Brown, Dan - Forteresse digitale
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— Je vais vous expliquer la situation, reprit Strathmore calmement. Je sais que cela va être dur à admettre, mais laissez-moi aller jusqu’au bout sans m’interrompre. (Il se mordit la lèvre avant de se lancer :) Ce code sur lequel TRANSLTR
travaille... il est unique. Totalement nouveau.
Il marqua un nouveau temps d’arrêt, comme s’il lui fallait rassembler ses forces.
— Et il est... incassable.
Susan le regarda fixement. Elle faillit éclater de rire.
Incassable ? Ça n’avait pas de sens ! Aucun code n’était inviolable – certains nécessitaient plus de temps de calcul, mais on finissait toujours par en venir à bout. Tôt ou tard, TRANSLTR tombait sur la bonne combinaison, c’était mathématiquement garanti.
— Je vous demande pardon ? bredouilla-t-elle.
— Ce code est incassable, répéta-t-il.
Incassable ? Comment un homme ayant vingt-sept ans de cryptanalyse derrière lui pouvait-il prononcer un tel mot ?
— Vous croyez vraiment, chef ? dit-elle mal à l’aise. Que faites-vous du principe de Bergofsky ?
– 34 –
Susan avait entendu parler du principe de Bergofsky dès le début de sa carrière. C’était la pierre angulaire du système de l’attaque de force brute. C’était aussi cette théorie qui avait inspiré Strathmore pour concevoir TRANSLTR. Le principe établissait que, si un ordinateur pouvait essayer suffisamment de clés par minute, il y avait la garantie mathématique qu’il finisse par trouver la bonne en un temps raisonnable. Ce qui rendait un code sûr, ce n’était pas le caractère inviolable de sa clé, c’était juste que les gens n’avaient ni le temps ni l’équipement ad hoc pour essayer toutes les combinaisons possibles.
— Ce code est différent, affirma Strathmore d’un air fataliste.
— Différent ? répéta Susan en lui jetant un regard de travers.
Un code incraquable est une impossibilité mathématique !
Il le sait parfaitement !
— Ce cryptogramme provient d’un tout nouveau type d’algorithme de chiffrement, expliqua Strathmore en passant la main sur son crâne dégarni. Du jamais vu.
Ce début d’explication rendit Susan encore plus dubitative.
Les algorithmes de cryptage n’étaient rien d’autre qu’une succession d’opérations mathématiques, une recette de cuisine pour brouiller les textes et les rendre illisibles. Les mathématiciens et les programmeurs en créaient chaque jour de nouveaux. Il en existait des centaines sur le marché – PGP, Diffie-Hellman, ZIP, IDEA, El Gamal. TRANSLTR les cassait tous, sans difficulté. Aucun chiffrement ne lui posait problème, quel que soit le système utilisé.
— Je ne comprends pas, insista-t-elle. Il ne s’agit pas de décompresser des programmes informatiques complexes, mais d’une attaque de force brute ! PGP, Lucifer, DSA – peu importe l’algorithme. Le logiciel génère une clé censée sécuriser les envois, et TRANSLTR essaie toutes les combinaisons jusqu’à trouver la bonne.
— Oui, Susan, je sais, lui répondit Strathmore en s’efforçant de garder le ton patient du bon professeur. TRANSLTR finit
– 35 –
toujours par trouver la clé – même si elle est démesurée. (Après une longue pause, il ajouta :) Sauf...
Susan brûlait de l’interrompre, mais ce n’était pas le moment. Sauf si quoi ? pensa-t-elle très fort.
— Sauf si l’ordinateur ne sait pas quand il casse le code.
Susan faillit tomber de sa chaise.
— Comment ça ?
— Sauf si l’ordinateur tombe sur la bonne clé mais continue à chercher parce qu’il ne réalise pas qu’il l’a trouvée, ajouta Strathmore, lugubre. Je crois, cette fois, qu’on a affaire à un algorithme à déchiffrement tournant.
Susan resta clouée sur place.
La notion de déchiffrement tournant fut posée en 1987, dans un obscur article signé d’un mathématicien hongrois, Josef Harne. Puisque les ordinateurs utilisant l’attaque de force brute établissaient la validité d’un déchiffrement en cherchant dans le texte décrypté des groupes de mots identifiables, Harne proposait un algorithme de codage qui, en plus de chiffrer le texte, assujettissait son déchiffrement à une variable temporelle. En théorie, cette altération continue du texte devait empêcher les ordinateurs de tomber sur des modèles de mots identifiables, et donc de savoir quand ils devinaient la bonne clé. Un tel concept était un peu comme l’idée de coloniser Mars – aussi passionnante qu’irréalisable en l’état actuel des connaissances humaines.
— D’où vient ce truc ? demanda-t-elle.
— D’un programmeur du privé.
— Quoi ? lança-t-elle en s’effondrant au fond de son siège.
Nous avons ici la crème des cryptographes ! A nous tous, nous n’avons jamais trouvé le moyen, pas même un embryon de piste, pour concevoir un logiciel à déchiffrement tournant. Et vous voulez me faire croire qu’un rigolo a fait ça tout seul avec son petit PC !
— C’est loin d’être un rigolo, répondit Strathmore à voix basse dans l’espoir de la calmer.
Mais Susan ne l’écoutait plus. Elle était persuadée qu’il devait exister une autre explication – un bug du système, un virus, n’importe quoi, mais pas un code incassable !
– 36 –
Strathmore lui lança un regard sévère.
— L’auteur de cet algorithme est l’un des plus grands génies de la cryptographie moderne.
Susan n’en croyait pas un traître mot ; tous les génies de l’informatique travaillaient avec elle à la Crypto ! Et si quelqu’un avait sorti un tel algorithme, elle en aurait forcément entendu parler...
— Et qui est ce grand homme ? demanda-t-elle.
— Vous allez le deviner toute seule. Il ne tient pas la NSA dans son cœur.
— Vous parlez d’un indice ! lâcha-t-elle avec sarcasme.
— Il a travaillé sur TRANSLTR. Mais il a enfreint les règles.
Et failli foutre un beau bordel dans le monde du renseignement.
Je l’ai viré.
Susan eut un instant d’hésitation, puis elle pâlit d’effroi.
— Oh Seigneur...
Strathmore hocha la tête.
— Lui-même... Toute l’année, il s’est vanté d’être en passe d’inventer un algorithme pouvant damer le pion à l’attaque de force brute...
— Mais je..., bredouilla-t-elle, je croyais qu’il bluffait... Il aurait réussi ?
— Oui. Il a trouvé l’algorithme de chiffrement absolu.
— Alors..., reprit Susan après un long moment de silence.
Cela signifie que...
— Oui, Susan, l’interrompit Strathmore en la regardant droit dans les yeux. Ensei Tankado vient de rendre TRANSLTR
totalement obsolète.
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6.
Certes, Ensei Tankado n’était pas né au moment de la Seconde Guerre mondiale, mais il avait étudié assidûment cette période – en particulier son événement le plus marquant, celui qui avait tué cent mille de ses compatriotes en une fraction de seconde : l’explosion de la première bombe atomique.
Hiroshima, 8 h 15, le 6 août 1945 – un acte de barbarie. Une destruction abominable. Une démonstration de force inutile de la part d’un pays qui avait déjà gagné la guerre... Tankado pouvait accepter tout ça. Mais l’inacceptable, l’insupportable, c’était que la bombe lui avait pris sa mère ; il ne l’avait jamais connue. Elle était morte en le mettant au monde – à la suite de complications dues aux radiations auxquelles elle avait été exposée plusieurs années auparavant.
En 1945, bien avant la naissance de Tankado, sa mère, comme bon nombre de ses amis, s’était rendue à Hiroshima, afin de proposer ses services dans un centre pour grands brûlés.
C’est là qu’elle devint elle-même une hibakusha – une irradiée.
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