Halter,Marek - Marie

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Marie: краткое содержание, описание и аннотация

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— Des fagots et de l’huile ! s’étonna Joseph d’Arimathie. Et pour quoi faire ?

— Pour mettre le feu au village, répondit Joachim d’une voix blanche.

— Pas au village, corrigea Abdias en secouant la tête. A ta maison et à ton atelier de charpentier.

— Ah ! Tu en es sûr ?

— Barabbas nous a demandé d’aller réveiller tout le monde dans les maisons pour que les Romains ne surprennent personne en plein sommeil. Mais quand les mercenaires sont arrivés, ils sont allés droit à ta maison…

— Seigneur Dieu !

Yossef pressa l’épaule de son ami. Joachim lui échappa, s’élança vers la porte. Abdias le retint.

— Attends ! Ne fais pas l’idiot, père Joachim, ou ils vont te prendre.

— Mon épouse est là-bas. Ils vont la maltraiter ! s’écria Joachim en le repoussant.

— Je te dis de ne pas faire la bourrique, grinça Abdias, ses mains menues pesant contre la poitrine de Joachim.

— Je vais y aller, intervint Yossef. Moi, je ne risque rien…

— Ah, vous m’écoutez, à la fin ? cria Abdias. Il n’arrivera rien à ton épouse, père Joachim, elle est en chemin avec les amis ! On l’a tirée de la maison et j’ai couru devant pour l’avertir. Et aussi pour ne pas l’entendre crier, parce qu’elle me casse les oreilles que c’est pas croyable…

Abdias tenta un sourire pour faire passer sa pique.

— Où est Barabbas ? demanda Miryem. S’il reste dans le village il risque de se faire arrêter.

Abdias hocha la tête en évitant de la regarder.

— Non, non… Il a… Il n’est pas revenu avec nous. Il a dit que tu n’avais plus besoin de lui. À l’heure qu’il est, il ne doit plus être loin de Sepphoris.

Il y eut un bref silence. Joachim, le visage livide, chuchota :

— Cette fois, c’est fini. Je n’ai plus de maison. Plus d’outil…

— On ne pouvait rien faire, murmura Abdias. Barabbas avait vu juste : les mercenaires devaient rappliquer un jour ou l’autre.

— Et Lysanias ? s’enquit soudain Yossef.

— Le vieux fou qui travaillait avec vous ? Il a failli se faire tuer, celui-là. Il voulait pas quitter l’atelier. Il braillait encore plus fort que l’épouse du père Joachim. Les voisins l’ont presque assommé pour qu’il se taise.

— Il n’est pas prudent de nous attarder ici, intervint Joseph d’Arimathie.

— Ça, c’est sûr, approuva Abdias. Les mercenaires vont pas tarder à mettre leur nez dans chaque recoin, histoire de faire peur à tout le village.

— Vous pouvez vous cacher dans l’atelier, proposa Yossef.

— Non. Tu as assez pris de risques, déclara fermement Joachim en s’approchant de la porte. Joseph d’Arimathie a raison. Dès qu’Hannah nous aura rejoints, nous partirons pour Jotapata. Mon cousin Zacharias le prêtre nous accueillera.

— Je t’accompagne jusque là-bas avec mes copains, père Joachim.

Pour toute réponse, alors qu’il guettait l’arrivée d’Hannah sur le chemin, Joachim posa la main sur la nuque d’Abdias, comme un père l’aurait fait. L’émotion brouilla le regard de Miryem. À son côté, Joseph d’Arimathie déclara avec douceur :

— Tes parents sont en de bonnes mains, Miryem. Toi, il serait plus sage que tu me suives à Magdala.

Deuxième partie

Le choix de Damas

9.

Miryem cria :

— Mariamne ! Ne nage pas trop loin…

C’était un avertissement inutile. Elle le savait. Le bonheur de vivre de Mariamne était contagieux. La fille de Rachel était belle à voir. Elle nageait avec toute la vigueur, toute l’insouciance affamée de son âge. L’eau glissait telle une huile transparente sur son corps gracile. A chacun de ses mouvements, des reflets de cuivre ondoyaient sur ses longs cheveux, déployés autour d’elle ainsi que des algues vivantes.

Joseph d’Arimathie avait conduit Miryem dans la maison de Rachel, à Magdala, il y avait de cela deux années. Dès son arrivée, Rachel avait déclaré que la nouvelle venue ressemblait à sa fille Mariamne comme à une sœur. Les nombreuses femmes qui l’entouraient avaient approuvé et s’étaient exclamées :

— Vraiment, c’est extraordinaire, vous êtes aussi semblables que vos prénoms : Mariamne et Miryem !

Cela était dit avec tendresse. Mais sans justesse.

Bien sûr, les deux jeunes filles avaient en commun certains traits, ainsi que leurs silhouettes. Pourtant, Miryem ne percevait entre elles deux que des différences, et qui n’étaient pas dues seulement à l’âge, même si Mariamne, plus jeune de quatre ans, possédait encore toute la fougue et l’inconstance de l’enfance.

Il n’y avait rien, pas même l’apprentissage ardu des langues et des savoirs, que Mariamne ne parvenait à transformer en jouissance. Cette gourmandise de plaisirs produisait un contraste permanent avec l’austérité de Miryem. La fille de Rachel était née pour tout aimer du monde, et Miryem lui enviait ce pouvoir de ravissement.

Si elle plongeait dans sa propre mémoire, elle ne trouvait rien de tel. Durant les premiers mois de son séjour à l’ombre de l’exubérance de sa jeune compagne, sa propre sagesse, sa volonté et son obstination lui avaient souvent parues pesantes. Mais Mariamne avait montré qu’elle possédait de la joie pour deux. Miryem n’en avait que plus aimé sa présence. Une amitié les avait vite liées qui aidait, aujourd’hui encore, Miryem à mieux supporter ce caractère un peu ombrageux que le Tout-Puissant lui avait accordé.

Ainsi, des jours heureux, paisibles et studieux, s’étaient-ils écoulés dans cette belle demeure dont les cours et les jardins s’étendaient jusqu’à la rive du lac de Génézareth.

Rachel et ses amies n’étaient pas des femmes ordinaires. Elles ne montraient rien de la retenue que l’on exigeait d’habitude des filles et des épouses. Elles parlaient de tout, riaient de tout. Une grande partie de leur temps était consacrée à des lectures et à des conversations qui eussent horrifié les rabbins, convaincus que les femmes n’étaient bonnes qu’à l’entretien du foyer, au tissage ou, quand elles étaient fortunées, comme Rachel, à une oisiveté aussi arrogante que dénuée de sens.

Veuve depuis dix ans d’un commerçant propriétaire de plusieurs navires voguant entre les grands ports de la Méditerranée et que le char d’un officier romain avait sottement écrasé dans une rue de Tyr, Rachel était riche. Et elle usait de sa fortune d’une manière inattendue.

Refusant d’habiter, à Jérusalem ou à Césarée, les luxueuses demeures héritées de son mari, elle s’était s’installée à Magdala, un bourg de Galilée à deux jours de marche de Tarichée. Là, on oubliait la cohue et le vacarme des grandes villes et des ports. Même les jours les plus chauds une brise douce soufflait du lac, dont on percevait tout le jour le ressac régulier, sous le pépiement des oiseaux. Selon les saisons, les amandiers, les myrtes et les câpriers explosaient de couleurs. Au pied des collines, les paysans de Magdala cultivaient assidûment de longues bandes de sénevé et des vignes opulentes bordées de haies de sycomores.

Disposée autour de trois cours, la maison de Rachel possédait la sobriété et la simplicité des bâtisses juives d’antan. Débarrassées du fatras opulent qui, d’ordinaire, surchargeait les demeures soumises à l’influence romaine, plusieurs pièces avaient été transformées en salles d’étude. Dans les bibliothèques se pressaient des ouvrages des philosophes grecs et des penseurs romains du temps de la République, des rouleaux manuscrits de la Thora, en araméen et en grec, et des textes des prophètes datant de l’exil en Babylonie.

Dès que possible, Rachel invitait auprès du lac les auteurs qu’elle affectionnait. Ils séjournaient à Magdala le temps d’une saison, travaillant, enseignant et échangeant leurs pensées.

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