Frédéric Dard - Les anges se font plumer

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Les anges se font plumer: краткое содержание, описание и аннотация

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« Une lettre et un chiffre rédigés hâtivement sur un petit bout de papier :
K 2. Ça pouvait vouloir dire beaucoup de choses… Ça pouvait ne rien signifier du tout… Mais moi je ne crois pas qu'on puisse écrire deux signes, comme ça, sans que quelque chose ne se trame quelque part.
K 2 ?
Une marque de détachant ? Il manque le R. Un morceau de jeu de bataille navale ? Pas sérieux… Le nom du deuxième sommet du monde, le Kapa Due ? Pourquoi pas…
K 2 ?
Ça ne vous dit rien, à vous ?
Moi si… aujourd'hui…
Aujourd'hui… que j'ai rassemblé tous les éléments du puzzle. »

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Lorsque je me retrouve à la cave, muni d’un flacon de rhum, Bucher a repris ses sens. Il me regarde en clignant de ses petits yeux inquiétants d’oiseau de nuit réveillé en plein jour.

Je ne perds pas de temps à phraser, non plus qu’à tirer un parti verbal de ma suprématie.

— Je viens de vous prouver, Bucher, que vous avez eu tort de m’envoyer aux prunes, maintenant je reste seul en piste. Je sais tout, votre grand buteur a moufté… Les types de la Ligue vont radiner… Nous allons, eux et moi, discuter… Je vais me faire passer pour vous, négocier les modalités de la rançon… Pour cela il est indispensable que je sache deux choses : où se trouve la camelote et son prix approximatif. Si je n’ai pas ces deux tuyaux, les gars comprendront que je les bidonne et tout sera foutu pour votre gosse. Comprenez-moi, je ne vous tartine pas pour faire joli… Je pense à elle ! Si mes chefs le savaient, ils ne seraient pas d’accord parce que pour eux la vie d’un enfant est puissamment secondaire, mais Dieu merci, je suis encore un homme !

Là-dessus, je ferme ma grande gueule…

L’autre se tait… Il a un regard injecté de sang. Il se croit trahi par son compère à moustaches et je parierais la jambe de bois de votre oncle contre ma gueule de bois qu’il n’hésiterait pas un centième de seconde à lui démolir la figure avec des ciseaux de brodeuse.

En attendant, il ne parle pas… J’ai un pincement au cœur…

— Bucher, je crois que vous ne pigez pas la gravité de la situation…

Silence.

— Bucher, est-ce que votre p… de cargaison a plus de prix pour vous que la vie de votre gosse ?

Ses mâchoires se crispent, mais il continue à la boucler très hermétiquement. Ma colère est telle que je claque des ratiches en continuant à l’exhorter…

— Bucher, votre orgueil est-il donc si grand que vous marchandiez encore avec vous-même ?

Silence.

Mes paumes sont moites… J’ai le cœur qui me fait mal… Toute la partie : ma mission, la vie de la gosse se jouent à cet instant crucial.

— Alors, vous ne voulez pas parler ?

Il ne dit toujours rien… Bon Dieu, est-ce que je lui aurais filé une commotion capable d’annihiler en lui toute mémoire ?

Je le regarde, méprisant.

— Votre silence ne sauvera pas votre camelote, mon salaud ! Je la trouverai, seulement ce sera fini pour la petite… Je serai obligé de jouer cartes sur table avec les Africains…

J’en suis là de mon baratin lorsqu’un coup de sonnette me fait tressaillir. Le visage de Bucher devient tout gris.

— Laissez-moi aller ! articule-t-il d’un ton intense.

— Non !

— Je vous en supplie… C’est moi qui dois m’occuper de ma petite fille.

J’ai les tripes qui se tressent comme des cordes.

Nouveau coup de sonnette.

— Bucher, écoute, si tu menais une vie réglo, tu n’en serais pas là. Tant pis pour ta gueule, tu n’as plus que la ressource d’avoir confiance en moi. Non ? Bon, j’y vais…

Je suis déjà à la porte. Il dit :

— Les armes sont à bord d’un cargo, le Wander, mouillé dans le port de Gênes… Sa cargaison vaut deux milliards !

L’énormité du chiffre me fait sursauter.

— Merci, Bucher… Ayez confiance et fermez votre gueule, hein ?

En courant… Décidément Mimoun n’a qu’à bien se tenir. Je remonte et cavale jusqu’à la grille…

J’ai le battant qui fait du rabe ; bon Dieu, je vais devenir cardiaque si je continue à m’offrir du suspense à cette cadence !

Je rajuste ma cravate, lisse mes crins… Je dois avoir l’air un peu déjeté, mais n’est-ce pas l’aspect logique d’un homme qui vit dans les affres ?

In petto [11] Ne vous étonnez pas, je parle plusieurs langues. . In petto, j’envoie une ardente prière à celui d’ailleurs. Puisqu’il peut tout, qu’il m’assiste ! Après tout, il a permis qu’on fasse les zouaves sur la planète, non ?

CHAPITRE XIII

Deux types sont derrière la grille. Malgré la douceur du temps, ils portent des lardeus de demi-saison en poil de chameau. Ils sont très bronzés sur les bords avec des crins crépus et des baffies à la Mac-Kac… Pas d’erreur, ce ne sont pas des Norvégiens.

Je les invite à entrer… J’ouvre une porte qui, par bonheur, donne sur un salon fané… Je pousse les volets… Tout cela sans un mot. Je n’ai jamais fait de théâtre, ayant Dieu merci une personnalité affirmée, mais je me cramponne à mon personnage de père ravagé, qui, toutefois, reste un aventurier dans les cas graves. Je leur désigne des fauteuils en priant de nouveau le Seigneur pour que ceux-ci ne s’écroulent pas.

L’un d’eux me regarde d’un œil perspicace. Puis il m’adresse la parole en anglais… Je ne connais cette langue que du bout des chailles. Pourtant je comprends qu’il la parle en « petit nègre ». D’un ton autoritaire, en prenant un formidable accent yankee, je crache sévère :

— Parlons français, je vous comprendrai mieux !

Le plus vieux des deux, un type au visage sérieux dont les tempes grisonnent, a un rire inquiétant. Un rire chevroté qui ne me dit rien qui vaille.

— L’essentiel, fait-il, ça n’est pas seulement que nous nous comprenions, c’est surtout que nous nous entendions.

Je suis sensible au jeu de mots de qualité.

— Votre repartie, fais-je, me prouve que j’ai eu raison de vous demander la langue française. Je vois qu’elle vous est familière.

Il a une courbette pleine d’appréciation.

— Merci… Mais nous espérons pouvoir nous en passer bientôt.

Mettez-vous dans la peau du franchecaille qui esgourde des vannes pareilles ! Je retiens ma menteuse qui serait capable de distiller du baratin mélodramatique.

J’attends la suite. In english : the suite !

L’autre, le plus jeune des Arbis, me demande en me sondant d’un regard intense :

— Alors, Mister Bucher, où en sommes-nous ?

— J’allais vous le demander…

Il me balanstique cette nouvelle phrase qui, comme l’aurait dit Paul Bourget, ne laisse pas de m’inquiéter :

— Nos propositions n’ont pas varié depuis hier…

C’est du terrain mou pour personne fragile. Qu’entend-il par là ? Mystère et constipation chronique !

Le tout, en pareil cas, est de sembler affranchi, sinon tout est à la flotte.

— Elles sont inacceptables lorsqu’on les étudie de près, affirmé-je, très sûr de moi.

Il ne me reste plus qu’à attendre des contre-propositions qui éclaireront ma lanterne magique.

C’est encore une fois celui qui a du carat qui se manifeste.

— Dommage, fait-il, car elles n’ont pas varié : la petite et cinq cents millions !

Soulagé, je fais semblant de discuter.

— Huit cents et Carolyne !

Le gars a un rire qui, décidément, me bat les claouis.

— Allons, Bucher, vous savez bien que nous pourrions avoir la cargaison contre seulement l’enfant.

— Alors, pourquoi proposez-vous du fric ? gueulé-je. Hein ? Parce que vous savez que je suis un homme d’affaires avant tout, hein, espèce de…

— Restez poli ! implore l’autre.

Ça se déroule magnifiquement, suivant le plan prévu, comme disent les maréchaux en pleine retraite.

— J’ai dit huit cents, fais-je… Vous y gagnez près d’un milliard et demi…

— La vie de votre enfant ne vaut peut-être pas cela ? demande le même loustic.

Mon indignation n’est pas feinte :

— Espèce de…

— Ne vous répétez pas…

— C’est honteux d’employer de pareils arguments ! La vie privée d’un homme ne doit pas entrer en ligne de compte sur le terrain affaires !

— Ce sont des affaires très… importantes pour nous, monsieur Bucher.

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