Fortuné du - Le crime de l'omnibus
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- Название:Le crime de l'omnibus
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– Il devinait donc qu’elle s’affaisserait ainsi…
– Parfaitement, mon cher. Les effets du curare sont aussi connus que ceux de l’arsenic. On a expérimenté cent fois ce joli poison au laboratoire du Collège de France. L’animal piqué s’arrête, penche à droite ou à gauche, et tombe… si personne n’est là pour le soutenir. Le plan était donc de soutenir la morte jusqu’au moment où il se présenterait une occasion de s’en débarrasser sans danger. Impossible de la laisser là. Elle serait tombée tout de son long, et il en serait résulté une scène à laquelle la tueuse ne voulait pas se trouver mêlée.
– Tu crois donc que l’homme ne s’était casé dans la voiture que pour garder une place à sa complice?
– Non seulement je le crois, mais j’en suis sûr. Étais-tu dans l’omnibus avant lui? L’as-tu vu entrer?
– Je suis arrivé un des premiers. La jeune fille m’a suivi d’assez près, et elle venait à peine de s’asseoir en face de moi lorsque l’homme est monté.
– Et, bien entendu, il est allé tout droit s’établir près d’elle.
– Oui, quoiqu’il y eût d’autres places libres. J’ai même eu un instant l’idée qu’il la connaissait. Mais j’ai vu bientôt qu’ils ne se parlaient pas.
– Voici comment ce coquin a dû opérer. Il guettait la petite aux abords de la station. Sa complice, qui avait reçu ses instructions, se tenait un peu plus loin.
– Ils savaient donc que cette jeune fille allait prendre l’omnibus?
– Probablement. Comment le savaient-ils? C’est ce que j’éclaircirai plus tard, quand j’aurai retrouvé ces misérables.
– Tu espères donc les retrouver?
– Parbleu! Je te disais qu’il attentait que la petite montât, à seule fin de se caser dans la stalle voisine de celle qu’elle occupait. La complice, elle, a attendu que l’omnibus fût complet. Et alors ils ont joué la comédie qu’ils avaient concerté entre eux… la femme se désolant de ne pas pouvoir partir, l’homme offrant galamment de céder sa place. Parions que la dame n’a pas fait de façons pour accepter.
– Elle en a fait, pour la forme. Elle a échangé quelques compliments avec lui; mais elle est entrée dans la voiture. Elle a même souffert qu’il l’y aidât… Elle a mis sa main dans la sienne… une petite main, ma foi! et finement gantée… elle l’y a même laissée, à ce que j’ai cru voir, un peu plus de temps qu’il ne fallait.
– Bon! je suis fixé.
– Tu veux dire que cette familiarité prouve qu’ils étaient d’accord? Ma foi! c’est bien possible.
– C’est certain, d’autant plus certain qu’ils ont quitté l’omnibus à peu près au même moment… L’homme est descendu rue de La Tour-d’Auvergne, et la femme rue de Laval. Mais le serrement de mains prolongé prouve encore autre chose, mon cher.
– Quoi donc?
– L’homme aussi portait des gants, n’est-ce pas?
– Oui. De gros gants de peau fourrés en dedans… qui avaient dû être achetés dans un magasin anglais. J’ai remarqué ce détail.
– Il y avait de quoi. Ces gants-là coûtent cher, et l’homme, m’as-tu dit, n’avait pas l’air opulent.
– Pas misérable non plus. La tenue d’un sous-officier en bourgeois.
– Eh bien! s’il avait des gants si épais, c’était de peur de se piquer.
– Comment cela?
– Il tenait l’épingle, et il l’a repassée à la dame en faisant mine de lui serrer amoureusement le bout des doigts. Ils savaient tous les deux que la moindre écorchure serait mortelle, et ils avaient pris leurs précautions contre les accidents.
– Alors, d’après toi, la femme à ce moment-là a reçu de la main de son complice l’épingle… et elle s’en est servie…
– Très adroitement, puisque personne n’a rien vu. Elle a attendu une occasion qui s’est présentée à la descente du pont Neuf. Il y a eu là une secousse… un choc qui l’a jetée contre sa voisine. Elle en a profité pour lui enfoncer dans le bras la pointe de son instrument. Sur ce point, je n’ai plus l’ombre d’un doute, et je n’ai pas besoin de te rappeler ce qui s’est passé ensuite.
– Oui, murmura Freneuse, tous ces faits paraissent s’enchaîner naturellement… Il est vrai que tu as une méthode pour les rattacher les uns aux autres…
– Ce n’est pas de la méthode, c’est du raisonnement.
– Explique-moi donc alors pourquoi cette affreuse femme a oublié dans l’omnibus cette épingle empoisonnée qui devait la trahir.
– Tu peux croire qu’elle ne l’a pas fait exprès. L’épingle lui a échappé de la main; un soubresaut de la malheureuse qu’elle venait de tuer l’a fait tomber… et la coquine n’avait garde de se baisser pour la ramasser. D’abord, elle craignait de se piquer, et puis elle n’était plus libre de ses mouvements, puisqu’elle était obligée de soutenir la morte. Lorsqu’est venu le moment de descendre, il lui tardait de filer, et elle est partie, comme on dit, sans demander son reste.
– Elle pouvait bien cependant prévoir qu’on trouverait cette preuve palpable de son crime.
– Bah! elle espérait que l’homme chargé de balayer l’omnibus pousserait l’objet dehors. La suite ne l’inquiétait guère. Que lui importait que l’épingle donnât la mort aux gens qui auraient la fatale idée de la prendre et de s’en servir! Une scélérate de cette trempe ne regarde pas à un meurtre de plus ou de moins.
– Le fait est que cette femme doit être un monstre: assassiner ainsi une pauvre enfant qu’elle ne connaissait pas… c’est de la scélératesse à froid… de la cruauté inutile.
– Comment! s’écria Binos, tu t’imagines qu’elle l’a tuée pour le plaisir de la tuer… ou pour faire l’essai de son joli instrument… de même que jadis la marquise de Brinvilliers distribuait aux pauvres qui lui demandaient l’aumône des gâteaux empoisonnés… pour voir l’effet des poisons qu’elle employait!
«Freneuse, mon ami, tu vas trop loin. Ces expériences-là sont passées de mode, parce qu’elles sont trop dangereuses.
«Cette créature savait très bien ce qu’elle faisait en jouant de l’épingle contre sa voisine. C’est cette jeune fille qu’elle voulait supprimer, et pas une autre.
– Mais pourquoi? Que lui avait fait la malheureuse?
– À cette question-là, je ne suis pas encore en mesure de répondre. Il me faut le temps de me renseigner. J’y parviendrai, et nous saurons plus tard à quoi nous en tenir.
«Pour le moment, je me borne à t’affirmer que le crime a eu une cause.
On a toujours une raison pour se débarrasser d’une femme… et de ces raisons-là, il y en a de plus d’une sorte… la vengeance… la jalousie… la cupidité…
– Mais ce crime, pourquoi le commettre dans un omnibus… devant quinze personnes… au lieu de…
– Au lieu d’attendre la victime au coin d’une rue, ou d’aller la tuer chez elle, ou encore de l’attirer dans une maison pour l’y égorger. Ça paraît bizarre au premier abord, et pourtant ça s’explique parfaitement.
«Le meurtre à domicile est d’une exécution périlleuse. Suppose que cette femme ou son complice se soient présentés dans le logement de la petite; le concierge ou les voisins auraient pu les remarquer. C’est une chance qu’ils ne voulaient pas courir. Suppose qu’au contraire la petite soit venue chez eux ou chez l’un d’eux, et qu’elle n’en soit pas sortie. C’eût été encore pis. Comment se débarrasser du cadavre? C’est la pierre d’achoppement pour les assassins. Faire le coup dans la rue, c’eût été plus facile, à condition de ne pas opérer en plein jour. Mais, probablement, la petite sortait très peu le soir. Et encore faut-il que la rue soit déserte et que la victime soit seule. Qui nous prouve que cette jeune fille n’a pas été accompagnée par quelqu’un, une amie ou un ami, qui ne l’a quittée que tout près de la station? C’est alors sans doute que le couple scélérat, qui la suivait peut-être et qui assurément la guettait, a résolu d’opérer dans la voiture. Étant donné l’ingénieux instrument dont ils se sont servis, rien n’était plus simple. La difficulté consistait à déguerpir avant qu’on s’aperçût que la voyageuse était morte, et tu as vu comment ils s’y sont pris.
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