Frédéric Dard - Béru et ces dames

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Béru et ces dames: краткое содержание, описание и аннотация

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A l'enterrement de mon onc' Prosper, à Saint-Locdu, mon village natable, yavait Sana. Pas très corrèque, y m'refile, au moment des gondoléances, un œuf frais dans la pogne. Bon, passons !
Y avait aussi ma cousine Laurentine, la plus foutue garce du canton. Voilà-t-il pas qu c'te vilaine haridelle glisse et tombe dans la fosse, surl'cercueil à m'n'onc ! Et quand Collignier, l'notaire — un sacré biberonneur, soit dit en passant — nous annonce que l'héritage de Tontonva reviendre à son animal de compagnie et qu'nous deux, la Laurentine et moi, on s'ra que les jus-de-fruitiers, alors là, la cousine, è s'dresse comme un fantôme sur une lande écossaise…
Mais c'est pas l'tout : l'animal dont auquel il est question, c'est pas un chien, ni même un gros matou. C'est un coq, Mongénéral qu'y s'suce nomme…
Sacré Tonton ! Dommage qu'y soye canné. Parce que, s'il avait su tout ce qui s'en aye suivi, y serait resté baba…
Comme moi…

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— Asseyez-vous, invite Collignier en délourdant un vieux coffiot rouillé dont la combinaison ressemble à celle de Laurentine.

On se met à bivouaquer sur des sièges bancals. Le tabellion radine avec une enveloppe cachetée à la cire.

— Le brave Prosper devait sentir sa fin proche, dit-il, en prenant place à son bureau, car il a testé voici quinze jours.

Bérurier qui est plein de vin jusqu’au ras du réservoir, en a le trop-plein qui jaillit. Il torche une giclée de chagrin d’un revers de manche et se tourne vers Laurentine.

— C’était tout de même un sacré bonhomme, notre oncle, hein, Laurentine ?

Elle s’emballe pas ; elle réserve sa réponse ! Elle attend d’avoir connaissance du document avant de laisser vagabonder ses glandes. Collignier découpe l’enveloppe avec un couteau corse sur lequel est gravé : « Che la mia ferita sia mortale ». Maintenant le silence se fait. On met une sourdine à sa respiration ; on évite de faire grincer sa chaise. C’est toujours émouvant, l’ouverture d’un testament, même comme, lorsque c’est mon cas, on n’est pas concerné. Ça radine de l’au-delà, ce genre de message. D’accord, quand le testateur a testé, il était vivant, mais sa mort fait que le papier aussi est mort. Une surprenante métamorphose réussit à transformer les dernières volontés d’un vivant en premières volontés d’un défunt.

— Je soussigné, attaque le notaire, Prosper, Jules, Benoît Bérurier, domicilié à Saint-Locdu-le-Vieux au lieu dit le Trou-du-Cru, sain de corps et d’esprit, déclare exprimer ci-dessous mes ultimes volontés. La vie m’ayant enseigné que l’amitié des animaux est plus solide que celle des hommes, je lègue la totalité de ma fortune à Mongénéral, fidèle compagnon de mes derniers jours.

— Quoi ! glapit Laurentine, dressée comme un fantôme sur une lande écossaise ! Il a osé faire ça ! Défier le Seigneur !

Béru se mord un bout d’ongle qu’il crache avec son adresse coutumière dans l’encrier de notre hôte.

— Calme-toi, Laurentine, fait-il. D’accord, il devait rouler sur la toile, tonton, ces derniers temps. Mais enfin brèfle, c’est son pognon à lui, après tout. Et si l’idée lui a chanté de le laisser à son clébard, il avait le droit !

La philosophie du Gros, encore que touchante, ne calme pas la vindicte de la vieille fille ! Elle se lève, va, vient, jette l’anathème au loin ! Un oncle pareil, c’est moins que rien. Une souillure de l’humanité ! Un oubli du Bon Dieu ! Un excrément de l’enfer ! Il crache à la figure des lois, Prosper ! Il déshonore la France ! Il ruine deux mille ans de civilisation, d’un seul coup de plume ! Il s’assied sur les Evangiles ! Il fait voir son cul au clergé ! C’est un mécréant ! Un mercantile ! Un manant ! Un loustic ! Un hérétique ! Un excommuniable ! Il sent le soufre ! Elle sait qu’il est en train de rôtir dans la plus chaude marmite de Satan, à l’heure où nous mettons sous compresse ! Il est banni ! Honni ! Vomi ! Déjecté ! Rejeté ! Expulsé ! Radié ! Sorti ! Evacué ! Un homme qui teste en faveur d’un chien n’a plus sa place nulle part, dans aucune classification conçue ou à concevoir ! Faudra effacer son nom du marbre de sa tombe ! L’exhumer ! Balancer sa dépouille dans un brasier. Déchirer les photos de lui, gommer son blaze de tous les registres d’état civil ! Et brûler sa maison ! Ses meubles ! Tout ce qu’il a touché ou même approché !

— Un instant, mademoiselle ! éclate Collignier dont la patience n’est pas la vertu cardinale, ni même épiscopale.

Elle se bloque une dernière invective dans les articulations de son dentier et défrime le tabellion à la sournoise.

— La lecture n’est pas terminée ! dit Collignier.

— Tu vois, gentilise Bérurier, on a peut-être droit à une prime de consolation : six petites cuillères ou un carillon vestimentaire. Attends, frénétique pas sans savoir…

— Comme Mongénéral est déjà âgé, reprend le notaire, et qu’il ne me survivra certainement pas très longtemps, j’entends qu’à sa mort les biens que je lui lègue aillent à mes neveux Alexandre-Benoît Bérurier (bien qu’il exerce l’horrible métier de flic) et Laurentine Berlinguet (bien qu’elle soit la dernière des garces) à condition que l’un et l’autre prennent soin de l’animal. Ils en auront la garde alternativement, pendant des périodes d’un mois. Au décès de Mongénéral, le cadavre de celui-ci devra être soumis au docteur Tifus, médecin vétérinaire à Saint-Locdu, lequel devra procéder à l’autopsie de la bête afin de s’assurer qu’elle est bien morte de mort naturelle et qu’elle n’a subi aucun mauvais traitement. En outre, Mongénéral ne pouvant assurer la gestion des biens dont il hérite, j’entends que mes neveux aient l’usufruit de ceux-ci. Charge à eux de les faire fructifier d’un commun accord. Dans l’hypothèse où la bête mourrait de façon suspecte, ou s’il était avéré qu’elle a subi de mauvais traitements, la totalité de mes biens iraient à la commune. La liste de mes biens est déjà déposée en l’étude de Me Collignier qui devra la communiquer aux ayants droit le moment venu !

Fait à Saint-Locdu-le-Vieux, le 11 janvier 1967.

La qualité du silence n’est plus la même. Rassurée, miss Laurentine se permet une petite chialée de bon ton.

— Dans le fond, résume Béru, c’était un blagueur, tonton.

— J’en ai l’impression, avoué-je. Plutôt pittoresque comme testament.

Béru se tourne vers Collignier qui bâille comme à une conférence sur le sous-développement du tiers-monde.

— Pendant qu’on vous tient, m’sieur Maître, les biens dont à propos il est question, ça consiste en quoi ?

Le notaire déculotte un dossier verdâtre.

— Je vais vous le dire…

Il fait la brasse papillon dans un monceau de paperasses.

— N’entrons pas dans les détails, dit-il. En bref, Prosper lègue ses propriétés de Saint-Locdu, soit une quarantaine d’hectares avec ferme. Un millier de louis d’or… Pour quelque dix millions d’actions et obligations… Et enfin un immeuble de rapport à Paris, dans le quartier des Batignolles ! Disons qu’il y en a au total pour une centaine de millions !

— Vache anglaise ! tonitrue l’Héritier, mais c’est la grosse galette ! Même partagée en deux, y a de quoi s’acheter des sandwiches aux rillettes jusqu’à la fin de ses jours, pas vrai, Titine !

Laurentine se fend d’un imperceptible sourire qui ressemble à une déchirure à sa culotte !

— Pour l’instant, conclut le notaire, le plus urgent est que vous récupériez l’animal en question.

— Où qu’il est ? demande le Mahousse.

— Chez votre oncle, je suppose.

— Quelqu’un le soigne, j’espère ? demande la jaunasse.

— Là, vous m’en demandez trop ! dit Collignier. Bon, nous allons procéder au tirage au sort !

— Pour quoi faire ? grince la girouette rouillée.

— Pour savoir lequel de vous deux aura en premier la garde de l’animal.

Il prend une pièce dans son gousset.

— Vous êtes la femme, Laurentine, à vous de choisir : pile ou face ?

Elle fait la moue.

— Pile !

Le notaire me tend la pièce :

— Puisque nous avons un officier de police, profitons-en ; faites donc sauter la pièce, mon cher commissaire.

Je m’exécute, comme disait le bourreau qui en avait marre d’être en chômage.

Je lance la pièce et je sors face !

— Parfait, déclare le notaire. Nous sommes le 25 janvier, M. Bérurier gardera donc l’animal jusqu’au 25 février. Ensuite, ça sera au tour de M lleBerlinguet.

— Ça va être gai, ces allées et venues, ronchonne déjà la vieille fille.

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