Frédéric Dard - San-Antonio polka

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San-Antonio polka: краткое содержание, описание и аннотация

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Sans vouloir me vanter, vous savez bien que je suis suffisamment sublime pour ne pas avoir besoin de me faire mousser, je suis un skieur de first quality. Selon Béru, je possède à fond la technique du « sale-homme géant », du « Juliénas léger » et du « rapage contrôlé ».
Et c'est peut-être grâce à ces qualités que j'ai pu éviter une catastrophe nationale !
Comment ?
Entrez dans la danse et vous le saurez. Et en avant la polka de San-Antonio.

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Je lui ai narré la petite histoire de Riri Belloise. Le boss écoutait en jouant « tagada tsoin tsoin » avec son coupe-papier sur le socle du téléphone. Ça vibrait dans mes feuilles désagréablement.

— C'est quel genre, votre Belloise ?

— Des gros bras pleins de biceps et une grosse tête pleine d'air. Faux billets, proxénétisme, vol qualifié… Mais jamais de sang sur les doigts, du moins pas à ma connaissance… Et vous, patron, François Lormont, vous connaissez ?

— Naturellement. Il était au lunch lorsqu'on m'a remis la cravate. Le Tout-Paris…

— Puisque vous le connaissez, pouvez-vous m'envoyer demain un garçon ayant sa stature et sa corpulence ? Bref, quelqu'un qui lui ressemblerait le plus possible.

— Vous avez une idée ?

— J'en ai même plusieurs. Nous devons absolument découvrir qui sont ces gens qui tiennent à se débarrasser de Lormont. Tant que nous ne le saurons pas, ses jours seront en danger.

— Parfait, je fais le nécessaire. Que proposez-vous donc ?

— Que Belloise tue Lormont.

Il était habitué à mes fantaisies, le Tondu. Pourtant il a cessé de faire de la musique avec son coupe-papier.

— Vous dites, San-Antonio ?

— Je dis que Belloise doit tuer Lormont… avec l'assentiment de François Lormont, bien entendu. Un simulacre patron. Histoire de voir ce qui se serait passé si Belloise avait joué le jeu de ses mystérieux… clients jusqu'au bout.

— Vous m'avez fait peur, a rigolé le boss. Très bien. Je vous envoie un gars, et vous, vous prenez toutes dispositions avec l'industriel. Je vous donne carte blanche. Mais que tout cela reste officieux, n'est-ce pas ?

Y a vraiment des moments où on a envie de conseiller au vioque de travailler chez C.C.C. car il n'aime pas se mouiller.

— Tout ce qu'il y a d'officieux, monsieur le directeur !

CHAPITRE III

Le « Carlina » est un établissement tout ce qu'il y a de sélect, avec eau chaude et froide à tous les étages et plantes vertes à profusion.

Il est dix heures du mat' lorsque je m'annonce, frais comme un rabbit de rabbin, dans un pull bleu ciel couleur épinard et un futal fuseau beige bien plus beau qu'un fuseau horaire fraîchement sorti des ateliers de Greenwich.

Je demande à parler à M. François Lormont. La ravissante préposée sonne l'intéressé, lequel demande qui je suis. Je fais répondre que je suis moi-même, ce qui est la vérité la plus vraie que j'aie jamais proférée. Il accepte de me recevoir.

Un groom me pilote à travers l'établissement jusqu'au deuxième étage et m'introduit dans un salon confortable avec vue sur la neige. Il y a des reproductions de Dufy aux murs et des originaux de Lévitan par terre. Je confie la face sud de ma personne à un canapé moelleux et j'attends. Dans la chambre voisine, une radio distille du langoureux.

Quelques minutes s'écoulent et la lourde s'ouvre sur un homme d'une quarantaine d'années, de taille moyenne et qui serait blond s'il lui restait des cheveux. Il porte une robe de chambre écossaise aux couleurs du clan Macdonald. Il a les pieds nus dans des mules italiennes et il fume la pipe qu'il s'est fait faire récemment. Le regard est celui d'un homme habitué aux affaires, qui jauge ses interlocuteurs en une seconde et sait, au bout de cette seconde, ce qu'il a à attendre d'eux.

— Monsieur San-Antonio ? Votre nom me dit quelque chose, attaque-t-il, bille en tête. Ne seriez-vous point ce fameux commissaire dont les exploits défrayent si souvent la chronique ?

— Fameux est un bien gros mot, monsieur Lormont.

— Vous permettez ? dit-il.

Il décroche le bignou.

— Un déjeuner complet, murmure Lormont.

Puis, avant de raccrocher :

— Voulez-vous prendre quelque chose avec moi ?

— Volontiers.

— Café, thé, chocolat ?

— Whisky.

Il sourit.

— Votre réputation n'est pas usurpée, dirait-on. Montez ma bouteille de scotch, ajoute-t-il.

Ayant passé ses petites commandes matinales, il s'assied en face de moi.

— Je suppose que vous avez quelque chose à me dire, commissaire.

— En effet, monsieur Lormont.

— Eh bien, je vous écoute !

— Je suis venu vous apprendre une triste nouvelle : on va vous assassiner.

Je ne sais pas quelle bouille vous pousseriez si je débarquais chez vous pour vous annoncer un truc comme ça. Mais je suis prêt à parier un casque à pointe contre une pointe Bic que vous deviendriez vachement pâlichon et que vos genoux feraient bravo. Lormont, lui, encaisse la nouvelle sans broncher :

— Quand ? demande-t-il paisiblement.

— Avant demain soir, monsieur Lormont.

— Qui ?

Là je me garde bien de balancer le blaze de Riri.

— Je l'ignore encore, mais je sais de source extrêmement sûre que l'événement doit se produire.

— Pour quelle raison doit-on me tuer ?

— Je comptais un peu sur vous pour l'apprendre, avoué-je.

— Pourquoi diantre voulez-vous que je le sache ?

— Parce qu'en général on connait ses ennemis ou les gens auxquels on porte préjudice. On ne fait assassiner que ceux qui vous gênent. Les statistiques ont prouvé que huit fois sur dix, la victime porte une partie de la responsabilité du meurtre.

Il ne sourcille toujours pas et continue de me fixer en tétant nonchalamment- son morceau de bruyère. Je viendrais lui dire qu'un tordu a embouti une aile de sa calèche, il marquerait plus de contrariété.

— La chose ne semble pas vous affecter outre mesure, monsieur Lormont ?

— En effet.

— Je vous admire.

— Il n'y a pas de quoi. Ce n'est pas du courage mais de l'incrédulité, mon cher commissaire. Je n'ai pas d'ennemis, je n'ai jamais causé de préjudice à mon prochain, du moins pas à ma connaissance, et je considère cette nouvelle comme un bobard, soit dit sans vouloir vous vexer !

— Je la tiens pourtant du futur tueur en personne.

Là, il tique un chouïa :

— Expliquez-vous !

A cet instant on frappe à la lourde et un larbin s'annonce, porteur d'un plateau abondamment garni. J'attends qu'il ait mis les adjas pour continuer.

— Les gens qui vous veulent du mal ont payé un truand pour vous descendre. Ce truand s'est dégonflé et m'a averti, voilà l'histoire, monsieur Lormont.

— Mais…

— Permettez : peut-être s'agit-il en effet d'un bobard. Mais peut-être que non. Si c'est une blague vous le verrez, si ça n'est pas une blague vous ne le verrez pas ; car si ce n'est pas une blague on vous tuera réellement.

— Mais puisque votre type s'est dégonflé !

— Lui, oui. Mais ceux qui entendent vous tuer n'en resteront pas là. Ils recommenceront. Et ils feront appel cette fois aux services d'un dur moins tendre que le premier !

L'argument a atteint son objectif. Lormont se met à touiller son café avec une lenteur de geste qui en dit long comme une nuit de noces au Spitzberg sur sa rêverie.

— Je ne fais pourtant pas de politique…

— Mais vous faites des affaires, de grosses affaires qui doivent gêner des concurrents.

Il sourit, et j'admire son calme. Malgré tout ce qu'il peut dire il a du cran, le gars ! Du cran et tous les accessoires qui vont avec.

— Si on devait tuer ses concurrents, le monde des affaires ressemblerait à la Sologne un jour de chasse ! Même à Chicago ces méthodes n'ont pas cours, murmure Lormont.

Il médite un bref instant, puis, ayant avalé deux gorgées de caoua il demande, tout en versant un nuage de milk dans sa tasse.

— Que pensez-vous de tout ça, monsieur San-Antonio ?

— Je pense qu'il convient d'agir comme si nous étions convaincus du danger.

— A savoir ?

— Faites-vous du ski, monsieur Lormont ?

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