Frédéric Dard - Moi, vous me connaissez ?

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Moi, vous me connaissez ?: краткое содержание, описание и аннотация

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Des nuits comme celle-là, je vous jure…
Y a qu'à Paname qu'on en rencontre !
Et encore, faut attendre minuit.
Pourtant, ça démarrait plutôt pas mal. Moi, vous me connaissez ?
Je me voyais déjà plonger dans les transports en commun en compagnie de la môme Rebecca…
Je lui mijotais un programme de gala, avec une cargaison de frissons tous plus voluptueux les uns que les autres.
Remarquez, des frissons y en a eu au cours de cette sacrée nuit !
Et pas qu'un peu !
Seulement, ça n'était pas ceux que j'escomptais.
Lorsqu'il s'est mis à pleuvoir de la viande froide, j'ai drôlement regretté d'être sorti sans pébroque.
Heureusement que Berthe Bérurier m'accompagnait.
Parce qu'avec une Jeanne d'Arc de deux tonnes, vous me direz ce que je voudrai, mais on se sent moins seul !

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Alors je fonce soulever le dôme de plexiglas.

— Rebeccaaaaa ! hélé-je gentiment.

Elle se tenait à portée de voix car elle apparaît presque immédiatement au pied du colimaceur.

— Oui ?

Elle a l’air anxieux et déjà malheureux d’une petite pensionnaire dont la dirlotte va sanctionner une bêtise.

— Venez donc un peu jusqu’à moi, miss Mystère, il me semble bien avoir trouvé la source de vos préoccupations.

La v’là qui se radine, craintive, le front bas, les yeux en plein strip-tease [3] San-Antonio entend par là que les yeux de Rebecca se dérobent. Note de l'Editeur [46] .

Elle pige que je ne bluffe pas en apercevant une chaise de jardin appuyée contre la palissade de bois peinte en vert qui délimite le fond de la terrasse, côté cour intérieure de l’immeuble.

— Ah ! bon, soupire-t-elle… Comment l’avez-vous trouvé ?

— Pas très frais, réponds-je.

CHAPITRE II

PAF !

Quand je déclare qu’il n’est pas très frais, c’est parce que je suis bien éduqué. En réalité il est rance, que dis-je : faisandé !

Et moi, sombre truffe, qui vous racontais dans l’abominable et minable chapitre premier que c’était l’odeur de Paris !

Tu parles, Octave [4] Je préfère les vers libres. .

L’odeur d’un charnier, oui !

Y a des moments, je me demande si je devrais pas vous faire des dessins dans mes livres [5] J'en sais qui sont choqués parce que j'appelle « ça » des livres : je fais exprès pour les emmerder. . Ça irait plus vite. Cette économie de temps et de mots, mes fils ! Trois croquetons et c’est râpé, t’as campé ta scène. Tu leur dis : « Tiens, regarde ! » au lieu de te faire suer le vocabulaire et la sainte axe à leur expliquer des trucs qu’ils pigent pas ou mal. Où ça me gagnerait du temps, c’est dans les scènes frivoles. A la place de leur dire : « Je lui fais le Diable boiteux, le Bilboquet de la reine Henriette, et le Lézard rose des îles Aléoutiennes », zou : un dessin ! Au premier regard ils comprendraient ! Enfin !

Comme quoi vaut mieux être Sempé que San-Antonio et Rembrandt que Victor Hugo.

En ce moment, pour vous expliquer le topo, je vous échangerais volontiers la collection complète d’un schoïnopentaxophiliste [6] Le schoïnopentaxophiliste collectionne de la corde de pendu. Note de l'éditeur [47] contre le coup de crayon d’Aidebert fils. Quand je pense qu’il me va falloir encore vous décrire ceci, cela, le topo, le reste, les bras m’en ballent. Ah ! je fais un métier difficile. Je comprends que la bande dessinée carbonise la littérature. On va de plus en plus vers une visualisation de la pensée. On se retrouve au point de départ : les fresques caverneuses, camarades ! Un jour je tracerai mon œuvre contre les tours de Saint-Sulpice. Déjà que je la griffonne, bientôt, je la graffitirai. Promis, juré !

Enfin, attelons-nous à la tâche d’un cœur léger et d’un geste péremptoire.

Causons d’abord de la terrasse. Elle est limitée à l’est par le mur de la maison contiguë, laquelle est plus haute que notre immeuble : au sud par le vide du quai, à l’ouest par le toit de la maison suivante et au nord par le vide d’une cour intérieure. Ce sera, si vous le voulez bien, mes chers petits, cette face que nous étudierons en détail. La terrasse est placée sur un méplat de la toiture. Ensuite celle-ci continue sa pente vers la cour, une pente très rapide, et qui décrit une ligne brisée.

L’ex-individu un tantisoit peu décomposé gît à l’angle du toit. Il occupe une position étonnante. Ma parole, vous verriez ça dans un film, vous diriez que le metteur en scène se martèle la colonne. L’homme a dévalé la première tranche du toit, mais un quéquechose impossible encore à déterminer a stoppé sa chute alors qu’il allait basculer sur la seconde pente (la plus rapide). Son buste est en équilibre au-dessus du vide. Ses bras sont tendus, en fourche, de part et d’autre de sa tête renversée. Le spectacle, surtout au clair de lune, est absolument terrible. Ajoutez-y l’odeur et vous trouverez que le cinoche d’épouvante ressemble en comparaison à l’art floral.

— Y a longtemps qu’il est là ? questionné-je à mi-voix.

Rebecca hausse les épaules.

— Je ne peux pas vous dire, je l’ai découvert avant-hier soir.

— Et vous n’avez pas prévenu la police ?

— Pas encore.

— Je peux vous demander la raison de votre silence, ma douce enfant ?

Elle prend une mine légèrement boudeuse, vous savez, comme ces petites filles perverses qu’on hésite à gifler ou à violer.

— J’avais peur.

— Pour qui ?

— Pour Nini.

— Parce que c’est elle qui ?…

Elle sursaute.

— Grand Dieu, non ! Elle ignore même qu’il est ici ! Alors là, je ne sais pas si vous êtes de mon avis, et d’ailleurs je m’en contrebranle, mais j’estime que cette souris dépasse la mesure.

— Vous voulez me faire croire que votre grosse bâfreuse d’entre-deux ne s’est rendu compte de rien ?

— Elle me l’aurait dit.

— Tandis que vous, vous lui taisez l’aimable découverte.

— Ça n’est pas pareil.

Ce qui tendrait à faire croire que Nini est franche, et que Rebecca ne l’est pas de l’aveu même de cette dernière. Je la contemple pensivement. Drôle de pastaga, mes chérubines. Il y a dans toute cette horreur une espèce de puérilité désarmante.

— Si vous me racontiez tout, dans l’ordre et le détail, vous ne croyez pas que ce serait une bonne chose, Rebecca ?

— Je veux bien ! déclare-t-elle avec une spontanéité qui balaie tous ses précédents atermoiements.

Les bonnes femmes, elles sont commak : l’innocence à portée de main. Elle leur vient aussi vite que la peau rougit lorsqu’on se gratte. Chez elles, la vertu est endémique.

— Alors, je vous écoute.

La gosse se recueille, ce qui est de bon ton lorsqu’on se trouve en compagnie d’un cadavre aussi incontestable.

— Avant-hier soir, je suis montée sur cette terrasse, comme je le fais presque tous les soirs avant d’aller au lit.

— Et alors ?

— Quelque chose brillait dans la pénombre. Là…

Elle désigne la palissade de bois vert.

— Je me suis approchée et j’ai constaté qu’il s’agissait d’un lambeau de poignet de chemise auquel était encore fixé un bouton de manchette en nacre. Vous ne pouvez pas savoir combien ce… cette chose était terrible. Mon premier mouvement a été pour appeler Nini.

— Et votre second ?

— Auparavant, j’ai préféré décrocher ce bout de manche. Pour cela, j’ai dû grimper sur une chaise et c’est alors que je « l’ai » aperçu.

— Vous le connaissez ?

— De vue…

— C’est-à-dire ?

— Je l’ai rencontré plusieurs fois dans le quartier.

— Que faisait-il ?

— Il peignait d’horribles croûtes, près du pont de la Tournelle généralement. Vous savez ? le chromo classique : Notre-Dame, les quais…

— Quel genre de type était-ce ?

Elle réfléchit et hoche la tête :

— Eh bien, à vrai dire…

— Oui ?

— Pas de genre bien défini. Il ne ressemblait pas à un rapin mais à un étudiant prolongé, du genre de ceux qu’on rencontre aux abords des Facultés et qu’on prendrait plutôt pour des professeurs.

— Vous lui avez parlé ?

— Jamais.

— Très bien, continuez…

Nos relations ont soudain pris un tour nouveau. Il est redevenu flic, le beau San-A. Adieu les madrigaux, les baisers rentrés, les tricotins perdus, les sarcasmes. Incisif, abrupt, tel me voici brusquement. L’œil pesant, le ton sec. Je maîtrise mal ma nervouze. Pour vous résumer mon sentiment : j’aime pas. La môme qui découvre un cadavre sur son toit et qui attend plus de vingt-quatre heures pour informer la volaille (et en prenant quel biais, grand Dieu !) voilà qui me déplaît.

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