Gustave Aimard - Le Montonéro
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- Название:Le Montonéro
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- ISBN:http://www.gutenberg.org/ebooks/51144
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Dans le mouvement qu'il fit en se fouillant, il sentit, dans la poche de côté de son gilet, un objet qu'il ne se rappelait pas y avoir mis, il le regarda.
– Pardieu! fit-il en se frappant le front, j'avais complètement oublié ma mystérieuse inconnue; ce que c'est que le chagrin, pourtant! Si cela dure seulement huit jours, je suis convaincu que je perdrai totalement la tête. Voyons quel est l'objet qu'elle a si adroitement laissé tomber sur mon chapeau.
Tout en parlant ainsi, le peintre avait retiré de sa poche la petite boule de papier et la considérait attentivement.
– C'est extraordinaire, continuait-il l'influence que les femmes prennent peut-être à notre insu sur notre organisation, à nous autres hommes, et combien la chose la plus futile qui nous vient de la plus inconnue d'entre elles, a tout de suite le privilège de nous intéresser.
Il demeura plusieurs instants à tourner et à retourner le papier dans sa main sans parvenir à se résoudre à briser la soie qui, seule, l'empêchait de satisfaire sa curiosité, tout en continuant in petto ses commentaires sur le contenu probable de cette missive.
Enfin, par un effort subit de volonté, il mit un terme à son hésitation et rompit avec ses dents le mince fil de soie; puis il déroula le papier avec précaution. Ce papier qui, ainsi que l'avait conjecturé le jeune homme, servait d'enveloppe, en contenait un autre plié avec soin et couvert sur toutes ses faces d'une écriture fine et serrée.
Malgré lui, le jeune homme éprouva un tressaillement nerveux en dépliant ce papier qui servait lui-même d'enveloppe à une bague.
Cette bague n'était qu'un simple anneau d'or dans lequel était enchâssé un rubis balai d'un grand prix.
– Qu'est-ce que ceci signifie? murmura le jeune homme en admirant la bague et l'essayant machinalement à tous ses doigts.
Mais bien que l'artiste eût la main fort belle, particularité dont, entre parenthèse, il était très fier, cependant cette bague était si mignonne que ce fut seulement au petit doigt qu'il parvint à la faire entrer, et encore avec une certaine difficulté.
– Cette personne s'est évidemment trompée, reprit le peintre; je ne puis garder cette bague, je la lui rendrai coûte que coûte; mais, pour cela, il faut que je connaisse cette personne, et je n'ai d'autre moyen, pour obtenir ce résultat, que de lire sa lettre; lisons-la donc.
L'artiste était en ce moment dans cette situation singulière d'un homme qui se voit glisser sur une pente rapide, au pied de laquelle est un précipice, et qui, ne se sentant pas la force de résister avec succès à l'impulsion qui le pousse, cherche à se prouver à lui-même qu'il a raison de s'abandonner au courant qui l'entraîne.
Mais, avant d'ouvrir ce papier, qu'il tenait en apparence d'une main si nonchalante et sur lequel il ne laissait errer que des regards dédaigneux, tant, bien qu'on en dise, l'homme, cet être fait censé à l'image de Dieu, demeure toujours comédien, même en face de lui-même, lorsque nul ne le peut voir, parce que, même alors, il essaye de donner le change à son amour-propre, l'artiste alla faire jouer le pêne de la serrure, afin de s'assurer que la porte était bien fermée et que nul ne le pourrait surprendre; puis il revint avec une lenteur calculée, s'asseoir sur la butaca et déplia le papier.
C'était bien une lettre, écrite d'une écriture fine, serrée, mais nerveuse et tourmentée, qui faisait tout de suite deviner une main de femme.
Le jeune homme lut d'abord des yeux assez rapidement et en feignant de n'apporter qu'un médiocre intérêt à cette lecture; mais bientôt, malgré lui, il se sentit dominé par ce qu'il apprenait; au fur et à mesure qu'il avançait dans sa lecture, il sentait croître son intérêt, et lorsqu'il fut enfin arrivé au dernier mot, il demeura les yeux fixés sur le léger papier qui tremblait froissé par ses doigts convulsifs, et un laps de temps assez long s'écoula avant qu'il réussît à vaincre l'émotion étrange que lui avait fait éprouver cette singulière lecture.
Voici ce que contenait cette lettre, dont l'original est longtemps demeuré entre nos mains et que nous traduisons textuellement et sans commentaires.
«Avant tout laissez-moi, señor, réclamer de votre courtoisie une promesse formelle, promesse à laquelle vous ne manquerez pas, 'en suis convaincue, si, ainsi que j'en ai le pressentiment, vous êtes un véritable caballero; j'exige que vous lisiez cette lettre sans l'interrompre, d'un bout à l'autre, avant de porter un jugement quel qu'il soit sur celle qui vous l'écrit.
»Vous avez juré, n'est-ce pas? C'est bien; je vous remercie de cette preuve de confiance et je commence sans plus de préambules.
»Vous êtes, señor, si, ainsi que je le suppose, je ne me suis pas trompée dans mes observations, Français d'Europe, c'est-à-dire fils d'un pays où la galanterie et le dévouement aux dames passent avant toute chose et sont tellement de tradition, que ces deux qualités forment, pour ainsi dire, le côté le plus saillant du caractère des hommes.
»Moi aussi je suis, non pas Française, mais née en Europe, c'est-à-dire, bien qu'inconnue de vous, votre amie, presque votre sœur sur cette terre lointaine, comme telle 'ai droit à votre protection et je viens hardiment la réclamer de votre prud'homie.
»Comme je ne veux pas que vous me preniez tout d'abord pour une aventurière, surtout après la façon un peu en dehors des convenances sociales dont j'entre en relations avec vous, je dois vous apprendre en deux mots, non pas mon histoire, ce serait vous faire perdre, sans raisons plausibles, un temps précieux; mais vous dire qui je suis et par quels motifs je suis contrainte de mettre pour un instant de côté, vis-à-vis de vous, cette timidité pudique qui n'abandonne jamais les femmes dignes de ce nom; puis, je vous ferai savoir quel est le service que je réclame de vous.
»Mon mari, le marquis de Castelmelhor, commande une division de l'armée brésilienne, qui, dit-on, est depuis quelques jours entrée sur le territoire buenos-airien.
»Venant du haut Pérou avec ma fille et quelques serviteurs, dans l'intention de rejoindre mon mari au Brésil, car j'ignorais les événements qui se sont accomplis depuis peu, j'ai été surprise, enlevée et déclarée prisonnière de guerre par une montonera buenos-airienne; et emprisonnée, avec ma fille, dans la maison devant laquelle vous passez en vous promenant deux fois par jour.
»S'il ne s'agissait pour moi que d'une détention plus ou moins longue, me confiant ans toute la puissante bonté de Dieu, je me résignerais à la subir sans me plaindre.
»Malheureusement, un sort terrible me menace, un danger affreux est suspendu, non seulement sur ma tête, mais sur celle de ma fille, mon innocente et pure Eva.
»Un ennemi implacable a juré notre perte, il nous a hautement accusées d'espionnage; et, dans quelques jours, demain peut-être, car cet homme jouit d'un immense crédit sur les membres du gouvernement de ce pays, nous comparaîtrons devant un tribunal réuni pour nous juger et dont le verdict ne peut être douteux: la mort des traîtres, le déshonneur! La marquise de Castelmelhor ne saurait se résoudre à une pareille infamie.
»Dieu, qui jamais n'abandonne les innocents qui se confient à lui dans leur détresse, m'a inspiré de m'adresser à vous; señor, car vous seul pouvez me sauver.
»Le voudrez-vous? Je le crois. Étranger à ce pays, ne partageant ni les préjugés ni les idées étroites, ni la haine de ses habitants contre les Européens, vous devez faire cause commune avec nous et essayer de nous sauver, serait-ce même au péril de votre vie.
»J'ai longtemps hésité avant de vous écrire cette lettre. Bien que vos manières fussent celles d'un homme comme il faut, que l'expression loyale de votre physionomie et votre jeunesse même me prévinssent en votre faveur, je redoutais de me confier à vous; mais lorsque j'ai su que vous étiez Français, mes craintes se sont évanouies pour faire place à la plus entière confiance.
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