Frédéric Dard - Remets ton slip, gondolier !

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Dard - Remets ton slip, gondolier !» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1981, ISBN: 1981, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Иронический детектив, Шпионский детектив, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Remets ton slip, gondolier !: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Remets ton slip, gondolier !»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Les fiers-à-bras de l'esprit vont-ils se gondoler dans cette Venise bourrée de Hollandais ?
Les amoureux de promenades nocturnes sur le Grand Canal aimeront-ils naviguer au son des mandolines et des mitraillettes ?
Les touristes avides de folklore ne seront-ils pas intimidés par un gondolier sans slip qui ressemble tellement à Béru que ce pourrait bien être lui ?
Mais assez de questions oiseuses : embarque !
De toute façon, tu te sentiras fatalement en pays de connaissance : c'est plein de pigeons place Saint-Marc.

Remets ton slip, gondolier ! — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Remets ton slip, gondolier !», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Enfin t’imagines un peu, non ?

Mais bon, d’abord, que je te raconte la personne qui vient nous accueillir. Une brave dadame en longue chemise de nuit sur laquelle elle a enfilé un manteau de lainage. Elle porte, tiens-toi bien, un bonnet de dentelle. Il y a certains problos de dentier à résoudre au niveau de son clapoir, car ça branle au manche lorsqu’elle cause trop vite, comme si ses dominos arrivaient pas à lui suivre le débit, tu comprends ? Sa parole bascule par-dessus ses incisives quand elle abonde.

Elle nous regarde, se signe en deux exemplaires, ajoute un paraphe dans la marge et nous demande comment il se fait que, et pourquoi est-ce qu’on.

Je lui chuchote, dans la touffe de poils artichesques qui défendent son tympan, qu’il s’agit d’une affaire gravissime. C’est uniquement parce que le comte est comte que le clergé vénitien, dont l’épiscopat n’appartient pas au parti communiste, ce qui devient rare, nous a chargés de mission.

— Quelle mission ? veut savoir la vioque en branlant des mandibules.

— Secret d’Etat.

Elle baisse le ton.

— Oh mon Dieu, s’agirait-il des mœurs du comte ?

Tiens, on en apprend à toute heure. Quelles mœurs il se trimbale donc, monsieur le comte ? Il en chope ? Il en bouffe ? Il en donne ? Ou quoi ? Comment ? Par où ? Avec qui ?

Je rassure cette pauvre dame anxieuse. Elle doit servir chez les Fornicato depuis Marignan, et alors elle a ses racines furtives dans cette grande famille, fatalement.

— Non, non, ne craignez rien !

— Ah, bon…

Elle se signe et promet une chiée de Pater garnis d’Avé à sainte Caramelle, sa patronne, manière de la remercier.

— Est-ce à propos…

Là, elle hésite, prend peur, se retranche dans un mutisme farouche.

— Vous disiez, ma bonne femme ?

Pour l’encourager, créer des liens amitieux entre nous, je la bénis à la va-vite. Ça ne peut pas lui faire de mal. Et d’abord pourquoi un simple quidam n’aurait-il pas le droit de bénir son prochain ? Pourquoi ma bénédiction n’aurait-elle point en haut lieu les mêmes vertus que celle de Sa Sainteté, par exemple ? Lui, il les file à la chaîne, ses bénédictions, avec un porte-clés de Saint-Pierre et un poster géant du Saint-Esprit. Elles peuvent pas être empreintes d’ondes protectrices réelles. C’est son salut militaire, le pape, toc en long, toc en travers et passons la monnaie !

Tandis que mes bénédictions, mézigue, elles me partent du cœur, des tripes. M’arrive, parfois, ma Félicie, que je la bénisse. Sans qu’elle s’en gaffe. Tiens, tandis qu’elle tourne un roux devant son fourneau ou qu’elle cueille des roses pompons à notre tonnelle pour décorer la table. Poum ! l’envie me chope. Je la bénis à la sauvette, dans son dos. Note que j’sus con de me cacher, ça lui ferait plaisir au contraire de voir ça. Mais c’est toujours ce sale orgueil, qu’on appelle le respect humain pour se donner des raisons d’être lâche dans ses hardiesses spirituelles.

Là, ma bénédiction est motivée, comme ils disent, ces cons. Tiens, y a également « sophistiqué » comme mot à la mode : tout est sophistiqué : les avions, les moulins à légumes, les installations de climatiseurs. Sophistiqué ! Mon transistor japonouille l’est. Mes chemises d’été. Y a que mon paf qui reste simple et sans détour.

Cette croix tracée dans sa direction la met en émoi, la vieille vestale.

Je n’ai plus qu’à insister :

— Vous disiez, ma chère enfant ?

Mon enfant ! A elle qui pourrait être ma mère-grand. Elle n’hésite plus :

— Ce n’est pas à propos des étrangers ?

Je joins les mains, baisse les yeux. Récite tout bas des choses.

Elle s’enflamme :

— C’est à cause d’eux, n’est-ce pas ?

— Si nous trouvions un endroit discret pour causer, ma chère fille ?

Et comment !

Elle cramponne le bas de sa limouille, assure ses deux paquets de varices dans ses mules papales.

— Suivez-moi ! Suivez-moi !

On lui file le train, ce qu’est pas duraille (la bataille duraille, comme dirait Clément) car elle trottinoche, Mémé, sur les grandes dalles marmoréennes.

Le hall est grand comme le Petit Palais, et le petit salon qui lui succède comme le Grand. Les statues deviennent de plus en plus gigantesques. Y en a une, surtout, superbe, taillée en haut-relief, qui représente François I erattrapant la vérole à Naples, et dont on ne peut s’empêcher d’admirer la perfection.

Mme Caramella nous conduit à l’office. C’est l’endroit le moins prestigieux du palais, mais c’est le sien. Enfoncé, quasiment au-dessous du niveau de la mer, avec juste deux œils-de-beuf au ras du plaftard. On dirait plutôt des chiottes publiques en pleine négligence. Les murs sont couleur de merde, et le sol aux carreaux brisés, incertain sous les pas, ressemble à celui d’une demeure abandonnée. Une immense table pour réfectoire de couvent occupe le centre du local. Des bancs la longent.

— Asseyez-vous donc, mes bons pères.

Les bons pères obtempèrent.

— Vous boirez bien quelque chose ?

Oui, ils. En l’occurrence, elle nous sert une dégueulasserie de sa fabrication, à base d’écorce d’orange, de marc, d’essence de térébenthine.

Elle est radieuse quand on lui dit que nous n’avons jamais rien bu de semblable, ce qui est la plus stricte vérité. Aussi démarre-t-elle sans se faire prier. Et alors pour ne pas te faire languir par trop, je te vas résumer l’essentiel d’un récit cahotique, à ricochets, riche en pointillés et soupirs de toute nature.

Caramella, c’est la vieille nounou du comte, lequel, contrairement à ce que j’imaginais, est un tout jeune homme. Cézigue, au travers des mots tendres de la vieillarde, m’apparaît comme étant une vigoureuse pédale, nantie d’aminches plus ou moins douteux, et menant une existence que la comtesse de Ségur affirmerait dissolue si, au lieu d’écrire ses conneries, elle avait rédigé les miennes.

Au début de l’année, le palais prenant de la gîte, des travaux de réfection furent entrepris. Il s’agissait d’injecter des soutènements de béton dans ses fondations lacustres. Au cours du travail, l’entreprise fit une découverte étrange ; en l’eau cul rance, un coffre-fort très ancien, aux dimensions impressionnantes.

L’énorme caisson d’acier gisait, à demi immergé dans les vases vénitiennes, encroûté d’une gangue épaisse. A l’aide de palans et de chaînes, on le hissa au sec.

Le comte Fornicato, qui est dans le fond un romantique, bien qu’il se fasse miser comme le zéro à la roulette et te pompe un escadron de bersagliers en deux temps trois mouvements (de langue), le comte, disais-je donc, fut ravi par cette découverte. Il y vit l’aventure, telle qu’on la trouvait dans les récits anciens. Ce coffre englouti devait, selon lui, receler un trésor fabuleux, et il se perdait en conjectures sur la nature de son contenu.

Il manda des spécialistes pour procéder à l’ouverture du coffiot, mais vite dut déchanter. Onc ne parvint à violer ce coffre de fabrication extrêmement « sophistiquée » comme ils diraient, ces cons. Véritable chambre forte, il est considéré comme pratiquement inexpugnable. Fabriqué dans un métal spécial, composé d’acier trempé, de fonte renforcée, d’harmonium survasté, de plantagenet injecté et de camouflard, il se rit des chalumeaux oxhydriques, se gausse des scies à métaux les plus mordantes et pouffe dès qu’on essaie de lui bricoler la combinaison. Attends, bouge pas, je t’explique mieux : cette merveille de résistance n’a été tirée qu’à un nombre très restreint d’exemplaires because son fabuleux prix de revient. Elle date du début du siècle et a été bien entendu inventée par des Allemands, ces cons. Les serrures sont au nombre de quatre. Deux s’actionnent avec des clés (et ici, elles sont absentes, tu penses !), deux autres sont à combinaison. Les pênes sont à hérisson, c’est-à-dire qu’en pénétrant dans leurs gâches, ils s’ouvrent comme se déboule un hérisson et chaque pointe d’acier jaillie du pêne pénètre dans des alvéoles destinées à les héberger. En outre, côté des gonds, des ergots énormes s’enfoncent dans le chambranle quand la porte est fermée. Tout ça pour te bien faire comprendre qu’il n’y a rien à faire.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Remets ton slip, gondolier !»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Remets ton slip, gondolier !» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Remets ton slip, gondolier !»

Обсуждение, отзывы о книге «Remets ton slip, gondolier !» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x