Fortuné du - Le crime de l'omnibus
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- Название:Le crime de l'omnibus
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– Et vous n’êtes pas venu me voir! s’écria la jeune fille. J’aurais été si heureuse de vous montrer ma chambre… elle est si jolie maintenant… J’ai trois pots de fleurs et un oiseau qui chante si bien… C’est à vous que je dois tout cela…
– J’ai eu peur de te gêner… elle n’est guère plus grande que la cage de ton oiseau, ta mansarde. Et puis… tomber chez toi, sans te prévenir… ma foi! je n’ai pas osé. Je n’aurais eu qu’à rencontrer ton amoureux…
Pia pâlit, et des larmes lui vinrent aux yeux.
– Pourquoi me dites-vous cela? murmura-t-elle. Vous savez bien que je n’ai pas d’amoureux.
– Allons, petite, reprit gaiement Freneuse, ne pleure pas. Ça t’enlaidit et ça dérange la pose. Est-ce que tu pleurais quand tu menais paître ta chèvre, là-bas, dans la montagne?
– Non, jamais… et ici non plus… excepté quand vous cherchez à me chagriner… il n’y a que vous qui me fassiez pleurer…
– Et rire aussi… Voyons, ris un peu, ou je croirai que tu m’en veux. Je ne parlais pas sérieusement.
– À la bonne heure!… Tenez, je n’y pense déjà plus… Mais, je vous en prie, ne dites pas que j’ai un amoureux… où le prendrais-je, mon Dieu? Là-bas, à la maison, tous les garçons qui travaillent pour le père Lorenzo sont laids et méchants comme des singes… Sur la place Pigalle alors?… sur les marches de la fontaine?… Mais si vous vous mettiez à la fenêtre quand j’arrive, vous verriez que je ne m’y arrête jamais. Je suis bien trop pressée d’entrer dans votre atelier pour me chauffer… et pour embrasser mon ami Mirza… c’est lui mon amoureux.
L’angora qui ronronnait près du poêle entendit son nom et sauta d’un bond sur les genoux de Pia, qui reprit en éclatant de rire:
– Il m’aime bien, celui-là…, il vient sans que je l’appelle…, et il ne me fait jamais de peine.
– Tu as raison, petite. Mirza est une bonne bête. Il vaut mieux que moi… et que cet animal de Binos, qui ne vient ici que pour te tourmenter.
– Oh! lui, ça m’est égal… mais vous, M. Paul… dès que vous vous moquez de moi, je perds la tête… et la pose. Tenez! je n’avais pas remué depuis le commencement de la séance, et maintenant que vous m’avez dérangée, je ne sais plus comment me mettre…
– Comme tu étais tout à l’heure… la tête un peu plus en arrière. Regarde-moi… chasse Mirza… et reste immobile.
Pia fit ce que lui disait Freneuse, et le chat revint se coucher à la place qu’il affectionnait.
– C’est parfait comme ça, reprit le peintre, et puisque tu es gentille, tu sauras que si je ne suis pas allé te dire bonsoir hier, c’est qu’il était trop tard quand je suis passé près de ta rue… minuit moins un quart… tout le monde dormait dans la caserne où Lorenzo loge ses pifferari.
– Moi, je ne dormais pas, dit tout bas Pia.
– À cette heure indue! c’est très mal, petite. Les fillettes de ton âge doivent se coucher comme les fauvettes… à l’Ave Maria, comme on dit dans ton pays.
– C’est ce que je fais tous les soirs, mais hier…
– Pas d’explications, mademoiselle. Vous changeriez encore de position si vous vous mettiez à bavarder, et je n’ai pas de temps à perdre. Le jour s’en va déjà. Et pour que vous ne soyez pas tentée de causer, je ne vous raconterai pas une histoire qui m’est arrivée… en revenant de votre maudit quartier…
– Oh! M. Paul!… je vous jure que je ne dirai pas un mot.
– Du tout! du tout! tu te tairais peut-être, mais mon histoire te ferait encore pleurer… et justement, je tiens tes yeux.
– Il ne vous est rien arrivé de mal, j’espère!
– Non, non. Tu le vois bien. Je n’ai jamais été si en train de travailler. Si je continuais de ce train-là, mon tableau serait fini dans quinze jours.
– Et après…, je ne viendrais plus? demanda vivement Pia.
– Allons! voilà encore que ta figure change d’expression. À la pose, gamine, à la pose! Après ce tableau, j’en ferai un autre… où tu seras debout…, trois heures sur tes jambes… Tu seras si fatiguée, que tu n’auras pas envie de parler.
À ce moment, la porte de l’atelier s’ouvrit brusquement, et Binos entra comme un obus en s’écriant:
– Je l’ai vue, mon cher. Elle est admirable!
– Qui? demanda Freneuse.
– Parbleu! la morte. Je viens de la Morgue. Elle y est exposée depuis une heure… et il y a une foule!…
Binos n’eut pas plutôt lâché ces mots: «Je viens de la Morgue», que Freneuse se mit à lui faire des signes dont le sens était très clair; mais Binos ne s’arrêtait jamais une fois qu’il était lancé, et il reprit imperturbablement le fil de son discours.
– Tu avais raison, elle est admirable, continua-t-il. Si elle avait voulu poser de son vivant, on l’aurait payée vingt francs l’heure. Pia est un modèle comme on n’en voit guère, n’est-ce pas? Eh bien, elle n’approche pas de celle-là. J’ai essayé de prendre un croquis au vol en passant devant le vitrage, mais les sergents de ville m’ont forcé de circuler, et il y avait là un bourgeois qui m’a dit des sottises. Il m’a appelé sans cœur, cet imbécile. J’en ai plus que lui, du cœur. Ce que j’en faisais, c’était dans l’intérêt de l’art. Heureusement qu’on va la photographier.
«Du reste, quand j’ai vu qu’on me mettait à la porte, je me suis dit: il n’y a qu’un moyen, et je suis allé tout droit sonner à…
– Te tairas-tu, maudit bavard? lui cria Freneuse; si tu ajoutes un mot, moi aussi, je vais te mettre à la porte.
– Pourquoi? qu’est-ce qui te prend? demanda le rapin d’un air ébahi.
– Il me prend que tu m’empêches de travailler, et ensuite que tu effarouches la petite avec tes vilaines histoires.
– Comment! parce que je parle de la Morgue! Ah! elle est bonne, celle-là! mais ça l’amusera, au contraire. Je parie qu’elle ne passe jamais devant l’établissement sans y entrer, et comme elle doit y passer à peu près tous les jours pour venir de chez elle ici…
– Binos, mon garçon, pour la seconde fois, je t’enjoins le silence, et je te préviens qu’à la troisième sommation, si tu n’obéis pas… tu sais comment sous l’Empire on dispersait les rassemblements.
– Des menaces? des violences? Sur quelle herbe as-tu donc marché ce matin? Hier soir, tu ne faisais que parler de ton aventure.
– Encore!
– C’est bon! c’est bon! je ne savais pas que la Pia fût si impressionnable… mais du moment que Mademoiselle a des nerfs, je serai muet comme un poisson… jusqu’à ce qu’elle soit partie, car, après, j’ai un tas de choses à t’apprendre.
– Laisse-moi tranquille, en attendant. Je n’ai pas de temps à perdre. Remets-toi à la pose, ma chère Pia, et si ce fou se permet d’ouvrir encore la bouche, fais-moi le plaisir de ne pas l’écouter.
– La Morgue, c’est cette maison où l’on expose les morts? demanda l’enfant tout émue.
– Allons, bien! toi aussi, tu t’en mêles! s’écria Freneuse. Vous avez donc juré, tous les deux, que je ne ferais rien aujourd’hui…
– Je sais où c’est, continua Pia; mais je n’ai pas osé y entrer… et jamais je n’oserai… oh! non, jamais!… jamais!…
– Parbleu! je l’espère bien. Si tu t’en avisais, je ne te recevrais plus ici. Mais tu ne me parais pas disposée à te tenir en repos sur ton marchepied, et je vais lever la séance. Encore trois minutes d’immobilité, et ce sera fini, fillette. Une touche à donner seulement… je commençais à attraper ce ton, quand cet animal de Binos est venu nous déranger… Ah! je le tiens, maintenant… ne bougeons plus.
Pia n’avait garde. Elle était devenue songeuse, et ses grands yeux noirs n’exprimaient plus rien, ils regardaient vaguement Mirza qui venait de se réveiller et qui faisait le gros dos.
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