Frédéric Dard - Les prédictions de Nostrabérus

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Les prédictions de Nostrabérus: краткое содержание, описание и аннотация

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Tu sais qu'il se passe des drôles de choses en Suède ?
Viens-y avec moi, tu verras !
Tu verras ce que t'as encore jamais vu.
Tu verras : des merderies modèles, des partouzes géantes, des mariages d'hommes, que sais-je ?…
Tu crois que c'est à cause du froid que les frangines de là-bas ont le réchaud incandescent, toi ?
Et ce serait les brunes nordiques qui refileraient à Béru ce don de double vue ?
Je le savais déjà voyeur, le Gros.
Pas mal voyou, aussi, dans son genre.
Mais voyant, alors ça, je te jure !
Viens te rendre compte comme les petites Suédoises s'enflamment facilement.
Suffit de savoir les frotter !
Viens, je te dis !

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Enfin !

Tu ne peux imaginer ce que ça me fait, de le voir là, le Dabuche. La première fois qu’il se dérange au cours d’une de mes enquêtes. Vient me rejoindre. Inconnu. J’en suis bouleversé. Ce qu’il est impressionnant dans son manteau de vison noir, avec sa toque de fourrure, ses bottes fourrées princesse, ses gants montants de mousquetaire du froid. Sa rosette fait un point quasi lumineux dans la fourrure. On dirait le voyant d’un commutateur, la nuit. Son regard bleu, solide et sûr, nous considère calmement.

Ne voulant pas le « mouiller », je m’abstiens de le présenter à la coterie. Il s’incline devant Eggkarte, lui vote un sourire qui fonce droit à son slip, a un hochement de bouille haultement solennel pour les jeunes mariés.

— Où est l’homme ? me demande-t-il.

Je le guide dans la pièce voisine. Béru, qui mangeait une carcasse de poulet, se dresse précipitamment.

— Enchanté, m’sieur le directeur.

Il tend une main plus grasse que Manouche au Vieux, lequel la néglige pour s’approcher de Borg Borïgm.

Je regarde le Vieux regarder Borïgm. Et une curieuse émotion m’empare. Le Vieux ! Toute cette distance franchie, de nuit, pour une telle rencontre. Son burlingue abandonné. Ses téléphones muselés à cause du gars saucissonné là.

Borïgm le considère avec une indifférence affectée. Il ne le connaît pas, mais l’allure du bonhomme lui en impose. Il sent — qui ne le sentirait d’ailleurs ? — qu’il s’agit d’un monsieur, d’un chef. Il ne trouve pas ça joyce, pressent des complications.

Au bout de son examen, Pépère me prend le bras.

— On peut bavarder dans un endroit tranquille, San-Antonio ?

— Naturellement, monsieur le…

On retourne au salon, où les deux tantoches se font des becs de tourtereaux pour célébrer leur mariage marron. Le Dirluche surmonte sa choquerie. Il n’a pas le temps de laisser libre cours à ses principes. Son éducation grand-bourgeoise, il la remise dans son sac tyrolien.

Tuppud me demande la permission d’aller consommer leur mariage. J’accorde à condition que cela se passe dans le living, sous contrôle béruréen, car je redoute un coup d’arnaque. Ils acceptent et sortent, les spectateurs ne les gênant pas.

— Monsieur le directeur, vous risquez gros en venant ici, attaqué-je, car nous sommes des individus recherchés par la police du pays.

— Je sais.

Il déboutonne sa pelisse de fourrure. Dessous, il est en bleu croisé impec. Le voici qui se pose dans un fauteuil, croise ses jambes et me donne la parole d’un hochement de menton.

Alors j’approche une chaise et je me mets à tout lui bonnir succinctement : Maeleström et sa merderie modèle, son intimité avec Eggkarte, la recherche de Mme Borïgm, les prouesses stupéfiantes du mage Nostrabérus, l’assassinat de Maeleström, le vrai bordel, le faux curé, la vraie vieille dame, la fausse, le meurtre de la taulière par congélation, celui, crapuleux de Stöneschaarden et de sa maman, le kidnapping de notre douce amie, le refuge de chasse sur le ponton, les péripéties ayant motivé notre intrusion chez les tantines, la grenade-surprise dans l’auto, le singulier mariage des deux folles.

Il enregistre, immobile, les mains bellement croisées sur son genou supérieur.

Un temps.

Des bruits d’hôtel de passe nous arrivent du living. Comme ils prennent de l’intensité, le Dabe me jette, d’un ton agacé :

— Allez donc modérer cette porcherie, je vous prie.

Je.

Dans la pièce voisine, Dukku honore Tuppud avec une sombre allégresse, tandis que Béru, outré, les roue de coups de pied en les traitant de noms de terroir. Mais la réaction vertueuse du Gros, loin de freiner les ardeurs de ces chéris, ne fait, dirait-on, que les stimuler.

Je réclame un peu de silence et vais rejoindre mon vénéré Boss.

— Donc, Borïgm ne vous a rien dit ? attaque le cher homme.

— Nous n’avons pas échangé deux mots, monsieur le directeur. Respectueux de vos consignes, je vous ai attendu.

M’en voici remercié d’un battement de cils.

— Il va falloir agir vite, dit le Vieux. Le rêve serait évidemment de pouvoir le transférer à l’Ambassade de France, mais Stockholm est loin et la police s’active. Nous avons été interceptés à deux reprises en venant ici : papiers, fouille du véhicule, ils ne plaisantent pas. Force nous est d’opérer sur place.

— Puis-je me permettre de vous demander ce que vous entendez par « opérer », monsieur le directeur ?

Il a un geste dix-septième de la main.

— Le faire parler, naturellement.

— Pour lui faire dire quel genre de chose ?

Alors là, attache ta ceinture et rentre tes épaules, mon fieux, car si la réponse te fait le même effet qu’à misteur Bibi, tu vas manquer d’air.

— Je l’ignore, mon ami.

Dans ces cas-là, tu la boucles un moment, et tu te files le caberlingue sous un robinet d’eau froide pour lui faire descendre la température.

Seulement, se taire longtemps, quand l’incompréhension te gratouille de partout, hein ? c’est pas réaliste.

— Comment ça, vous l’ignorez ?

— Vous pensez bien que si j’ai fait un tel déplacement, San-Antonio, c’est parce que je ne pouvais vous confier une mission qui repose sur rien. Nous marchons sur un nuage dans cette affaire. Le hic, comprenez-nous, c’est que je ne sais pas ce que cet homme peut m’apprendre.

Il se masse la joue, du bout de ses doigts précieux.

— Mais il y a pire, reprend-il.

— Ah, vraiment ? je braquefonde d’un air gland.

Il est probable qu’il l’ignore également.

Parvenu à ce point de narration, on va faire une pause-café, camarade.

Y en a moi français, donc épris de logique.

Note que j’adore la fabulation, l’affabulation idem. Romantisme, poésie, scaferlati ordinaire, tout, j’ sus preneur. J’aime bien que ça déraille et dérape. Quatre pas dans les nuages, un de trop dans la marge, banco ! Et pourtant, l’esprit cartésien signé Dupont. Péché originel, pas original. J’aime à comprendre. Tu m’annonces une énigme m’ v’là, Maréchal ! Tout de suite, la queue fouettant l’air façon Médor dans garenne’s land.

A cet instant, on toque à notre lourde. Je propose d’entrer, le bide, puis la trogne du Gros s’insinuent successivement dans l’encadrement. Il dit, tout miel, comme un constipé auquel les pilules Miraton auraient réussi :

— C’est juste pour vous prévenir que je viens d’avoir une vision.

Pas encore habitué à ce langage, le Dirlo fronce les sourcils et me groguenosse :

— Que raconte-t-il ?

Comme si Béru avait besoin d’être traduit de l’abscons par un spécialiste.

— Béru, je vous l’ai dit, vient de se découvrir un indéniable don de voyance, Patron.

Sourire causetoujoursmonlapin, du Vioque.

Bérurier fait celui qui ne craint point le scepticisme, cette plaie du monde.

— Voilà, explique-t-il, on creuse un grand trou…

— Moui ?

— Mais alors un super-grand trou.

— Et alors ?

— Et alors tu sais ce qu’on trouve dans ce trou ?

— Dis !

Il a un petit rire timide.

— Une montagne, fait-il.

— C’est tout ?

— Verte.

— Quoi ?

— La montagne. Elle est verte.

— C’est une très jolie couleur pour une montagne ; à part ça ?

Il est conscient du bide qu’il vient de faire et une pourpreur lui monte.

— Je demande pas qu’on me croive, simplement qu’on se paye pas ma frite. Souviens-toi du demi-tour, à la station d’essence, hier soir, Sana. Tu rigolais… Hein ? Souviens-en toi ! Eh ben, on trouvera une montagne verte dans un trou, et ton sourire en coin de fesse n’y changera rien !

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