieur le directeur. On peut filer un type quelques heures sans éveiller son attention, mais guère plus ! Ou alors, c’est un imbécile, et, généralement, on ne file pas les imbéciles.

Il opine avec satisfaction. Je viens de refaire un pas en avant dans son estime.

— Votre opinion, poursuis-je, est que Martial Vosgien revient en France ?

— Je ne sais plus. Tout de suite je l’ai pensé, mais sa nouvelle tête a été abondamment diffusée, tous les services intéressés sont en alerte ports, aéroports, gares. Des brigades du service de sécurité sont sur les dents. Jusqu’ici, ça n’a rien donné. Nos gens du Brésil ont, de leur côté enquêté — avec la participation occulte de la police brésilienne — pour savoir si Vosgien a pris un avion ou un bateau, mais ils ont fait chou blanc. Si j’emploie le mot « disparu », c’est parce que c’est le seul qui convienne. Or le gouvernement…

Là, il bat des paupières. Le mot lui fait éclater des étincelles tricolores dans les carreaux. Quand il emploie certains termes, tels que « en haut lieu », « le gouvernement », « monsieur le ministre », le Tondu a brusquement comme un petit arc de triomphe lumineux autour de lui.

— Le gouvernement, reprend-il, veut coûte que coûte, qu’on retrouve Martial Vosgien.

Y a longtemps que le Déplumé n’a pas métaphoré, il s’en paye une de first quality :

— Lorsqu’un homme se promène avec des bombes dans sa poche, San-Antonio, on est bien obligé de savoir où il va !

Content de lui, il remonte sa Piaget d’un index nerveux, aussi blanc qu’un doigt de marbre.

— Bien que ce cas ne relève pas précisément de mes services, M. le ministre de l’Intérieur m’a mandé à son domicile…

Le Vieux en a des frémissements dans la voix, il s’humilie, s’humidifie, s’humanise, se répand ; il a la cervelle qui se prosterne, l’âme qui génuflexionne. Môssieur le ministre qui l’invite à domicile ! Qui lui offre un whisky ! Qui lui dit comme ça : « Mon cher… » Son cher ! Ah ! être le cher d’un grand de ce monde ! Un « cher », chez le ministre de l’Intérieur, n’est-ce pas un plus grand honneur qu’« une chaire » à la Sorbonne ? Et le Verbe s’est fait « cher». Pour le Vieux, le Cher n’est pas un département, c’est une profession de foi !

Or donc, M’sieur le minisse le mande à son domicile et lui déclare textuellement ceci « Mon cher, vous allez nous donner un petit coup de main pour nous aider à retrouver la trace de ce damné Vosgien. Quand un fauve s’est échappé, on mobilise tout le monde pour organiser des battues. Mettez votre meilleure équipe sur cette affaire et donnez une petite leçon à mes bonshommes ! »

Une petite leçon à ses bonshommes ! M’est avis qu’il est psychologue, le ministre. Il sait prendre le Vieux par le bon bout ! Chapeau !

— Alors, conclut le Big Dabe, je vous charge de cette mission, mon cher !

Je détourne mon regard ensorceleur pour le braquer sur la photo. Tout à fait entre nous et la porte des toilettes, moi, je le trouve plutôt sympa, Martial. J’aime bien les mecs qui ont autre chose dans la poche de leur kangourou que de l’ouate cellulosique. J’aime bien ceux qui sont pas d’accord ; ceux qui ne disent pas toujours oui-oui ; ceux qui ne bêlent pas dans le troupeau des « attendez-moi » chevrotants ; j’aime bien ceux qui disent « ah ! merde ! » au dieu de dire « amen ». Moi, je serais chef de gouvernement, ce que je soignerais surtout, c’est mon opposition. Un régime sans ennemis « acharnés » est un régime décharné. On ne peut pas adhérer d’enthousiasme à un parti qui n’a pas de détracteurs fervents. Comment être convaincu quand tout le monde est d’accord ? Un chef d’État sans farouches opposants, ça devient vite le mercier du village. Une politique sans complots ressemble au soleil de minuit, c’est pâle et morne comme la lune.

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