Gustave Aimard - Le Montonéro

Здесь есть возможность читать онлайн «Gustave Aimard - Le Montonéro» — ознакомительный отрывок электронной книги совершенно бесплатно, а после прочтения отрывка купить полную версию. В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. ISBN: , Жанр: foreign_antique, foreign_prose, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Le Montonéro: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Le Montonéro»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Le Montonéro — читать онлайн ознакомительный отрывок

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Le Montonéro», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

– Ne vous fâchez pas, maître, fit vivement l'Indien; mes intentions sont bonnes, lorsqu'on commence une sérieuse expédition et qu'on veut la mener à bien, il faut en calculer toutes les chances; vous êtes Français, c'est-à-dire étranger arrivé depuis peu dans ce pays, dont vous ignorez complètement les mœurs.

– J'en conviens, interrompit le jeune homme.

– Vous vous trouvez donc sur un terrain inconnu, qui peut à chaque instant se dérober sous vos pas; en vous demandant si vous êtes brave, je ne doute pas de votre courage: je vous ai vu à l'œuvre; seulement, je désire savoir si ce courage est blanc ou rouge; s'il brille autant dans les ténèbres et la solitude qu'en plein soleil et devant la foule. Voilà tout.

– Posée ainsi, je comprends la question, mais je ne saurais y répondre, ne m'étant jamais trouvé dans une situation où il m'ait fallu déployer le genre de courage dont tu parles; je puis simplement, et en toute confiance, te certifier ceci: c'est que, de jour ou de nuit, seul ou accompagné, à défaut de bravoure, l'orgueil m'empêchera toujours de reculer, et me contraindra quand même à faire tête aux adversaires, quels qu'ils soient, qui se dresseront devant moi pour s'opposer à mes volontés, quand j'aurai formé une résolution.

– Je vous remercie de cette affirmation, maître, car notre tâche sera ardue et je suis heureux de savoir que vous ne m'abandonnerez pas, au plus fort d'un danger dans lequel je ne me serai mis que par dévouement pour vous.

– Tu peux compter sur ma parole, Tyro, répondit le peintre; ainsi bannis toute arrière-pensée et marche résolument en avant.

– Ainsi ferai-je, maître, comptez sur moi. Maintenant laissons cela et venons aux nouvelles que j'avais à vous apprendre.

– En effet, dit le peintre, quelles sont ces nouvelles, bonnes ou mauvaises?

– C'est selon, maître, comment vous les apprécierez.

– Bon, dis-les-moi d'abord.

– Savez-vous que les officiers espagnols que l'on devait juger demain ou après-demain se sont évadés.

– Evadés! s'écria le peintre avec étonnement, quand cela donc?

– Ce matin même, ils sont passés près d'ici, il y a deux heures à peine, montés sur des chevaux des pampas et galopant à fond de train dans la direction des cordillières.

– Ma foi, tant mieux pour eux, j'en suis charmé, car à la façon dont vont les choses en ce pays on les aurait sans doute fusillés.

– On les aurait fusillés certainement, répondit l'Indien en hochant la tête.

– C'eût été dommage, fit le jeune homme; bien que je les connaisse fort peu et qu'ils m'aient par leur faute placé dans une situation assez difficile, j'eusse été désespéré qu'il leur arrivât malheur. Ainsi, tu es certain qu'ils se sont réellement échappés.

– Maître, je les ai vus.

– Alors, bon voyage! Dieu veuille qu'ils ne soient pas repris.

– Ne craignez-vous pas que cette fuite ne vous soit préjudiciable?

– A moi? Pour quelle raison? s'écria-t-il avec surprise.

– Ne vous avait-on pas indirectement impliqué dans leur affaire?

– C'est vrai, mais je crois que je n'ai rien à craindre maintenant, et que les soupçons qui s'étaient élevés contre moi sont complètement dissipés.

– Tant mieux, maître; cependant, s'il m'est permis de vous donner un conseil croyez-moi, soyez prudent.

– Voyons, parle avec franchise; j'aperçois derrière tes circonlocutions indiennes une pensée sérieuse qui t'obsède et dont tu voudrais me faire part; le respect ou je ne sais quelle crainte que je ne puis comprendre, t'empêche seul de t'expliquer.

– Puisque vous l'exigez, maître, je m'expliquerai d'autant plus que le temps presse; la fuite des deux officiers espagnols a réveillé les soupçons qui n'étaient qu'assoupis; bien plus, on vous accuse de les avoir encouragés dans leur projet de fuite et de leur avoir procuré les moyens de l'accomplir.

– Moi! Mais ce n'est pas possible, je ne les ai pas vus une seule fois depuis leur arrestation.

– Je le sais, maître; cependant cela est ainsi, je suis bien informé.

– Mais alors, ma position devient extrêmement délicate; je ne sais trop que faire.

– J'ai songé à cela pour vous, maître; nous autres Indiens nous formons une population à part dans la ville; mal vus des Espagnols, méprisés des créoles, nous nous soutenons les uns les autres, afin d'être en mesure, en cas de besoin, de résister aux injustices qu'on prétendrait nous faire; depuis que je m'occupe des préparatifs de votre voyage, j'ai donné le mot a plusieurs hommes de ma tribu engagés chez certaines personnes de la ville, afin d'être instruit de tout ce qui se passe et vous prémunir contre les trahisons. Je savais depuis hier au soir que les officiers espagnols devaient s'échapper aujourd'hui, au lever du soleil. Depuis plusieurs jours déjà, aidés par leurs amis, ils avaient combiné leur fuite.

– Jusqu'à présent, interrompit le peintre, je ne vois pas quel rapport il y a entre cette fuite et ce qui me regarde personnellement.

– Attendez, maître, reprit l'Indien, j'y arrive: ce matin, après vous avoir aidé à vous déguiser, je vous suivis et j'entrai dans la ville; la nouvelle de la fuite des officiers était déjà publique, tout le monde en parlait, je me mêlai à plusieurs groupes où cette fuite était commentée de cent façons différentes. Votre nom était dans toutes les bouches.

– Mais, cette fuite, je l'ignorais.

– Je le sais bien, maître; mais vous êtes étranger, cela suffit pour qu'on vous accuse; d'autant plus que vous avez un ennemi acharné à votre perte qui s'est chargé de propager ce bruit et de lui donner de la consistance.

– Un ennemi, moi! fit le jeune homme avec stupeur, c'est impossible!

L'Indien sourit avec ironie.

– Bientôt vous le connaîtrez, maître, dit-il; mais il est inutile de nous occuper de lui en ce moment, c'est de vous qu'il s'agit, de vous, qu'il faut sauver.

Le jeune homme hocha la tête avec découragement.

– Non, dit-il d'une voix triste, je vois que je suis bien réellement perdu cette fois, tout ce que je tenterais ne ferait que hâter ma perte, mieux vaut me résigner à mon sort.

L'Indien le considéra pendant quelques instants avec un étonnement qu'il ne chercha pas à dissimuler.

– N'avais-je pas raison, maître, reprit-il enfin, de vous demander au commencement de cette conversation si vous aviez du courage?

– Que veux-tu dire? s'écria le jeune homme en se redressant subitement et en le foudroyant du regard.

Tyro ne baissa pas les yeux, son visage demeura impassible, et ce fut de la même voix calme, avec le même accent d'insouciance qu'il continua:

– En ce pays, maître, le courage ne ressemble en rien à celui que vous possédez, tout homme est brave le sabre ou le fusil à la main, surtout ici, où, sans compter les hommes, on est constamment contraint de lutter contre toutes espèces d'animaux plus nuisibles et plus féroces les uns que les autres, mais que signifie cela?

– Je ne le comprends pas, répondit le jeune homme.

– Pardonnez-moi, maître, de vous apprendre des choses que vous ignorez; il est un courage qu'il vous faut acquérir, c'est celui qui consiste à paraître céder lorsque la lutte est trop inégale, en se réservant, tout en feignant de fuir, de prendre plus tard sa revanche. Vos ennemis ont sur vous un immense avantage: ils vous connaissent; donc ils agissent contre vous à coup sûr, et vous, vous ne les connaissez point; vous êtes exposé, au premier mouvement que vous ferez, à tomber net dans le piège tendu sous vos pas, et de vous livrer ainsi sans espoir de vengeance.

– Ce que tu me dis là est plein de sens, Tyro; seulement, tu me parles par énigmes. Quels sont ces ennemis que je ne connais pas et qui paraissent si acharnés à ma perte?

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Le Montonéro»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Le Montonéro» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Le Montonéro»

Обсуждение, отзывы о книге «Le Montonéro» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x