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Frédéric Dard: Béru et ces dames

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Frédéric Dard Béru et ces dames

Béru et ces dames: краткое содержание, описание и аннотация

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A l'enterrement de mon onc' Prosper, à Saint-Locdu, mon village natable, yavait Sana. Pas très corrèque, y m'refile, au moment des gondoléances, un œuf frais dans la pogne. Bon, passons ! Y avait aussi ma cousine Laurentine, la plus foutue garce du canton. Voilà-t-il pas qu c'te vilaine haridelle glisse et tombe dans la fosse, surl'cercueil à m'n'onc ! Et quand Collignier, l'notaire — un sacré biberonneur, soit dit en passant — nous annonce que l'héritage de Tontonva reviendre à son animal de compagnie et qu'nous deux, la Laurentine et moi, on s'ra que les jus-de-fruitiers, alors là, la cousine, è s'dresse comme un fantôme sur une lande écossaise… Mais c'est pas l'tout : l'animal dont auquel il est question, c'est pas un chien, ni même un gros matou. C'est un coq, Mongénéral qu'y s'suce nomme… Sacré Tonton ! Dommage qu'y soye canné. Parce que, s'il avait su tout ce qui s'en aye suivi, y serait resté baba… Comme moi…

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Là-dessus, la porte du bistrot s’ouvre. La sèche cousine Laurentine se tient dans l’encadrement, au côté d’un solide gaillard à lunettes qui porte des pantalons de golf et qui a une pipe entre les dents.

En découvrant le spectacle, la cousine bat l’air de ses bras comme tout à l’heure au cimetière et s’évanouit sur le plancher. L’homme qui l’accompagne regarde Béru et demande :

— M. Bérurier, sans doute ?

3

L’HÉRITAGE DE BÉRU

L’homme aux culottes de golf, c’est Me Collignier, le notaire !

Pas du tout le genre tabellion. Le mec énergique, bien planté sur ses jambes, sanguin, rieur, toujours prêt à vider un verre ou à se mettre à table.

Il enjambe la cousine et s’approche du Mastar.

— Me Collignier, dit-il en tendant à Béru une main aux ongles carrés.

Il est pas le moins du monde offusqué de la tenue du Gros. Il connaît ses paroissiens, depuis plusieurs générations que les Collignier ont ouvert une étude à Saint-Locdu, et il ne s’étonne plus de rien. Dans le patelin, on l’appelle monsieur Maître ! Et quand il a un mouflet de plus, y a des vieux qui lui apportent un kilo de sucre, en hommage.

Béru se rajuste.

— Vous prendrez bien un saladier de vin chaud avec nous ? demande-t-il en se plumant son dernier bouton de braguette.

— Pourquoi pas ! fait le notaire.

Béru met le bouton dans sa poche et se colmate la brèche avec une épingle. Pendant ce temps, miss Laurentine revient à elle, sur le plancher au milieu de l’indifférence générale. Non-assistance à personne en danger, c’est un article du code absolument ignoré des Saint-Locduciens. Tout le monde est naze. La cousine se remet debout en soufflant de rage. Elle a la couleur du froid extérieur. Elle est blême et glacée. Elle vient à notre table en affûtant ses yeux.

— C’est scandaleux ! fait-elle à son cousin abhorré. Une chose aussi dégoûtante, un jour d’enterrement !

L’éclatante victoire du Gros a rendu ce dernier conciliant.

— Fais pas la fine bouche, Titine, sermonne mon compagnon. Des comme ça, t’en as jamais vu et t’en reverras jamais.

Viens plutôt boire un coup, ça te donnera des couleurs !

Elle refuse, sombrement drapée dans sa sobriété de momie !

— Alors, si tu picoles pas, mets les adjas, fillette ! conclut le Gravos. Chez Valentin, c’est pas le Père-Lachaise, les mausolées en marbre on les laisse dans la cour !

Au lieu de répondre, Laurentine prend une chaise et s’assied près de la porte, sombre et vigilante sentinelle. Elle se met à contempler la société avec un rare mépris.

— Qu’est-ce qu’elle fout là, cette empaillée de noir ? questionne Bérurier.

Le notaire s’arrache un poil du nez. Il en a toute une bath collection qui lui végète sur l’extrémité et qui doivent repousser sitôt qu’il les dépote.

— C’est à propos de l’héritage, dit-il. Comme vous habitez loin d’ici, Laurentine a pensé qu’on pourrait l’ouvrir ce jourd’hui même pour vous éviter de revenir !

— Tu parles d’une petite attentionnée ! gouaille le Béru. Miss Missel a hâte d’enfouiller sa part, v’là la vérité, monsieur Maître !

Puis, intéressé malgré tout :

— C’est vrai, il nous laisse de l’oseille, le vieux grigou ?

Collignier redevient professionnel.

— Nous verrons cela dans mon étude.

Je touche mon ami d’un coude discret.

— Pourquoi attend-elle dans le troquet, ta ravissante cousine, Gros ?

Il vide son verre, puise à pleine louche dans le saladier, et déclare à haute et très intelligible voix :

— Parce que c’est une peau de bique qui s’imagine que tout le monde lui ressemble. Tel que tu vois ce vieux poireau sec, il a peur que je fromage un coup avec le notaire pour l’arnaquer.

L’attitude minutieuse et attentive de M lleGrain-de-Courge confirme les amères paroles de Sa Majesté.

— A propos de quoi vous êtes-vous brouillés, insisté-je, car j’ai la curiosité des misères humaines poussée jusqu’au sublime.

Béru éructe sobrement dans le creux de sa main.

— Ça remonte à nos vieux, révèle-t-il. Son dabe, à cette gazelle endeuillée, il était encore plus requin qu’elle. Il avait le vice de déplacer, de nuit, les bornes de ses champs. Mon père s’en était aperçu, tu penses. Le jour, il remettait les limites officielles en place. Pendant des années, ils ont fait ce micmac. C’était devenu leur culture physique, le maniement des grosses pierres champêtres.

Et puis, une nuit que papa Bérurier s’en revenait d’un banquet, le voilà qui prend Félix sur le fait ! Il s’appelait Félix, l’auteur du petit sujet que tu vois là. Son sang ne fait d’autant plus qu’un tour qu’il avait un peu lichtegorné, mon ancêtre. Quand il se lançait dans la partie de cul sec, fallait se rincer la gorge à l’esprit de sel si on aurait voulu y tenir tête ! Un vrai petit pipeline dans son genre, mon dabe ! Le voilà qui saute sur le paletot à Félix et qui lui file une rouste mémorable. L’autre en avait le naze qui jouait au problème des deux robinets. A la fin, mon père, quand il lui a eu bien souhaité la bonne année, il y a montré la borne, à son parent. « Ho, Félix, il lui a dit, puisque tu l’aimes tellement, ce caillou qui nous appartient de moitié, je te donne ma part. Alors tu vas l’emporter à la maison pour l’admirer tout à ton aise ! »

Bérurier part d’un rire immense, généreux, abondant, hémorragique. Un rire qui est celui de sa terre retrouvée.

— A coups de pompe dans les noix, il a obligé le Félix à ramener la pierre chez lui. Un gravier qui pesait dans les quinze kilos ! Notre brouille, c’est depuis lors.

A plusieurs reprises, la Laurentine, impatientée, vient relancer Collignier.

— Monsieur Maître, il se fait tard, on pourrait peut-être ?…

— Je suis à vous dans deux minutes, mademoiselle, assure le tabellion.

Mais il ne bronche pas de sa chaise. Quand la nuit tombe, c’est même lui qui suggère qu’on pourrait peut-être saucissonner. Y a bientôt une tabagie féroce chez Valentin. Un remugle de vinasse, nuancé de fumier et de sueur, flotte dans l’air à la ronde. On a moulé le vin chaud pour le petit picrate frais sorti de la cave. Du moment que les estom’s sont réchauffés à présent et qu’on s’est remis la jauge à calories de niveau !

Avec le sauciflard, c’est le roulé de cochon, et puis les frometebocks du pays. Un délice ! Je me dis qu’ici la vie coule autrement qu’ailleurs. Chaque seconde pèse son poids de temps. Elle apporte quelque chose. Les heures ne coulent pas sur nous, c’est nous qui glissons sur elles, cygnes noirs (oh ! complètement noirs !) sur l’onde heureuse d’un lac ! On ne cause plus de Prosper maintenant. On l’a rendu à la terre qui l’avait conçu. Il est parti pour la grande métamorphose, le tonton de Béru. Il va opérer sa reconversion. Ses composants chimiques sont appelés à d’autres tâches moins ingrates que celle consistant à faire un homme ! Pissenlit, il devient ! Humus ! Glaise ! Le grand repos mouvementé. Il est jeté dans le formidable pétrin des siècles. Et nous bientôt… Tous ! Bon Dieu, où est-ce qu’on les met, les macchabes ? Dites, c’est vrai qu’ils clabotent tous sans exception, les hommes ? Y a des moments, je doute. Je les vois dans les rues, dans les brasseries, au spectacle… Nombreux, bruyants, mobiles. Et je me mets à les imaginer clamsés. Je me dis que c’est pas possible qu’ils y aillent tous, dans le grand trou bordé de chrysanthèmes ! Que ça créerait de la bousculade ! Que les Pompes seraient débordées ! Qu’y aurait pas suffisamment de boîtes à osselets pour tout le monde ni de corbillards en assez grande quantité ! Que les fossoyeurs devraient piocher au bull, faire de grandes tranchées comme pour les hécatombes guerrières ! Ce qui surprend, voyez-vous, c’est combien ils meurent sagement, les hommes ! En ordre, chacun son tour, dans un coin du monde différent ! A croire qu’un mecton leur distribue en douce des tickets d’appel ! Ça décarre en douce. M. Miche aujourd’hui, M meBizencoin demain ! Un jour on se retourne, on regarde, on s’aperçoit que le cheptel a été changé, qu’on s’éternise dans un monde rénové ! On se dit que ça va être son tour ! Et puis ça l’est, bêtement ! Du sans surprise ! Vos éponges se collent, votre battant a des ratés ! Terminé ! A d’autres… Le torrent ! Allez vous faire foutre, tous ! Les condamnés d’avance, les raturés d’office, les assassinés au jour le jour ! Oui, je les considère, souvent, très souvent. Tenez, sur les stades, quand ils se maillochent pour un ballon ! Allez France ! La furia française ! Furia de mes choses, oui ! La course au trou, voilà la vérité ! Le ballon ? Un rêve ! C’est pas du cuir, c’est une bulle ! Une illusion ! Qu’est-ce que je dis : le brouillon d’un projet d’illusion de bulle ! Et les boxeurs ! « Vas-y, Marcel, tue-le qu’ils glapissent, les autres squelettes en sursis ! Moi, je pense aux gnons dérisoires ! Des combinaisons chimiques qui s’envoient des chiquenaudes ! La vérité vraie ? Y a que l’amour ! Alors là, oui, je la boucle, j’ose plus baver, je mets les pouces. L’amour, ça me déconcerte. C’est si vachement suprême, si en dehors du reste ! L’amour, je cause pas de la partie de jambonneaux ! Je parle de la vraie amour. De celle qui te fait regarder le plaftard de ta chambre, quand tu es seul et que tu penses à l’autre ! De celle qui te fait chialer au milieu de la rue, parce que tu viens de sentir toute l’intensité d’une absence ! Cette amour-là, ça échappe à la physique, à la chimie, à toutes les sciences, à toutes les morales ! C’est ça, l’homme, le vrai : un brin d’amour ! Juste un soupir, rien qu’une larme tombée dans la gadoue de l’univers.

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