Pierre-Marie-Joseph Bonnefoux - Vie de Christophe Colomb
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- Название:Vie de Christophe Colomb
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On a souvent remarqué que ce ne fut pas le moindre des mérites de Christophe Colomb que d'avoir réussi dans son entreprise, avec les instruments nautiques de l'époque et dans l'état d'enfance où la science de la navigation était alors. La boussole était en usage, à la vérité, mais on n'avait encore observé ni l'inclinaison de l'aiguille aimantée, ni seulement sa déclinaison ou variation qui importe beaucoup plus aux marins. On ignorait donc qu'elle déviait du Nord, non-seulement dans le même pays et à des époques différentes ou même sous certaines influences, mais encore selon les latitudes, surtout selon les longitudes où l'on se trouvait, et qu'il pouvait y avoir entre deux points du globe et au même instant, une différence de direction de l'aiguille aimantée qui pouvait aller jusqu'à 25 degrés et même au delà.
La première fois que Colomb soupçonna cette irrégularité, ç'avait été dans la soirée du 13 septembre, au coucher du soleil; il s'en émut et il continua pendant plusieurs jours à comparer l'air-de-vent donné par la boussole avec celui où devait se trouver le soleil, soit à son lever ou à son coucher, soit à midi, et il fit aussi plusieurs comparaisons avec l'étoile polaire. Ces observations confirmèrent sa première remarque, et, comme il vit que l'irrégularité allait en croissant, il comprit que ce pourrait être à bord un sujet d'inquiétudes; il se garda donc bien d'en rien communiquer à qui que ce fût, et il se contenta de diriger sa route en conséquence.
Toutefois, les pilotes des caravelles ne manquèrent pas de constater ces différences lorsqu'elles eurent acquis une certaine gravité; ils s'en alarmèrent, ils divulguèrent leurs craintes, et, bientôt, les équipages se croyant près d'arriver dans des contrées où les lois de la nature étaient totalement interverties, se laissèrent aller à un véritable désespoir.
Le grand-amiral fit encore preuve, en cette circonstance, d'une grande habileté; il réunit les pilotes, les blâma de n'en avoir pas conféré avec lui avant d'en parler aux équipages, il leur dit avec assurance que l'aiguille aimantée n'avait pas varié, mais que l'étoile polaire, comme le soleil, comme tous les autres corps célestes, avait des mouvements particuliers; enfin, que c'était à ces mouvements et non à une irrégularité de la boussole, qu'on devait attribuer ces différences. Il leur montra alors son journal, il leur fit voir qu'il y avait noté ces mêmes différences, qu'il en avait tenu compte, mais qu'il ne s'en était nullement inquiété, et qu'il les engageait à en faire autant, à s'en rapporter à lui qui avait passé sa vie à étudier les phénomènes du ciel, et à faire connaître ces explications aux matelots, qui revinrent alors un peu de leur frayeur, d'autant qu'ils avaient tous la plus haute idée des talents et de l'instruction de leur chef.
Mais Garcia Fernandez était un homme trop instruit pour croire à cette explication, et il en entretint Christophe Colomb.
«Non, digne ami, lui répondit Colomb, ce n'est pas à des mouvements particuliers des astres qu'il faut attribuer l'irrégularité de la boussole en ce moment; c'est à la boussole elle-même, qui, à ce qu'il paraît, a une direction différente selon les pays où l'on se trouve, ce qu'il est facile de corriger en l'observant avec soin: elle ne cesse donc pas d'être notre guide; mais il vaut mieux que nos marins croient qu'elle ne chancelle pas dans ces parages infréquentés, il vaut mieux qu'ils demeurent convaincus de son infaillibilité dont nul ne doutait, que de la fixité des astres, qu'en apparence ils voient tous les jours se lever, se coucher, monter sur l'horizon et errer dans les cieux, de manière à ce qu'ils puissent leur supposer quelques oscillations de peu d'importance dans leurs mouvements. Ainsi, cher Fernandez, nous naviguerons désormais avec autant de sécurité que par le passé; et loin d'être découragés par la constatation de la variation de l'aiguille aimantée, nous devons nous réjouir d'avoir fait une découverte qui donnera droit à l'expédition de se glorifier d'avoir agrandi le cercle des connaissances de l'esprit humain.»
L'incident de l'émotion causée par la variation de la boussole avait eu lieu presque en même temps que la rencontre que firent les caravelles du mât d'un navire qui avait probablement péri en mer dans un des voyages des Portugais le long du littoral africain et que les courants avaient emporté au large. Les équipages en furent d'abord très-fortement préoccupés, mais Colomb leur démontra facilement que ce ne pouvait être dans ces parages que le naufrage avait eu lieu, ni dans ceux vers lesquels ils cinglaient, puisque c'était évidemment le mât d'un bâtiment portugais et qu'aucun de ces bâtiments n'avait jamais encore perdu la terre de vue; qu'ainsi, ce débris avait été fortuitement transporté par les flots, et qu'il n'y avait aucune déduction fâcheuse à en tirer qui fût applicable à leur voyage. Cet argument réussit mieux encore que celui dont Colomb s'était servi au sujet de la boussole, et les esprits se calmèrent; mais on pouvait prévoir dès lors par combien de difficultés sans cesse renaissantes le voyage serait entravé.
Les caravelles naviguaient, cependant, sur la lisière des régions des vents alizés, lesquels ne sont dans toute leur force que plus avant entre le tropique et l'équateur; et bien qu'elles trouvassent un temps généralement très-beau, elles ne laissaient pas que d'éprouver quelquefois des calmes, quelquefois des brises contraires et de la pluie; mais les vents de la partie de l'Est ne tardaient pas à reprendre leur empire, et malgré ces alternatives, elles s'avançaient toujours vers l'Occident et pénétraient un peu entre les tropiques quoiqu'en gouvernant à l'Ouest, et cela par l'effet de la variation de la boussole.
Autant étaient changeants le temps, la mer ou les vents, autant et plus encore étaient variables les sentiments des matelots de l'expédition, qui passaient successivement de la crainte à l'espérance et de l'espérance à l'abattement ou à la consternation.
Si le vent devenait défavorable, il leur semblait que la Providence, se déclarant visiblement contre eux, leur ordonnait d'abandonner un voyage si téméraire et de revenir dans leur patrie.
Lorsque, plus tard, les brises de la partie de l'Est recommençaient à souffler, ils en tiraient la conséquence que ce serait folie de continuer à se laisser aller à leur impulsion, puisque régnant le plus habituellement dans ces parages, toute lutte contre elles deviendrait impossible et tout retour en Espagne leur serait interdit.
Colomb, informé de tout par Fernandez et par don Pedro Guttierez, ne se laissait pas émouvoir par ces contrastes, par ces plaintes que, jusqu'à un certain point, il était loin de blâmer; il écoutait, cependant, tout ce qui lui revenait par ces bouches amies, il étudiait tous les symptômes, il dictait les réponses qu'il y avait à faire contre les objections diverses qu'on lui soumettait, et il restait aussi calme que confiant.
Un jour, dans un de ces champs d'herbes appelées aujourd'hui raisins du tropique, et que les caravelles avaient à traverser, un crabe fut découvert vivant et saisi par un matelot de la Santa-Maria . Le grand-amiral, à qui il fut apporté, le prit entre ses doigts, le regarda quelque temps avec un plaisir indicible; puis il fit remarquer qu'il était probable que la terre vers laquelle les caravelles se dirigeaient ne devait pas être très-éloignée, car un si petit animal n'aurait certainement pas pu survivre longtemps à l'accident qui l'en avait arraché. Quelques grands oiseaux d'espèces inconnues furent vus aussi vers ce même jour, planant au haut des airs et se dirigeant de l'Occident à l'Orient. Colomb, qui les avait aperçus le premier, en conclut qu'ils provenaient de ces mêmes contrées vers lesquelles l'expédition gouvernait, et une joie vive éclata dans les esprits.
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