Paul Féval - Le dernier chevalier
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Tout cela n'empêche pas M. le duc de Choiseul de passer, dans une certaine école, pour un habile ministre; il y eut même des gens qui le comparèrent au cardinal de Richelieu; sans doute parce qu'il eut l'honneur de miner pierre à pierre le monument politique érigé par le grand homme d'État et de chasser les jésuites, qui nous avaient conquis une bonne part de ce qu'il nous perdait.
Et au fait, M. de Choiseul avait des qualités: il sut garder, étant au pouvoir, la pension que lui payait l'Autriche; il sut épouser une femme dix fois millionnaire, qui se trouva être une sainte femme par-dessus le marché; il sut flatter Mme de Pompadour, qui pouvait le servir, et persécuter les jésuites, qui devaient la combattre, caresser les philosophes qui montaient, tourner le dos au clergé qui baissait; il sut enfin s'en aller presque noblement (quand tout fut ruiné de fond en comble), en refusant de saluer la nouvelle favorite, lui qui avait vécu de l'ancienne.
Pauvre temps, petits hommes, chansons, épigrammes, encyclopédies, madrigaux, athéisme, égoïsme, mauvais calme, sommeil d'ivrogne.
Sur l'Océan aussi, dit-on, les hautes vagues s'aplatissent avant la tempête. Que venaient faire les âmes chevaleresques en ces jours engourdis? On ne s'étonne pas que Duclos ait appelé le marquis de Montcalm «un anachronisme,» et que l'abbé de Bernis, devenu cardinal, ait dit de Dupleix: «Il gênait tout le monde.» Il y a des époques si viles que l'héroïsme y fait tache.
Un certain soir du mois de décembre, en l'année 1759, l'inspecteur de police Marais fit descente à l'auberge des Trois-Marchands, située rue Tiquetonne, au quartier de Montorgueil, et tenue par Madeleine Homayras, veuve d'un sergent juré de la ville.
Il se peut que vous n'ayez jamais ouï parler de ce Marais; mais c'était un homme d'importance, et M. de Sartines, le nouveau lieutenant général, l'employait de préférence à tous autres dans les circonstances les plus délicates, soit qu'il fût question de dénicher les pamphlétaires assez osés pour se moquer de la «princesse de Neuchâtel» (Mme de Pompadour avait souhaité passionnément ce titre), soit qu'il fallût faire la chasse aux menus scandales pour égayer l'ennui incurable du roi.
De nos jours, l'office de ce Marais est tenu par des fonctionnaires privés qu'on nomme des reporters . Leur emploi consiste à désennuyer non plus un vieux roi, mais un vieux peuple.
Cinq heures avaient sonné depuis un peu de temps déjà à la chapelle du Saint-Sauveur, ouverte rue du Petit-Lion, et il faisait nuit noire. C'était l'année suivante seulement que M. de Sartines devait installer définitivement les lanternes municipales qui portèrent un instant son nom avant de s'appeler réverbères. La rue Tiquetonne, étroite et encaissée, avait encore quelques passants; mais ils devenaient de plus en plus rares à mesure que, l'une après l'autre, les boutiques pauvrement éclairées allaient se fermant.
Sans comparaison, le lumignon le plus beau qui fût dans toute la rue était l'enseigne même des Trois-Marchands, lanterne carrée, de couleur jaune, où se détachaient en noir trois silhouettes fort bien découpées, représentant les trois Mages, rangés en ligne et se tenant par la main. La veuve Homayras, qui penchait vers la philosophie, parce qu'elle ne savait pas ce que c'était, n'avait point voulu de ces superstitions. D'ailleurs à quoi bon flatter les Mages? On n'en voit jamais à l'auberge, tandis que le commerce est la meilleure de toutes les clientèles. Donc, sans rien changer au tableau, la veuve en avait corrigé la légende, et les Trois-Mages étaient devenus les Trois-Marchands.
– Comment vous en va, ma belle Madeleine? dit l'inspecteur en entrant dans le réduit propret et même cossu où la veuve Homayras tenait ses comptes. Je passais devant votre porte par hasard, et j'ai pensé: Si j'entrais souhaiter un petit bonsoir à ma commère?
– Bonne idée, M. Marais, repartit Madeleine, forte gaillarde de 35 à 40 ans, haute en couleurs et qui avait dû avoir pour elle toute seule, dans son temps, trois ou quatre portions de «beauté du diable;» justement, je songeais à vous, moi aussi.
– Vraiment?
– Vraiment tout à fait!.. En voulez-vous?
Madeleine avait auprès d'elle sur son petit bureau un verre profond et large, avec une bouteille entamée qui contenait le vermillon de ses grosses joues, sous forme de vin d'Arbois. Elle emplit le verre et l'offrit à M. Marais, en ajoutant, non sans coquetterie:
– Si toutefois ça ne vous arrête pas de boire après moi, M. l'inspecteur.
– M'arrêter! s'écria galamment M. Marais. Vous êtes fraîche comme la pêche, ma commère, et quoique je n'aie pas soif du tout, j'accepte avec plaisir, rien que pour mettre mon nez dans votre verre… À votre santé… Et pourquoi songiez-vous à moi, je vous prie?
La veuve le regarda boire d'un air espiègle qui ne lui allait point encore trop mal. Au lieu de répondre, elle dit:
– C'est comme moi, je n'aime pas le vin, non, mais ça m'est recommandé pour mon estomac.
– Je vous demandais pourquoi vous pensiez à moi.
Elle emplit le verre et le vida d'un trait, comme si elle en eût versé le contenu dans une cuvette.
– Parce qu'il y a ici M. Joseph, répondit-elle enfin.
– Ah! fit Marais: Joseph qui?
– Je ne sais pas.
– Et après?
La femme Homayras hésita.
– Est-ce tout? reprit Marais.
– Non… Je ne voudrais pas lui faire du mal, voyez-vous…
– À M. Joseph? Il vous est donc suspect?
– Non… Mais il a l'air d'un prince des fois qu'il y a, ce bonhomme-là!
– Il est riche?
– Ah! mais non!
– Que fait-il?
– Rien… C'est-à-dire… il rage!
– Oh! oh! contre qui?
– Contre les Anglais.
– Eh bien! ma commère, je n'y vois point d'inconvénient.
– Et contre la compagnie…
– Bravo! Les Pères ne sont pas bien dans nos papiers, depuis M. de Choiseul.
– Ce n'est pas contre la compagnie de Jésus. Il parle de Madras, de Pondichéry, de Bombay…
– La Compagnie des Indes alors? Depuis M. de Choiseul, nous nous en moquons comme du Canada, Madeleine! Qui fréquente-t-il?
– Personne.
– En ce cas-là, il ne peut pas être bien dangereux.
– Savoir!
La femme Homayras hésita encore. L'inspecteur, prenant la bouteille à son tour, emplit le verre lui-même.
– Une gorgée pour votre estomac, Madeleine dit-il.
Madeleine repoussa le verre et pensa tout haut pour la seconde fois:
– Je ne voudrais pas lui faire du mal, c'est bien sûr. J'ai dit qu'il ne recevait personne, mais ce n'est pas le mot tout à fait. Il vient quelqu'un le voir.
– Qui ça?
– Un jeune homme.
– Souvent?
– Tous les jours.
– À quelle heure?
– Dès le matin.
– Il reste longtemps?
– Jusqu'au soir.
– Que font-ils, tous les deux?
– L'un dicte, l'autre écrit.
– C'est le jeune homme qui écrit?
– Et c'est M. Joseph qui dicte.
– Comment s'appelle-t-il, le jeune homme?
– M. Nicolas.
– Nicolas tout court aussi?
– Aussi, oui, Nicolas tout court.
– Tiens! tiens! fit Marais: c'est drôle… M. Joseph! M. Nicolas! M. Joseph qui a l'air d'un prince et qui loge aux Trois-Marchands!..
– Eh bien! eh bien! s'écria Madeleine. La maison n'est-elle pas tenue sur un assez bon pied pour cela!
Il y avait une pointe d'aigreur là-dedans. M. Marais s'empressa de s'excuser, disant:
– Si fait, peste! si fait!.. Mais le Nicolas, de quoi a-t-il l'air?
– Ah! c'est différent, répondit Madeleine, celui-là a l'air d'un roi.
II
ARRIVÉE DE L'INCONNUE
M. Marais était un petit homme de 40 ans, frais, propre, grassouillet: un joli inspecteur, bien peigné, bien couvert et que vous auriez presque pris pour un financier, tant il avait d'agréables manières. Aussi Mme la marquise de Pompadour avait-elle la bonté de l'admettre assez fréquemment à son petit lever, chacun savait cela, pour renouveler sa provision d'anecdotes.
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