Gustave Aimard - Le Montonéro

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C'étaient deux sœurs converses qui apportaient les dulces , les confites et les rafraîchissements demandés par l'abbesse.

Elles disposèrent le tout sur une table, puis elles se retirèrent, après avoir salué respectueusement.

Derrière elles, la portière fut immédiatement baissée.

– Croyez-vous maintenant, chère marquise, dit la supérieure, que j'avais raison de me méfier de la sœur tourière?

– Oh! Oui, madame, mais cette femme vendue à nos ennemis est méchante, je redoute pour vous les conséquences de la leçon un peu rude, mais méritée, que vous lui avez donnée.

Un éclair fulgurant brilla dans l'œil noir de la jeune femme.

– C'est à elle de trembler, madame, dit-elle, maintenant que j'ai en main les preuves de sa trahison; mais ne songeons plus à cela, fit-elle en reprenant sa physionomie riante; le temps nous presse; prenez place à cette table, et vous, señor, goûtez de nos conserves; je doute que dans les couvents de votre pays les religieuses en fassent d'aussi bonnes.

La marquise, remarquant la pose embarrassée et l'air piteux de l'étranger, s'approcha vivement de lui avec un gracieux sourire.

– Il est inutile de feindre davantage, lui dit-elle, c'est moi, señor, qui vous ai écrit; parlez donc sans crainte devant madame, elle est ma meilleure amie et ma seule protectrice.

Le peintre respira avec force.

– Madame, répondit-il, vous m'enlevez un poids immense de dessus la poitrine; je vous avoue humblement que je ne savais plus quelle contenance tenir en me voyant reconnu si à l'improviste. Dieu soit béni, qui permet que cela finisse mieux que je ne l'ai un instant redouté.

– Vous jouez admirablement la comédie, señor, reprit l'abbesse; vos cheveux ne passent pas du tout sous votre perruque; j'ai voulu seulement vous taquiner un peu, voilà tout. Maintenant, buvez, mangez, et ne vous inquiétez de rien.

La collation fut alors attaquée par les quatre personnes entre lesquelles la glace était rompue et qui causaient gaiement entre elles; l'abbesse surtout, jeune et rieuse, était charmée de ce tour d'écolier qu'elle jouait aux autorités révolutionnaires de Tucumán, en essayant de leur enlever deux personnes auxquelles elles semblaient si fort tenir.

– Maintenant, dit-elle lorsque la collation fut terminée, causons sérieusement.

– Causons sérieusement, je ne demande pas mieux, madame, répondit le peintre; à ce propos, je me permettrai de vous rappeler la phrase que vous-même avez prononcée: le temps presse.

– C'est juste, vous êtes sans doute étonné de me voir, moi, supérieure d'une maison, presque d'un couvent, à qui l'on a confié la garde de deux prisonnières d'importance, entrer dans un complot dont le but est de les faire évader.

– En effet, murmura-t-il en s'inclinant, cela me paraît assez singulier.

– J'ai pour cela plusieurs motifs et votre étonnement cessera, lorsque vous saurez que je suis Espagnole et fort peu sympathique à la révolution faite par les habitants de ce pays pour en chasser mes compatriotes, à qui il appartient par toutes les lois divines et humaines.

– Cela me paraît assez logique.

– De plus, dans mon opinion, un couvent n'est pas et ne peut sous aucun prétexte être métamorphosé en prison; ensuite les femmes doivent toujours être placées en dehors de la politique et être laissées libres d'agir à leur fantaisie; pour tout dire enfin, la marquise de Castelmelhor est une ancienne amie de ma famille; j'aime sa fille comme une sœur, et je veux les sauver à tout prix, dût ma vie payer la leur.

Les deux dames se jetèrent dans les bras de l'abbesse, en l'accablant de caresses et de remerciements.

– Bon, bon, reprit-elle, en les écartant doucement, laissez-moi faire, j'ai juré de vous sauver et je vous sauverai, quoiqu'il arrive, chères belles; il ferait beau voir, ajouta-t-elle en souriant, que trois femmes aidées par un Français, ne fussent pas assez fines pour tromper ces hommes jaunes, qui ont fait cette malencontreuse révolution, et qui se croient les aigles d'intelligence et des foudres de guerre.

– Plus je réfléchis à cette entreprise et plus j'en redoute pour vous les conséquences je tremble, car ces hommes sont sans pitié, murmura tristement la marquise.

– Poltronne! fit gaiement la supérieure, n'avons-nous pas ce caballero avec nous?

– Avec vous, mesdames, jusqu'au dernier soupir, s'écria-t-il, emporté malgré lui par l'émotion qu'il éprouvait.

La vérité était que la beauté de doña Eva, jointe au romanesque de la situation, avait complètement subjugué l'artiste; il avait tout oublié et n'éprouvait plus qu'un désir, celui de se sacrifier pour le salut de ces femmes si belles et si malheureuses.

– Je savais bien que je ne pouvais me tromper, s'écria l'abbesse en lui tendant une main, sur laquelle le peintre appliqua respectueusement ses lèvres.

– Oui, mesdames, reprit-il, Dieu m'est témoin que tout ce qu'il est humainement possible de faire pour assurer voire fuite je le tenterai, mais vous ne vous êtes sans doute adressées à moi qu'après avoir combiné un plan; ce plan il est indispensable que vous me le fassiez connaître.

– Mon Dieu, monsieur, répondit la marquise, ce plan est bien simple, tel seulement que des femmes sont capables d'en élaborer un.

– Je suis tout oreilles, madame.

– Nous n'avons aucune accointance dans cette ville, où nous sommes étrangères et où, sans en savoir le motif, il paraît que nous avons beaucoup d'ennemis, sans compter un seul ami.

– Cela est à peu près ma position aussi à moi, dit le jeune homme en hochant la tête.

– A vous, monsieur! fit-elle avec surprise.

– Oui, oui, à moi, madame; mais continuez, je vous en prie.

– Notre bonne supérieure ne peut faire qu'une seule chose pour nous, mais cette chose est immense: c'est de nous ouvrir la porte de ce couvent.

– C'est beaucoup, en effet.

– Malheureusement, de l'autre côté de cette porte, son pouvoir cesse complètement, et elle est contrainte de nous abandonner à nous-mêmes.

– Hélas! Oui, fit la supérieure.

– Hmm! murmura le peintre comme un écho.

– Vous comprenez combien notre position serait critique, errant seules à l'aventure dans une ville qui nous est complètement inconnue.

– Alors, vous avez songé à moi.

– Oui, monsieur, répondit-elle simplement.

– Et vous avez bien fait, madame, répondit le peintre en s'animant; je suis peut-être le seul homme incapable de vous trahir dans toute la ville.

– Merci pour ma mère et pour moi, monsieur, murmura doucement la jeune fille qui, jusqu'à ce moment, avait gardé le silence.

Le peintre eut un éblouissement, les accents si suavement plaintifs de cette voix harmonieuse avaient fait tressaillir son cœur dans sa poitrine.

– Malheureusement, je suis bien faible moi-même pour vous protéger, mesdames, reprit-il; je suis seul, étranger, suspect, plus que suspect même, puisque je suis menacé d'être mis prochainement en jugement.

– Oh! firent-elles en joignant les mains avec douleur, nous sommes perdues alors.

– Mon Dieu! s'écria l'abbesse, nous avons mis tout notre espoir en vous.

– Attendez, reprit-il, tout n'est peut-être pas aussi désespéré que nous le supposons; de mon côté je prépare un plan d'évasion, je ne puis vous offrir qu'une chose.

– Laquelle? s'écrièrent-elles vivement.

– C'est de partager ma fuite.

– Oh! De grand cœur, s'écria la jeune fille en frappant ses mains avec joie l'une contre l'autre.

Puis, honteuse de s'être ainsi laissé aller à un mouvement irréfléchi, elle baissa les yeux et cacha dans le sein de sa mère son charmant visage inondé de larmes.

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