Joseph Bertrand - L'Académie des sciences et les académiciens de 1666 à 1793

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L'Académie des sciences et les académiciens de 1666 à 1793: краткое содержание, описание и аннотация

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Les travaux astronomiques étaient en même temps activement poursuivis. La construction de l’Observatoire, décidée en 1664, fut commencée en 1667. Le 21 juin, une commission d’académiciens détermina l’orientation de la façade. Rien n’est plus mal entendu que cet édifice. Perraut, malgré tout son talent, s’y montra plus curieux de l’harmonie et de la régularité des formes que des besoins véritables de la science. Des dispositions réclamées par les astronomes et dont Colbert lui-même avait reconnu l’utilité furent obstinément repoussées par lui, comme incompatibles avec la beauté de l’ensemble. L’art d’observer éprouvait d’ailleurs à ce moment une véritable révolution, et les astronomes les plus habiles n’étaient d’accord eux-mêmes ni sur la nature ni sur le choix des instruments à y installer.

Picard et Auzout auraient voulu tout disposer pour l’astronomie de précision, prendre jour par jour des mesures régulières et exactes et au catalogue minutieux des étoiles joindre les tables des mouvements planétaires et des positions de la lune; mais leur influence devait céder au crédit de Dominique Cassini. C’était Picard lui-même qui, sur l’estime qu’il avait conçue de ses talents, avait récemment attiré les bienfaits de Colbert sur ce redoutable rival. Homme d’esprit et homme de qualité, facile et agréable d’humeur, habitué à la représentation et à l’éclat extérieur, Cassini obtint aisément la faveur du roi; habile à la ménager, il excellait à charmer son imagination, à exciter sa curiosité et à la satisfaire quel qu’en fût l’objet avec une merveilleuse assurance.

Un jour, une comète parut dans le ciel. Le roi désira savoir vers quelle région elle se dirigeait. Cassini qui ne l’avait observée qu’une fois, le lui dit immédiatement. La comète suivit une autre route, mais le roi ne s’en informa pas et se souvint seulement que pour un homme aussi habile que M. Cassini les astres n’avaient pas de secrets. En découvrant deux nouveaux satellites de Saturne, Cassini put se glorifier d’avoir porté le nombre total des astres errants au beau chiffre de 14, qui avait l’honneur d’être uni au nom illustre de Louis. La flatterie eut un plein succès, et une médaille, frappée par ordre du roi, en consacra le souvenir.

Picard et Auzout, aussi simples que modestes, empressés d’ailleurs à proclamer le mérite et la science de Cassini, devaient paraître près de lui de bien petits compagnons. Cassini fut donc presque seul consulté par l’architecte de l’Observatoire. Il n’approuva pas tout, et ses mémoires posthumes donnent un libre cours aux critiques; mais il accorda publiquement de grandes louanges à Perraut, et les réclamations ne purent être bien énergiques contre un monument dont «le dessein, la grandeur et la solidité lui paraissaient admirables.» La solidité, résultat de l’épaisseur des murs, était un grand inconvénient; elle empêcha l’installation des deux instruments les plus utiles aux observateurs modernes: la lunette méridienne inventée par Roemer et le cercle mural dû à Picard. Tous deux en effet exigent dans la maçonnerie une ouverture continue allant de l’horizon au zénith. Cet inconvénient est tel que cent ans plus tard un des descendants de Cassini proposait pour y remédier de raser l’édifice au niveau du premier étage. Cassini, qui fut le premier directeur de l’Observatoire, cherchait surtout dans la science des résultats isolés et brillants et semblait peu se soucier de préparer par d’obscurs travaux les découvertes de ses successeurs. L’imperfection des instruments de précision devait donc le gêner moins qu’un autre. Mais Picard en souffrit beaucoup, et quoiqu’en restant toujours avec Cassini dans les meilleures relations, il n’obtint que lentement les secours nécessaires pour réaliser ses projets, toujours cependant utilement et largement conçus.

Les astronomes de l’Académie en attendant l’achèvement de l’œuvre de Perraut ne demeuraient pas inactifs. Louis XIV les avait chargés de mesurer la grandeur de la terre. Picard et Auzout, en exécutant ce travail, introduisirent dans leurs observations un des perfectionnements les plus importants qu’ait reçus depuis deux siècles l’astronomie de précision. Ils appliquèrent pour la première fois les lunettes à la mesure des angles. Cette idée, proposée par Huyghens dans son écrit sur le système de Saturne et perfectionnée par Picard et par Auzout, devait assurer aux observations une exactitude presque illimitée.

Les lunettes avaient révélé dans le ciel à Galilée, à Kepler et à leurs successeurs d’importants détails invisibles à l’œil nu, mais cette représentation sans réalité, formée par les rayons lumineux après tant de déviations inégales et mal connues, ne semblait pas pouvoir indiquer même approximativement leur direction primitive. La lunette en effet montre à la fois une infinité de points différents; vers lesquels est-elle précisément dirigée?

Lorsqu’on observe avec une lunette un objet fort éloigné, une étoile par exemple, la lunette montre son image formée au foyer du verre antérieur, nommé objectif , et la position de cette image regardée à travers une loupe, nommée oculaire , varie avec celle de l’œil de l’observateur. Picard pour préciser la direction place dans la lunette, à la distance même où peut se former l’image, deux fils très-fins qui se croisent perpendiculairement; l’observateur, par le déplacement de l’instrument, doit amener le point de croisement à recevoir l’image de l’objet qu’il étudie. Mais il faut deux points pour déterminer une direction, et les deux fils, par leur croisement, n’en donnent qu’un seul. Telle fut l’objection qui, en obscurcissant l’invention de Picard, empêcha toujours le célèbre Hévélius de l’appliquer à ses instruments.

Picard, exact au fond mais confus dans ses explications, apportait cependant une preuve décisive, je veux dire l’épreuve même. L’ancienne méthode donnait des résultats d’autant plus rapprochés des siens qu’on l’appliquait avec plus d’habileté et de soin. L’ingénieux, académicien avait en effet complétement raison. Lorsque les fils convenablement disposés cachent l’image d’un point éloigné, la ligne dirigée vers l’objet est déterminée et toujours la même dans l’intérieur de la lunette dont elle est l’axe véritable; les points situés sur son prolongement ne sont pas seuls aperçus par l’observateur, mais ils sont seuls visés par l’instrument. Tous les observateurs aujourd’hui profitent de cette invention, et grâce à elle les plus médiocres surpassent Tycho en précision, autant et plus peut-être que Tycho surpassait ses prédécesseurs.

La position de plusieurs villes du royaume, déterminée astronomiquement par Picard, devait servir à la mesure du méridien. Quelques résultats très-inattendus suggérèrent à l’Académie le dessein plus vaste de les rattacher à un ensemble en construisant une nouvelle carte de France. Cette résolution approuvée par Colbert fut suivie d’un prompt effet. Picard et Lahire commencèrent les travaux sans retard, mais ralentis et interrompus souvent par la nécessité des affaires, ils n’étaient pas fort avancés à la mort de Picard. Cassini eut l’honneur de continuer ce grand ouvrage dont la célèbre carte qui porte son nom et qui fut terminée par son arrière-petit-fils devait être le dernier résultat.

Lorsqu’une étude entreprise se trouvait terminée ou abandonnée, l’Académie, toujours empressée à passer d’un travail à un autre, avisait aussitôt un but nouveau à atteindre et par des discussions parfois très-prolongées s’efforçait de tracer sa route et d’y régler sa marche à l’avance. C’est ainsi que le 3 novembre 1669, quinze sujets d’expérience et d’étude furent successivement proposés. Presque tous sont insignifiants et je citerai seulement les suivants:

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