Frédéric Dard - Moi, vous me connaissez ?

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Moi, vous me connaissez ?: краткое содержание, описание и аннотация

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Des nuits comme celle-là, je vous jure…
Y a qu'à Paname qu'on en rencontre !
Et encore, faut attendre minuit.
Pourtant, ça démarrait plutôt pas mal. Moi, vous me connaissez ?
Je me voyais déjà plonger dans les transports en commun en compagnie de la môme Rebecca…
Je lui mijotais un programme de gala, avec une cargaison de frissons tous plus voluptueux les uns que les autres.
Remarquez, des frissons y en a eu au cours de cette sacrée nuit !
Et pas qu'un peu !
Seulement, ça n'était pas ceux que j'escomptais.
Lorsqu'il s'est mis à pleuvoir de la viande froide, j'ai drôlement regretté d'être sorti sans pébroque.
Heureusement que Berthe Bérurier m'accompagnait.
Parce qu'avec une Jeanne d'Arc de deux tonnes, vous me direz ce que je voudrai, mais on se sent moins seul !

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Au moment où je vais le submerger de questions, une voix m’interpelle les talons :

— Vous avez besoin de moi, monsieur le commissaire ?

Ai-je bien dit « une voix » ? Oui ? Alors ce fut un lapsus (la moi et t’auras vingt balles). Peut-on qualifier de « voix » ce murmure glouglouteur, cette bêlerie d’enrhumé, ce solo de monocorde vocal ? Honnêtement je ne le pense pas, aussi vous prié-je de me pardonner cette exagération démesurée dans le choix des termes. J’extravagante facilement. A travers moi, la ficelle devient corde et la source murmurante torrent. Certaines femmes ont la main grossissante. Chez moi, c’est le verbe. On m’a surnommé le Riquet-à-la-Loupe de la littérature. D’aucuns, les minusculophiles, détestent mes outrances. Je suis ainsi bardé d’ennemis connus et inconnus. Il n’importe, j’ai confiance en nœuds. Qui m’hait me suivre ! Les imprécations stimulent alors que les louanges amollissent. Et puis les baisers sont souvent plus riches en microbes que les crachats.

Bien, passons. Surpassons ! Je vous disais, ce murmure, ce bêlement miteux, cette voix rouillée posée à ras de plancher…

Celle de Pinuche, nature.

Il est là, le fluet, l’anémiaque, le détergé, le fossile. Elle est là, la guenille, la friperie, l’amère loque. Là, un peu, pas trop, tout juste, à peine, à grand-peine. C’est un souffle ! Un microcoque ! Un rien ! De la barbe à papa ! Ses yeux ? Deux plissures dont la suppuration vient tout juste de cesser. Sa bouche ? Un anus démantelé que surmonte une humble broussaille d’altitude ! Ses joues ? Deux cactus concaves ! De menton, il n’y a plus guère. C’est un talon éculé, ravagé, quasi disparu, un moignon, un trognon de talon ! Sur le front plissé une mèche déjà grise s’obstine, aussi minable que la moustache. Les oreilles sont blafardes. Mais le chef-d’œuvre de cette frime de catastrophe oubliée, le donjon en ruine de ces ruines, c’est le nez. Il plonge, il sinue, il se pince, il n’en finit pas. Un tronçon de reptile ! Un bout de surplus équivoque, qui ne fut jamais quelque chose et ne sera jamais rien ! Un mystère imbécile de la nature ! Une stalactite de chair morte et de cartilage flasque ! C’est vert, c’est blanc, avec pourtant une roseur à son extrémité. En cherchant de près, on y découvrirait du jaune et, qui sait ? peut-être du bleu aussi ! Ça écœure, ça fait de la peine ! C’est suintant ! On devine que c’est froid ! On ne peut plus rien pour lui.

Comme j’observe la chose-Pinaud, elle répète en me balayant d’un regard qui, pour être à peine visible, n’en est pas moins glacial :

— Vous m’avez fait demander, monsieur le commissaire ?

— Qu’est-ce qui te prend de me vouvoyer ? demandé-je d’un ton rogue à la Vieillasse.

Celle-ci se hasarde laborieusement hors de la trappe.

— Après le tour que vous venez de me jouer, monsieur le commissaire, j’entends ne plus avoir avec vous que des relations purement professionnelles, déclare l’Evanescent.

Ah, non ! Classe à la fin ! Ma mèche de patience achevant de se consumer, j’explose ! comme l’écrivait il y a un certain naguère un membre fané de l’Institut.

— C’est de ma faute si tu vas courir le guilledou en assurant à ta légitime que tu es avec moi, dis, Baderne !

Pinaud époussette son pantalon car il a dû s’agenouiller pour se dégager de l’escadrin sans risquer de perdre l’équilibre.

— Permettez-moi de rectifier, bavoche le fantoche. Je n’aime pas être taxé d’immoralité devant des tiers.

Il désigne Nini.

— Monsieur pourrait se faire de moi une idée peu reluisante.

Comme la grosse gougne le regarde hébétée, il prend la curiosité d’icelle pour de la compassion et se confie à l’hébergeuse de cadavre sans plus tarder.

— Il se trouve, cher monsieur, lui dit-il, que j’ai été comédien, autrefois. Amateur, certes, mais de talent. J’ai eu l’honneur de jouer en compagnie de gens devenus fort célèbres par la suite, tels que César Pion, Geneviève Desbois, Octave Hodessus, Jean Passe, etc. J’ai conservé de cette période artistique un culte pour la profession d’acteur, aussi ai-je à cœur d’encourager les débutants en les aidant à dégager leur personnalité. Ainsi, présentement, me consacré-je à la fille de notre concierge, ravissante adolescente de trente-deux ans qui fera bientôt merveille dans des rôles d’ingénue libertine. Ma digne épouse prenant ombrage de la chose, force m’est de ruser pour préserver la paix de notre ménage. Voilà pourquoi, ce soir, j’ai téléphoné à la mère du commissaire San-Antonio pour la prier de dire à ce dernier…

— Je ne suis pas rentré chez moi, hé, Banane ! l’interromps-je.

Il n’en faut pas davantage pour le mettre en déroute.

— Pas rentré ? Ah, bon… Je me disais aussi… Franchement, ça m’étonnait de toi. Tu ne te prives pas de nous houspiller, de nous brimer, de nous humilier même, à tes heures, néanmoins la perfidie n’est pas ton genre. Il n’en reste pas moins que la stabilité de mon foyer se trouve gravement compromise.

Il se penche sur Nini.

— Je ne sais pas si vous êtes marié, cher monsieur, et, le cas échéant, j’ignore tout du caractère de votre épouse, laissez-moi vous dire que la mienne en possède un du genre difficile. A sa décharge, je dois convenir que la chère femme souffre d’asthme et d’une ulcération de l’estomac. Rien ne porte plus au moral qu’une gastrite.

Je lui frappe l’épaule.

— Va téléphoner à Mathias, Pénible ! coupé-je. Et dis-lui de radiner ici à toute pompe. Tu trouveras un appareil téléphonique dans la chambre du dessous.

Il sourit aux anges. Seul un bébé de moins de six mois peut exprimer cette béatitude comateuse.

— C’est plein de jeunes personnes ravissantes, en bas, souligne Baderne-Baderne, et je gage que certaines d’entre elles sont comédiennes ou le deviendront !

Tiens, elles ne se sont donc pas encore cassées, les greluses ? Qu’attendent-elles pour dégager la piste ?

Tout émoustillé, Pinuche entreprend une périlleuse redescente. Vieille pantoufle égrillarde ! Peloteur timoré ! Taste-croupe sournois, le Débris ! Encore un asphyxié matrimonial qui cherche à voler des goulées d’oxygène… Ah, ces pauvres attelages pour rois fainéants qui déambulent dans les ornières du quotidien ! Haridelles du mariage exténuées par la fuite des ans !

Pendant cet impromptu, Bérurier a commencé de démonter la barrière et une large brèche s’ouvre déjà sur le vide inquiétant de la cour obscure.

— Tu connais donc ce bougre, Gros ? reprends-je en montrant le cadavre.

— Je l’ai sauté y a quèques années !

— Belle mentalité ! exclame Nini ! Et vous viendriez railler nos mœurs !

— Ma chère amie, dis-je, dans notre jargon de flic, sauter quelqu’un signifie l’arrêter.

Béru a eu un sursaut.

Il abandonne sa barrière démantelée pour nous faire face.

— Quoi, « ma chère amie » ? fait-il en matant la pingouine. Tu voudrais entendre par là que ce monsieur est une dame ?

— Pour l’état civil et la sécurité sociale, oui ! confirmé-je ; mais dans la pratique, le doute subsiste.

— C’est marrant, ronchonne Sa Majesté, je me disais aussi… Pour un homme il a les cheveux coupés drôlement court !

CHAPITRE III

POUF !

Alexandre-Benoît cause !

Car il ne parle jamais vraiment. Parler, c’est communiquer ; lui se répand. Il atteint ses interlocuteurs par un phénomène d’inondation. Il me cause de Vladimir — le nom de famille de la victime lui échappe. Un truc en « ski » selon lui. Polak ! Ou Ruskoff… Il ne sait plus… Il a eu affaire à l’homme [10] C'est plutôt l'homme qui a eu affaire à Béru ! incidemment. Un coup de main qu’il a donné, pendant les vacances d’il y a trois ans, à nos potes de la brigade sauvage. Il s’agissait d’appréhender une bande de faux mornifleurs. Vladimir figurait au tableau de chasse, section artistique. On avait retrouvé à son domicile certaines planches reproduisant des biftons de cinq cents pions. Vladimir put prouver qu’un régisseur de cinéma lui avait demandé d’exécuter ce boulot pour les besoins d’un film et son coup s’était écrasé au bénéfice du doute.

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