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Frédéric Dard: Après vous, s'il en reste, monsieur le Président

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Frédéric Dard Après vous, s'il en reste, monsieur le Président

Après vous, s'il en reste, monsieur le Président: краткое содержание, описание и аннотация

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“ Gentil lecteur bien-aimé, en lisant ce puissant ouvrage de politique-fiction (ou de polique-affliction), n'oublie pas que si je puise certains de mes héros dans la vie courante, je les entraîne par contre dans des délirades qui n'appartiennent qu'à moi. En somme, je les prends en charge et leur offre une croisière dans mon imaginaire. Tous frais payés. Ils en ont de la chance ! ” San-Antonio

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J’opinai pour le rassurer sur ce point.

— Et tout à coup, reprend mon Président, crac ! La panne. Les mots se distordent, pâlissent, pantèlent. Vous avez connu ces potages de pâtes qui représentent l’alphabet. Les petites lettres se gonflent dans l’eau. Là, le phénomène était inversé. Les lettres s’amenuisaient, se déshydrataient, devenaient un tout petit tas indiscernable au pied du mur de ma pensée.

Il pinça son regard entre le pouce et l’index, le malaxa, le fit grincer comme une girouette rouillée. De toute évidence, ces souvenirs le meurtrissaient.

— Et la fois suivante, monsieur le Président ? insistai-je inexorablement.

— Lors d’une réception à l’Elysée.

— Beaucoup de monde ?

— Trois ou quatre cents personnes.

— En somme, la chose ne s’est produite que lorsque vous étiez en public ?

— Au début, oui. Mais maintenant, elle m’arrive même lorsque je suis seul, dans ma salle de bains, par exemple, ou bien à mon bureau, ou encore devant mon crucifix. Je sens l’ombre gagner mon esprit, coiffer ma mémoire, l’étouffer comme avec un drap noir.

— Il n’y a pas une pièce plus propice que d’autres à cette manifestation ?

— Je n’ai pas remarqué. Voyez-vous, il me semble qu’une volonté supérieure à la mienne capte ma pensée et la neutralise. J’ai l’impression qu’un regard intense est braqué sur moi et me paralyse.

Une nouvelle gerbe m’arrivant, je réitérai le coup de la portière. On déboulait dans Pantruche et un agent de carrefour, ayant reconnu le Président, saluait éperdument, la main à son kibour, vibrante comme un tomahawk qui vient de se ficher dans le poteau de tortures. Il dérouilla l’intégralité de mon trop-plein sur son bénouze et en parut à ce point médusé que si tu veux bien y aller voir, il doit se trouver encore dans la même posture.

— A quand la prochaine réunion publique, monsieur le Président ? demandai-je en rengorgeant d’autres malvenances à goût d’acide nitrique.

— Cet après-midi. J’ai grand peur, San-Antonio ; c’est pourquoi je suis allé vous chercher.

Cette marque de confiance me toucha. Je pris sa main sur la banquette et la passai dans l’essoreuse de la mienne pour lui insuffler des confiances nouvelles.

Nonobstant la familiarité du geste, il l’accepta pour ce qu’il valait et nous parvînmes à l’Elysée.

C’était une grande maison, assez simple et qui n’avait d’un palais que le nom. La cour d’honneur n’aurait pas fait bander un promoteur immobilier, malgré la valeur de l’emplacement. Un beau soleil désœuvré l’inondait en cette fin de matinée. Quelques soldats de parade couvaient leurs ombres et des gardiens de la paix punis glandaient sans entrain entre les hauts murs.

Nous gravîmes le perron de cette allure à la fois souple et noble que le Souverain a mise à la mode depuis son accession au trône. Jadis, il était de bon ton d’escalader les marches quatre à quatre pour montrer qu’on fignolait une France dynamique et en aucun cas rhumatisante ; mais le style a changé : on ne rate pas un degré, on le gravit en y affirmant sa présence car chaque marche compte, qui conduit au sommet.

Quand tu pénètres dans la taule, à droite, t’as les grands salons de réception, pleins de dorances, de moulures et de fromages. Depuis le Grand Siècle, le monde entier exprime le faste de la même façon conne et pompeuse. Nous traversâmes le hall et gravîmes l’escadrin menant au cœur du pays, c’est-à-dire à ces quelques pièces où se règlent le sort de la France et certains comptes particuliers.

Notre venue courbait les têtes, comme le vent les épis de blé. Le prélat bénissait, d’un sourire à peine esquissé, d’un brin de geste aussitôt avorté, voire d’un début de regard qui vite se reprenait pour récompenser d’autres échines.

C’était admirable comme dans une superproduction japonaise ; beau parce que silencieux. On sentait passer dans les voiles de l’Elysée le souffle de l’Histoire.

Ma fièvre radinait fissa et pilonnait mes tempes. J’avais comme un rouleau compresseur dans le gosier, en train de concasser des cailloux aigus et brûlants. Chaque fauteuil devant lequel je passais me tentait comme un cul de sommelière [1] En français, il n’existe pas de féminin à sommelier. En Suisse, le mot sommelière désigne une serveuse de café. Pierre LAROUSSE (qui n’amasse pas mousse). . J’aurais voulu y faire halte, m’y lover pour tenter de reprendre vie. Mais l’énergique maître des lieux m’entraînait irrésistiblement. Nous fûmes dans son bureau : une pièce assez modeste, sobrement décorée du drapeau français et d’un photomontage humoristique qui représentait Georges Marchais en premier communiant.

Parvenu dans le sein du saint, il s’assit, soupira, croisa loin ses mains sur son maroquin grand comme la place Vendôme et leva sur moi un regard implorant.

— Maintenant, allez, commissaire. Enquêtez ! Démenez-vous ! Triomphez ! Montrez-vous digne de la confiance que je place en vous.

Je fis une génuflexion, les mots me manquant. Ensuite de quoi, je pris une chaise, étalai mon mouchoir dessus et m’en servis comme d’un escabeau pour examiner les quatre murs de la pièce.

Ces investigations n’ayant rien donné, je partis à l’aventure.

Le monarque ne dort pas volontiers dans son palais. Il aime ses habitudes civiles et leur reste attaché dans la mesure où sa charge le lui permet. Néanmoins, il a sa chambre à l’Elysée et c’est cette dernière que j’examinai en dernier ressort (à boudin) après avoir inspecté toutes les autres. Un beau costume bleu se trouvait déjà étalé sur le lit, ainsi qu’une chemise blanche et une cravate assez triste. Ce complet évoquait si parfaitement un homme étendu sur la courtepointe qu’il m’incita à m’allonger un instant à son côté. Je me sentais malade à crever et la position verticale relevait de l’exploit. J’ôtai mes pompes et me plaçai en travers de la couche royale. Ça se mit à tourner à toute vibure. Le plafond était un carrousel de cauchemar. Il semblait creuser un entonnoir en tournant.

Je dus fermer les yeux. Un sentiment d’angoisse me poignait. Je songeai que le palais présidentiel manquait de gonzesses. Je n’y avais rencontré que des hommes jusque-là, à croire que les femmes étaient jugées indignes de servir le premier des Français. On m’avait pourtant assuré, de sources multiples sinon très sûres, que l’hôte ne boudait pas le beau sexe, ce qui ajoutait à la considération que j’avais pour lui.

Dans la torpeur nauséeuse où je macérais, d’autres pensées inquiétantes participaient à mon délabrement interne. Le Président se trouvait dans une fichue situasse. Déjà que ces manques de mémoire lui avaient fait perdre comme qui dirait la clé du champ de tir, et voilà que son plan de bataille électoral barbotait dans les limbes de son esprit. Merde ! Ça ne pouvait pas continuer ainsi. Souffrait-il d’une brusque déficience mentale ? Je ne le croyais pas. Il continuait d’être brillant, affûté. Seulement, il y avait ces fichus couacs ! Comment pouvait-on s’y prendre pour lui chancetiquer la pensarde ? L’envoûtement ? Ça blessait mon entendement simpliste. Le merveilleux, pour moi, est une source délectable à laquelle j’adorerais m’abreuver, mais que je n’ai encore jamais rencontrée dans la vie réelle.

On devait saborder le grand homme autrement. Par des moyens peut-être chimiques, peut-être physiques ? Les savants modernes se livrent une lutte à mort concernant les gadgets en tout genre. J’imaginais assez une sorte de laser astucieux venant balayer le crâne de l’Unique, de temps à autre, pour lui faire gicler les neurones de la tronche comme les noyaux des cerises qu’on prépare à la confiture. Oui, je remuais tout cela dans la tambouillasse de ma fièvre. Je ne parvenais plus à avaler ma salive. Et d’abord, je ne fabriquais plus de salive.

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