Fortuné du - Le crime de l'omnibus
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- Название:Le crime de l'omnibus
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Son museau se trouva en contact avec l’instrument pointu, et Binos abusa de la situation pour piquer légèrement le nez rose de la pauvre bête, qui fit un mouvement en arrière, un seul.
Sa tête se renversa sur son cou, ses poils longs et soyeux se hérissèrent, son dos se voûta, ses pattes écartées se raidirent, ses deux mâchoires s’écartèrent l’une de l’autre, ses yeux se ternirent; mais elle ne jeta pas ce miaulement prolongé qui est la plainte des chats, elle ne bondit pas; elle resta immobile et muette. Puis un tremblement convulsif secoua tout son corps, et, au bout de vingt ou trente secondes, elle tomba comme une masse.
– Qu’as-tu fait à Mirza? cria Freneuse, en se précipitant pour relever l’animal familier qu’il affectionnait.
Et dès qu’il l’eut touché:
– Il est mort, dit-il, tout ému.
– Oui, comme la jeune fille de l’omnibus, répliqua tranquillement Binos.
– Tu l’as tué, reprit l’artiste avec colère. Ceci passe la plaisanterie. Sors d’ici et n’y remets jamais les pieds.
– Tu me chasses?
– Oui, et tu ne l’as pas volé, car tu t’en prends à tout ce que j’aime. Il n’y a pas une demi-heure que tu es entré ici, et tu n’y as fait que des méchancetés. Pia est partie tout en larmes, et c’est toi qui en es cause. Il ne te manquait plus que d’assassiner une malheureuse bête qui était la joie de mon atelier. En vérité, si je ne savais pas que tu es aux trois quarts fou, je ne me contenterais pas de te fermer ma porte… Je te demanderais raison de ta conduite odieuse.
– Ce serait drôle, ricana Binos, excessivement drôle! Me traîner sur le terrain et me gratifier d’un coup d’épée, parce que je t’ai sauvé la vie… c’est un comble.
– Tu m’as sauvé la vie, toi!
– Ni plus, ni moins, mon cher.
– Je serais curieux de savoir comment. Vas-tu me soutenir que mon chat était enragé?
– Non; Mirza était un honnête angora… et s’il a eu des torts… comme par exemple celui de déchirer mon pantalon pour aiguiser ses griffes… sa mort les rachète, car il a péri pour son maître… et pour qu’un grand crime ne reste pas impuni.
– Encore tes extravagances!
– Veux-tu m’écouter avant de me mettre dehors? Je ne te demande que dix minutes pour te prouver que, si je n’avais pas eu une idée de génie, il te serait arrivé malheur.
– Dix minutes, soit! mais après…
– Après, tu feras ce que tu voudras… et moi aussi je ferai ce que je voudrai. Tu vois cette épingle?
– Oui, et si j’avais su que tu t’en servirais pour percer le cœur de Mirza…
– Je ne lui ai pas percé le cœur… regarde!… il n’y a pas une goutte de sang sur sa fourrure blanche… je l’ai à peine piqué au museau… et il est tombé raide. Comprends-tu maintenant ce qui s’est passé hier soir dans l’omnibus?
– Comment?… que veux-tu dire?…
– La pauvre fille qui est à la Morgue a été tuée comme je viens de tuer Mirza. Seulement on l’a piquée au bras.
– Avec cette épingle?
– Mon Dieu, oui. Il n’en a pas fallu davantage. Et l’agonie de la petite n’a été ni plus longue, ni plus bruyante que celle de ton chat.
– Quoi! l’épingle serait…
– Empoisonnée, mon cher, et tu la portais dans la poche de ton pardessus. En fouillant la susdite poche pour y prendre ton mouchoir et ta blague à tabac, tes doigts auraient infailliblement rencontré la pointe de cet aimable ustensile… et à la prochaine exposition, il y aurait eu un tableau et un médaillé de moins.
«C’est un miracle que je vive encore, reprit Binos. Si j’avais pris l’épingle par la pointe au lieu de la prendre par la boule dorée qui la termine à l’autre bout, je serais à cette heure étendu sur le plancher de ton atelier, et tu n’aurais plus qu’à me faire enterrer. Ce ne serait pas un désastre que ma mort, et l’art n’y perdrait pas grand-chose; mais enfin, je préfère que l’accident soit arrivé à ton chat.
– Moi aussi, murmura Freneuse, troublé au point de ne plus savoir où il en était.
– Merci de cette bonne parole, dit le rapin, avec une grimace ironique. Je constate avec plaisir que tu ne m’en veux plus de t’avoir sauvé… et je te félicite sincèrement d’avoir ramassé dans la voiture ce petit instrument. Il me servira à retrouver ceux qui l’ont inventé.
– Une épingle qui tue!… c’est à n’y pas croire…
– Les faits sont là.
– Mais ces poisons qui foudroient, ça n’existe que dans les romans ou dans les drames…
– Et chez les sauvages, cher ami. Ils y trempent le bout de leurs flèches quand ils vont à la chasse ou à la guerre, et toutes les blessures que font ces flèches sont mortelles… c’est connu.
– Oui, j’ai bien lu cela quelque part, mais…
– Et le poison qu’ils emploient est connu aussi. C’est le curare. On prétend qu’ils le fabriquent avec du venin de serpent à sonnettes, et l’on sait fort bien qu’il se conserve indéfiniment quand il est sec.
«Tiens! vois cet enduit rougeâtre qui ressemble à du vernis, et qui recouvre la pointe de cette épingle… voilà le produit chimique avec lequel on détruirait un régiment prussien en moins de cinq minutes… J’ai toujours regretté qu’on n’en eût pas frotté nos baïonnettes pendant le siège…
– Parle donc sérieusement… il n’y a pas de quoi plaisanter, si ce que tu as imaginé est réel…
– Est-ce que tu doutes encore? Tu n’as pour te convaincre qu’à examiner Mirza. Il se portait à merveille; une légère piqûre a suffi pour éteindre la vie. Et tu as vu qu’il est mort sans secousse et sans bruit. À peine un tressaillement presque imperceptible… un instant d’immobilité… puis la chute… et tout est fini. Exactement, la scène de l’omnibus.
– C’est vrai… elle n’a jeté qu’un cri très faible… elle s’est raidie…
– Et sa tête est tombée sur l’épaule de sa voisine, après quoi elle n’a plus bougé; le coup était fait.
– Quoi! cette misérable créature qui était à sa gauche aurait…
– Je vais te raconter toute l’affaire! Tu me chasseras, si tu veux, quand j’aurai fini.
Freneuse exprima par un geste qu’il ne pensait plus à renvoyer son ami et qu’il lui pardonnait le meurtre de Mirza.
– L’instrument, reprit Binos, doit avoir été fabriqué, préparé et apporté par l’homme qui est monté sur l’impériale. Une femme n’aurait pas su manipuler le poison et probablement elle n’aurait pas osé. Examine, je te prie, ce dard portatif. Il est tout neuf, et il est difficile d’imaginer quelque chose de plus ingénieux. Il affecte la forme d’une épingle à chapeau, il a l’air innocent, et si on l’avait saisi entre les mains de la coquine qui s’en est servie, personne ne l’aurait pris pour ce qu’il était. Il se termine en boule d’un côté, afin qu’on puisse appuyer fortement sans se blesser. Il est assez court pour qu’on puisse le cacher dans un manchon, assez long et assez aigu pour traverser le vêtement le plus épais… et la petite portait une pauvre robe dont l’étoffe usée ne la protégeait guère mieux qu’une toile d’araignée. En un mot, tout était prévu par cet homme, qui doit être un scélérat très fort. Et c’est la femme qui s’est chargée de l’exécution.
– Pourquoi elle? Ce misérable était donc trop lâche pour opérer lui-même!
– Ce n’est pas cela. Il avait calculé que la femme attirerait beaucoup moins l’attention des autres voyageuses. Elles n’auraient pas trouvé naturel que la jeune fille laissât reposer sa tête sur l’épaule d’un voisin… tandis que sur l’épaule d’une voisine… c’était tout simple.
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