Pierre-Marie-Joseph Bonnefoux - Vie de Christophe Colomb

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Mais l'art nautique était alors dans un état de véritable enfance; les marins n'avaient pas encore osé perdre de vue les côtes de l'Océan; ils ne parlaient qu'avec effroi de son étendue incommensurable, de l'agitation de ses flots, ou, à en juger par les courants des marées aussi bien que des eaux qui avoisinent Gibraltar, du danger qu'il y aurait à aller s'exposer à ces mêmes courants qu'on supposait encore plus violents en s'avançant de plus en plus dans l'Atlantique. On croyait, même que notre planète, dans le voisinage de l'équateur, était barrée par une zone brûlante qu'une chaleur excessive empêchait de franchir; enfin, il existait généralement dans les esprits, une sorte de croyance superstitieuse que quiconque aurait osé s'aventurer au delà du cap Bojador n'en pourrait pas revenir.

Henri se mit résolûment au-dessus de ces craintes, de ces terreurs ou de ces scrupules, qu'il combattit avec les armes de la raison, de la logique et de la science; il fonda un collége naval à Sagres où il plaça les plus éminents professeurs de l'art de la navigation. Les cartes marines y furent retouchées, améliorées sous ses yeux à l'aide des documents les plus authentiques qu'on put se procurer dans tous les pays; la boussole, assez récemment inventée par Flavio Gioja d'Amalfi, fut perfectionnée; des livres spéciaux pour la navigation furent publiés; les méthodes, les calculs nautiques furent simplifiés; tout enfin ce qui concernait la marine y fut étudié: aussi jaillit-il de cette retraite un esprit d'entreprise qui s'empara de la nation tout entière et qui la stimula vers les expéditions les plus hardies. Par l'effet de cette chaleureuse excitation, Bojador, cet effroi des marins, fut doublé; les tropiques, où commençait la prétendue ceinture de feu tant redoutée, furent pénétrés; le cap Vert avait été découvert; on était allé jusqu'aux îles Açores; et Jean Santarem, accompagné de Pierre Escovar, découvrit les côtes de la Guinée en 1471.

Pour encourager encore plus les chefs de ces expéditions téméraires, le roi Jean fit habilement jouer les ressorts de la politique. Rien ne pouvait calmer davantage les terreurs populaires que la sanction de l'Église donnée à des voyages qui se trouvaient en complète opposition avec les opinions dominantes; or, le pape lui-même donna cette sanction, en dotant, de son autorité spirituelle, la couronne de Portugal du droit de souveraineté sur tous les pays que ses sujets découvriraient jusqu'à l'Inde inclusivement.

La publication de la bulle papale exerça une influence magique sur les masses, qui, dès lors, partagèrent entièrement les idées de Henri, et ne songèrent plus qu'aux moyens de contourner l'Afrique et d'arriver dans l'Inde par la voie de la mer. Mais hélas! le jeune prince mourut en 1473; il ne fut pas témoin de l'accomplissement du projet favori dont il avait si intelligemment préparé l'exécution; toutefois, il avait assez vécu pour être assuré que ses idées d'extension et de prospérité maritimes ne seraient pas frappées de stérilité. Il fut regretté comme doit l'être un homme aux pensées élevées et dont la devise, «Faire le bien,» avait été le mobile de toutes les actions.

Cependant, la renommée des découvertes des Portugais fixait l'attention de l'Europe. Colomb était arrivé à Lisbonne en 1470, et c'était l'époque où les savants, les curieux, les hommes entreprenants y accouraient de toutes parts; il avait alors trente-cinq ans; il était donc dans la force de l'âge; ses qualités morales avaient acquis leur entier développement; et ce n'est pas sans dessein que nous nous sommes étendu sur les circonstances diverses de sa carrière maritime, afin de montrer qu'aucun marin de l'époque ne pouvait le surpasser dans l'art de la navigation.

Quant à son physique, quant au caractère de ses traits, peut-être est-ce une puérilité de s'arrêter à ces détails quand il s'agit d'un homme aussi supérieur que Colomb; nous en donnerons cependant une description que nous croyons fidèle, car elle a été faite par son fils Fernand.

«Christophe Colomb avait le front large, le visage long, le nez aquilin; il avait les yeux clairs; son teint était blanc et embelli de vives couleurs; ses cheveux avaient été blonds pendant sa jeunesse; sa taille était au-dessus de la moyenne; son regard était animé, et l'expression de sa physionomie était grave et noble.»

Il existe un grand nombre de portraits de Colomb; on doit à M. Jomard une appréciation critique des plus remarquables d'entre eux: il donne la préférence à celui qui, depuis quelque temps, est entré dans la galerie de Vicence et où l'on reconnaît la touche du Titien ou au moins d'un des meilleurs peintres de son école. Celui qui écrit ces lignes en possède un également, qu'il conserve avec un respect religieux, car il lui offre deux grandes garanties de ressemblance: la première est une identité parfaite avec la description de Fernand; la seconde consiste dans les lignes en langue espagnole qui sont placées au-dessous, et dont voici la traduction littérale:

«Christophe Colomb, grand-amiral de l'Océan, vice-roi et gouverneur général des Indes occidentales qu'il découvrit. – Copié d'après un portrait original conservé dans sa famille. – Ladite copie donnée à M. le baron de Bonnefoux, préfet maritime, par le vice-amiral Gravina.»

On sait que Gravina commandait en second l'armée navale espagnole aux ordres de l'amiral Mazzaredo, que l'amiral Bruix amena à Brest en 1799; et qu'il commandait en chef les forces navales de sa nation réunies aux nôtres à Trafalgar où il fut tué en combattant vaillamment. Gravina était, en outre, chambellan de Sa Majesté Catholique.

Colomb avait beaucoup d'éloquence naturelle alliée à une vive clarté dans la discussion; quoique ayant mené une vie fort aventureuse et ayant longtemps fréquenté des hommes aux mœurs très-libres, les siennes étaient irréprochables, et nul ne savait mieux que lui se respecter et se faire respecter; aussi le voyait-on affable, affectueux et d'une douceur extrême envers les personnes qui l'approchaient; il était même parvenu à corriger une tendance naturelle à l'irritabilité en s'habituant à un maintien digne et grave, en ne se permettant aucun écart de langage et en vivant avec simplicité. Enfin, pendant sa vie entière, il fit preuve d'une piété sincère, qui, par la suite, lorsqu'il déroula ses théories devant des théologiens qui les trouvaient en contradiction ouverte avec ce qu'ils croyaient être des vérités incontestables, ne permit jamais qu'on pût le soupçonner d'attaquer volontairement la religion, et lui servit plus, peut-être, qu'aucune de ses autres qualités à faire adopter ses plans. Tout concourait donc à en faire un homme hors ligne et propre à exécuter le projet inouï qu'il conçut depuis, celui de découvrir les limites de l'Atlantique ; car ce n'est pas assez d'avoir un mérite éminent, si l'on ne possède en même temps les qualités qui peuvent mettre ce mérite en évidence et lui faire porter ses fruits.

À Lisbonne, Colomb se maria avec une des deux filles d'un Italien nommé Palestrello, mort après avoir été l'un des marins les plus distingués du temps du prince Henri; il avait été le colonisateur et l'un des gouverneurs de l'île de Porto-Santo, qui, avec Madère, avait été découverte en 1418 et 1419, par Tristan Vaz et par Zarco. Toutefois, et malgré cette position avantageuse, il n'avait laissé qu'une modique fortune. L'autre fille de Palestrello avait épousé Correo, autre marin qui avait également été gouverneur de Porto-Santo. Après son mariage, Colomb fit plusieurs voyages en Guinée; il alla même à Porto-Santo pour des intérêts de famille. Ce fut pendant le séjour qu'il fit en cette île que naquit Diego, son fils ainé. Dans l'intervalle de ses campagnes, Colomb dressait des cartes marines dont la vente lui servait à soulager l'existence de son vieux père à qui il pensait toujours avec une tendre reconnaissance, et à aider ses frères lors de leur début dans le monde.

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