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Frédéric Dard: Béru et ces dames

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Frédéric Dard Béru et ces dames

Béru et ces dames: краткое содержание, описание и аннотация

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A l'enterrement de mon onc' Prosper, à Saint-Locdu, mon village natable, yavait Sana. Pas très corrèque, y m'refile, au moment des gondoléances, un œuf frais dans la pogne. Bon, passons ! Y avait aussi ma cousine Laurentine, la plus foutue garce du canton. Voilà-t-il pas qu c'te vilaine haridelle glisse et tombe dans la fosse, surl'cercueil à m'n'onc ! Et quand Collignier, l'notaire — un sacré biberonneur, soit dit en passant — nous annonce que l'héritage de Tontonva reviendre à son animal de compagnie et qu'nous deux, la Laurentine et moi, on s'ra que les jus-de-fruitiers, alors là, la cousine, è s'dresse comme un fantôme sur une lande écossaise… Mais c'est pas l'tout : l'animal dont auquel il est question, c'est pas un chien, ni même un gros matou. C'est un coq, Mongénéral qu'y s'suce nomme… Sacré Tonton ! Dommage qu'y soye canné. Parce que, s'il avait su tout ce qui s'en aye suivi, y serait resté baba… Comme moi…

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On marche. Pire : on grimpe ! Le chemin s’en va, cahin-caha entre les haies qui laissent voir leurs nids, entre les arbres qui laissent voir leur gui. La campagne locducienne mamelonne à perte de vue. Ça me rappelle une enluminure des Très Riches Heures du duc de Berry. Il y a çà et là des accrocs dans la neige : des meules de paille, des maisons, des boqueteaux… Un grand silence éteint la nature. Le pas du cheval, le grincement du corbillard ressemblent à des bruits venus d’ailleurs…

— Ils aiment pas le voisinage des morts dans ton patelin, soupiré-je, pour foutre le cimetière aux confins de la commune !

— Chacun chez soi ! grogne l’Enflure.

Ses yeux panoramiquent sur le paysage.

— Dire que j’ai été mouflet ici, murmure-t-il, avec comme des chrysanthèmes dans la voix. Je m’en rappelle comme si ça serait été d’hier !

— C’était hier ! assuré-je.

— Oui, nostalgise l’Engelure. Je connaissais le moindre caillou… Tiens, tu vois ce saule ?

Nous stoppons devant un vieux saule au ventre ouvert comme un haricot écossé.

— Viens voir ! ordonne mon ami.

Dans le tronc creux, il y a comme des échelons.

— C’est moi que je les ai fabriqués, me dit Béru. Je grimpais dans les branchages. J’avais fait une cabane où que j’allais avec une petite écolière…

Ses grosses paluches aussi caleuses que l’écorce du saule se promènent sur l’arbre. Il le caresse comme on caresse une bête retrouvée… C’est une émanation de la terre, Bérurier. Jailli des profondeurs, il est. Avec pour toujours des racines aux pieds et des feuilles au bout des doigts.

— La gosse que je te cause s’appelait Marchandise de son nom de famille. Je me rappelle plus le préblaze. Ses vieux, c’étaient des pouilladins rappliqués au pays de fraîche date. Le père rétamait les casseroles entre deux bitures. C’était lui surtout qu’il rétamait ! Ce que je me souviens, c’est à quel point qu’ils étaient cradingues, tous, dans cette family. Les dabes, les mômes… Au début, on a cru qu’ils étaient gitans, mais ils étaient seulement craspects. Personne leur causait ! Les étrangers, on n’aimait pas à c’t’ époque. Ni la guerre ni la téloche n’avaient encore mis du frottement entre les peuples. Ils vivaient dans une cabane, à l’autre bout de Saint-Locdu. Un vrai palace de zonier si t’aurais vu ! A l’école, les gamins, on les laissait en quarantaine. En sortant, on les traitait de bicots et on leur filait des cailloux sur le portrait. Moi comme les autres. C’était pas méchanceté de notre part. Ce que ça correspondait, je saurais pas te le dire… On s’excitait. On se voulait entre nous, à Saint-Locdu, comme si ç’aurait été ça notre force !

Un jour, je revois la scène… Comme on grimpait un sentier qui raccourcissait pour aller chez moi, nous voilà tous aux trousses de la môme Marchandise. On y jetait des boules piquantes dans les tifs. Elle disait rien. Les mecs brimés, si tu remarqueras, ils savent se taire ! Voilà que moi, je vois une belle bouse toute fraîche pondue. Je la récolte avec un couvercle de boîte à sucre. Je m’approche de la gosse par-derrière, et v’lan ! Je l’emplâtre ! Ç’a été le méchant éclat de rire ! La petite s’est retournée. Quel âge qu’elle pouvait avoir, en ce temps-là ? Dix piges, peut-être. T’as jamais vu une fille avec de la chose sur la figure, San-A. ? Y a rien de plus triste au monde ! Elle en avait plein les joues, plein les cils ; au front aussi… Et puis sur la bouche. Elle s’est torchée avec son coude… Je pourrais jamais te dire pourquoi le cœur s’est mis à me cogner. Les larmes me sont venues aux yeux et y a fallu que je chique à la crise hilarante pour les planquer.

Il a des larmes aux yeux, rétrospectivement, Béru.

Il regarde s’éloigner le corbillard au tournant du chemin… La grosse tache noire ne fait pas funèbre sur la neige…

— Et alors, Gros, insisté-je en regardant le saule creux.

Il hausse ses vastes épaules.

— Le lendemain, je suis parti de bonne heure pour aller l’attendre aux zabords de sa cage à poux. « Je te demande pardon pour hier, Marchandise, je lui ai fait. »

Elle a pas répondu.

— Tu veux pas aller, ce soir à la sortie, jusqu’au vieux saule qui se trouve sur le chemin des Mulatiers ?

Toujours pas de réponse. J’ai pas insisté. Mais le soir, quand j’ai rappliqué ici après l’école, elle y était déjà. Au creux de l’arbre, comme une estatue dans sa niche. Cradingue, mais jolie quand même. On est montés dans ma cabane où que je m’ai mis à l’embrasser comme un fou. Elle puait comme des gogues de caserne, Marchandise. Ça m’offusquait pas. Je m’en ressentais pour elle. Je me demande même si c’était pas c’t’ odeur qui me séduisait en elle, autant que ses yeux noirs et ses longs cheveux embrouillés.

Elle m’a raconté sa vie, comme quoi son père c’était pas son père et comment qu’il la calçait les nuits de saoulographie, devant toute la famille. Ils étaient pas sectaires, chez les Marchandise ! Le dabe s’embourbait tantôt la mère, tantôt la fille ! Pas de jalouses ! Moi, à l’époque, ça m’intéressait d’autant plus que j’avais encore jamais relui.

J’y demandais des détails, à la pauvrette ; le comment qu’il s’y prenait, le rétameur, pour la pratiquer ; et ce qu’elle ressentait pendant qu’il lui démantelait le trésor ! Docile, elle me racontait tout. Y avait pas de vice. On discutait dans le résigné. On se disait, elle et moi, que c’était commak, l’existence. Chez nous, on tenait le taureau et à force de le voir escalader ces dames pour leur faire leur joie de vivre, la chose me paraissait naturelle !

Bérurier flatte une dernière fois la croupe en peau d’éléphant de son saule-garçonnière.

— Et dans le fond, dit-il en reprenant sa marche, n’est-ce pas que c’est naturel, San-A. ? Un mâle, une femelle, que ça soye vieux, que ça soye jeune, c’est fait pour, non ? On l’a entouré de trop de chichis, l’amour ! On simagrée à outrance. C’est pas dans des draps brodés qu’on gesticule le mieux !

Nous pressons le pas, mais le corbillard est déjà loin. Nos souliers miaulent dans la neige durcie. Je le sens ruisselant de souvenirs, mon Béru. Il a le passé qui dégouline à travers sa cambrousse peinte en blanc.

On aborde les premières maisons. Des chiens qui font semblant d’être méchants tirent sur leurs chaînes en nous aboyant les nouvelles de Saint-Locdu.

Sa Bérurerie stoppe devant une fontaine gelée. La glace est verte à cause de la mousse tapissant le fond du bassin.

— C’est là que je m’arrêtais, en revenant d’en-champ pour faire picoler le bétail ! dit-il. Y a des moments, San-A., où que je me demande si j’aurais pas dû rester ici, au dargif des vaches, au lieu de devenir vache moi-même. Maintenant, je reconnais presque plus personne : les vieux sont trop vieux et les jeunes trop jeunes. Pendant des années, quand je radinais, aux vacances, j’avais toujours l’impression d’être un enfant de Saint-Locdu. Et puis, un jour, j’ai rencontré des jeunes gens inconnus… A la ressemblance, j’essayais de leur foutre un nom ; seulement, en cambrousse, tu sais ce que c’est ? Tout le monde bouillave avec tout le monde, et tout le monde ressemble à tout le monde. Aussi je m’ai gouré dans mes estimations. Alors, j’ai pigé que c’était râpé, que j’avais viré de bord, changé de planète pour ainsi dire !

On pénètre dans le cœur du village. Comme beaucoup de patelins, Saint-Locdu-le-Vieux, c’est avant tout une rue. Celle-ci grimpe jusqu’à la place de l’église, un bel édifice pur roman, entre parenthèses. Après l’église, la rue redevient chemin et mène au château dominant la contrée.

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