Brown, Dan - Forteresse digitale

Здесь есть возможность читать онлайн «Brown, Dan - Forteresse digitale» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Старинная литература, на английском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Forteresse digitale: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Forteresse digitale»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Forteresse digitale — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Forteresse digitale», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Personne ne pouvait douter de l’amour que portait Trevor Strathmore à son pays. Aux yeux de ses collègues, c’était un patriote et un visionnaire. Un homme honnête dans un monde de mensonges.

Quelques années après l’entrée de Susan à la NSA, Strathmore avait été catapulté de son poste de chef de développement du service cryptologie à celui de numéro deux de la NSA. Il n’y avait plus, à présent, qu’un seul homme au-dessus de lui : le mythique directeur Leland Fontaine, seigneur et maître du Puzzle Palace – l’entité supérieure qu’on ne voyait jamais, que l’on entendait rarement, mais dont l’ombre planait sur

tous.

Strathmore

et

lui

ne

se

croisaient

qu’exceptionnellement, et quand ces rencontres avaient lieu, c’était le choc des titans. Fontaine était un géant parmi les géants, mais Strathmore ne se laissait pas démonter. Il défendait ses idées avec l’ardeur d’un boxeur sur un ring. Même le président des États-Unis n’osait tenir tête à Fontaine comme le faisait Strathmore. Pour cela, il fallait jouir d’une totale immunité politique, ou, dans le cas de Strathmore, se contreficher des risques et n’avoir aucun plan de carrière.

– 30 –

Susan arrivait en haut des escaliers. Avant même d’avoir pu frapper, elle entendit le bip électronique se déclencher. La porte s’ouvrit, et Strathmore l’invita à entrer.

— Merci d’être venue, Susan. Je vous revaudrai ça.

— Ce n’est rien, dit-elle dans un sourire en s’asseyant en face de lui.

Strathmore était un homme bien en chair, dont le visage rond dissimulait une volonté de fer, une intelligence hors norme et un goût prononcé de la perfection. D’ordinaire, il émanait de ses yeux gris acier la confiance et la sérénité du vieux loup de mer. Mais aujourd’hui, Susan y voyait luire la peur et le tourment.

— Vous n’avez pas l’air dans votre assiette.

— J’ai connu des jours meilleurs, confirma Strathmore.

Vu votre tête, celui-là doit être le pire de tous ! répliqua Susan en pensée. Jamais elle n’avait vu Strathmore dans cet état. Les quelques cheveux gris qui lui restaient étaient en bataille et, malgré la fraîcheur de l’air conditionné, de la sueur perlait à son front. On avait l’impression qu’il avait passé la nuit ici. Il était assis derrière son bureau ultramoderne, équipé de deux claviers encastrés et d’un moniteur. Le plateau croulait sous les listings. On aurait dit le poste de pilotage d’un vaisseau extraterrestre, téléporté par erreur au milieu de cette salle vitrée.

— Semaine difficile ? s’enquit-elle.

— Comme d’habitude, répondit-il en haussant les épaules.

L’EFF m’a encore accusé de violer les droits du citoyen.

Susan gloussa. L’EFF, ou l’Electronic Frontier Foundation, était une coalition mondiale d’utilisateurs d’ordinateurs qui avaient fondé une puissante société de défense des libertés civiles, en vue de promouvoir la confidentialité des échanges on-line et d’informer son prochain sur les réalités et les dangers du monde électronique. Ils menaient un combat perpétuel contre ce qu’ils appelaient « la dictature orwellienne des agences gouvernementales » – et en particulier contre la NSA. L’EFF

était une épine tenace dans le pied de Strathmore.

– 31 –

— La routine, donc, lança-t-elle. Alors ? Quelle est cette affaire urgente pour laquelle vous m’avez tirée de mon bain ?

Strathmore, pendant un long moment, ne réagit pas. D’un air absent, il tripota la track-ball enchâssée dans son bureau.

Puis il riva ses yeux dans ceux de Susan.

— Quel est, à votre connaissance, le temps maximum qu’a pris TRANSLTR pour casser un code ?

Cette question fit retomber la tension de Susan. Elle semblait si anecdotique. C’est pour ça que vous m’avez fait venir ? pensa-t-elle avant de répondre :

— Eh bien..., commença-t-elle en fouillant sa mémoire, il y a quelques mois, il lui a fallu environ une heure pour décoder un message intercepté par le COMINT. Mais la clé était incroyablement longue – dix mille bits, quelque chose de cet ordre.

— Une heure..., marmonna Strathmore en poussant un grognement. Et les tests que nous lui avons fait subir ?

Susan haussa les épaules.

— Si on inclut les diagnostics internes, ça peut prendre beaucoup plus de temps.

— Combien de temps ?

Où voulait en venir Strathmore ?

— En mars, j’ai essayé un algorithme avec une clé segmentée d’un million de bits. Avec fonctions de boucles interdites, automate cellulaire, le grand jeu, quoi ! TRANSLTR a quand même réussi à le casser.

— En combien de temps ?

— En trois heures.

— Trois heures ? répéta Strathmore en haussant les sourcils, comme s’il trouvait ça long.

Susan se renfrogna, légèrement vexée. Durant les trois dernières années, l’essentiel de son travail avait consisté à peaufiner l’ordinateur le plus secret du monde ; la plupart des améliorations internes qui rendaient TRANSLTR si rapide étaient de son fait. Une clé de codage d’un million de bits représentait un scénario quasi improbable.

– 32 –

— D’accord, reprit Strathmore. Donc, même dans les pires conditions, TRANSLTR met au maximum trois heures pour casser un code ?

— Oui, environ.

Strathmore resta silencieux, comme s’il hésitait à aller plus loin. Au bout d’un moment, il releva enfin la tête.

— TRANSLTR est tombée sur un os, déclara-t-il.

Il se tut de nouveau.

— Un code qui aurait résisté plus de trois heures ?

demanda-t-elle.

Strathmore acquiesça en silence. Susan semblait prendre la nouvelle avec sérénité.

— C’est un nouveau diagnostic interne ? Ça vient de la Sys-Sec ?

— Non. De l’extérieur.

Susan n’y croyait pas. C’était une mauvaise blague, dont la chute tardait à venir...

— De l’extérieur ? répéta-t-elle. Vous plaisantez, chef ?

— J’aimerais bien. J’ai entré le fichier hier soir vers onze heures et demie. Et il n’est toujours pas déchiffré.

Susan resta bouche bée. Elle jeta un regard à sa montre avant de revenir sur Strathmore.

— Toujours pas ? Après quinze heures de calcul ?

Strathmore se pencha et fit pivoter son moniteur vers Susan. L’écran était noir, à l’exception d’une petite fenêtre jaune qui clignotait au centre.

TEMPS ÉCOULÉ : 15 H 09 MIN 33 S

CLÉ EN ATTENTE : −−−−−−−−−−−−−−−

Susan était stupéfaite. Les processeurs de TRANSLTR

testaient trente millions de clés par seconde – cent milliards par heure. Si TRANSLTR tournait toujours, la clé devait dépasser les dix milliards de signes. De la folie...

— C’est impossible ! Avez-vous consulté le journal d’erreurs ? TRANSLTR a peut-être un petit problème et...

— Non, tout est correct.

— Alors la clé doit être immense !

– 33 –

— C’est un algorithme destiné au grand public, répondit-il en secouant la tête. À mon avis, la clé est parfaitement standard.

Incrédule, Susan jeta un regard vers TRANSLTR, de l’autre côté des vitres. D’ordinaire, la machine décryptait ces chiffrements en moins de dix minutes.

— Il doit y avoir une explication, affirma-t-elle.

— Oui, il y en a une, acquiesça Strathmore. Mais elle ne va pas vous plaire.

L’inquiétude gagnait Susan.

— TRANSLTR a un dysfonctionnement ?

— Non, tout tourne bien.

— Alors quoi, un virus ?

— Non, aucun virus.

Susan était sidérée. TRANSLTR n’avait jamais mis plus d’une heure à casser un code, si complexe fût-il. D’habitude, le texte clair arrivait chez Strathmore au bout de quelques minutes. Elle lança un coup d’œil à l’imprimante située derrière le bureau. Le bac était vide.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Forteresse digitale»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Forteresse digitale» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Forteresse digitale»

Обсуждение, отзывы о книге «Forteresse digitale» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x