Paul Féval - Le dernier chevalier

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– Ne pourra-t-on me laisser mourir en repos?

– Non certes, M. le marquis, répondit le jeune officier; je vous engage ma parole qu'on ne vous laissera pas mourir!

Le bonhomme Joseph était donc non seulement gouverneur, mais encore marquis.

Il se retourna vivement. Il avait sans doute reconnu la voix qui parlait. Jamais Madeleine ne l'aurait cru capable de sauter hors de sa couche aussi lestement qu'il le fit. Ce fut un bond de jeune homme, il se trouva sur ses pieds, la tête haute, les bras tendus avec un bon sourire aux lèvres, pour dire presque gaiement:

– Tiens! c'est toi, chevalier! Bonjour.

De sorte que Madeleine Homayras sut encore, dès ce premier moment, que M. Nicolas était un chevalier.

Il se jeta dans les bras de M. Joseph, et tous deux échangèrent une cordiale embrassade. Vous eussiez dit un père et un fils qui se retrouvent après une longue séparation. Le bonhomme disait, et il avait des larmes plein les yeux:

– Ah! garçon! garçon! que je suis content de te revoir! Saëb m'a planté là! c'est un coquin, comme tous les Bengalis; j'étais tout seul, dans cette auberge, et les Anglais ont des centaines d'émissaires à Paris, qui me cherchent pour m'assassiner!

– Eh bien! répliqua gaillardement Nicolas, ils n'ont qu'à essayer, ils trouveront à qui parler, me voici!

– C'est vrai, garçon, te voilà! Embrasse encore et serre-moi comme il faut; il me semble que tu me redonnes de la jeunesse et de la vie.

– Bon et cher ami! murmura le beau soldat, qui faisait de son mieux pour ne pas montrer toute son émotion. Je voudrais, en effet, vous donner ma vie et ma jeunesse.

– Comment va Jeanne? demanda tout à coup le bonhomme.

– Mme la marquise, répondit Nicolas, est fort inquiète et très mécontente.

– Mécontente, garçon? Mécontente! ne dirait-on pas que je suis un écolier et que je buissonne? By Jove! c'est là le vrai malheur! L'histoire dira de ma femme et de moi que j'avais des jupons pour ne pas aller jambes nues, parce qu'elle portait les culottes!

Il essaya de rire; mais un tremblement le prit, pendant que sa face, très colorée, devenait pâle tout à coup.

– Bon! dit Nicolas, au lieu de s'attendrir à ces signes de détresse, voilà nos diables de nerfs qui arrivent! Vous m'avez raconté que votre médecin ordinaire, là-bas, le docteur Siddons, vous accusait d'être nerveux comme un tigre…

– Comme un chat, chevalier, plutôt! comme un pauvre matou! Les tigres sont plus forts que les lions, et moi, je ne tiens pas sur mes jambes. J'ai été tigre, c'est vrai, j'ai été lion… Que Dieu juge ceux qui m'ont réduit à l'état où je suis!.. Ah! ah! chevalier, nous étions trop grands! Il ne faut monter si haut que cela. Dans les forêts où règne la loi de nature, les arbres géants étouffent le petit bois, et n'est-ce pas justice? mais dans le monde, c'est le petit bois qui attaque les géants par le pied; ce sont les broussailles qui mangent les futaies, et les héros disparaissent submergés par le flot des lâches, des impuissants et des jaloux. Ils appellent cela l'égalité, les droits de l'homme, la philosophie, et, pendant qu'ils travaillent, comme Tarquin, à couper toute tête qui dépasse le niveau, Tarquin, tombé en enfance, tend son propre cou à la faucille. Tout s'abaisse, tout diminue, tout sommeille, tout meurt. Je ne connais plus rien de vivant, sinon cette conspiration aveugle, mais immense, où les petits et les grands, les peuples et les rois, les nobles, les magistrats, les pamphlétaires et les ministres, les ignorants et les savants complotent ensemble à leur insu la culbute de l'humanité.. Comment va Jeannette?

– Mme de Bussy, répliqua le chevalier, attend des lettres du général qui combat vaillamment dans le Dekkan, mais qui souffre de la mauvaise volonté croissante de M. de Lally.

– Un brave, pourtant, ce Lally, murmura M. Joseph, qui brusquement se mit à parcourir la chambre à grands pas. Mme de Pompadour l'a trié entre mille pour ruiner l'Inde! Un brave! un très brave! ignorance complète du pays et des mœurs, orgueil repoussant, entêtement idiot! Brave, brave, brave, mais étroit, mais ombrageux, mais jaloux, mais inflexible… Si ce gros duc, M. de Choiseul, avait voulu, sans flotte, sans argent, sans soldats réguliers, il aurait gardé l'Inde à la France, rien qu'en nommant notre Bussy vice-roi!

M. Joseph s'arrêta devant le chevalier, qui l'écoutait avec déférence et qui dit:

– M. de Bussy supporte l'effort des Anglais depuis trois ans d'une façon héroïque, et tout homme de guerre doit avouer que sa résistance tient du miracle, mais…

– Mais quoi? demanda le vieillard, qui rougit de colère: vas-tu abandonner mon gendre, toi aussi?

– Non, répliqua le chevalier; je voulais dire seulement que M. de Bussy n'est qu'un soldat: un bras fort, un cœur intrépide, digne en tout d'être le gendre et le serviteur de Joseph Dupleix qui est la tête, et il n'y a pas d'autre vice-roi possible pour l'Inde que Joseph Dupleix en personne!

Les yeux du bonhomme brillèrent et il sembla à Madeleine qu'elle ne l'avait jamais vu avant ce moment-là. Il se redressa si haut que son front dépassait celui de M. Nicolas, qui avait pourtant belle taille.

– Ah! pensa Madeleine, est-ce que ce serait vraiment lui?

Et elle ajouta en elle-même:

– Si on pouvait mettre dans les gazettes qu'il est aux Trois-Marchands et qu'on peut l'y voir pour dix sous, je gagnerais du coup de belles rentes!

En ce moment, le bonhomme pirouettait sur ses talons et levait les épaules en riant avec bruit.

– Vice-roi, répéta-t-il. By Jove! garçon, tu nous la bailles belle! J'ai donné à la France un pays grand comme toute l'Europe, et tu veux qu'on me récompense! Tu es fou! Ce que le roi me doit ne tiendrait pas, en écus de six livres, dans cette maison, qui est large et longue pourtant, et tu ne veux pas que ce petit Choiseul qui ruine le roi soit mon persécuteur!.. Mais quand même cette sangsue de Pompadour mettrait en gage ses pierreries volées, on ne pourrait pas me payer, garçon! Aussi les Anglais ne me détestent pas moitié si bien que nos soubrettes marquisées et nos frontins de cour. Bussy, et moi, moi et Bussy nous avons eu cette imagination extravagante de servir, d'agrandir, d'enrichir notre patrie, au siècle de M. de Richelieu, au siècle de M. d'Aiguillon, au siècle de l'abbé Terray, au siècle de ses six sultanes, des douze cents philosophes et des deux mille quatre cents Choiseul! Il fallait travailler pour l'Autriche, les Choisillons m'auraient comblé; il fallait travailler pour la Russie ou pour la Prusse, les philosophes m'auraient doré tout vif! mais pour la France! fi donc!.. Écoute! la France est comme le Grand Turc; elle a toujours son sérail de coquines avec des eunuques autour; elle étrangle ceux qui combattent loyalement pour elle: cela l'amuse… Et le jour viendra où quelqu'un de ses domestiques, moins bête que les autres, au lieu de se laisser étrangler par elle, l'étranglera. Et devant celui-là, si elle n'en meurt pas, la France s'aplatira… Je ne le verrai pas, je suis trop vieux et trop étranglé moi-même; mais toi, si tu vis seulement jusqu'à cinquante ans, tu assisteras à tout ce carnaval que la botte d'un caporal terminera en écrasant la nuque de la France! Et, par Jupiter! comment disent les Anglais, ce sera bien fait! Vive ce caporal… jusqu'à ce qu'il soit broyé lui-même! Écoute encore: j'ai péché! C'est ma faute, c'est ma faute, c'est ma très grande faute! J'aurais dû servir la France malgré elle! Est-ce qu'il est permis de céder, quand on est homme, aux caprices des petits enfants ou aux défaillances des vieillards? J'étais le maître, il fallait agir en maître; ma femme le voulait, ma femme dont le petit doigt est plus grand que toute ma misérable personne. Ma femme tenait dans sa main cette vaste et opulente contrée, l'Inde, qu'elle avait charmée. J'ai vu ma femme, cette héroïne, ou plutôt ce héros, cet homme d'État, ce diplomate, je l'ai vue portée en triomphe par tout un peuple sur un trône d'or, un vrai trône de vrai or, pendant que des milliers et des milliers d'adorateurs s'agenouillaient sur son passage, en criant: «Vive la déesse Jeanne!» Ce n'était pas tout à fait déesse qu'ils disaient dans leur langue d'Orient, mais c'était bien plus que princesse, et ma bien-aimée Jeanne souriait, vivante statue de la France, le front étoilé de saphir; belle, oh! belle comme la Patrie victorieuse, pendant que ses jeunes esclaves agitaient autour d'elle l'air embaumé du pays des roses avec leurs grands éventails tout ruisselants de perles fines, et que le féerique soleil de Mysore allumait les plis de son écharpe, semée de diamants, comme la gloire des étoiles resplendit au ciel… Comment va notre petite Jeanneton?

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