Frédéric Dard - Moi, vous me connaissez ?

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Moi, vous me connaissez ?: краткое содержание, описание и аннотация

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Des nuits comme celle-là, je vous jure…
Y a qu'à Paname qu'on en rencontre !
Et encore, faut attendre minuit.
Pourtant, ça démarrait plutôt pas mal. Moi, vous me connaissez ?
Je me voyais déjà plonger dans les transports en commun en compagnie de la môme Rebecca…
Je lui mijotais un programme de gala, avec une cargaison de frissons tous plus voluptueux les uns que les autres.
Remarquez, des frissons y en a eu au cours de cette sacrée nuit !
Et pas qu'un peu !
Seulement, ça n'était pas ceux que j'escomptais.
Lorsqu'il s'est mis à pleuvoir de la viande froide, j'ai drôlement regretté d'être sorti sans pébroque.
Heureusement que Berthe Bérurier m'accompagnait.
Parce qu'avec une Jeanne d'Arc de deux tonnes, vous me direz ce que je voudrai, mais on se sent moins seul !

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Etant homme à prendre mes responsabilités, je décide qu’il s’agit d’un organe féminin.

— Alors, quoi, bordel de Dieu, y a plus moillien de dormir tranquille ! tonne cette voix. Ce qui est une traduction béruréenne du mot par trop laconique et conventionnel de « Allô ».

— Berthe ? fais-je en surveillant ma modulation de fréquence.

— Et après ? rétorque la réveillée.

Nullement rebuté, je m’extirpe des ficelles les inflexions les plus soyeuses afin d’amadouer la houri.

— Je suis navré de vous importuner, ma très chère Berthe. Je sais que je viens d’interrompre un bien délicat spectacle, mais il est indispensable que je parle d’urgence à votre époux. Voulez-vous avoir la bonté de me le passer, je vous le rendrai.

— Vous le passer ! ronchonne la Gravosse. Et comment t’est-ce que je pourrais vous le passer, puisqu’il est avec vous ?

« Ah bien, songé-je, déçu, ce soir Alexandre-Benoît trompe donc madame. »

— C’est vrai, conviens-je, il est avec moi et je n’y prenais pas garde, suis-je étourdi. Lorsqu’il m’aura quitté pour regagner le doux nid conjugal, voudrez-vous lui dire de venir me rejoindre quai d’Orléans, je vous prie ?

Je lui donne l’adresse et j’ajoute.

— N’oubliez surtout pas : ça urge. Et pardonnez-moi encore d’avoir interrompu un rêve voluptueux dans lequel j’aimerais pouvoir me glisser sur la pointe des pieds. Mes hommages nocturnes, ma belle Berthe. Je baise vos jolis doigts fuselés.

Je raccroche avant qu’elle ait eu le temps de réagir.

D’après mon estimation personnelle, Sa Majesté risque de connaître quelques tracasseries matrimoniales cette nuit. Si toutefois elle se couche avant que le soleil ne se lève !

Désappointé comme un employé en chômage [7] Étant en chômage, il n'est plus appointé. par l’absence de mon camarade, je décide de me rabattre sur Pinaud. N’en concluez pas trop hâtivement que je préfère le Gros à la Vieillasse ou que les qualités professionnelles du premier priment à mes yeux celles du second, il se trouve simplement que Béru me survolte alors que Pinuche aurait plutôt tendance à m’endormir.

Cette fois, on décroche dès le premier appel et une quinte de toux fait « Allô » en catarrheux. Bien que parlant imparfaitement cette langue, je lance un frémissant :

— Alors, vieille noix, on largue ses éponges ! qui stoppe net l’irritation respiratoire de mon correspondant.

— Qui demandez-vous ? s’inquiète alors une voix de femme au bord du mécontentement.

— Monsieur César Pinaud, réponds-je.

— Je suis madame Pinaud !

Mince, sa rombière ! C’est pas qu’elle soit désagréable, la mère Pinauderche, seulement je ne sais jamais quoi lui dire. La vie est bourrée de gens avec lesquels il m’est quasi impossible de communiquer. Lorsque je leur ai parlé du temps et de leur santé, je reste foncièrement en rade de sujets. J’ai beau me chatouiller la pensarde, inscrivez macache : ça ne vient pas.

Je dis à l’épouse du Déchet ma navrance de l’appeler si tard, et tout et tout, ensuite de quoi je lui réclame son fantôme.

Un silence suit. Et puis la chaisière du fossile déclare d’un ton qui ferait éclater les pneus d’une locomotive :

— Etes-vous sûr d’avoir bien regardé autour de vous, commissaire ?

— Pourquoi ? m’enroué-je, d’une voix tellement pâle que si vous l’aperceviez vous la gifleriez pour lui donner des couleurs.

— Parce que, reprend la dame, si je me fie à ce qu’il m’a dit, il devrait se trouver en votre compagnie ! Mais je crois que j’aurais tort de me fier davantage à ce qu’il m’a dit, n’est-ce pas ?

Mince ! ça n’a pas l’air de s’arranger, on dirait. Qu’est-ce qui leur prend à mes valeureux collaborateurs, de foiriner sous mon label cette nuit ?

— Effectivement, m’empressé-je, nous étions ensemble jusqu’à tout à l’heure pour une enquête délicate… Et qui hélas va m’obliger à le mobiliser de nouveau. Dès qu’il rentrera demandez-lui de venir me rejoindre 812 [8] Vous pensez bien qu'il n'y a pas de 812 quai d'Orléans. Mais si je foutais le vrai numéro une chiée de pégreleux me voleraient clans les plumes par huissiers interposés pour me réclamer des dommages et intérêts. Les hommes sont tous tellement merdeux qu’ils se croient toujours concernés par les trucs équivoques. S’ils s’acharnent à défendre leur honneur, c’est qu’ils n’en ont pas en rabe. , quai d’Orléans, au dernier étage. Avec mes regrets de vous avoir importunée, chère amie.

Je fais fissa pour raccrocher.

Ah ! les misérables ! Tous les deux ! Voulez-vous parier qu’ils sont ensemble ? Beurrés comme la Normandie ?

Je regarde le téléphone, indécis. Mon devoir est de prévenir mes collègues de la PJ. afin que « le système » entre en action, mais comme chaque fois, une force mystérieuse me retient. Moi, vous me connaissez ? Je suis un accapareur dans mon genre. Quand je déniche une belle affure ou une belle gonzesse, dard-dard je saute dessus.

Ma décision prise, je m’arrache à la fourrure tentaculaire de ces dames et je dévale l’escalier.

Le « séminaire » est en cours de dislocation. Les miss lichouilles se prennent congé l’une des autres en simagrant des rouscaillances. Je sais pas quel prétexte Rebecca a choisi pour congédier ses visiteuses, toujours est-il qu’il lui vaut un tollé de protestations. Nini, surtout, monte au renaud.

— Il nous fait chier, ton flic, déclare-t-elle, il pourrait arranger les bidons de ton salopard de neveu pendant les heures d’ouverture… ou ailleurs !

Bon, me v’là renseigné. La petite frangine continue d’user de son prétexte initial. On dirait qu’elle manque un brin d’imagination, non ?

Je déboule dans la volière les mains aux vagues.

— Navré d’avoir sur vous un tel effet laxatif, déclaré-je. La mère Tatezy se retourne. Son regard reste embrumé de contrariété.

— C’est vraiment nécessaire que nos amies se barrent, oui ? bougonne-t-elle.

— Rien n’est nécessaire, chère amie, réponds-je, mais tout peut être utile. Venez donc un instant avec moi sur la terrasse pendant que ces demoiselles passent leur manteau.

La gravosse se renfrogne de plus moche [9] Car je la verrais mal se renfrogner de plus belle. .

— Et qu’est-ce qu’on va y foutre sur la terrasse ? Compter les étoiles ?

— Oui, et respirer le grand air des cimes.

J’ai beau lui sonder l’expression, je ne lis sur sa trogne morose qu’une fureur contenue et une solide aversion pour ma personne. Un bref instant, nos yeux restent soudés. Puis elle cède et emprunte l’escalier.

— Asseyez-vous ! invité-je en lui désignant un fauteuil.

— En somme, je fais comme chez vous ? ricane-t-elle.

Je ne relève pas l’allusion.

— Nini, c’est pour les intimes, dis-je, mais supposons que vous passiez en cour d’assises, le président vous appellerait comment ?

Un peu sec comme démarrage, ne vous semble-t-il point ? J’aime assez surprendre les partenaires de son acabit car j’ai horreur des vaches qui se prennent pour des matamores.

— Je pige mal vos astuces, répond-elle après un court silence. Mais c’en est peut-être pas une, si ?

J’allume un cigarillo.

— Je voudrais connaître votre identité, ma bonne Nini.

— Pour quoi faire ?

— Un rapport. Je peux pas me permettre de laisser des blancs comme dans le feuilleton-concours de votre canard.

Elle rechigne :

— Un rapport ! Mais tonnerre de Dieu, qu’est-ce que j’ai à voir avec le neveu de Rebecca, moi ?

— Rien, je pense, admets-je, et moi non plus. Otez-moi d’un doute : grimper sur une chaise ne vous donne pas le vertige ?

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