Brown, Dan - Forteresse digitale
Здесь есть возможность читать онлайн «Brown, Dan - Forteresse digitale» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Старинная литература, на английском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:Forteresse digitale
- Автор:
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:3 / 5. Голосов: 2
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 60
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
Forteresse digitale: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Forteresse digitale»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
Forteresse digitale — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Forteresse digitale», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
Dix-neuf ans plus tard, à trente-six ans, allongée en salle de travail, elle faisait une hémorragie interne... elle savait qu’elle allait mourir. Ce qu’elle ignorait, en revanche, c’est que sa mort lui épargnerait la pire des souffrances voir que son unique enfant allait naître difforme.
Le père d’Ensei, non plus, ne vit jamais son fils. A l’annonce de la mort imminente de sa femme, il se sentit perdu. Quand les infirmières lui apprirent que son enfant était anormal et qu’il ne passerait sûrement pas la nuit, il quitta l’hôpital, empli de honte, et ne revint jamais. C’est ainsi qu’Ensei Tankado fut placé dans une famille d’accueil.
Toutes les nuits, le jeune Tankado regardait ses doigts tordus qui étreignaient sa poupée Daruma porte-bonheur en rêvant de vengeance... il prendrait sa revanche contre ce pays qui lui avait volé sa mère et avait infligé à son père l’infamie de l’abandon. Il ne se doutait pas, alors, que le destin allait lui venir en aide. L’année de ses douze ans, en février, une fabrique
– 38 –
d’ordinateurs de Tokyo appela sa famille d’accueil. Ils développaient un nouveau clavier pour enfants handicapés et proposaient qu’Ensei fasse partie du groupe d’essai. Les parents adoptifs acceptèrent. Ensei Tankado n’avait jamais vu d’ordinateur, mais il sut tout de suite s’en servir, comme par instinct. L’informatique lui ouvrait les portes de mondes insoupçonnés. Rapidement, cet univers devint toute sa vie. En grandissant, il donna des cours, gagna de l’argent, et obtint finalement une bourse d’études à l’université de Doshisha.
Ensei Tankado fut bientôt connu dans tout Tokyo comme le fuguu na kisai – le génie meurtri.
Tankado découvrit l’infamie de l’attaque de Pearl Harbor ainsi que les crimes de guerre perpétrés par le Japon. Avec le temps, sa haine pour l’Amérique s’estompa. Il devint un bouddhiste convaincu. Ses anciens désirs de vengeance avaient disparu ; le pardon était le seul chemin vers la lumière.
À vingt ans, Ensei Tankado était devenu une star dans le petit monde des programmeurs. IBM lui offrit un permis de travail et un poste au Texas. Tankado sauta sur l’occasion. Trois ans plus tard, il avait quitté IBM, vivait à New York et mettait au point ses propres logiciels. Il surfa sur la vague des systèmes de chiffrement à clé publique. Il écrivit des algorithmes et gagna des fortunes.
Comme nombre de créateurs de cryptosystèmes, Tankado fut approché par la NSA. Il mesura alors toute l’ironie de la situation : on lui proposait, à présent, de travailler au cœur même de l’État qu’il s’était jadis juré de haïr. Il décida, néanmoins, de se rendre à l’entretien. Toutes ses réserves s’effacèrent lorsqu’il rencontra le commandant Strathmore. Ils parlèrent, sans faux-semblants, du passé de Tankado, de la rancœur légitime qu’il pouvait éprouver envers les États-Unis et de ses projets pour l’avenir. Tankado eut droit au détecteur de mensonges ainsi qu’à cinq semaines intensives de tests psychologiques. Il passa toutes les épreuves avec succès. Sa dévotion pour Bouddha avait remplacé sa haine. Quatre mois plus tard, Ensei Tankado intégrait le service de Cryptologie de la National Security Agency.
– 39 –
Malgré son salaire élevé, Tankado se déplaçait sur une vieille mobylette et se préparait des gamelles qu’il mangeait seul dans son bureau, plutôt que de se joindre au reste de l’équipe pour déguster une côte de bœuf et une vichyssoise à la cafétéria.
Ses collègues l’admiraient. Tankado était réellement un génie de l’informatique – le plus créatif de tous. Un homme aimable, honnête, posé et d’une éthique irréprochable. L’intégrité morale était, pour lui, la première des vertus ; le traumatisme fut d’autant plus grand lorsqu’il fut renvoyé de la NSA et expulsé des États-Unis.
Comme tous les employés de la Crypto qui travaillaient à la mise au point de TRANSLTR, Tankado avait cru comprendre qu’en cas de réussite la machine servirait à déchiffrer uniquement les mails pour lesquels le ministère de la Justice donnerait son feu vert. L’usage de TRANSLTR par la NSA serait réglementé, de la même manière que le FBI avait besoin de l’accord d’une cour fédérale pour mettre en place une écoute téléphonique. TRANSLTR devait être équipée d’un portail de sécurité, afin que son accès soit limité. Pour décoder un fichier, le programme demanderait un mot de passe, détenu par la Réserve fédérale et le ministère de la Justice. Cela afin d’empêcher la NSA d’accéder impunément aux communications personnelles des citoyens honnêtes de la planète.
Toutefois, quand vint le moment d’inclure cette sécurité dans TRANSLTR, on fit savoir à l’équipe des programmeurs qu’il y avait un changement de plan. Dans la lutte contre le terrorisme, déjouer un attentat était bien souvent une course contre la montre. Pour cette raison, l’accès à TRANSLTR ne serait pas verrouillé et son utilisation ne serait subordonnée à aucun autre organisme que la NSA.
Ensei Tankado fut indigné. Cela signifiait que l’agence pourrait consulter les mails de n’importe qui, sans que la personne concernée en sache jamais rien. C’était comme si chaque téléphone dans le monde contenait un mouchard.
Strathmore tenta de convaincre le Japonais que TRANSLTR
avait pour unique vocation de combattre le mal, mais en vain.
Tankado n’en démordait pas : c’était une violation
fondamentale des droits civils. Il démissionna sur-le-champ.
– 40 –
Quelques heures plus tard, il violait son serment de confidentialité en tentant d’alerter l’Electronic Frontier Foundation. Tankado était décidé à provoquer un choc mondial, en dévoilant l’existence d’une machine secrète qui exposait les utilisateurs de mails du monde entier à l’inqualifiable perfidie du gouvernement américain. La NSA n’avait plus le choix. Il fallait agir.
Tankado, dont l’arrestation et l’expulsion furent largement commentées sur les forums de discussion du Web, fit l’objet d’un lynchage médiatique éhonté. Contre l’avis de Strathmore, les analystes de la NSA – effrayés à l’idée que Tankado révèle l’existence de TRANSLTR – firent courir des rumeurs qui décrédibilisèrent totalement le mathématicien. Après cela, plus aucune société d’informatique ne voulut avoir affaire à lui.
Comment faire confiance à un infirme japonais accusé d’espionnage qui, pour sa défense, propageait des allégations absurdes sur la mise au point par le gouvernement américain d’un super-ordinateur de décryptage ?
Le plus curieux dans toute cette histoire, c’est que Tankado semblait accepter la situation ; fausses rumeurs et mensonges étaient les armes préférées du monde du renseignement. Il ne montrait pas de colère, mais une farouche détermination. Au moment de quitter le territoire américain, sous escorte, Tankado adressa ces derniers mots à Strathmore sur un ton glacial : « Tout individu a le droit d’avoir ses secrets. Grâce à moi, un jour, ce sera possible. »
7.
Les pensées se bousculaient dans l’esprit de Susan. Ensei Tankado avait donc inventé un algorithme de chiffrement inviolable ! Elle n’arrivait pas à y croire.
– 41 –
— » Forteresse Digitale », lâcha Strathmore. C’est le nom qu’il lui a donné. L’arme absolue contre l’espionnage. Si ce programme se retrouve sur le marché, n’importe quel gamin muni d’un modem pourra envoyer des messages cryptés que la NSA ne pourra jamais lire. Notre capacité de renseignement sera alors amputée des deux bras.
Mais Susan n’en était pas encore à envisager les implications politiques de Forteresse Digitale. Pour l’heure, elle ne parvenait même pas à en admettre l’existence... Toute sa vie, elle avait cassé des codes, en affirmant qu’aucun d’entre eux n’était inviolable. Il n’existait pas de code tout-puissant – le principe de Bergofsky ! Elle était comme une athée se retrouvant soudain nez à nez avec Dieu.
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «Forteresse digitale»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Forteresse digitale» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «Forteresse digitale» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.