Paul Féval - Le dernier chevalier
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– C'est pourtant ça, dit Madeleine, la justice!
– Mais, objecta le chevalier, Madras, Chandernagor, Bombay, le Carnatic et le Dekkan, ce n'était pas de la fausse monnaie, cela!
– Quod erat probandum , mon gars: c'est ce qu'il s'agit de démontrer. La compagnie a le bras long, le ministère a les poches larges… je ne dis pas cela pour ton vénéré cousin, au moins: M. de Choiseul est l'austérité même; mais il lui faut redorer chaque matin un pied ou une aile de cette vieille idole, Mme de Pompadour, et cela coûte cher… Bref, tu peux comprendre qu'avec les treize millions qu'elle me doit, sans compter les intérêts, la Compagnie a de quoi multiplier les petits cadeaux qui entretiennent l'amitié entre elle et la cour… Asseois-toi là.
Il montrait une petite table couverte de papiers.
Le chevalier obéit aussitôt.
– Ho! infanterie! commanda Dupleix.
C'était le garde à vous! de 1759. Le chevalier prit la plume.
– Portez armes!
Le chevalier trempa sa plume dans l'encre et la tint en arrêt à un demi-pouce d'une feuille de papier blanc. Dupleix dicta:
«Au Roi…»
Mais, se ravisant aussitôt, il demanda:
– Mon fils, es-tu bien sûr que les hostilités ne sont pas reprises à la frontière?
– Très sûr, Dieu merci! sans cela, je serais un déserteur!
– Qui commande en chef, là-bas, maintenant? M. de Contades?
– M. le maréchal de Broglie.
– Ils changent de maréchaux comme de chemises!.. Écris donc:
«À M. le comte de Restaud de Soleyrac, colonel commandant le régiment d'Auvergne-infanterie, en ses quartiers de Klostercamp, près Rheinberg (Gueldre).
«Monsieur le comte…»
Il s'interrompit ici pour ajouter.
– Garçon, arrange cela toi-même; c'est moi qui signe, et M. mon ami de Soleyrac ne me refusera certes point. Il s'agit de t'obtenir quinze jours de congé en plus pour que nous ayons le temps de dresser deux mémoires qui doivent être de purs chefs-d'œuvre: un pour le roi, qui ne le lira pas, l'autre pour le ministre, qui le jettera au panier…
– Savoir! fit Nicolas.
– Ah! ah! s'écria le bonhomme, dont l'œil étincela tout à coup. Voilà une idée qui a été bien longtemps à te venir!
– Quelle idée? demanda le chevalier.
– L'idée de donner un coup d'épaule à ton vieil ami, garçon; l'idée de prendre une poignée de ses papiers dans ta poche et d'aller à l'hôtel de Choiseul, dire à ce petit Stainville… à Monseigneur le duc, pour parler mieux:
«Je vous apporte un écrit qui vous épargnera une grande honte: cousin, lisez cela. Je l'exige!»
Le chevalier secoua la tête en souriant avec tristesse.
– Je ferai ce que vous voudrez, dit-il, mais…
– Mais tu penses qu'on te poussera à la porte, à moins qu'on ne te lance par la fenêtre. Cela se pourrait bien, garçon. M. de Choiseul porte haut avec ceux qui ne lui font pas peur. Si tu étais seulement un cousin autrichien ou un neveu anglais… Mais rédigeons d'abord le mémoire, et nous y réfléchirons au meilleur moyen de le présenter. Y es-tu?
– Avant de commencer, un mot encore: je te permets d'aimer ma Jeanneton, de l'adorer, de le lui dire. Je te permets de lui écrire, pour lui annoncer que tu m'as trouvé en bonne santé, et que je travaille, et que je combats… Mais je te défends de divulguer le secret de ma demeure… Embrasse-les pour moi, garçon, ma Jeanne, ma Jeannette, ma Jeanneton chérie, dis-leur que je vis avec elles et par elles au fond de mon cœur, que je pense à elles cent fois, mille fois chaque jour, et que, la nuit, je les revois en rêve… mais qu'il me faut ma solitude, encore une semaine ou deux, parce que je joue ma dernière partie, et que, cette fois, il s'agit de vaincre ou de mourir!
V
LES MÉMOIRES DU BONHOMME JOSEPH
À dater de ce jour, comme Madeleine Homayras l'avait dit à son compère M. Marais, le chevalier Nicolas vint frapper chaque matin à la porte de M. Joseph. Il ne se retirait que le soir, un peu avant l'heure où Dupleix sortait lui-même pour aller nul ne savait où.
Leur journée entière à tous les deux se passait à écrire sans trêve ni relâche.
Si Madeleine avait voulu, elle aurait pu raconter, par le menu, les étranges péripéties qui avaient marqué la carrière de l'ancien gouverneur de l'Inde, créé marquis par le roi Louis XV, et qui avait vu vingt mille colons et cinq cent mille indigènes pressés autour de son char triomphal, en cette grande fête universelle où l'Inde entière célébra son investiture comme grand-cordon de l'ordre de Saint-Louis.
Madeleine avait entendu dicter deux fois, une fois pour le roi, une fois pour le ministre, l'épopée de la guerre indienne, les fatales dissensions soulevées entre le gouverneur de Bourbon, le malheureux Mahé de la Bourdonnais et Dupleix, son rival un instant vainqueur, les mauvais vouloirs, les tracasseries, les petitesses, les infamies, on peut le dire, accumulées par les employés de la Compagnie et les agents du gouvernement sur les pas de ce pauvre vaillant lutteur qui défendait la France contre les Français, bien plus encore que contre l'étranger, et qui, abandonné systématiquement par ceux de son propre pays, se créait des ressources parmi les Indiens eux-mêmes, et improvisait, et faisait sortir de terre, en quelque sorte, des soldats sauvages combattant pour la France malgré la France, battant les Anglais, qui étaient soutenus par le mauvais vouloir inouï des Français, et conquérant un monde, lui tout seul, avec sa femme et son gendre, en dépit de ceux-là mêmes, aveugles ou traîtres, à qui sa splendide conquête devait profiter!
Madeleine avait écouté la kyrielle des méfaits attribués à cette puissance occulte, routinière et funeste, mais éternelle, qu'on appelait déjà les bureaux, nom terrible qui sonne comme un glas chaque fois qu'il est question de nos désastres, entrave vivante qui, partout et toujours, a jeté son incapacité ou ses convoitises entre les jambes de nos soldats.
Madeleine savait que nous n'avions pas été vaincus par l'Anglais, mais qu'une armée de commis nous avait surpris vainqueurs et sourdement assassinés; souris de ministères, rats de comptoirs et de boudoirs, sauterelles d'antichambre, mouches de cabinet, vermine d'État, commissaires, émissaires, caudataires, contrôleurs, enjôleurs, endormeurs, intendants, traitants, dévorants, brouillons, cotillons, frelons, courtiers, banqueroutiers, besaciers, neveux de celui-ci, protégés de celle-là, maris de ces dames, frères de ces demoiselles, gens qui ont su se rendre aimables – ou insupportables (on arrive par les deux bouts), importuns, virtuoses de la platitude, mendiants à escopettes, miauleurs à épinettes, complaisants, menaçants, ceux sur qui l'on marche, ceux qui vous marchent dessus, les gracieux, les fâcheux, les pleurards, les vantards… Ouf! on joue sa vie comme les plongeurs quand on se risque dans les phrases de ce genre! Et notez qu'il n'y avait pas encore de députés! qu'on ignorait le citoyen représentant de Va-t-en-Ville, de Chouilloux-les-Navets ou de la Cantaloupe, plaçant, casant, poussant les petits de ses électeurs! Songez que notre pays en retard n'avait qu'un seul roi, au lieu des mille ou douze cents souverains qui font maintenant son bonheur et sa gloire, – et calculez, si vous l'osez, à quel degré d'éblouissement ce soleil qui étonne l'Europe, l'administration française, pourra parvenir dans un demi-siècle, quand nous aurons, grâce au progrès, vingt mille empereurs seulement, ayant chacun, au bas mot, cinquante sous-chefs à pourvoir de prébendes nationales!
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