Frédéric Dard - Béru contre San-Antonio

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Béru contre San-Antonio: краткое содержание, описание и аннотация

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Fallait bien que ça arrive un jour ! À force de cavaler côte à côte, Béru et moi, on a fini par se retrouver face à face. Et quand le Gros se met à faire du zèle au point de nous valoir une nouvelle guerre contre l’Allemagne, croyez-moi, c’est duraille d’arranger les bidons.
Aller à l’autre bout du monde pour se tirer la bourre, c’est un comble, non ?
En tout cas, j’en connais un qui nous a bien eus, tous les deux. Je vous dis pas son blaze, il est dans le bouquin !

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Maintenant, Machinchouette ressemble à un petit ramoneur savoyard. Il tousse, il crache. Je lui virgule un coup de pompe dans la bouille, le voilà qui dédominote. Deux prémolaires fourbies à l’Email Diamant tombent dans la suie.

Il bave rouge. Je ne me sens plus. Ça m’excite. Les cris de la vieille se font plus aigus, la fumaga plus épaisse, la suie plus abondante. On s’enfume, on noircicote. On se trémousse dans un tunnel. Machinchouette essaie de se rebiffer, mal lui en prend. J’efface son crochet sans-éprouver la moindre douleur et j’y vais d’une danse carabinée. Coups de boule, coups de late, coups de poing. Le grand nettoyage de printemps, mes colombes. Recouvrant ses esprits et se rappelant le temps où les pompiers, ça la connaissait, Poupette cavale à l’évier pour s’emparer d’une bassine d’eau. Elle file tout sur le foyer. Un jet de vapeur explose ! Pacifie Express, les mecs ! Tchaoufff ! On recule, le mateur et moi. On se réfugie dans l’alcôve de la dadame. La rouste se poursuit contre son lit. Machinchouette essaie d’une contre-attaque en décrochant le grand cadre doré où Valentin, le défunt mari de notre hôtesse, considère nos ébats d’un œil fabuleusement con. Le partisan vosgien veut abattre ce portrait sur le mien. Je lance alors mon pied le plus haut possible et Valentin lui échappe des mains pour volplaner dans la cuistance. Il la traverse de part en part, le cher homme, pulvérise la fenêtre et quitte définitivement son foyer.

Machinchouette grimpe sur le lit, espérant contrôler la situation en la dominant. Seulement, il n’est pas dans un bon jour, car il a mis le pied sur la queue du minet qui somnolait au creux de l’édredon. Furax, l’animal lui mord la cheville. L’homme pousse un cri. Je lui recramponne les jumelles toujours suspendues à son cou. Il est puni par où il a péché et culbute. Cette fois, il est groggy.

Poupette se sauve à la poursuite de son mari. Les gonzesses, y a rien de plus tenace, de plus adhésif. Même quand ils sont morts, elles tolèrent pas que leurs bonshommes sortent sans permission.

À quatre pattes, noir et pas frais, mon chargeur de mission n’en mène plus large.

— Conclusion ? lui fais-je, en m’époussetant.

Mon adversaire halète, tousse, crache, bave, expectore, démuqueuse, expulse, sanguinole. Il louche sur ses deux dents qui brillent dans la suie et zozotte :

— Fe que f’eat bête, tout fa ! Fe que fa peut être bête !

Je ne sais pas ce qui se passe en moi, mais, brusquement, il me fait un peu de peine, Machinchouette.

— Je vous demande un brin pardon, camarade, lui dis-je, quand je vous ai trouvé là, avec vos jumelles et vos écouteurs, j’ai vu rouge. N’importe quel flic digne de ce nom aurait agi pareillement.

Il hausse les épaules, fataliste.

— Allons, debout, suivez-moi.

— Qu’est-fe que vous faites ?

— Bédame ! je vous arrête, gros malin. Vous ne pensez pas que je vais tolérer qu’un olibrius de votre espèce place des micros dans le bureau de mon supérieur et le surveille à la jumelle !

Il opine lamentablement.

— D’accord, f’est régulier, murmure-t-il, mais je vous en fupplie, commiffaire, retrouvez Marfial Vozien !

Alors, là, il me la coupe, me la sectionne, me la cisaille, me la tranche, me la décapite, me la tronçonne, me la débite (de cheval).

— O.K., arrêtez-moi, mais faites fe voyage. Vous refevrez tout à l’heure la feconde plafe que vous défiriez.

C’est pas banal ce qui m’arrive, mes lectrices-lecteurs, mais moi que vous connaissez bien, qui suis le plus réglo des poulardins, je me sens intimement autorisé par ma conscience à user d’un compromis avec cet inconnu. Un compromis qui pourrait bien me compromettre et me valoir la mise à la retraite suranticipée !

Nous nous regardons intensément. Avec nos bouilles pleines de suie, on a l’air d’avoir posé pour la publicité de Banania.

— D’accord ! lui dis-je. Je vous remets dans les mains de mon patron ; comme ça, vous pourrez le considérer de tout près, et vous expliquer avec lui. Je ne lui parle pas de votre proposition, je demande quelques jours de congé et je fonce au Brésil voir si j’y suis, ou si, à défaut, Martial Vosgien y est encore.

— Merfi ! dit-il simplement.

Et il se met à me suivre, tête basse, en se tripotant ses tabourets branlants.

* * *

— Antoine, mon grand, que t’est-il arrivé ? s’écrie Félicie en me voyant entrer, plus couvert de suie qu’un cul de chaudron.

— Une simple maladresse, m’man, j’ai voulu aider une vieille dame à ramoner sa cheminée, et puis tu vois…

— Donne-moi vite ton costume, je vais le porter chez le teinturier. Ton bon cœur te perdra !

Un peu gêné par ce compliment immérité, je grimpe à la salle de bains pour me redonner l’éclat du neuf.

La flotte mousseuse, d’un beau bleu des mers du Sud, dans laquelle je me mets à macérer ressemble vite à l’écoulement d’un égout. Je m’abandonne à l’eau tiède en chantonnant. Ça s’est bien passé avec le Vieux. M’est avis qu’il en a pris pour son grade suprême, le Tondu. Môssieur « Joyeuses-Pâques » jouait les Richelieu derrière son bureau… ministre, sans se gaffer qu’il avait un micro polisson sous son nez et qu’un dégourdi, à quelques mètres de là, comptait ses grains de beauté.

Lorsque je suis revenu, avec Machinchouette, j’ai éludé les questions du Dabe en chiquant au type durement éprouvé par une lutte ardente et noire (c’est le cas de le dire).

— Voici l’homme qui vous espionnait, patron.

— Comment avez-vous su ?

— Une discussion que j’ai surprise au café d’en face, entre lui et… un autre homme m’a mis la puce à l’oreille.

Puis, le prenant à part, je lui ai susurré :

— Verriez-vous un inconvénient à ce que je prenne quelques jours de congé ? Je ne me sens pas très en forme, ces temps-ci ?

Il m’a regardé attentivement, avec intérêt, sympathie même. Je ne sais pas si c’est mon visage barbouillé ou ma prouesse qui l’a impressionné, toujours est-il qu’il a opiné.

— Faites.

— Merci, monsieur le directeur.

Ç’a été tout.

Et maintenant, les gars, un qui chantonne dans son bain, c’est votre adorable San-Antonio. Il se dit que la vie est belle, le commissaire.

S’il savait ce qui l’attend, peut-être bien qu’au lieu de brailler du Jacques Brel il fredonnerait plutôt du Chopin. La Marche funèbre, par exemple !

* * *

Lorsque je débarque au salon, dans un beau peignoir en tissu-éponge vert amande (pour un flic, il devrait plutôt être vert amende) [5] Pas la peine de vous extasier, je vous en trouverai d’autres encore meilleures ! , m’man me dit :

— Pendant que tu prenais ton bain, on a apporté ça pour toi.

« Ça », c’est une pochette « Air France » et j’en sais le contenu. Effectivement, la pochette bleue contient deux billets de 1 re aller-retour pour Rio de Janeiro.

Félicie qui sait à quoi s’en tenir, demande d’une voix qu’elle s’efforce de rendre indifférente :

— Tu pars en voyage ?

Yes, m’man. Demain matin.

— Où vas-tu ?

— Au Brésil.

— Mon Dieu ! Si loin ?

— Si loin, ça ne fait que douze heures d’avion, m’man. Rien n’est loin, maintenant.

Je secoue les billets qui ont déjà l’air de vouloir s’envoler.

— D’ailleurs, je n’y vais pas tout seul, ajouté-je.

— M. Bérurier t’accompagne ?

— Non.

— M. Pinaud, alors ?

— Non plus, m’man, je peux bien te le confier, je part avec une femme.

Elle rosit un peu, sourit et fait comme ça, en détournant les yeux :

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