Gustave Aimard - Le Montonéro

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Cependant, peu à peu, Émile, par un effort de volonté extrême, parvint à reconquérir son sang-froid en réfléchissant et en reconnaissant avec une joie intérieure, que ce récit, si complet du reste, avait une lacune, lacune importante pour lui: il s'arrêtait au matin même, Tyro ignorait donc l'aventure du Callejón de las Cruces.

Cependant craignant que cette lacune ne provint que d'un oubli, il résolut de s'en assurer.

– C'est bien, lui dit-il, tout ce que tu me rapportes est exact, mais tu oublies de me parler de mes promenades à travers la ville.

– Oh! Quant à cela, répondit l'Indien avec un sourire, il est inutile de s'en occuper, le maître passe tout son temps à rêver en regardant le ciel et à se promener en gesticulant; on a reconnu au bout de deux jours que ce n'était pas la peine de le suivre.

– Diable! On me suivait donc, je ne savais pas avoir des amis qui me portassent un si grand intérêt.

Un sourire équivoque se dessina sur les lèvres spirituelles de l'Indien, mais il ne répondit pas.

– Tu connais sans doute la personne qui m'espionnait ainsi?

– Je la connais, oui, maître.

– Tu me diras son nom alors?

– Je le dirai, quand il sera temps de le faire, mais ce n'est qu'un instrument; d'ailleurs, si cette personne vous espionnait pour le compte d'un autre, moi, maître, je la surveillais pour le vôtre, et ce qu'elle a pu rapporter n'est que de peu d'importance; moi seul possède vos secrets, ainsi vous pouvez être tranquille.

– Comment tu possèdes mes secrets, s'écria le peintre, jeté de nouveau hors des gonds au moment où il s'y attendait le moins, quels secrets?

– La rose blanche et la lettre du Callejón de las Cruces; mais je vous répète que je suis seul à le savoir.

– C'est déjà trop, murmura le jeune homme.

– Un serviteur dévoué, répondit sérieusement l'Indien qui avait entendu l'aparté du peintre, doit tout connaître, afin, lorsque l'heure sonne où son assistance est nécessaire, d'être en mesure de venir en aide à son maître.

Il arriva alors à l'artiste ce qui arrive à la plupart des hommes en semblable circonstance. Voyant qu'il n'y avait pas moyen de faire autrement, il se décida à accorder sa confiance entière à l'Indien, et il lui avoua tout avec la plus grande franchise, franchise dont le Guaranis n'aurait pas eu à s'applaudir s'il en avait connu les motifs. Bien qu'il ne se l'avouât pas complètement à lui-même le peintre n'agissait que sous la pression de la nécessité et, reconnaissant l'inutilité de cacher la moindre chose à un serviteur si clairvoyant, il préférait se mettre de son plein gré complètement entre ses mains, espérant que cette façon d'agir l'engagerait à ne pas le trahir; il avait eu un instant la pensée de lui brûler la cervelle, mais, réfléchissant combien ce moyen était scabreux, surtout dans sa position, il préféra essayer de la douceur et d'une franchise feinte.

Heureusement pour lui, le peintre avait affaire à un homme honnête et réellement dévoué; ce qui, vis-à-vis de tout autre l'aurait probablement perdu, fut ce qui le sauva.

Tyro avait longtemps mené la vie des gauchos, chassé dans la pampa et exploré le désert dans toutes les directions; il connaissait à fond toutes les ruses indiennes: rien ne lui était plus facile que de servir de guide à son maître pour le conduire soit au Haut-Pérou, soit à Buenos Aires, soit au Chili, soit même au Brésil.

Lorsque la confiance fut bien établie entre les deux hommes, ce que le Français avait fait d'abord avec une feinte franchise, il ne tarda pas à s'y laisser aller avec toute la naïve droiture de son caractère, heureux de rencontrer dans ce pays, où tout le monde lui était hostile, un homme qui lui témoignât de la sympathie, dût cette sympathie être plus apparente que réelle. Il fut le premier à demander sérieusement conseil à son serviteur.

– Voici, ce qu'il faut faire, dit celui-ci: dans cette maison, tout m'est suspect; elle est remplie d'espions; feignez de vous mettre en colère contre moi et de me renvoyer. Demain, à l'heure de votre promenade habituelle, je me trouverai sur votre passage, et nous conviendrons de tout. Notre conversation a duré trop longtemps déjà, maître; les soupçons sont éveillés; je vais descendre comme si j'avais été rudoyé par vous. Suivez-moi jusqu'à l'entrée de l'appartement en parlant haut et en me disant des injures; puis, au bout d'un instant, vous descendrez et vous me congédierez devant tout le monde. Surtout, maître, ajouta-t-il en appuyant avec intention sur ces dernières paroles, soyez muet jusqu'à demain avec les habitants de cette maison; qu'ils ne soupçonnent pas notre entente, sinon, croyez-moi, vous êtes perdu.

Sur ces derniers mots, l'Indien se retira en appuyant le doigt sur sa bouche.

Tout se passa ainsi que cela avait été convenu entre le maître et le serviteur.

Tyro fut immédiatement chassé de la maison, dont il sortit en grommelant, et Émile remonta dans son appartement, laissant tous les peones stupéfaits et confondus d'une scène à laquelle ils ne s'attendaient nullement de la part d'un homme qu'ils étaient accoutumés à voir ordinairement si doux et si tolérant.

Le lendemain, à la même heure que chaque jour, le peintre sortit pour sa promenade habituelle, en ayant soin, tout en feignant la plus complète indifférence de se retourner de temps en temps pour s'assurer qu'il n'était pas suivi. Mais cette précaution était inutile, nul ne songeait à surveiller sa promenade, tant on la savait inoffensive.

Arrivé sur le bord de la rivière, à quelques centaines de pas de la ville, un homme, embusqué derrière un rocher, se présenta subitement à lui.

Le jeune homme étouffa un cri de surprise; il avait reconnu Tyro, le serviteur guaranis, congédié par lui la veille, suivant leur mutuelle convention.

III

LES RECLUSES

A peu près à l'instant, où la demi-heure après dix heures du matin sonnait à l'horloge du Cabildo de San Miguel de Tucumán, un homme frappait à la porte de la mystérieuse maison du Callejón de las Cruces.

Cet individu, vêtu à peu près comme les riches artisans de la ville, était un homme d'une taille moyenne, courbé légèrement par l'âge; quelques rares cheveux gris s'échappaient sous les ailes de son chapeau de paille; il portait de larges lunettes bleues à tiges de fer, et s'appuyait sur une canne; du reste, son apparence était fort respectable, le pantalon de drap olive très propre et le poncho de fabrique chilienne qui recouvrait ses vêtements supérieurs ne laissaient rien à désirer.

Au bout de quelques minutes, un judas, glissa dans une rainure, et une tête de vieille femme apparut derrière.

– Qui êtes-vous? Et que demandez-vous ici, señor? dit une voix.

– Señora, répondit le vieillard en toussant légèrement, excusez ma hardiesse, j'ai entendu dire que l'on avait dans cette maison besoin d'un professeur de musique; si je me suis trompé, il ne me reste qu'à me retirer en vous priant encore une fois d'agréer mes excuses.

Pendant que le vieillard disait ces quelques paroles du ton le plus naturel et le plus dégagé en apparence, la femme placée derrière le judas l'examinait avec la plus sérieuse attention.

– Attendez, répondit-elle au bout d'un instant.

Le judas se referma.

– Hum! murmura à voix basse le professeur; la place est bien gardée.

Un bruit de verrous qu'on tire et de chaînes qu'on détache se fit entendre, et la porte s'entr'ouvrit tout juste assez pour livrer passage à une personne.

– Entrez, dit alors d'un ton rogue la femme qui s'était d'abord montrée au judas et qui paraissait être la portière ou la tourière de cette espèce de couvent.

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