Gustave Aimard - Le Montonéro

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Tout à coup il ressentit un choc assez fort sur son chapeau.

Il releva vivement la tête.

Si brusque qu'eût été son mouvement, il ne vit rien, seulement il entendit un bruit léger comme celui d'une fenêtre fermée avec précaution.

Assez désappointé de cette seconde et malheureuse tentative pour apercevoir la personne qui s'occupait ainsi de lui, il demeura un instant immobile; mais, reconnaissant bientôt le ridicule de sa position ainsi au milieu d'une rue, aux yeux de gens qui peut-être l'épiaient derrière une jalousie, il reprit son sang-froid et, se redressant d'un air indifférent, il chercha sur le sol autour de lui où avait roulé l'objet qui lavait frappé si à l'improviste.

Il l'aperçut bientôt à deux ou trois pas de lui.

Cette fois, ce n'était pas une fleur. Cet objet, quel qu'il fût, car de prime abord il ne le reconnut pas, était enveloppé dans du papier et attaché soigneusement au moyen d'un fil de soie pourpre qui faisait plusieurs fois le tour du papier.

– Oh! Oh! pensa le peintre en ramassant la petite boule de papier et la cachant précipitamment dans la poche du gilet qu'il portait sous son poncho, cela se complique; est-ce que déjà nous en serions à nous écrire? Diable! C'est aller vite en besogne.

Il se mit à marcher rapidement pour regagner sa demeure, mais réfléchissant bientôt que cette allure insolite étonnerait les gens accoutumés à le voir aller en flânant et regardant en l'air, il ralentit le pas et reprit son train habituel.

Seulement, sa main allait sans cesse palper dans sa poche l'objet qu'il y avait si précieusement déposé.

– Dieu me pardonne, murmura-t-il au bout d'un instant, je crois que c'est une bague. Oh! Oh! Ce serait charmant cela; ma foi j'en reviens à mon idée, j'achèterai une guitare et un manteau couleur de muraille, et en filant le parfait amour avec ma belle inconnue, car elle est belle, c'est évident, j'oublierai les tourments de l'exil. Mais, fit-il tout à coup en s'arrêtant net au milieu de la place et en levant les bras au ciel d'un air désespéré, si elle était laide, les femmes laides ont souvent de ces idées biscornues qui leur poussent, sans qu'on sache pourquoi, dans la cervelle. Hou! Hou! Ce serait affreux! Allons, bon, voilà que je fais des mots maintenant; je veux que le diable m'emporte si je ne deviens pas stupide; elle ne peut pas être laide, d'abord par la raison bien simple que toutes les Espagnoles sont jolies.

Et rassuré par ce raisonnement dont la conclusion était d'un pittoresque assez risqué, le jeune homme se remit en route.

Ainsi que le lecteur a été à même de s'en apercevoir, Émile Gagnepain aimait les apartés, parfois même il en abusait, mais la faute n'en était pas à lui: jeté par le hasard sur une terre étrangère, ne parlant que difficilement la langue des gens avec lesquels il se trouvait, n'ayant près de lui aucun ami à qui confier ses joies et ses peines, il était en quelque sorte contraint de se servir à lui-même de confident, tant il est vrai que l'homme est un animal éminemment sociable, et que la vie en commun lui est indispensable par le besoin incessant qu'il éprouve, dans chaque circonstance de la vie, de dégonfler son cœur et de partager avec un être de son espèce les sentiments doux ou pénibles qu'il ressent.

Tout en réfléchissant, le jeune homme arriva à la maison qu'il habitait en commun avec M. Dubois.

Un péon semblait guetter son arrivée. Dès qu'il aperçut le peintre, il s'approcha rapidement de lui:

– Pardon, seigneurie, le seigneur duc vous a demandé plusieurs fois aujourd'hui. Il a donné l'ordre que, aussitôt votre arrivée, on vous priât de passer dans son appartement.

– C'est bien, répondit-il, je m'y rends à l'instant.

En effet, au lieu de tourner à droite pour entrer dans le corps de logis qu'il habitait, il se dirigea vers le grand escalier situé au fond de la cour et qui conduisait à l'appartement de M. Dubois.

– N'est-il pas étrange, murmura-t-il tout en montant l'escalier, que ce diable d'homme, dont je n'entends jamais parler, ait juste besoin de moi à l'instant où je désire tant être seul?

M. Dubois l'attendait dans un vaste salon assez richement meublé, dans lequel il se promenait de long en large, la tête basse et les bras croisés derrière le dos, comme un homme préoccupé de sérieuses réflexions.

Aussitôt qu'il aperçut le jeune homme, il s'avança rapidement vers lui:

– Eh! Arrivez donc! s'écria-t-il; voilà près de deux heures que je vous attends. Que devenez-vous?

– Moi? Ma foi! Je me promène. Que voulez-vous que je fasse? La vie est si courte.

– Toujours le même, reprit en riant le duc.

– Je me garderai bien de changer; je suis trop heureux ainsi.

– Asseyez-vous, nous avons à causer sérieusement.

– Diable! fit le jeune homme en se laissant tomber sur une butaca .

– Pourquoi cette exclamation?

– Parce que votre exorde me semble de mauvais augure.

– Allons donc! Vous si brave!

– C'est possible; mais, vous le savez, j'ai une peur effroyable de la politique, et c'est probablement de politique que vous me voulez parler.

– Vous avez deviné du premier coup.

– Là, j'en étais sûr, fit-il d'un air désespéré.

– Voici ce dont il s'agit.

– Pardon, est-ce que vous ne pourriez pas remettre ce grave entretien à plus tard?

– Pourquoi cela?

– Dame, parce ce serait autant de gagné pour moi.

– Impossible, reprit en riant M. Dubois; il faut en prendre votre parti.

– Enfin, puisqu'il le faut, dit-il avec, un soupir, de quoi s'agit-il?

– Voici le fait en deux mots. Vous savez que la situation se tend de plus en plus, et que les Espagnols, que l'on espérait avoir vaincus, ont repris une vigoureuse offensive et remporté déjà d'importants succès depuis quelque temps.

– Moi, je ne sais rien du tout, je vous le certifie.

– Mais à quoi passez-vous donc votre temps, alors?

– Je vous l'ai dit, je me promène; j'admire les Œiuvres de Dieu que, entre nous, je trouve fort supérieures à celles des hommes, et je suis heureux.

– Vous êtes philosophe?

– Je ne sais pas.

– Bref, voici ce dont il est question: le gouvernement, effrayé, avec raison, des progrès des Espagnols, veut y mettre un terme en réunissant contre eux toutes les forces dont il peut disposer.

– C'est très sensément raisonné; mais que puis-je faire dans tout cela, moi?

– Vous allez voir.

– Je ne demande pas mieux.

– Le gouvernement veut donc concentrer toutes ses forces pour frapper un grand coup; des émissaires ont déjà été expédiés dans toutes les directions afin de prévenir les généraux, mais pendant qu'on attaquera l'ennemi en face, il est important, afin d'assurer sa défaite, de le placer entre deux feux.

– C'est raisonner stratégie comme Napoléon.

– Or, un seul général est en mesure d'opérer sur les derrières de l'ennemi et lui couper la retraite; ce général est San Martín, qui se trouve actuellement au Chili à la tête d'une armée de dix mille hommes. Malheureusement il est excessivement difficile de traverser les lignes espagnoles; j'ai suggéré au conseil un moyen infaillible.

– Vous êtes rempli d'imagination.

– Ce moyen consiste à vous expédier à San Martín; vous êtes étranger, on ne se défiera pas de vous, vous passerez en sûreté et vous remettrez au général les ordres dont vous serez porteur.

– Ou je serai arrêté et pendu?

– Oh! Ce n'est pas probable.

– Mais c'est possible: eh bien! Mon cher monsieur, votre projet est charmant.

– N'est-ce pas?

– Oui, mais toute réflexion faite, il ne me sourit pas du tout, et je refuse net. Diable! Je ne me soucie pas d'être pendu comme espion, pour une cause qui m'est étrangère, et dont je ne sais pas le premier mot.

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