Frédéric Frédéric - La sexualité

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Voici un « San-Antonio » comme vous n'en avez encore jamais vu ! Une parodie débridée de l'érotisme qui, de nos jours, submerge le monde de la littérature et du spectacle. Que vous soyez virils ou impuissants, la lecture de ce livre vous passionera. Jamais San-Antonio n'est allé aussi loin dans la caricature, dans la bouffonnerie, dans la farce, dans « l'hénorme ».
« La Sexualité » est grouillante de personnages démesurés qui appartiennent désormais à la littérature.

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Allons, je ne mourrai pas idiot !

* * *

— Venez !

On redescend l’escalier humide conduisant au hangar à barlus. L’endroit sent la vase, la grotte inexplorée. Rien de plus féroce comme odeur que celle de l’eau plus ou moins morte. La flotte, ça ne pardonne pas, ça doit vivre à toute pompe pour rester sain. Moi, j’aime que les torrents de montagne, cristallins et limpides. Dès qu’une eau paresse, elle m’inquiète. Je suis contre les méandres, bien que j’aime la Seine. Notez, la Seine, je ne l’aime qu’à Paris. En amont ou en aval, je la trouve tarte. Véhicule à miasmes, à crottes, à déchets. Hémorragie d’usines louches ; empoisonneuse d’océan. Serpent arsénieux qui se faufile à travers les prairies dont il pollue les berges. Monstre pissat de Pantruche, bien fétide. Le goujon tourne poisson-chat. Bientôt, à frétiller dans la gadoue industrielle, il deviendra noir, gluant et il lui poussera des moustaches à la Mathieu.

Ici, à Venise, la tisane vire au jus de bonbonne à tête de mort. Elle s’épaissit comme le fond de la bouillabaisse. Devient de jour en jour plus sombre. On s’entre-pourrit, les mecs. Avec une stupéfiante sérénité. Chacun distille sa petite décoction empoisonnée, verse son infusion de ciguë dans la marmite infernale collective. C’est la grande crève organisée, à frais communs.

Contrairement à ce que je supposais, on ne remonte pas dans le canot. Mes deux messieurs me drivent vers une autre entrée aussi duraille à retapisser que la première dans la pénombre. Celle-ci prend au fond du hangar. Elle est fermée par une grille énorme dont ils ont la clé. Quelques centimètres d’eau baignent de larges dalles disjointes. Le Champignon (il a recoiffé son Borsalino) lève la main. Il actionne un commutateur et quelques maigres ampoules poussiéreuses, servant de supports à des toiles d’araignées, éclairent un long couloir voûté qui paraît interminable. On chemine en pataugeant. Par endroits la flotte recouvre nos godasses. On en a jusqu’aux chevilles.

« San-Antonio joli, songé-je en marchant (car je ne suis pas comme vous, moi : je peux penser tout en me mouvant) tu devrais essayer quelque chose. Ils ne sont que deux. Et toi tu es le commissaire San-Antonio. Donc y a disproportion de forces. Un grand coup de savate en arrière dans les roustoches de Mao qui te suit. Une manchette japonaise, voire cambodgienne si tu ne veux pas aller si loin, sur la nuque du Champignon, et t’as l’accès au barlu. Je veux bien que le pilote s’y trouve, mais tu peux également trouver une formule cabalistique pour lui cabalister la calebasse. Alors, décide-toi avant qu’il ne soit trop tard ! »

Va te faire lanlaire, oui ! Vous croyez que je m’obéis ? C’est compter sans mon démon intime. À une écrasante majorité je vote la soumission. Oh, pas par trouillance, mais par curiosité . Vous avez bien ligoté, mes salingues ? Par cu-rio-si-té ! Parfaitement, je risque ma peau pour en savoir plus. Je suis payé pour appliquer cet axiome : la vérité n’a pas de prix !

Il mesure au moins cinquante mètres, ce foutu couloir. Et m’est avis qu’il est en pente car le niveau de l’eau monte encore. Bientôt, on en a jusqu’aux mollets. Enfin, parvenu à l’extrémité de ce long boyau, on oblique à droite (ou à gauche si ça vous arrange, je ne suis pas un auteur capricieux !).

Terminus ! Une nouvelle grille dont les maillons sont plus gros que mon poignet. Le Champignon l’ouvre. Illico après, à moins d’un mètre, il y a une deuxième porte. Celle-là posée récemment. Elle est pleine. En fer, avec de belles pentures musclées, des serrures et des verrous de bas en haut. Moi, j’aurais des valeurs à placarder, c’est ici que je viendrais les entreposer. D’abord elles seraient au frais, ensuite je n’aurais pas peur des effractions. Vous parlez d’une citadelle ! Un coffiot de banque suisse ! La maison Bauche mystifiée ! Fichet ridiculisé !

Moi, je me dis en découvrant cette armada de bouclage : « Si on t’enferme là-dedans, c’est pour que tu ne puisses pas te sauver. Si on craint que tu te sauves c’est qu’on te laisse provisoirement en vie. »

J’aime ce genre de provisoire.

Cric-crac… Croaoun-bing… Chplok… Huiüiit…

Font les serrures et les verrous en se soumettant à la volonté du Champignon.

La porte s’écarte.

Le Champignon aussi.

Mao me file un coup de pompe dans le train des équipages et je suis catapulté en avant. Je devine des marches.

Les rate.

Je plonge dans une eau dont je déguste bon gré mal gré quelques centilitres.

Même additionnée de Ricard dans la proportion fifty-fifty, elle resterait insalubre.

La porte se referme avec un claquement sépulcral. Je retrouve tant mal que bien mon équilibre. J’ai de l’eau jusqu’à mi-cuisses. Il fait nuit. Une nuit de plusieurs siècles, fétide, décomposée.

Je crache comme un perdu l’honteux liquide qui me flanque un goût de pourriture dans la bouche.

Me voici dans un cul-de-basse-fosse, les mecs.

Un cul-de-basse-fosse qui contiendrait un lavement ! J’avance à tâtons… Au bout de trois pénibles enjambées, mes mains investigatrices rencontrent une muraille crémeuse de limon.

— Qui êtes-vous ? demande soudain une voix.

Vous l’avouerai-je ?

J’ai peur !

Ces mots qui sortent de la nuit, du cloaque, de manière si inattendue me font chocotter. Je retrouve je ne sais quel effroi d’enfant. Quand j’étais tout chiareux, j’avais la trouille d’aller tout seul dans ma chambre, la nuit venue, et mes parents se lamentaient, redoutant que je devienne un couard, plus tard…

— Qui êtes-vous ?

La question m’est posée en italien. Mais j’y décèle un fort accent étranger.

— Commissaire San-Antonio, de la Police parisienne, celle de l’élite, ricané-je.

— Oh ! je vois, dit la voix d’ombre d’un ton entendu.

— Si vous voyez, c’est que vous êtes nyctalope, auquel cas je vous félicite, réponds-je. Et vous, cher compagnon de trempette, qui êtes-vous ?

— Devinez !

Ça me part comme le verre de trop qu’un ivrogne s’est obstiné à ingurgiter [55] C’est la puissance et la sobriété des images qui font l’intérêt de la pensée san-antoniaise. Sainte-Beuve de l’Enfant Jésus. .

— Peter Blut !

— Gagné.

Me faut un chouia de moment pour encaisser cette surprise.

— Vous avez des ennuis ? finis-je par demander assez cul-ment, du ton qu’on prend un jour de pluie pour faire remarquer à une personne de rencontre qu’il pleut.

— De très graves ennuis, à cause de vous, me déclare calmement l’Allemand.

– À cause de moi !

— Disons que vous avez eu la langue un peu longue, comme je crois que l’on dit chez vous.

Ce qu’il y a d’agréable avec un garçon comme San-Antonio c’est qu’il comprend vite. Un mot lui suffit pour fomenter une révolution de pensée, accomplir un coup d’état cérébral et s’emparer de la vérité par la force de son intelligence.

— Ah bon, m’exclamé-je, cette fois, j’y suis !

— Hum, vous croyez ?

— J’en suis certain. Je viens de boucler la boucle…

— J’eusse préféré que vous la boucliez en un lieu plus accueillant, soupire Blut. Cela va très mal. Pour tout dire, je ne me fais pas d’illusions sur mon sort. Mais quoi, il faut savoir perdre. Un banco est toujours très aléatoire.

— Le vôtre était désespéré, dis-je.

— Ce n’est pas mon avis, sans votre intervention, je suis certain que j’aurais réussi.

Il parle posément comme un financier discuterait des tendances de la Bourse. Son destin ne le préoccupe pas.

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