Frédéric Dard - San-Antonio polka
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- Название:San-Antonio polka
- Автор:
- Издательство:Éditions Fleuve Noir
- Жанр:
- Год:1969
- Город:Paris
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Et c'est peut-être grâce à ces qualités que j'ai pu éviter une catastrophe nationale !
Comment ?
Entrez dans la danse et vous le saurez. Et en avant la polka de San-Antonio.
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— On se croirait peut-être dans la lune, admet Béru, mais c'est pas ce qui nous donne à bouffer. Et puis moi, les voyages dans le cosmétique, je ne suis pas partant.
— Occupons-nous de la charrette, émet Belloise, j'ai l'impression qu'elle en a pris un vieux coup !
Nous contournons le véhicule meurtri et nous poussons une sale grimace en constatant qu'un éclat de grenade a crevé le réservoir d'essence et que notre bonne tisane s'est répandue dans le sable.
— Nous voilà beaux, fait Riri, qu'est-ce qu'on va devenir ?
— De beaux squelettes bien blancs, assuré-je.
Le Gros balbutie :
— C'est pas possible ! Moi, maigrir à ce point ! Oh ! quelle soif il fait, mes aïeux.
— Eh bien ! maintenant on peut boire, dis-je.
— Qu'est-ce tu débloques, San-A ? T'as un coup de palétuvier ou quoi ?
— Puisque la voiture est hors d'usage, on peut picoler l'eau du radiateur.
Je chope une torche électrique dans la niche du tableau de bord, j'ôte la tête et la pile, et je tends le gobelet improvisé au Gros.
— Sers-toi, Béru, c'est ma tournée. Le robinet de vidange est au bas du radiateur !
Belloise en conçoit une légitime admiration.
— On peut dire que vous êtes un homme de ressource, m'sieur le commissaire.
— Un homme de source, oui, tu veux dire ! rigole Sa Majesté Assoiffée, en se tirant à boire. Mince ! s'exclame-t-il, on dirait du rosé de Provence, t'es sûr qu'il y a pas d'antigel dans cette flotte ?
— De l'antigel ici ! Ce serait vraiment du luxe ! C'est plutôt de l'antivapeur qu'on mettrait dans l'eau.
Il goûte le breuvage et fait la grimace.
— Pouah, c'est infect, ça a un goût de ferraille.
— C'est ce qu'on appelle se taper un coup de rouille, Gros.
Il boit pourtant, et, complaisant, nous tire du nectar. En effet, il n'est guère fameux, mais il nous hydrate cependant.
— Et maintenant, que vais-je faire ? chantonne le Gros qui connaît toutes les chansons en vogue depuis qu'il possède un poste de tévé.
— Du stop ! annoncé-je.
— Tu charries.
— Non. A pied, nous n'irions pas loin, surtout avec le ventre vide. Ici au moins nous avons l'eau et l'ombre de la voiture pour attendre.
— Mais attendre quoi ! s'insurge Riri.
— Un messager de la Providence.
— J'ai idée qu'il est en retard, ton mec, fait Gras-Dubide en s'asseyant.
Il pousse un cri et se relève. Son dargif meurtri lui interdit dorénavant cette agréable position. Alors ma pauvre gonfle s'étend à plat ventre sur le sable chaud.
— C'est pas pour rouscailler, m'sieur Béru, proteste Riri, mais vous tenez toute l'ombre !
— Tas qu'à te mettre dans mon ombre à moi, rétorque l'Enorme.
Ainsi est fait. Tandis que ces messieurs se reposent, je fais l'inventaire de la jeep. Je n'y trouve qu'une pelle de camping, un paquet de cigarettes entamé, une pochette d'allumettes, un couteau, de la corde et une photographie de Brigitte Bardot découpée dans une revue.
Je place la photo sur le pare-brise et J'allume une cigarette. Le soleil bille avec une telle force que je ressens ses coups derrière ma nuque. L'air que nous respirons paraît sortir d'une forge.
Je me dis, en admirant le galbe de la vedette, que nous sommes dans une drôle d'impasse (l'image est hardie) ou que nous nous trouvons au milieu d'une immensité de roches et de sable. Le jour décroît soudain. La notte s'abat sur nous comme une couverture. Nous tombons en digue-digue (comme on dit à Nantes). Notre faiblesse est telle que nous n'avons même plus le courage de parler. On se paie une dernière tournée de flotte rouillée, puis on se met à ronfler au clair de lune. Chose curieuse, il ne fait pas froid, contrairement à ce qu'on m'a dit des nuits sahariennes. La température est douce et notre organisme s'en trouve apaisé. Nous dormons. Un vrai sommeil enfin !
La voix de Belloise, enrouée par la nuit à la belle étoile.
— M'sieur le commissaire !
J'ouvre les yeux. Il fait jour. Pourtant le soleil ne fait que caresser la ligne d'horizon de ses doigts d'or.
Belloise, avec sa barbouze qui a encore poussé et ses yeux en virgule mal faite n'est pas précisément le pin-up boy qui se pavanait à Courchevel naguère !
— Voilà du peuple ! me dit-il.
Il me montre la piste, dans la direction que nous avons suivie. Au loin, un point noir grossit. Il a un bruit de moteur ce point noir : pas d'erreur, il s'agit d'un véhicule.
Nous attendons un bout de moment, en silence. Seuls, les ronflements du Gros répondent à ceux de la voiture.
Je réveillerais bien la Grosse Pomme, mais à quoi bon ? Dans le sommeil, au moins, il oublie les vicissitudes de l'instant.
— On dirait un camion, assure Belloise.
— Oui, c'en est bien un en effet.
Quelques minutes s'écoulent encore. Les contours du véhicule se précisent : il s'agit bel et bien d'un camion. Et je crois même reconnaître le camion tout-terrain dont j'ai perforé les boudins la veille.
— Ce sont eux, n'est-ce pas ?
— Oui. Ils viennent ramasser nos carcasses et récupérer leur jeep qui aurait pu les trahir.
— Qu'est-ce qu'on fait ? demande Riri.
Je secoue la tête.
— Que veux-tu faire, mon pauvre lapin ! Regarde : ils sont une bonne demi-douzaine, armés jusqu'aux râteliers, et nous n'avons qu'une pelle et un couteau cassé pour leur déclarer la guerre, sans compter que nous ne tenons plus debout !
Maintenant le camion est à vingt mètres de nous. Plusieurs types en dégringolent, dont l'homme en blanc. Ces messieurs possèdent des mitraillettes et des pétards ultramodernes ! Un vrai petit arsenal !
— Cette fois, si vous avez le malheur de lever le petit doigt, nous vous déguisons en chair à pâté ! crie l'homme en blanc.
Au mot pâté ; le Gros sursaute.
— Oui ! oui ! encore du pâté ! fait-il en bavant.
Il se frotte les yeux, zieute la scène et se tourne vers moi.
— Où ce qu'on est, San-A ?
— En plein désert, ma vieille Guenille !
— Tu charries ! Regarde ce buffet comment qu'il est garni. Je voudrais bien un gigot entier, tu crois que ça se remarquerait si je me le calottais pour moi tout seul ?
Il a la fièvre : sa blessure au prose, sûrement.
— D'accord, tu peux le prendre, consens-je, mais mets ta serviette autour de ton cou, sinon tu tacherais ta cravate neuve.
Béru se précipite sur le sable, il le saisit à poignées et s'en cloque une demi-livre dans la bouche. Il mastique un moment et murmure :
— C'est dommage, il est trop salé !
L'homme blanc éclate de rire.
— J'ai l'impression que nous tombons bien, n'est-ce pas ? Je vous croyais morts, commissaire !
Je ne réponds rien. Les gars n'ont aucun mal à nous charger dans leur camion. Notre délabrement est si visible qu'ils ne prennent Même pas la peine de nous attacher.
Pendant sa manœuvre, l'homme blanc donne des ordres à ses sbires. Ceux-ci arrosent la jeep avec l’essence d'un jerrican et y mettent le feu. puis tout le monde reprend place à bord et gnous rejoignons notre base. Je suis désabusé. Tout esprit combatif m'a quitté. La tête me fait mal et il me semble qu'un rémouleur a installé sa meule dans l'arrière-salle de mon usine à fabriquer les idées géniales.
CHAPITRE XII
Il vous est certainement arrivé, à la campagne, de franchir des clôtures barbelées, pas vrai ? Vous savez par conséquent ce que c'est de se piquer les paumes des mains, les cuisses, le dargeotin et les modulateurs de fréquence ; d'abandonner aux griffes perfides un lambeau de son costar ou une pincée de sas crins. Figurez-vous que mes foies blancs, lorsqu'ils nous ont ramenés à la casbah, ne trouvent rien de mieux pour nous faire tenir tranquilles que de nous entortiller dans des barbelés. Sans serrer, je vous le concède, mais tout de même c'est une sensation drôlement désagréable, croyez-moi (et si vous ne me croyez allez vous faire considérer par les Grecs). Seul détail réconfortant, la môme Eva nous apporte à becqueter. C'est pas le menu gastronomique du Coq Hardier, puisqu'il s'agit d'une assiettée de riz cuit à l'eau, mais dans l'état où nous sommes, cette céréale est la bienvenue. L'inconvénient majeur des barbelés est de nous forcer à rester debout car, à moins d'être le fakir Bâ-Louch-Chî, on ne peut guère se coucher sur des fils barbelés. Béru se chante la Marseillaise pour justifier sa position verticale. Mais il ne connaît qu'un couplet et, l'ayant chanté quatorze fois d'affilée, il finit par la boucler. Maintenant, le gardien qui nous surveille ne se tient plus dans le couloir, mais dans notre geôle. Il est à califourchon sur une chaise avec une mitraillette accrochée au dossier du siège et il fume en nous considérant d'un œil blanc. Cette fois je me dis qu'il faudrait un peu plus qu'un miracle pour nous sortir de ce pétrin. Ce qui me trouble, c'est qu'on ne nous ait pas encore interrogés. Pourquoi diantre ces gens-là nous ont-ils amenés si loin de France ? Espèrent-ils encore que nous leur dirons ce qu'est devenu Lormont ? Et, au fait, qu'est devenu Lormont ? Si je comprends bien, il y a deux bandes sur le coup. Celle de Quincy, et celle de l'homme blanc. Eva m'avait l'air de briffer à deux râteliers. Toujours est-il qu'elle a pigeonné Quincy en nous délivrant et en s'assurant de nos personnes. A moins que, ce faisant, elle n'ait obéi à un plan d'action savamment préétabli. Mystère et boule Bégume. Comme Riri se lamente, je lui dis de garder confiance.
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