Gustave Aimard - Le Montonéro

Здесь есть возможность читать онлайн «Gustave Aimard - Le Montonéro» — ознакомительный отрывок электронной книги совершенно бесплатно, а после прочтения отрывка купить полную версию. В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. ISBN: , Жанр: foreign_antique, foreign_prose, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Le Montonéro: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Le Montonéro»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Le Montonéro — читать онлайн ознакомительный отрывок

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Le Montonéro», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

– Ma sainte mère, dit hypocritement la tourière, un cavalier, se disant envoyé par le gouverneur de la ville, réclame de vous la faveur d'un entretien.

– C'est bien ma sœur. Quand vous aurez reconduit ce señor, vous introduirez ce caballero en ma présence; priez-le de patienter quelques minutes.

Le peintre se leva, salua respectueusement les dames et sortit à la suite de la tourière. Derrière lui la porte de la cellule se referma.

Sans prononcer une parole, la tourière le guida à travers les corridors, que déjà il avait parcourus, jusqu'à la porte du couvent, devant laquelle plusieurs cavaliers enveloppés de longs manteaux étaient arrêtés à la stupéfaction générale des voisins, qui n'en croyaient pas leurs yeux, et s'étaient placés sur le seuil de leurs portes afin de les mieux voir.

Le peintre, grâce à son apparence de vieillard, à sa petite toux sèche et à sa démarche cassée, passa au milieu d'eux sans attirer leur attention, et s'éloigna dans la direction de la rivière.

La tourière fit signe à un des cavaliers qu'elle était prête à le guider auprès de la supérieure. Dans le mouvement que fut obligé de faire ce cavalier pour mettre pied à terre, son manteau se dérangea légèrement.

Juste au même instant, le peintre, arrivé à une certaine distance, se retourna pour jeter un dernier regard sur le couvent.

Il réprima un geste d'effroi en reconnaissant le cavalier dont nous parlons.

– Zéno Cabral! murmura-t-il. Que vient faire cet homme dans le couvent?

IV

L'ENTREVUE

Le peintre français ne s'était pas trompé: c'était bien, en effet, Zéno Cabral, le chef montonero, qu'il avait vu entrer dans le couvent.

La tourière marchait d'un pas pressé, sans détourner la tête devant le jeune homme qui, de son côté, semblait plongé dans de sombres et pénibles réflexions.

Ils allèrent ainsi, pendant assez longtemps, à travers les corridors sans échanger une parole, mais au moment où ils atteignirent l'entrée du premier cloître, le chef s'arrêta et touchant légèrement le bras de sa conductrice:

– Eh bien? lui dit-il à voix basse.

Celle-ci se retourna vivement, jeta un regard scrutateur autour d'elle puis, rassurée sans doute par la solitude au centre de laquelle elle se trouvait, elle répondit sur le même ton bas et étouffé, ce seul mot:

– Rien.

– Comment rien! s'écria don Zéno avec une impatience contenue, vous n'avez donc pas veillé comme je vous l'avais recommandé et ainsi que cela avait été convenu entre nous.

– J'ai veillé, répondit-elle vivement, veillé du soir au matin et du matin au soir.

– Et vous n'avez rien découvert?

– Rien.

– Tant pis, fit le chef froidement, tant pis pour vous, ma sœur, car si vous êtes si peu clairvoyante, ce n'est pas cette fois encore que vous quitterez votre poste de tourière pour un emploi supérieur dans le couvent ou un plus élevé encore dans celui des Bernardines.

La tourière tressaillit; ses petits yeux gris laissèrent échapper une flamme sinistre.

– Je n'ai rien découvert, c'est vrai, dit-elle avec un rire sec et nerveux comme le cri d'une hyène, mais je soupçonne, bientôt je découvrirai; seulement je suis surveillée et l'occasion me manque.

– Ah! Et que découvrirez-vous? demanda-t-il avec un intérêt mal dissimulé.

– Je découvrirai, reprit-elle en appuyant avec affectation sur chaque syllabe, tout ce que vous voulez savoir et plus encore. Mes mesures sont prises maintenant.

– Ah! Ah! fit-il, et quand cela, s'il vous plaît?

– Avant deux jours.

– Vous me le promettez.

– Sur ma part de paradis!

– Je compte sur votre parole.

– Comptez-y; mais vous?

– Moi?

– Oui.

– Je tiendrai les promesses que je vous ai faites.

– Toutes?

– Toutes.

– C'est bien; ne vous inquiétez plus de rien; mais donnant, donnant?

– C'est convenu.

– Maintenant, venez, on vous attend; cette longue station pourrait éveiller les soupçons, plus que jamais il me faut agir avec prudence.

Ils se remirent en marche. Au moment où ils entraient dans le premier cloître, une forme noire se détacha d'un angle obscur dans lequel, jusque-là, elle était demeurée confondue au milieu des ténèbres, et, après avoir fait un geste de menace à la tourière, elle parut s'évanouir comme une apparition fantastique, tant elle s'envola rapidement à travers les corridors.

Arrivée à la porte de la cellule de la supérieure, la tourière frappa doucement deux coups sans recevoir de réponse; elle attendit un instant, puis recommença.

Adelante , répondit-on alors de l'intérieur.

Elle ouvrit et annonça l'étranger.

Priez ce seigneur d'entrer, il est le bienvenu, répondit l'abbesse.

La tourière s'effaça, le général entra, puis, sur un geste de la supérieure, la tourière se retira en refermant la porte derrière elle.

La supérieure était seule assise dans son grand fauteuil abbatial; elle tenait ouvert à la main un livre d'heures qu'elle semblait lire.

A l'entrée du jeune homme, elle inclina légèrement la tête et d'un geste lui indiqua un siège.

– Pardonnez-moi, madame, dit-il en la saluant respectueusement, de venir troubler d'une façon aussi malencontreuse vos pieuses méditations.

– Vous êtes, dites-vous, señor caballero, envoyé vers moi par le gouverneur de la ville; en cette qualité, mon devoir est de vous recevoir à quelque heure qu'il vous plaise de venir, reprit-elle d'un ton de froide politesse. Vous n'avez donc pas d'excuses à me faire, mais seulement à m'expliquer le sujet de cette mission dont le motif m'échappe.

– Je vais avoir l'honneur de m'expliquer, ainsi que vous m'y engagez si gracieusement, madame, répondit-il avec un sourire contraint, en prenant le siège qui lui était désigné.

La conversation avait commencé sur un ton de politesse aigre-doux qui établissait complètement la situation dans laquelle chacun des deux interlocuteurs voulait demeurer vis-à-vis de l'autre, pendant toute la durée de l'entretien.

Il y eut un silence de deux ou trois minutes: le montonero tournait, retournait son chapeau entre ses mains d'un air dépité; l'abbesse, tout en feignant de lire attentivement le livre qu'elle n'avait pas quitté, jetait à la dérobée des regards railleurs sur l'officier.

Ce fut lui qui, comprenant combien son silence pouvait paraître singulier, reprit la parole avec une aisance trop soulignée pour être naturelle.

– Señora, j'ignore quel motif cause le déplaisir que vous semblez éprouver de me voir, veuillez me le faire connaître et agréer, avant tout, mes humbles et respectueuses excuses pour le trouble que vous occasionne, à mon grand regret, ma présence.

– Vous vous méprenez, caballero, répondit-elle, sur le sens que j'attache à mes paroles; je n'éprouve aucun trouble, croyez-le bien, de votre présence; seulement, je suis contrariée d'être contrainte par le bon plaisir des personnes qui nous gouvernent, de recevoir, sans y être préparée à l'avance, la visite d'envoyés fort recommandables sans doute, mais dont la place devrait être partout ailleurs que dans la cellule de la supérieure d'un couvent de femmes.

– Cette observation est parfaitement juste, madame, il n'a pas tenu à moi qu'il n'en fût pas ainsi; malheureusement c'est, quant à présent, une nécessité qu'il vous faut subir.

– Aussi, reprit-elle avec une certaine aigreur, vous voyez que je la subis.

– Vous la subissez, oui, madame, reprit-il d'un ton insinuant, mais en vous plaignant, parce que vous confondez vos amis avec vos ennemis.

– Moi, señor, vous faites erreur sans doute, dit-elle avec componction, vous ne réfléchissez pas à ce que je suis. Quels ennemis ou quels amis puis-je avoir, moi, pauvre femme retirée du monde et vouée au service de Dieu?

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Le Montonéro»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Le Montonéro» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Le Montonéro»

Обсуждение, отзывы о книге «Le Montonéro» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x