Frédéric Frédéric - La sexualité

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La sexualité: краткое содержание, описание и аннотация

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Voici un « San-Antonio » comme vous n'en avez encore jamais vu ! Une parodie débridée de l'érotisme qui, de nos jours, submerge le monde de la littérature et du spectacle. Que vous soyez virils ou impuissants, la lecture de ce livre vous passionera. Jamais San-Antonio n'est allé aussi loin dans la caricature, dans la bouffonnerie, dans la farce, dans « l'hénorme ».
« La Sexualité » est grouillante de personnages démesurés qui appartiennent désormais à la littérature.

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Une rogne de cette ampleur, j’ai rarement vu depuis. Elle savait pas par quel bout la démarrer. Elle hésitait entre la hardiesse de notre requête et le préjudice moral causé à sa Gertrude. Au début elle s’est mise à glapir, puis à essayer des mots sans suite. Des espèces de vocalises, si vous voyez ? Ça venait juste et clair. Elle pouvait se lancer dans les fortes partitions. Nous agonir dans les graves aussi bien que dans les aigus. Mettre tout le paquet pour la défense de son établissement. Et elle ne s’en est pas privée ! Je la revois encore, la reverrai toujours, virago superbe, avec de la sueur sur la lèvre supérieure, des yeux béants de rages connes, une bouche qui pratiquait plus le métier mais qui forçait en revanche sur la saucisse de Toulouse, des cheveux collés aux tempes, et son gros poitrail vachassin en train de désordonner.

— Qu’est-ce y viennent prétendre ces gredins ! elle a entonné et tonné, qu’est-ce y osent venir dire sous mon propre toit ! Mademoiselle Gertrude, la vérole ! Une jeune fille de cette classe ! Fille de notaire ! Élevée par les religieuses ! Et qui se prend ses trois injections de permanganate par jour ! Non, mais entendez tout le monde, le fieffé culot de ces deux merdeux ?

Là, des lourdes ont commencé de s’entrouvrir et nos rétines affolées se sont mises à capter des bouts de visage, des pans de peignoir, des genoux nus, des éclats de cuisse…

— Poivrés par mademoiselle Gertrude, elle qu’est si propre que je peux pas la tenir en savonnettes ! Ces trous-du-cul vont traîner leurs vices dans j’sais pas quels lieux de voyous et y viennent tout dégoulinants de vérole me demander de les soigner !

Tout en vitupérant, elle nous refoulait dans l’escadrin menant à la rue. On reculait en mauvais ordre, verdâtres de terreur et de honte. La grosse, il lui suffisait d’appuyer sur un bouton de cuivre, placé au haut des marches pour que se déclenche l’ouverture de cette satanée porte laquée dans les tons bordeaux-presque-noir. Elle avait l’index de la délivrance sur le bitougnot. Mais elle ne le pressait pas. Elle nous faisait languir, nous obligeait à macérer dans ses courroux.

— Sales petits cons ! Fils à papa de mes miches ! Verminerie ! C’est pas déberlingué que ça trempe dans les pires endroits ! Te vas vous les soigner à la lampe à souder vos bon dieu de zobis, mes charognes ! Non, mais vous m’avez entendu ces deux crevards ? Des histoires, ici, la maison la plus sélecte qu’on peut trouver ! Que jamais on a eu le moindre pétard ! Avec des jeunes filles qu’ont toutes leur brevet ! Des personnes sélectionnées sur le volet ! Et qui passent leur visite chaque semaine ! Du suif dans un établissement où on ne sait même pas quelle gueule ça peut avoir, un morpion ! Faut ben être des frappes pour se permettre ! Dehors, saligauds ! Allez porter vos gonocoques chez les bicots !

Dehors ! on ne demandait pas mieux ! seulement elle n’actionnait toujours pas l’ouverture de la porte. On grelottait comme deux petits bouleaux frais plantés dans les tornades de l’automne.

— J’appellerais monsieur Georges, le patron, y aurait du vilain ! Un homme de cet honneur, vous pensez comment il massacrerait ces deux lopes ! Il est pas dans son bureau, monsieur Georges ? Vous voulez aller voir ! qu’elle sollicitait à la cantonade.

Ça a mis le comble à notre glaglatage. Branchat qui n’se sentait plus s’est mis à licebroquer dans son froque. Faut dire que son mal l’incitait aux épanchements fortuits.

Pour comble de tout, les demoiselles de la maison radinaient en force et nous descendaient dessus. On les voyait couler lentement vers notre fond de nasse, comme de la lave inexorable. La grande scène de l’escalier, dans le Cuirassé Potemkine , c’est de la gnognote à côté de notre abominable situation. Elles jouaient au chœur antique. Reprenaient les fins de phrases de la mégère en transes.

— Vous voulez que je dise leurs quat’ vérités à ces pourritures vivantes ? lançait la grosse. Vous le voulez vraiment ? Des pédés !

Et les filles de clamer avec un ensemble manécantesque :

— Oui ! Des pédés !

— Ils ont chopé leur abomination dans un terrain vague où ils « fourniquent » avec les ratons !

Chœur de ces dames :

— Ils « fourniquent » avec les ratons !

Tout ça en dévalant quelques degrés de plus.

Là-haut, par-delà cette barrière de jambes et de tutus, de seins plus ou moins dévoilés et de bouches en forme de coquelicots, la taulière continuait, plus terrible encore qu’au début :

— Je supporterai jamais d’être menacée par des petits braqueurs de quartier ! Le chantage, ici, c’est pas de mise (sic) ! Je pense qu’on devrait prévenir la police, ça rendrait service à la Société !

— Oui, prévenir la police, admettaient les radasses.

J’sais pas si leur approbation a ramené la tenancière aux réalités. Le mot police, jeté par vingt voix vibrantes de pétroleuses, ça fait de l’effet. Toujours est-il que la grosse a enfin pressé son putain de bouton et que la lourde s’est ouverte.

Malédiction ! Y avait au moins cinquante badauds sur le trottoir, intéressés par les vociférations de ces dames et qui guettaient notre déboulé, comme des chasseurs attendent à la sortie du terrier que le furet ait déblayé le souterrain des garennes.

— Ne remettez jamais les pieds chez moi, espèces de petits vérolés ! hurlait l’ima-sous-mac dans un dernier coup de trompette. Graine d’assassins ! Enculés !

Les filles sont venues jusqu’au seuil de la porte. Et, nous braquant du doigt devant la populace, elles ont crié à l’unisson :

Vérolés ! Graine d’assassins ! Enculés !

La dernière invective leur a plu. Elles se sont mises à scander sur l’air des lampions, tandis que d’un pas titubant, on essayait de se frayer un passage dans l’assistance :

— Enculés ! Enculés ! Enculés !

— Ben qu’est-ce t’attends pour carillonner ? demande Béru. T’as l’air tout songeur.

— C’est cette porte, lui dis-je, elle me rappelle un souvenir de l’époque où j’étais lycéen.

* * *

Y a des pleunircheries de guitare dans l’appartement. Incertaines… Ça ressemble à des sanglots de gens qui ont déjà beaucoup pleuré. Et puis qui pleurent encore une peine infinie.

À force qu’on sonne, quelqu’un finit par nous ouvrir.

Inattendu. Une vieille dame est là, l’air épuisé, l’œil flottant. Des cheveux gris, mal teints, lui pendouillent sur les épaules. Elle est loquée d’un vieux peignoir ravagé, constellé de mauvaises taches et d’accrocs plus reprisables.

— Que désirez-vous ? chevrote-t-elle.

Pas besoin de la faire souffler dans l’alcotest pour piger qu’elle est beurrée. Du reste elle pue la gnole sûrette. Probable qu’elle se met sur orbite au whisky frelaté.

— Nous désirons avoir un petit entretien avec Miss Maud Dusvivandy.

— Hé, les gars, il est tard, rouscaille la vieillarde. Ma fille n’attend plus personne et il est pas l’heure de faire des visites à l’improviste.

— Police ! lui fais-je.

La poivrote a une embardée de la tronche.

— Oh, bon, vous m’en direz tant… Police, ça change tout ! J’espère qu’elle acceptera de vous voir. Moi j’sus respectueuse des lois, mais Maud fait dans la contestation !

— Je croyais qu’elle travaillait au Foreign Office ? m’étonné-je, ça paraît peu compatible…

— Elle n’y travaille plus : ils l’ont virée comme une malpropre. Bon, bougez pas, je vais essayer de vous l’appeler.

Elle s’éloigne à l’intérieur d’un appartement-capharnaüm. Contrairement à sa recommandation, je « bouge ». D’une allure furtive mais décidée, je m’avance jusqu’à un living invraisemblable où trois jeunes gens sont vautrés sur des canapés de douairière-les-fagots. Deux garçons et une fille que je suppose être Maud Dusvivandy. Les deux gars portent des blue-jeans éculés et sont torse nu. Ils ont de longs cheveux blondasse-rouquinos qui leur dégringolent en frisant sur les épaules et des moustaches de mousquetaire-mal-tenu. Un peu « chargés », ces deux messieurs. Et ils n’y vont pas à la cuiller à thé, croyez-moi. Ils se shootent des pénos à bout portant à la seringue du regretté docteur Pravaz. L’un des deux grattouille la guitare. L’autre pelote sans trop y croire la donzelle que nous venons interroger. Celle-ci n’a pour tout vêtement qu’un tablier de cuisine gadget dont le motif représente Lord Herbert Kitchener en grande tenue, en couleurs et en train de reconquérir le Soudan.

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