Gustave Aimard - Le Montonéro

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– Ah! Et si je vous avais fait cette promesse?

– Alors, madame, je vous aurais, moi, en retour, fait décharger de l'accusation qui pèse sur vous, et je vous aurais immédiatement fait obtenir votre liberté.

– Liberté d'être prisonnière dans une ville au lieu de l'être dans un couvent, dit-elle avec ironie; vous êtes généreux, señor.

– Mais vous n'auriez pas comparu devant un conseil de guerre.

– C'est vrai; j'oubliais que vous et les vôtres vous faites la guerre aux femmes, aux femmes surtout: vous êtes si braves, seigneurs révolutionnaires!

Le jeune homme demeura froid devant cette sanglante injure; il s'inclina respectueusement.

– J'attends votre réponse, madame, dit-il.

– Quelle réponse? reprit-elle avec dédain.

– Celle qu'il vous plaira de faire à la proposition que j'ai eu l'honneur de vous adresser.

La marquise demeura un instant silencieuse, puis, relevant la tête et faisant un pas en avant:

– Caballero, reprit-elle d'une voix fière, accepter la proposition que vous me faites, serait admettre la possibilité de la véracité de l'accusation odieuse que vous osez porter contre mon mari; or, cette possibilité je ne l'admets pas; l'honneur de mon mari est le mien, il est de mon devoir de le défendre.

– Je m'attendais à cette réponse, madame, bien qu'elle m'afflige plus que vous ne le pouvez supposer. Vous avez bien réfléchi, sans doute, à toutes les conséquences de ce refus?

– A toutes, oui, señor.

– Elles peuvent être terribles.

– Je le sais et je les subirai.

– Vous n'êtes pas seule, madame, vous avez une fille.

– Monsieur, répondit-elle avec un accent de suprême hauteur, ma fille sait trop bien ce qu'elle doit à l'honneur de sa maison pour hésiter à lui faire, s'il le faut, le sacrifice de sa vie.

– Oh! Madame.

– N'essayez pas de m'effrayer, señor, vous ne sauriez y réussir! Ma détermination est prise, je n'en changerai pas, quand même je verrais l'échafaud dressé devant moi; les hommes se trompent, s'ils croient seuls posséder le privilège du courage; il est bon que, de temps en temps, une femme leur montre qu'elles aussi savent mourir pour leurs convictions. Trêve donc, je vous prie, à de plus longues prières, señor, elles seraient inutiles.

Le montonero s'inclina silencieusement, fit quelques pas vers la porte, s'arrêta, se retourna à demi comme s'il voulait parler, mais, se ravisant, il salua une dernière fois et sortit.

La marquise demeura un instant immobile, puis se tournant vers l'abbesse et lui tendant les bras:

– Et maintenant, mon amie, lui dit-elle avec des larmes dans la voix, croyez-vous encore que le marquis de Castelmelhor soit coupable des crimes affreux dont cet homme l'accuse.

– Oh! Non, non, mon amie! s'écria la supérieure en se laissant aller, en fondant en larmes, dans les bras qui s'ouvraient pour la recevoir.

V

LES PRÉPARATIFS DE TYRO

La rencontre faite par le peintre à sa sortie du couvent, l'avait frappé d'un triste pressentiment au sujet de ses protégées.

Sans se rendre bien clairement compte des sentiments qu'il éprouvait pour elles, cependant, malheureux lui-même, il se sentait malgré lui entraîné à aider et à secourir de tout son pouvoir des femmes qui, sans le connaître, étaient venues si franchement réclamer sa protection.

Son amour propre, comme homme d'abord, et ensuite comme Français, était flatté du rôle qu'il se trouvait ainsi appelé à jouer à l'improviste dans cette sombre et mystérieuse affaire dont, malgré les confidences de la marquise, il se doutait bien qu'on ne lui avait pas révélé le dernier mot.

Mais que lui importait cela?

Placé par le hasard ou pour mieux dire par la mauvaise fortune, acharnée après lui, dans une situation presque désespérée, les risques qu'il aurait à courir en secourant les deux dames, n'aggraveraient pas beaucoup cette situation, au lieu que s'il parvenait à les faire échapper au sort dont elles étaient menacées, tout en se sauvant lui-même, il jouerait à ses persécuteurs un tour de bonne guerre en se montrant plus fin qu'eux, et se vengerait une fois pour toutes des continuelles appréhensions qu'il lui avaient causées depuis son arrivée à San Miguel.

Ces réflexions, en remettant le calme dans l'esprit du jeune homme, lui rendirent toute son insouciante gaieté, et ce fut d'un pas leste et délibéré qu'il rejoignit Tyro à l'endroit où celui-ci lui avait assigné un rendez-vous permanent.

Le lieu était des mieux choisis; c'était une grotte naturelle peu profonde, située à deux portées de fusil au plus de la ville, si bien cachée, aux regards indiscrets par des chaos de rochers et des buissons épais de plantes parasites, que, à moins de connaître la position exacte de cette grotte, il était impossible de la découvrir; d'autant plus que son entrée s'ouvrait sur la rivière, et que, pour y parvenir, il fallait se mettre dans l'eau jusqu'au genou.

Tyro, à demi couché sur un amas de feuilles sèches recouvertes de deux ou trois pellones 2 2 Peaux de moutons teintes et préparées. et de ponchos araucaniens, fumait nonchalamment une cigarette de paille de maïs en attendant son maître.

Celui-ci, après s'être assuré que personne ne le guettait, ôta ses chaussures, retroussa ses pantalons, se mit à l'eau et entra dans la grotte, non toutefois sans avoir sifflé à deux reprises différentes, afin de prévenir l'Indien de son arrivée.

– Ouf! dit-il en pénétrant dans la grotte, singulière façon de rentrer chez soi. Me voici de retour, Tyro.

– Je le vois, maître, répondit gravement l'Indien sans changer de position.

– Maintenant, reprit le jeune homme, laisse-moi reprendre mes habits; puis nous causerons: j'ai beaucoup de choses à t'apprendre.

– Et moi aussi, maître.

– Ah! fit-il en le regardant.

– Oui; mais changez d'abord de costume.

– C'est juste, reprit le jeune homme.

Il se mit aussitôt en devoir de quitter son déguisement, et bientôt il eut recouvré sa physionomie ordinaire.

– Là, voilà qui est fait! dit-il en s'asseyant auprès de l'Indien et en allumant une cigarette. Je t'avoue que ce diable de costume me pèse horriblement et que je serai heureux lorsqu'il me sera permis de m'en débarrasser une bonne fois.

– Ce sera bientôt, je l'espère, maître.

– Et moi aussi, mon ami. Dieu veuille que nous ne nous trompions pas! Maintenant, qu'as-tu à m'apprendre? Parle, je t'écoute.

– Mais, vous-même, ne m'aviez-vous pas annoncé des nouvelles?

– C'est vrai; mais je suis pressé de savoir ce que tu as à me dire. Je crois que c'est plus important que ce que je t'apprendrai. Ainsi, parle le premier; ma confidence arrivera toujours assez tôt.

– Comme il vous plaira, maître, répondit l'Indien en se redressant et en jetant sa cigarette, qui commençait à lui brûler les doigts; puis, tournant à demi la tête vers le jeune homme et le regardant bien en face, êtes-vous brave? lui demanda-t-il.

Cette question, faite ainsi à l'improviste, causa une si profonde surprise au peintre, qu'il hésita un instant.

– Dame! répondit-il enfin, je le crois; puis, se remettant peu à peu, il ajouta avec un léger sourire: d'ailleurs, mon bon Tyro, la bravoure est en France une vertu tellement commune, qu'il n'y a aucune fatuité de ma part à assurer que je la possède.

– Bon! murmura l'Indien qui suivait son idée, vous êtes brave, maître, moi aussi, je le crois, je vous ai vu en plusieurs circonstances vous tirer honorablement d'affaire.

– Allons, pourquoi m'adresser cette question? fit le peintre avec une teinte de mécontentement.

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