Frédéric Dard - Mes hommages à la donzelle

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Mes hommages à la donzelle: краткое содержание, описание и аннотация

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Il y a une multitude de choses dont j'ai horreur. Les jeunes filles de plus de quatre-vingt-dix-sept ans, tout d'abord. Le poisson mal cuit, aussi. Puis les liaisons mal-t-à-propos ; les ouatères de wagons de seconde classe ; les bitures de Bérurier et les imparfaits du subjonctif de Pinaud. Mais s'il y a une chose qui m'énerve par-dessus tout, qui me file au bord du delirium très mince, c'est qu'on s'asseye sur mon chapeau… Surtout au cinéma… Surtout quand on l'a fait exprès… Surtout quand c'est le dargeot d'un truand qui est l'outrageur… Surtout quand tout ça cache le commencement d'une aventure insensée !

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Elle se fait aimable.

— Que puis-je pour votre service, monsieur l’inspecteur ?

Comme je ne suis pas à cheval sur la hiérarchie, je ne relève pas son erreur.

— Une jeune femme sort d’ici : manteau gris, pull jaune, vu ?

— Oui.

— C’était pour se refaire une beauté ou pour le téléphone ?

— Téléphone.

Je regarde les cabines et je constate qu’elles sont munies d’appareils automatiques. Poisse ! Les usagers composent eux-mêmes leur numéro. Je suis marron…

— Avez-vous une idée du numéro qu’elle a appelé ?

— Non…

Je fais mon sourire des grands jours, celui qui pousse les souris à me dire que leur mari part à la chasse, qu’elles resteront at home et que la clef sera sous le paillasson.

— Dites donc, les distractions sont nulles dans votre caveau de famille ; vous devez bien — par simple passe-temps — tendre un peu l’oreille lorsque de belles pépées babillent ?

Elle rougit.

— Oh ! Monsieur l’inspecteur !

— Écoutez, lui dis-je, il y a des cas où la curiosité est une qualité. Peut-être avez-vous saisi des brides de mots, même sans le vouloir… Je suis certain que vous avez de la mémoire…

— Eh bien…

— Voyons, elle parlait à un homme ?

— Je ne sais pas… Elle causait pas en français…

Du coup, ma rogne me remonte dans l’arrière-gorge. Mon visage doit exprimer ma température mieux qu’un thermomètre car la madame-pipe ne peut contenir un mouvement de recul. Ça, c’est toute la gerce. Elles font des simagrées pour se rendre intéressantes et, la plupart du temps, elles n’ont rien à dégoiser.

Je m’apprête à remonter après un ultime regard de fureur à la bonne femme lorsque celle-ci, prenant son courage à deux mains pour ne pas le laisser tomber, me dit :

— Je sais pas dans quelle langue elle causait ; mais y a un mot français qui revenait à tout bout de champ dans sa conversation…

— Ah bon, murmuré-je. Et quel était ce mot ?

— Champignon.

— Pardon ?

— Champignon.

Ça me bouscule un peu le ciboulot.

— Champignon ?

— Oui.

Cette fois je laisse glaner madame-pipi.

Héléna est en train de se flanquer une coquille Saint-Jacques par la margoulette. Au fond, l’idée est à retenir. Je m’installe non loin d’elle et j’en commande une également.

Tout en mastiquant, je la reluque vachement. Pas la coquille Saint-Jacques, mais Héléna. D’où je suis, je la découvre de trois quarts. C’est un beau coup d’œil. Quel profil ! Et dire qu’elle a la paire ! Dommage qu’elle se livre à un job pas catholique…

Je siffle mon verre de pouilly.

Après tout, rien ne prouve qu’elle soit mouillée. C’est un simple boulot de déduction qui nous a conduits, le patron et moi, à la jouer coupable. Peut-être qu’à côté d’elle Blanche-Neige est une Marie-couche-toi-là…

Seulement un fait contrarie cet optimisme : je ne crois pas qu’on puisse mettre sur le compte du hasard la présence simultanée dans ce restaurant d’Héléna et du frisé au regard d’aveugle.

Enfin, comme disait si bien la comtesse de Chauvillé du Parc :

— C’est pas la peine de se casser le bol avant d’être mieux rencardé…

Au dessert, il se passe du nouveau :

Un beau ténébreux vient s’asseoir à la table de la poulette. C’est un grand blond, d’une quarantaine d’années, qui ressemble à un don juan du cinéma muet.

Il se met à susurrer des mamours à Héléna et Héléna paraît savourer sa guimauve. Elle lui fait des sourires format carte postale. Lui il se trémousse, il fait des gestes délicats, il ne se sent plus… Tout à l’heure il va boire la flotte contenue dans le vase de fleurs…

À cette allure, ils ne vont pas tarder à filer ; ils doivent avoir des tas de trucs à se dire et sûrement à se faire, en particulier…

Pour prévenir toute éventualité, je paie mon addition et je file dans ma bagnole. Bien m’en a pris. Je ne suis pas derrière mon volant que déjà ils apparaissent.

La filature continue. Pas longtemps. Le couple atterrit rue de Courcelles. Il pénètre dans un immeuble discret qui m’a tout l’air d’être un de ces endroits où les messieurs et les dames qui ne sont pas maridas ensemble vont jouer à papa-maman. Lorsqu’ils ont franchi la porte je compte jusqu’à soixante, ce qui est la meilleure façon de fabriquer une minute, et j’appuie sur le bouton de la lourde.

Comme prévu, je pénètre dans un vaste hall plein de tapis et de plantes vertes. Une dame d’aspect trop respectable s’amène, la bouche en issue d’œufs… Elle tient de la dame patronnesse avec un petit quelque chose d’un peu rombière.

— Vous désirez ? me demande-t-elle.

— Une chambre, je lui fais…

Elle prend l’air horrifié d’une religieuse à qui on proposerait des photos obscènes.

— Enfin, un studio, rectifié-je…

Elle hésite puis, dans un souffle, en détournant la tête elle murmure :

— Vous venez de la part de quelqu’un ?

— Bien sûr, fais-je.

— De la part de qui ?

— Du cousin de la bicyclette à Jules, vous voyez ce que je veux dire ? Celui qui a son pantalon déchiré aux coudes…

— Monsieur ! s’étrangle la dame… Je vous prie de sortir… C’est une maison respectable ici !

— Sans blague ! je lui dis en reluquant la crèche. Et qu’est-ce que vous voulez encore me faire croire ? Que le bruit de la mer empêche les poissons de dormir ?

« Je voudrais une planque, pour moi tout seul. C’est pas que j’ai des passions honteuses, mais il faut que la carrée en question se trouve juste à côté de celle des tourtereaux qui viennent d’entrer, do you understand ? »

Elle n’a pas plus de réaction qu’un sac de farine.

Alors, aux grands maux les grands remèdes je lui mets ma carte sous le nez.

Là, elle réagit. Son allure de dame patronnesse s’évanouit pour laisser place à des sentiments très humains qui sont la pétoche et la méfiance.

— De… de quoi s’agit-il ? demande-t-elle.

— D’un petit marché, je lui réponds. J’ai besoin de me tuyauter bien à fond sur les gens qui viennent d’entrer. Alors vous allez me faciliter la besogne. En revanche, je vous promets d’oublier votre adresse, vous pigez ?

Elle me fait un signe affirmatif.

— Il y a longtemps que ce couple vient ici ?

— Une quinzaine…

— Souvent ?

— Deux ou trois fois par semaine.

— Vous les connaissez ?

— Non. Lorsqu’ils viennent, le monsieur me téléphone dans l’après-midi.

— Ils passent la nuit complète ?

— Oui.

— Ça va, conduisez-moi dans une pièce contiguë…

Quelques minutes plus tard, je suis dans un coquet studio arrangé avec beaucoup de goût. La tenancière me désigne un tableau qui représente une poire sur une soucoupe.

— Derrière ce tableau, il y a un trou par lequel vous pourrez observer, me dit-elle.

Elle se fait la paire.

Je décroche le tableau et je constate qu’en effet le mur est percé à cet endroit. Dans la cavité se trouve un verre de loupe qui permet de bigler l’ensemble de la chambre voisine.

Ce que je vois transforme ma moelle épinière en sirop d’orange. Notre Héléna nationale se dessape sans faire de tintouin devant son copain qui en fait autant.

Je constate de visu que son châssis correspond parfaitement à l’idée que je m’en faisais. Elle est mince, souple, et ses hanches sont creusées harmonieusement. Bref, pour décrire convenablement ce petit lot il faudrait les dons d’un Pierre Louys.

Tout à l’heure mes châsses vont être salement mélangés, j’en ai peur. Je suis bon pour une visite à l’oculiste.

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