Fortuné du - Le crime de l'omnibus
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Binos, pour se consoler de ne plus raconter, furetait dans tous les coins de l’atelier, retournait les tableaux accrochés la face au mur, ouvrait les boîtes à couleurs et tracassait les chevalets.
Il en fit tant, que Freneuse, impatienté, lui cria:
– Finiras-tu de remuer? Qu’est-ce que tu cherches?
– Du tabac. J’ai oublié d’en acheter, répondit le rapin en agitant une longue pipe qui ne le quittait guère.
– Le pot est aux pieds du mannequin, sous la fenêtre.
– Très bien. Alors tu ne pousses pas la sévérité jusqu’à m’interdire de fumer? Merci de votre indulgence, mon prince. Ah! mais, dis donc, la farce est mauvaise, il est vide, ton pot… il n’y a pas plus de tabac dedans que de cervelle dans le crâne de mon bourgeois de la Morgue.
– Es-tu assez assommant! Cherche ma blague dans la poche de mon pardessus qui est pendu là-bas.
– J’obéis, seigneur, répondit gravement Binos, en portant ses deux mains à son front pour imiter un salut à l’orientale.
Et il se mit à fouiller le paletot, pendant que Freneuse, qui essuyait ses pinceaux, disait à Pia:
– Assez pour aujourd’hui, petite. Je n’y vois plus.
– Ta blague! ta blague! grommelait Binos; j’ai beau sonder les profondeurs de ce vêtement luxueux, je ne la découvre pas, ta blague… je ne découvre même rien du tout… c’est-à-dire, si… mes doigts investigateurs ont rencontré un objet qui pourra me servir à débourrer ma pipe… quand je l’aurai fumée. Voyons un peu ça… Tiens! une épingle de femme! Binos, ravi de sa trouvaille, brandissait triomphalement l’épingle dorée qu’il venait d’extraire de la poche du pardessus de son ami.
– Ah! mon gaillard, criait-il, tu farcis tes habits d’ustensiles à l’usage du beau sexe! Quelle est la princesse qui t’a laissé ce gage de son amour?
Freneuse l’avait complètement oubliée, cette épingle qu’il avait ramassée la veille dans l’omnibus, et il trouvait inopportunes les facéties que le camarade Binos se permettait à propos d’un objet qui avait, selon toute probabilité, appartenu à la morte.
– Fais-moi donc le plaisir de remettre cet outil où tu l’as pris, lui cria-t-il.
– Tu crains que je ne le profane en l’employant à des usages vulgaires, dit ironiquement l’incorrigible farceur. Rassure-toi! je ne m’en servirai pas. Tu pourras encore le porter sur ton cœur. Ah çà, tu es donc amoureux, maintenant? Depuis quand?
– Binos, décidément, tu m’agaces.
Pia s’était levée tout à coup, et elle avait couru pour voir l’épingle de plus près.
– Qu’est-ce que tu dis de ça, enfant de la montagne? lui demanda le rapin. Tu n’en as jamais porté de pareille à Subiaco… et tu as même le bon goût de n’en pas porter à Paris. La bourgeoise qui a planté ce colifichet dans son chignon est indigne d’aimer un artiste… et Paul devrait rougir de conserver précieusement cette piteuse relique… ridicule produit de l’industrie parisienne, acheté au bazar à quinze sous… Aide-moi, petite, à faire honte à notre ami de sa grotesque adoration pour la propriétaire de ce bibelot déplorable.
«Tiens! tu pleures! pourquoi diable pleures-tu? Est-ce que par hasard ce serait pour l’avoir? Aurais-tu la fantaisie déplacée de déshonorer tes beaux cheveux en les ornant de cette lardoire en similor?
– Je ne pleure pas, murmura la jeune fille qui s’efforçait de refouler ses larmes.
– Binos, tu es insupportable, s’écria Freneuse. Je te défends de tourmenter cette petite. C’est toi qui l’as énervée avec tes extravagances. Laisse-la partir en paix.
«Remets ta mante, Pia, et file vers la rue des Fossés-Saint-Bernard. La nuit arrive, et les rues ne sont pas saines pour toi après le soleil couché. Tâche d’arriver demain à midi précis. Je barricaderai ma porte pour qu’un ennuyeux de ma connaissance… et de la tienne… ne nous dérange pas, et nous ferons une longue séance.
Pia était déjà prête, et, comme Freneuse lui tendait la main, elle se pencha pour la baiser, à la mode italienne; il la releva vivement et il l’embrassa sur le front. L’enfant pâlit, mais elle ne dit pas un mot et elle sortit sans regarder Binos, qui riait dans sa barbe.
– Mon cher, commença-t-il, dès qu’elle eut disparu, j’ai fait en un jour plus de découvertes que n’en firent en un siècle les plus illustres navigateurs… et la dernière est la plus curieuse de toutes. Je viens de découvrir que cette chevrière transplantée est follement éprise de toi. Elle a pleuré parce qu’elle croit que l’épingle a été oubliée dans ta poche par ta maîtresse. Elle est jalouse. Donc, elle t’adore. Réfute ce raisonnement, si tu l’oses… et si tu peux.
– Je ne réfuterai rien du tout, mais je te déclare que, si tu continues, nous nous brouillerons.
– Enfin, d’où te vient-elle, cette brochette qu’on pourrait servir avec des rognons dans un restaurant à quarante sous? Est-ce un souvenir de la femme aimée? Je croyais que tu méditais d’en prendre une pour le bon motif. On prétend qu’on t’a vu récemment dans des salons sérieux, où l’on exhibe des jeunes personnes bien élevées qui épouseraient volontiers un artiste, pourvu qu’il gagnât quarante mille francs par an, et tu dois approcher de ce chiffre imposant. Ça ne peut pas durer comme ça. Si tu as envie de lâcher les camarades, dis-le.
– Binos, mon ami, tu déraisonnes, et je ne devrais pas te répondre, mais il faut avoir pitié des fous. Je veux bien t’apprendre que j’ai trouvé cette épingle, hier soir, dans l’omnibus, et que je l’ai gardée comme souvenir… elle a dû servir à attacher le chapeau de la pauvre fille qui a rendu l’âme pendant le voyage.
– Çà! allons donc! c’est un bijou à l’usage des cuisinières endimanchées, et je te réponds bien que la merveilleuse créature qui repose en ce moment sur une des dalles de la Morgue n’a jamais fait danser l’anse du panier.
«Je croirais plutôt qu’il a été perdu dans la voiture par une de ses voisines.
– Alors je t’en fais cadeau, dit Freneuse.
– J’accepte, s’écria Binos. C’est une pièce à conviction. Il suffit de la moindre chose, de n’importe quoi, pour convaincre un assassin… un rien… un papier… un bouton de manchette oublié sur le théâtre du crime… dans les mélodrames, on appelle ça, le doigt de Dieu.
– Bon! voilà ta toquade qui te reprend!
– Toquade tant que tu voudras. Il me pousse une idée, et je vais faire sous tes yeux une expérience. Où est Mirza? Viens ici, Mirza! Mi! mi! mi! roucoula Binos d’une voix caressante.
– Qu’est-ce que tu veux encore à mon chat? Ne le tracasse pas, je te prie. Mirza, affriolé par le geste du rapin, venait à lui lentement, posément, comme il convient à un chat qui se respecte.
– N’y va pas, Mirza, dit Freneuse. Tu vois bien que ce monsieur se moque de toi. Il n’a rien à te donner.
– Je ne lui ai pas apporté de mou, c’est clair, grommela Binos. Je ne me permets pas d’entretenir les chats de mes amis, mais je puis bien les caresser. Mirza est un animal désintéressé… Mirza m’aime pour moi-même. Laisse-le me témoigner son affection en se frottant contre moi.
Tout en parlant à tort et à travers pour distraire l’attention de son ami, l’endiablé rapin s’était assis sur un escabeau et tendait une main perfide à l’angora trop confiant, qui s’avançait à pas comptés.
Freneuse, quoiqu’il observât les mouvements de Binos, ne vit pas qu’il tenait entre ses doigts l’épingle dorée; il la cachait si bien que la pointe seule dépassait son pouce et son index, une pointe acérée comme une aiguille à coudre.
Mirza la voyait, lui, mais il était curieux et gourmand, – ce sont les moindres défauts des chats de bonne maison, – et il s’approcha pour flairer ce que lui offrait un familier de son maître.
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