Frédéric Frédéric - La sexualité

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Frédéric - La sexualité» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1974, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Иронический детектив, Шпионский детектив, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

La sexualité: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «La sexualité»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Voici un « San-Antonio » comme vous n'en avez encore jamais vu ! Une parodie débridée de l'érotisme qui, de nos jours, submerge le monde de la littérature et du spectacle. Que vous soyez virils ou impuissants, la lecture de ce livre vous passionera. Jamais San-Antonio n'est allé aussi loin dans la caricature, dans la bouffonnerie, dans la farce, dans « l'hénorme ».
« La Sexualité » est grouillante de personnages démesurés qui appartiennent désormais à la littérature.

La sexualité — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «La sexualité», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

« Polizia ».

Vu, pigé. Le sac d’embrouilles. Qualebellacoda a prévenu les matuches. Va falloir que je me blanchisse la frimousse. Fichu contretemps !

— Vous allez nous suivre gentiment, me murmure le gros au visage lombaire. Il est peut-être inutile de vous passer les menottes, hé ? Un curé, ça ferait mauvais effet. Ici les gens ont encore un certain culte pour tout ce qui est religieux.

— Je crois qu’il y a maldonne, messieurs, soupiré-je, on voyage pour la même casa.

À mon tour j’exhibe ma carte. Échange de bons procédés. Ces messieurs l’examinent pour voir comment elle est faite. Ils la déchiffrent à mi-voix, alternativement puis le Champignon la repousse du bout des doigts dans ma direction, sans marquer de considération confraternelle excessive.

— Allons nous expliquer ailleurs, décide-t-il. Vous avez payé votre consommation, signor ?

* * *

Un canot automobile battant pavillon italien nous attend sur le canal d’à côté. Un gars en manches de chemise, cravaté de noir, lit un journal illustré à l’arrière de l’embarcation. En nous apercevant, il plie posément son imprimé et met le moteur en marche. La pétarade du 35 CV Johnson nous évite de parler. D’ailleurs, contrairement à la tradition exigeant que les Italiens soient volubiles, ceux qui m’escortent ne mouftent pas.

Je me fais un peu honte, dans ma tenue de cureton. J’ai l’air d’un flic d’opérette. Ou alors c’est Tintin que je leur interprète, aux zhomologues ritals. Tintin sur le sentier de la guerre ! Avec Mme la marquise dans le rôle du capitaine Haddock. J’aime pas que ça tourne court. Juste au moment où je croyais qu’on repartait vers des horizons neufs ! Tu parles… La vraie pétaudière.

Nous suivons à petits teuf-teuf le canal Lacrymal. Ça bouillonne épais derrière nous. De lourdes vagues vert sombre se convulsent contre les nobles façades Marco-Poliennes. Pas étonnant qu’elle crève, Venezia avec ce tohu-bohu de moteurs. Carbonisée par le pétrole, comme tout le reste. Ah bon Dieu, vivement qu’ils soient taris les gisements d’or noir ! Vidés à fond, bien desséchés une bonne fois, qu’on n’en parle plus.

On passe sous des ponts enchanteurs. Mes collègues transalpins lèvent instinctivement la tête pour mater sous les jupes des dames touristes pas trop locdues. Elles font des signes, ces idiotes, en montrant leurs miches rouges d’anglo-saxophones. « Bonjour, bonjour ». C’est surtout aux tarderies qu’on voit le dargif, la culotte, la cressonnière avec déballement de cellulite et plaies variqueuses en supplément. Rarement vous apercevez les intimités d’une belle jouvencelle. Par contre la vue est libre sur les énormes poubelles mal fagotées, les vieilles chleuhes grasses à fondre, les grandes juments scandinaves baraquées comme la tour Maine-Montparnasse et belles comme des brûlures, les Anglaises découpées à la cisaille dans de la tôle de 4, les matrones de bistrot franchouillardes, toute une faune désespérante qui te fout des regrets d’être homme, qu’à les regarder tu te voudrais infusoire ou mollusque, voire simplement végétal à feuilles caduques.

Venise…

Le nom est plus mot en français. Plus près de la vérité. Venise n’est pas Venezia, c’est Venise. Les façades ocre sales défilent sous mes yeux. J’admire les fenêtres à meneaux, les grosses grilles rouillées, nouées comme des rubans, les énormes portes limoneuses qui achèvent de faire naufrage derrière leurs vestiges d’embarcadères moussus. Je suis venu visiter trop tard. Fallait se pointer à l’époque de Casanova, quand ça ressemblait encore à la Venise du Châtelet. Maintenant on ne peut plus assister qu’à son agonie pétaradante.

On prend un canal plus petit, celui de l’Urètre, je crois bien avoir lu. Des gondoliers secoués par notre passage bouillonnant maugréent en actionnant leur pelle à gâteau. Ils ont l’air de croquemorts à présent. Ce sont les fossoyeurs qui plantent Venise dans la mer et l’ensevelissent à gestes tendres, en souvenir…

On tournique encore, à droite, à gauche. Les canaux deviennent de plus en plus étroits et sombres. La flotte vire à l’encre de Chine. Enfin, le pilote réduit les gaz au maxi. On vire à angle droit dans un immeuble qui semble être fait avec des algues empilées. Drôle de garage ! Une vraie grotte ! Obscure comme le fin fond d’un trou de balle. On s’amarre à un anneau scellé dans la muraille. J’aperçois un escalier à peu près complètement immergé. Seules les deux dernières marches émergent de l’eau noire. Le Champignon saute prestement du barlu et me propose obligeamment la main. Je le rejoins sur une étendue glissante où je dérape et manque de m’étaler. Le gros Mao me retient in extremis , comme on dit en anglais.

— Venez ! m’intiment-ils.

On prend un couloir que je n’avais même pas aperçu tant il est ténébreux. Je suppose que nous nous trouvons sous un poste de police quelconque. Les deux flics se dirigent là-dedans comme deux aveugles guéris dans les jardins du Luxembourg en plein après-midi de soleil. Un escalier très roide, aux degrés brefs.

Et puis une porte cloutée et plus bardée de ferrures qu’un coffre de corsaire. Ils ont la clé. On prend pied dans une immense salle voûtée. Le sol est carrelé en faïence bleue. Les fenêtres sont Renaissance. Il y a des lanternes de procession aux murs, en guise d’appliques. Pour tout mobilier, une immense table au plateau plus épais qu’un matelas pneumatique et des fauteuils massifs.

— Asseyez-vous ! me dit le Champignon.

Il ôte son chapeau et cesse d’être un champignon. Sa tête rasée ressemble à un moignon de platane fraîchement taillé. Il jette l’immense bitos au bout de la table. Le bada tombe et le gars ne se donne même pas la peine de le ramasser. Il se place à califourchon sur un bras de fauteuil et allume une cigarette. Pendant ce temps, Mao va décrocher un téléphone mural et dit brièvement à quelqu’un que nous sommes arrivés.

Tout ça est très impressionnant. On se croirait revenu au temps des doges. Moi qui regrettais de me pointer à Venise en ce siècle merdouillard ! Peut-être vais-je avoir droit à une petite rétrospective historique à prix de faveur, non ?

Parce que, enfin, j’ai beau être crêpe comme une fête bretonne, je commence à comprendre que je ne suis pas dans un poste de police.

R comme rapine

Je veux bien que nous sommes à Venise mais quand même Faut le voir pour le - фото 25

Je veux bien que nous sommes à Venise, mais quand même.

Faut le voir pour le croire…

Et même lorsqu’on le voit, on se dit que c’est pas vrai.

On a envie de crier pouce, de rigoler et de jeter des confettis.

De quoi se l’extraire et se la mordre, mes chéries.

De quoi se l’enrubanner pour se la déguiser en mirliton.

De quoi se la rouler dans du caramel fondu pour s’en faire un sucre d’orge, après avoir suivi des cours d’homme-serpent.

Moi, quand je vois radiner trois bonshommes en cagoule, après une plombe d’attente dans la grande salle fraîchouillarde, en compagnie de mes deux sbires silencieux, je me frotte les carreaux pour m’assurer qu’ils n’ont pas fondu.

— Vous tournez un film sur le Ku-Klux-Klan ? ricané-je.

Les arrivants font comme s’ils n’avaient rien entendu. Ils vont s’asseoir de l’autre côté de la grande table. Le petit vilain ramasse alors son grand chapeau qui gisait toujours au sol et se met à le tortiller respectueusement dans ses doigts, comme un qui vient demander si la place de balayeur est encore vacante.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «La sexualité»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «La sexualité» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «La sexualité»

Обсуждение, отзывы о книге «La sexualité» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x