Joseph Bertrand - L'Académie des sciences et les académiciens de 1666 à 1793

Здесь есть возможность читать онлайн «Joseph Bertrand - L'Académie des sciences et les académiciens de 1666 à 1793» — ознакомительный отрывок электронной книги совершенно бесплатно, а после прочтения отрывка купить полную версию. В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Издательство: Иностранный паблик, Жанр: foreign_antique, foreign_prose, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

L'Académie des sciences et les académiciens de 1666 à 1793: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «L'Académie des sciences et les académiciens de 1666 à 1793»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

L'Académie des sciences et les académiciens de 1666 à 1793 — читать онлайн ознакомительный отрывок

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «L'Académie des sciences et les académiciens de 1666 à 1793», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Faire l’analyse du café et du thé pour savoir pourquoi ils empêchent de dormir.

Faire l’analyse de l’urine pour savoir ce qui fait sa vertu pour les goutteux et contre les vapeurs.

Chercher des purgatifs agréables au goût.

Un autre jour, l’Académie n’ayant rien de mieux à faire, on proposa d’enlever la rate à des chiens, et l’on trouva pour tout résultat qu’ils étaient plus gais et urinaient davantage.

L’Académie, toujours exacte à faire une expérience au moins dans chaque réunion du samedi, prenait souvent des chiens pour victimes. Plus d’un, piqué par une vipère, servit d’épreuve à la vertu des antidotes réputés efficaces. Ils ne mouraient pas tous, mais l’inégale gravité des morsures et la force plus ou moins grande de l’animal expliquaient suffisamment la différence des résultats. L’Académie, qui revint plus d’une fois sur ces expériences, semblait se plaire à varier le choix des victimes. Un chat fut mordu au ventre; il vivait à la fin de la séance, mais il mourut deux jours après. Une grenouille mordue par une vipère mourut la nuit suivante. Deux vipères mordues par deux autres vipères vivaient encore à la fin de la séance, et le procès-verbal ajoute en post-scriptum: «Elles se portent aujourd’hui fort bien.» Un petit serpent fut également mordu; il mourut le lendemain. Trois pigeons enfin ayant été mordus par trois vipères, les deux premiers moururent, le troisième survécut et assista à la séance suivante où l’on put constater qu’il s’était formé une croûte sur la plaie.

La question, on le voit, ne faisait pas de grands progrès. Elle fut reprise en 1737 à l’occasion d’un remède proposé par un charlatan et qui fit grand bruit. L’Académie sacrifia encore neuf pigeons, vingt-deux poulets, deux coqs, une oie, deux chats et huit chiens, sans donner de conclusion certaine.

Dans l’une des séances où périodiquement en quelque sorte, l’Académie ayant épuisé son programme avait à se demander: Qu’allons-nous entreprendre? Picard, après avoir tracé le tableau judicieux des désiderata de l’astronomie, proposa qu’en attendant l’achèvement de l’Observatoire, une commission fût envoyée à Uranibourg pour en déterminer exactement la position et rendre possible la comparaison des tables rudolphines de Tycho Brahé avec les résultats qu’on obtiendrait à Paris. La résolution fut approuvée immédiatement par Colbert, et Picard lui-même partit pour le Danemark. Il devait avant tout déterminer la hauteur du pôle à Uranibourg. En rendant compte des minutieuses précautions dont il s’est entouré, Picard fit connaître, pour la première fois, les singuliers déplacements que quinze ans d’observations lui avaient révélé dans la position de l’étoile polaire et qui l’ont fait toucher de bien près à l’une des grandes découvertes de l’astronomie moderne. Ces inégalités qui lui semblaient inexplicables n’ont plus aujourd’hui rien de mystérieux. Bradley en révélant leur cause a expliqué leur loi. Elles dépendent, en partie au moins, comme il l’a montré avec évidence, de la vitesse de la terre qui, comparable à celle de la lumière, altère inégalement aux diverses époques de l’année la direction apparente suivant laquelle nous parviennent les rayons issus d’une même étoile. Si Picard, qui ne l’a pas même soupçonné, n’a aucun droit à cette grande découverte, on en doit peut-être admirer davantage la perfection jusque-là inouïe des observations qui, en dehors de toute idée préconçue, lui ont révélé d’aussi minutieux détails.

La méridienne d’Uranibourg fut l’occasion d’un grand étonnement. La direction assignée par Tycho présentait dix-huit minutes d’erreur. Devait-on accuser l’habileté ou le soin du grand astronome ou voir dans le déplacement de la méridienne une preuve de la variation du pôle? Un trop grand nombre d’observations s’accordent à prouver le contraire, et il fallut bien admettre chez l’exact et consciencieux Tycho une erreur rendue inexplicable par son évidence même.

«Nous osons promettre à la postérité, ajoute Picard avec une légitime confiance, que si, dans la suite des temps, on trouve qu’il faille changer de plus d’une minute ce que nous avons établi sur ce sujet, ce sera pour lors que l’on pourra s’assurer de l’instabilité de la ligne méridienne.»

Le voyage d’Uranibourg donna à l’Académie une force et une gloire nouvelles. Le jeune Roemer, ramené en France par Picard et introduit dans l’Académie, fut d’abord un de ses membres les plus actifs et bientôt un des plus illustres. Roemer en effet a mesuré le premier la vitesse de la lumière, à laquelle Picard par une voie toute différente avait touché de si près. Les satellites de Jupiter, en circulant autour de la planète, traversent périodiquement le cône d’ombre projeté par elle à l’opposé du soleil. Si leur mouvement était uniforme aussi bien que celui de Jupiter, les entrées ou immersions dans le cône d’ombre se succéderaient à intervalles égaux, et il en serait de même des sorties ou émersions ; si la lumière se propage instantanément, la régularité des observations reproduira fidèlement celle des phénomènes, mais si au contraire les rayons lumineux emploient un certain temps à parcourir la distance variable qui nous sépare de Jupiter, l’observation inégalement retardée accusera dans les intervalles des différences qui n’ont rien de réel et dont la loi est évidente. Lorsque la terre s’éloigne de Jupiter, nous fuyons pour ainsi dire devant les rayons qu’il nous envoie, le retard va en augmentant, et les intervalles apparents sont plus grands que les intervalles réels. L’effet est contraire lorsqu’en nous rapprochant de la planète, nous allons au-devant de ses rayons. Or un examen facile de la position des astres montre que, dans le premier cas, Jupiter cachant ses satellites au moment de l’immersion, l’émersion est seule visible de la terre; les immersions au contraire le sont seules dans le second cas. Si donc la propagation de la lumière n’est pas instantanée, l’intervalle entre deux immersions consécutives observées doit sembler plus court que celui de deux émersions, et la différence sera d’autant plus grande que la lumière marche moins vite. C’est par ces considérations ingénieuses que Roemer osa fixer à vingt-deux minutes le temps employé par la lumière à traverser le diamètre de l’orbite terrestre. Un paradoxe aussi hardi heurtait non-seulement l’opinion commune mais l’une des assertions les plus résolues et les plus tranchantes de Descartes; les savants devaient y résister.

Encore que la loi de Roemer paraisse nettement dans les moyennes, lorsqu’en approfondissant la matière on veut chercher dans le détail des observations une preuve plus précise et plus certaine, l’ordre fait place à la confusion, et de continuelles anomalies en altérant les résultats prévus semblent les convaincre d’erreur. Cassini, qui entrant dans la pensée de Roemer en avait vanté d’abord la nouveauté et la force, alléguait contre elles des objections considérables. Pendant que la terre en effet s’éloigne de Jupiter, le premier satellite s’éclipse plus de cent fois; et si, comme l’affirmait Roemer, la vue de la dernière éclipse est retardée de vingt-deux minutes par rapport à celle de la première, l’accroissement moyen de l’intervalle qui sépare deux éclipses est de treize secondes environ. De si petites différences ne sont pas écrites dans les phénomènes en caractères assez visibles, et sans parler des erreurs d’observation d’autres inégalités peuvent, on le comprend, les effacer complétement et en renverser le sens.

Roemer cependant se défendait avec vigueur et succès. On lit dans l’extrait des registres remis à Colbert en 1678: «M. Roemer a confirmé par de nouvelles observations ses sentiments touchant la vitesse de la lumière, prétendant que son mouvement ne se fait pas en un instant. Comme ce problème est un des plus beaux que l’on ait encore proposés sur ce sujet et que M. Cassini y a trouvé quelques difficultés, on l’a examiné souvent dans l’assemblée. La compagnie a trouvé que cette méthode pour trouver le temps que la lumière des astres emploie à son mouvement est la meilleure et la plus ingénieuse dont on se soit avisé jusqu’à présent.»

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «L'Académie des sciences et les académiciens de 1666 à 1793»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «L'Académie des sciences et les académiciens de 1666 à 1793» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «L'Académie des sciences et les académiciens de 1666 à 1793»

Обсуждение, отзывы о книге «L'Académie des sciences et les académiciens de 1666 à 1793» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x