Pancol,Katherine - Les yeux jaunes des crocodiles
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— … Et qu’ensuite mon travail a été reconnu par tous, même par les concurrents de Chef et qu’il a voulu à tout prix me garder…
J’avais tellement envie de te séduire que je t’aurais filé un salaire de PDG sans que tu aies besoin de me le demander. Je t’ai fait croire que tous te voulaient pour que tu acceptes l’argent que je te donnais sans en être offensée. Qu’est-ce que j’ai été bête mais bête ! À bouffer du foin avec une fourchette ! Et aujourd’hui, tu fais la vertueuse. Mais dis-lui à ta fille comment tu m’as appâté ? Comment tu m’as mené par le bout du nez ! Je croyais être un mari, je suis devenu un larbin. Je t’ai supplié de me faire un petit et tu m’as éclaté de rire au nez. Un enfant ! Un petit Grobz ! Ta bouche vomissait mon nom comme si tu étais déjà en train de te faire avorter. Et tu riais ! Tu es si laide quand tu ris, si laide ! Raconte-leur ça aussi ! Dis la vérité ! Qu’elles apprennent ! Que les hommes sont des enfants attardés ! Qu’on les mène en agitant un bout de chiffon rouge ! Ils marchent comme des soldats troupiers ! D’ailleurs, je devrais me méfier avec Choupette… Cette histoire de Chaval ne me plaît qu’à moitié.
— Je ferai comme toi. Je travaillerai. Et je me débrouillerai toute seule.
— Tu n’es pas toute seule, Joséphine ! Tu as deux filles, je te le rappelle.
— Tu n’as pas besoin, maman, je le sais. Je ne suis pas près de l’oublier.
Iris écoutait cette conversation et pensait que, bientôt peut-être, elle serait dans la même situation. Si Philippe, pris d’un courage insensé, réclamait sa liberté… Elle l’imagina soudain en Mousquetaire intrépide et cela la fit sourire. Non ! Ils étaient pris ensemble dans le même filet : celui de la respectabilité. Elle ne craignait rien. Pourquoi avait-elle toujours peur que le Ciel lui tombe sur la tête ?
— Tu me parais un peu légère, Joséphine. J’ai toujours pensé que tu étais trop naïve pour cette vie d’aujourd’hui. Trop désarmée, ma pauvre enfant !
Alors Joséphine vit rouge. Des années et des années de ce même ton larmoyant employé à son sujet crépitèrent soudain comme des balles qui lui crevaient le cœur et elle éclata.
— Tu me fais chier, maman ! Tu me fais chier avec ton discours bien-pensant ! Je ne te supporte plus ! Tu crois que je gobe tes histoires édifiantes de veuve méritante ? Tu crois que je ne sais pas ce que tu as fait avec Chef ! Que je n’ai pas deviné tes manœuvres minables ? Tu as épousé Chef pour son argent ! C’est comme ça que tu t’en es sortie, pas autrement ! Pas parce que tu as été courageuse, travailleuse et méritante. Alors ne me fais pas la leçon. Si Chef avait été pauvre, tu ne l’aurais pas regardé. Tu en aurais trouvé un autre. Je n’ai jamais été dupe, vois-tu. Je l’aurais accepté, j’aurais compris que tu le fasses pour nous, j’aurais même trouvé ça beau et généreux si tu ne te posais pas tout le temps en victime, si tu n’employais pas ce ton condescendant quand tu t’adresses à moi comme si j’étais une ratée, une minable… Je n’en peux plus de ton hypocrisie, je n’en peux plus de tes mensonges, je n’en peux plus de tes bras en croix, de ton sacrifice… Cette manière de me faire la leçon à chaque fois, alors que toi, tu as juste exercé le plus vieux métier du monde !
Puis, se tournant vers Chef, qui écoutait sans plus se cacher :
— Je suis désolée, Chef…
Et devant sa bonne figure à la bouche ouverte dont elle percevait le ridicule mais aussi, soudain, toute la bonté, la générosité, elle fut mordue par le remords et ne sut que répéter :
— Je suis désolée, désolée… Je ne voulais pas te faire du mal.
— T’en fais pas, petite Jo, je suis pas né de la dernière pluie.
Joséphine rougit. Elle aurait voulu l’épargner, mais elle n’avait pu se maîtriser.
— C’est sorti d’un coup !
Elle énonça cette évidence alors que sa mère, muette et livide, s’était laissée tomber dans le canapé et s’éventait d’une main, menaçant de tourner de l’œil pour de bon afin d’attirer l’attention sur elle.
Joséphine lui lança un regard exaspéré. Elle allait bientôt réclamer un verre d’eau, se redresser, demander qu’on lui glisse un coussin dans le dos, gémir, trembler, lui lancer un regard noir, meurtrier où défileraient des sous-titres qu’elle connaissait par cœur : « Après tout ce que j’ai fait pour toi, me traiter comme ça, je ne sais pas comment je pourrai te pardonner, si c’est ma mort que tu veux, tu n’as plus longtemps à attendre, je préfère mourir que supporter une fille comme toi… » Elle savait à merveille faire naître un sentiment de culpabilité atroce chez l’autre afin qu’il s’enroule à ses pieds et demande pardon d’avoir osé la contredire, l’affronter. Joséphine l’avait vue faire avec son père d’abord, puis avec son beau-père.
Elle pensa un instant quitter le grand salon pour aller reprendre ses esprits dans la cuisine avec Carmen. Se passer un peu d’eau sur le visage, lui demander une aspirine. Elle était épuisée. Épuisée mais… heureuse, avec le sentiment que, pour la première fois de sa vie, elle avait osé être elle, Joséphine, cette femme qu’elle ne connaissait pas très bien, avec qui elle vivait depuis quarante ans sans vraiment lui prêter attention, mais dont elle mourait d’envie, maintenant, de faire connaissance. C’était la première fois que cette femme-là affrontait sa mère, la première fois qu’elle élevait la voix, qu’elle osait dire ce qu’elle pensait. La forme n’avait pas été très élégante, un peu grossière, un peu brouillon – elle le reconnaissait volontiers – mais le fond l’avait enchantée. Alors, pour cette femme-là, avant de quitter la pièce elle décida d’enfoncer le clou et faisant face à sa mère qui gémissait dans le canapé, elle ajouta d’une voix douce mais ferme :
— Ah ! j’oubliais, maman… je ne te demanderai rien, pas le moindre sou, pas le moindre conseil. Je vais me débrouiller seule, toute seule, dussions-nous en crever, moi et les filles ! Écoute-moi bien, aujourd’hui je te fais une promesse : jamais, plus jamais je ne serai un petit canard perdu au bord de la route à qui tu feras la leçon et que tu remettras dans le droit chemin ! Parce que tu sais quoi ? Je suis une femme, mûre, responsable et je te le prouverai.
Il fallait qu’elle fasse attention : elle ne pouvait plus s’arrêter de parler.
Henriette Grobz détourna violemment la tête comme si la vue de sa fille lui était devenue insupportable et émit quelques grognements qui disaient qu’elle s’en aille ! Qu’elle s’en aille ! Je ne peux plus ! Je vais mourir…
Joséphine, amusée par la prévisibilité des réactions de sa mère, haussa les épaules et sortit du salon. Quand elle poussa la porte, elle entendit un petit cri, c’était Hortense qui écoutait, l’oreille collée au panneau en bois et qu’elle avait renversée.
— Qu’est-ce que tu fais là, chérie ?
— C’est malin ! lui dit sa fille. Tu as fait ton intéressante ? Tu te sens mieux maintenant, j’espère.
Joséphine préféra ne pas répondre et se réfugia dans la première pièce qui jouxtait le salon. C’était le bureau de Philippe Dupin. Elle ne le vit pas tout de suite mais entendit sa voix. Il était debout, en partie dissimulé dans les lourds rideaux en étamine rouge bordés de passementerie, et parlait à voix basse en tenant son téléphone contre l’oreille.
— Oh, pardon ! dit elle en refermant la porte derrière elle.
Il s’interrompit aussitôt. Elle l’entendit dire « je te rappelle », puis il raccrocha.
— Je ne voulais pas te déranger…
— C’était un peu plus long que je ne pensais…
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