Boulle, Pierre - Le Pont de la rivière Kwaï
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Le Japonais s’était ensuite affaissé. Il n’avait pas poussé un cri. À peine un râle, que Shears devina, parce qu’il avait l’oreille aux aguets. Joyce resta plusieurs secondes paralysé, sous l’adversaire qui était retombé sur lui et l’inondait de son sang. Il avait eu la force de remporter cette nouvelle victoire. Il n’était pas sûr maintenant de pouvoir rassembler assez d’énergie pour se dégager. Il se secoua enfin. D’un sursaut, il rejeta le corps inerte, qui roula à moitié dans l’eau, et regarda autour de lui.
Les deux rives étaient désertes. Il avait triomphé, mais l’orgueil ne dissipait ni son dégoût ni son horreur. Il se redressa péniblement sur les mains et les genoux. Il ne restait plus que quelques mouvements simples à accomplir. D’abord, dissiper l’équivoque. Deux mots devaient suffire. Le colonel Nicholson était resté immobile, pétrifié par la soudaineté de la scène.
« Officier ; officier anglais, sir, murmura Joyce. Le pont va sauter. Éloignez-vous. »
Il ne reconnaissait plus le son de sa voix. L’effort de remuer les lèvres lui causait une peine infinie. Et l’autre qui ne paraissait pas entendre !
« Officier anglais, sir, répéta-t-il désespérément. Force 316, de Calcutta. Commandos. Ordre de faire sauter le pont. »
Le colonel Nicholson donna enfin signe de vie. Un éclair étrange passa dans ses yeux. Il parla d’une voix sourde.
« Faire sauter le pont ?
— Éloignez-vous, sir ; le train arrive. Ils vous croiront complice. »
Le colonel restait toujours planté devant lui.
Ce n’était plus l’heure de parlementer. Il fallait encore agir. Le halètement de la locomotive s’entendait distinctement. Joyce s’aperçut que ses jambes refusaient de le porter. Il remonta le talus à quatre pattes, vers son poste.
« Faire sauter le pont ! » répéta le colonel Nicholson.
Il n’avait pas fait un mouvement. Il avait suivi d’un œil inexpressif la pénible progression de Joyce, comme s’il cherchait à pénétrer le sens de ses paroles. Brusquement, il bougea et marcha sur ses traces. Il écarta rageusement le rideau de feuillage, qui venait de se refermer sur lui, et découvrit la cachette, avec le manipulateur sur lequel il avait déjà posé la main.
« Faire sauter le pont ! s’exclama encore le colonel.
— Officier anglais, sir, balbutia Joyce presque plaintivement… Officier anglais de Calcutta… Les ordres… »
Il n’acheva pas sa phrase. Le colonel Nicholson s’était jeté sur lui en poussant un rugissement.
« Help 1 ! »
1- Au secours.
8.
« Deux hommes perdus. Quelques dégâts, mais pont intact grâce à héroïsme colonel britannique. »
Tel était le rapport succinct que Warden, seul rescapé du trio, expédia à Calcutta à son retour au cantonnement.
À la lecture de ce message, le colonel Green pensa que bien des points restaient obscurs dans cette affaire, et demanda des explications. Warden répondit qu’il n’avait rien à ajouter. Son chef décida alors qu’il avait fait un assez long séjour dans la jungle de Thaïlande et qu’on ne pouvait pas laisser un homme seul, à ce poste dangereux, dans une région que les Japonais allaient probablement fouiller. La Force 316 avait reçu, à cette époque, des moyens puissants. Une autre équipe fut parachutée dans un secteur éloigné, pour garder le contact avec les Thaïs, et Warden fut rappelé au centre. Un sous-marin vint le chercher en un point désert du golfe du Bengale, où il réussit à se rendre après deux semaines de marche aventureuse. Trois jours après son embarquement, il était à Calcutta et se présentait devant le colonel Green.
Il lui exposa d’abord brièvement la préparation du coup, puis arriva à l’exécution. Du haut de la montagne, il avait suivi toute la scène, et aucune nuance ne lui avait échappé. Il parla d’abord sur le ton froid et posé qui lui était propre ; mais à mesure qu’il avançait dans son récit, il changea d’attitude. Depuis un mois qu’il vivait, seul de son espèce, au milieu des partisans thaïs, un tumulte de sentiments inexprimés grondait en lui. Les épisodes sans cesse renaissants du drame fermentaient dans son cerveau, en même temps qu’avec son amour de la logique il s’épuisait instinctivement à leur chercher une explication rationnelle et à les ramener à un petit nombre de principes universels.
Le fruit de ces délibérations délirantes vit enfin le jour dans le bureau de la Force 316. Il lui était impossible de s’en tenir à un sec rapport militaire. Il lui était devenu indispensable de libérer le torrent de ses stupeurs, de ses angoisses, de ses doutes, de sa rage et aussi d’exposer sans contrainte les raisons profondes de l’absurde dénouement, telles qu’il les avait pénétrées. Son devoir lui imposait aussi de faire un compte rendu objectif des événements. Il s’y efforçait et y réussissait par moments, puis s’abandonnait de nouveau au flot de sa passion déchaînée. Le résultat était une étrange combinaison d’imprécations parfois incohérentes, mêlées aux éléments d’un véhément plaidoyer, d’où émergeaient çà et là les paradoxes d’une extravagante philosophie et occasionnellement un « fait ».
Le colonel Green écouta avec patience et curiosité ce morceau de fantastique éloquence, où il ne reconnaissait guère le calme ni la méthode légendaire du professeur Warden. C’étaient surtout les faits qui l’intéressaient, lui. Cependant, il n’interrompit que rarement son subordonné. Il avait l’expérience de ces retours de mission où les exécutants avaient donné le meilleur d’eux-mêmes pour aboutir à un misérable échec dont ils n’étaient pas responsables. Il faisait, dans ces cas-là, une part assez large au human element , fermait les yeux sur les divagations et ne paraissait pas se soucier d’un ton parfois irrespectueux.
« … Vous me direz que l’enfant s’est conduit comme un imbécile, sir ? Un imbécile, certainement, mais personne dans sa situation n’eût été plus malin. Je l’ai observé. Je ne l’ai pas quitté une seconde. J’ai deviné ce qu’il disait à ce colonel. Il a fait ce que j’aurais fait à sa place. Je l’ai vu se traîner. Le train approchait. Moi-même, je n’ai pas compris lorsque l’autre s’est jeté sur lui. Cela ne m’a saisi que peu à peu, lorsque j’ai réfléchi… Et Shears prétendait qu’il réfléchissait trop ! Seigneur, pas assez, au contraire ! Il lui aurait fallu plus de perspicacité, plus de discernement. Alors, il se serait aperçu que ce n’est pas suffisant, dans notre métier, de couper une gorge au hasard ! Il faut encore trancher la bonne ! C’est bien ce que vous pensez, n’est-ce pas, sir ?
« Une intelligence supérieure, voilà ce qu’il fallait. Flairer le véritable ennemi dangereux ; comprendre que cette vénérable ganache ne pouvait pas laisser détruire son œuvre. C’était son succès, sa victoire à lui. Il vivait depuis six mois dans un rêve. Un esprit extraordinairement subtil aurait pu le deviner à la façon dont il arpentait le tablier. Je le tenais au bout de ma jumelle, sir… Si seulement cela avait été un fusil !… Il avait le sourire béat des vainqueurs, je me rappelle… Admirable type d’homme énergique, sir, comme on dit à la Force 316 ! Jamais abattu par le malheur ; toujours un dernier sursaut ! Il a appelé les Japonais à son secours !
« Cette vieille bête aux yeux clairs avait probablement rêvé toute sa vie de faire une construction durable. À défaut d’une ville ou d’une cathédrale, il a bondi sur le pont ! Et vous auriez voulu qu’il le laissât démolir !… Ces vieux colons de notre vieille armée, sir ! Je suis sûr qu’il avait lu tout notre Kipling national dans son extrême jeunesse et je parie que des phrases entières dansaient dans sa cervelle branlante, pendant que l’ouvrage sortait de l’eau. “ Yours is the earth and everything that’s in it, and which is more, you’ll be a man, my son ! ” Je l’entends d’ici.
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